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En fait, je viens d'avoir une épiphanie.
Ce qui différencie énormément le service public du privé, c'est que le privé est totalement assimilé à ses dirigeants. Si ses dirigeants prennent des mauvaises décisions, c'est la boîte privée entière qu'on va trouver mauvaise.
Il n'y a pas de distinction entre le dirigeant d'une boîte et son offre et la marque.
Dans la fonction publique, c'est magique, c'est comme si la fonction publique était une entité distincte des décideurs publics qui prennent des mauvaises décisions.
En fait, c'est peut-être mon biais, parce que je considère que c'est une seule et même chose.
L'État et son service public, ce n'est pas d'un côté l'État et de l'autre côté le service public. Pour moi, le service public est le prolongement de l'État. Si le service public est mauvais, c'est parce que l'État est mauvais. Comme dans une entreprise privée, si le dirigeant prend des mauvaises décisions, l'entreprise privée sera mauvaise.
Je me rends compte que très peu de gens pensent comme ça. La plupart des gens qui critiquent le service privé pour son coût, ils ne critiquent pas le service public pour ses dirigeants nuls et ses décisions mauvaises. En fait, le service public a le privilège de ne pas être assimilé à ses dirigeants, que sont les décideurs publics.
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