[POGNAX] Assemblée Nationale - XVIe législature

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Alors ça c'est la meilleure ! Après s'être fait limite insulter de voter à gauche mais pas LA gauche selon LFI, maintenant voter par conviction c'est pas bien il "faut" voter stratégique. On marche sur la tête ici...
Message supprimé par son auteur.
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Publié par JNH
Alors ça c'est la meilleure ! Après s'être fait limite insulter de voter à gauche mais pas LA gauche selon LFI, maintenant voter par conviction c'est pas bien il "faut" voter stratégique. On marche sur la tête ici...
Mouais j'ai pas l'impression que ça soit ce qui ressorte, il a été dit à Caniveau qu'il pouvait continuer à voter En Marche et à Thesith que son analyse ne se base sur rien et qu'il peut continuer à voter Zelensky.
La situation permet au contraire de clarifier les choses, et Faure l'a bien exprimé pour le coup, que ceux qui ne veulent pas de cette coalition continuent à voter ce qu'ils votaient, c'est à dire tout sauf à gauche.
Regarde ici, ceux qui se plaignent de cette coalition à gauche et se disant de gauche n'ont de toute façon pas voter pour un parti à gauche d'En Marche aux présidentielles. Ceux qui chargent le PS aujourd'hui pour cette coalition n'ont pas voter aux présidentielles pour la ligne contre cette coalition qui était représenté par la candidate PS.
Citation :
Publié par JNH
Alors ça c'est la meilleure ! Après s'être fait limite insulter de voter à gauche mais pas LA gauche selon LFI, maintenant voter par conviction c'est pas bien il "faut" voter stratégique. On marche sur la tête ici...
Pourquoi ? les deux parties de ta phrase ne sont pas contradictoires . Le vote pour LFI au premier tour de la présidentielle était contextuellement le vote stratégique à gauche.

Citation :
Publié par Neor(Elu)
LREM devient "Renaissance".
Le nom est banal en soi, mais le choisir après avoir exercé le pouvoir pendant 5 ans ... je surinterprète trop d'y voir une sorte d'aveu involontaire d'échec/bilan désastreux ?

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 05/05/2022 à 16h13.
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Publié par Crevard Ingenieux
La gauche a gagné des élections et est arrivée au pouvoir quand elle a déporté son centre de gravité politique vers la gauche (1981, 1997), et elle a connu sa déchéance la plus brutale quand elle a déporté son centre de gravité vers la droite (2012 --> 2017). Alors tu peux continuer à tenir le discours "la gauche ne pourra accéder au pouvoir que si elle se modère et revient vers le centre, elle ne pourra jamais y arriver si elle se gauchise/radicalise", mais souffre alors qu'on te fasse remarquer que cette hypothèse est un peu audacieuse.
Euh excuse moi cher ami, mais il se trouve que le centre gauche est au pouvoir justement, il est dans le camp du vainqueur des élections présidentielles de 2012, de 2017 et celles de 2022. Donc oui jusqu'à preuve du contraire, les présidentielles se gagnent en se rapprochant du centre, pas en courant en sens inverse.

En plus le PS de Jospin ça reste du centre gauche, du PS historique, t’essaie d'enjoliver le truc pour faire genre "le bon temps du PS de gauche", mais la politique de Jospin n'a strictement rien à voir avec celle que vous prônez à LFI, Jospin a mené une politique de social démocrate très libéral (c'est lui qui a le plus privatisé, libéralisé les marchés) et désolé mais il était pas anti UE, ni anti OTAN (tout comme Mitterand d'ailleurs).

Vous essayer de réécrire l'Histoire pour normaliser LFI, mais votre gauche est radicale et n'a rien à voir avec celle qui a été porté au pouvoir jusque là.

Dernière modification par Arcalypse ; 05/05/2022 à 16h20.
Mieux vaut qu'ils laissent les deux noms "Renaissance" et "La République en Marche" sur les prospectus, parce qu'une partie des électeurs ne l'aura pas appris avant les législatives.
Ça ne me paraît pas le meilleur moment pour le faire.
Citation :
Publié par Arcalypse
Euh excuse moi cher ami, mais il se trouve que le centre gauche est au pouvoir justement, il est dans le camp du vainqueur des élections présidentielles de 2012, de 2017 et celles de 2022.
Navré mais considérer LREM de centre gauche est une vision qui t'est purement personnelle, ça ne fait absolument pas consensus y compris chez ses propres électeurs (depuis au moins 2018 d'ailleurs).
En passant :

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Citation :
Publié par Arcalypse
En plus le PS de Jospin ça reste du centre gauche, du PS historique, t’essaie d'enjoliver le truc pour faire genre "le bon temps du PS de gauche", mais la politique de Jospin
Le programme de la gauche plurielle était bien un décalage vers la gauche qui lui a permis de remporter l'élection, avec notamment des communistes au gouvernement.

Citation :
Le programme politique est fortement influencé par les grèves de novembre-décembre 1995 et les thématiques de la campagne présidentielle de Lionel Jospin. Il comporte trois aspects principaux centrés sur la lutte contre le chômage : la réduction négociée du temps de travail hebdomadaire à 35 heures sans pertes de salaire ; la relance de l'emploi des jeunes avec un plan emplois-jeunes de 700 000 contrats dans le secteur public ou parapublic

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 05/05/2022 à 16h33.
Citation :
Publié par Arcalypse
Euh excuse moi cher ami, mais il se trouve que le centre gauche est au pouvoir justement, il est dans le camp du vainqueur des élections présidentielles de 2012, de 2017 et celles de 2022.
Centre-gauche au pouvoir vraiment ? Il y a donc encore des gens qui pensent que Macron est de centre-gauche ? Je veux dire le mec il est sur une droite encore plus décomplexée que Sarkozy mais certains arrivent toujours à croire ça ?

Je conçois tout à fait qu'on puisse être pour ce bord là en politique, mais ce serait sympa de ne pas insulter la gauche en collant cette appellation à tout ce qui approche de près ou de loin Macron.
Citation :
Publié par Von
Centre-gauche au pouvoir vraiment ? Il y a donc encore des gens qui pensent que Macron est de centre-gauche ? Je veux dire le mec il est sur une droite encore plus décomplexée que Sarkozy mais certains arrivent toujours à croire ça ?

Je conçois tout à fait qu'on puisse être pour ce bord là en politique, mais ce serait sympa de ne pas insulter la gauche en collant cette appellation à tout ce qui approche de près ou de loin Macron.
ça dépend de l'axe sur lequel tu te places. Pour l'extrême-droite, Macron n'est certainement pas de la droite décomplexée. Du reste, j'ai pu observer qu'il est particulièrement détesté par celles et ceux captés par le discours zemmouro-lepeno-lassalo-dupontégnantesque.
Il est aussi détesté à sa gauche, comme on le voit régulièrement ici.

[Modéré par Episkey :]

Mais bien entendu, Mélenchon est détesté par tout ce qui se trouve sur sa droite (et une partie de sa gauche) et Le Pen/Zemmour/NDA provoquent une forte aversion de tout ce qui est à leur gauche, macronistes convaincus inclus.


Pour ça que je parle de tripolarisation. Laquelle laisse un paquet de gens sur le bord du chemin, parce qu'entre les populistes mégalo ou parano et les élitistes affairo, il devrait y avoir de la place pour des démocrates règlo.

Raté, il y n'y a plus rien. La peste, le choléra et le cancer du côlon.

Dernière modification par Episkey ; 10/05/2022 à 14h51.
Citation :
Publié par Arcalypse
Euh excuse moi cher ami, mais il se trouve que le centre gauche est au pouvoir justement, il est dans le camp du vainqueur des élections présidentielles de 2012, de 2017 et celles de 2022.
Cette blague, personne ne considère Macron comme étant de centre-gauche depuis un certain temps (que ce soit au niveau politique, médiatique, ou populaire). Au mieux il est de centre-droit, voir il est de droite (il suffit de voir comment il a siphonné LR durant son mandat).

Et Hollande était de centre-droit économiquement (et de centre socialement), voici une partie d'une chronique que je lisais ce matin :
Citation :
L'habileté de François Hollande a toujours consisté à se servir de l'énergie des pôles opposés, d'en réguler les interactions, de se jouer de leurs forces et de leurs faiblesses. Car la multiplication des conflits sous son quinquennat ne reflétait pas l'intensité des discussions au sein de ce gouvernement, mais l'absence de délibération et surtout le refus de trancher entre deux conceptions de la politique.

D'un côté, celle qui s'efforce de déconstruire les fondamentaux de la droite en matière de sécurité, de transition écologique, d'éducation, de logement, de politique pénale, de santé publique, d'immigration. De l'autre, celle qui s'efforce de trianguler l'opinion en consolidant et en légitimant l'idéologie dominante, cette machine néolibérale à fabriquer des histoires de victimes et de vilains, de héros méritants et de vils fraudeurs, de courageux travailleurs et d'étrangers profiteurs.

Il faut s'en souvenir au moment où Hollande voudrait jouer les gardiens du temple. Il a dilapidé l'héritage idéologique de la gauche, il a démobilisé les forces de progrès. Comment prétendre défendre les valeurs ou l'identité du Parti socialiste quand on n'a eu de cesse de les trahir, en pratiquant la triangulation idéologique et un électoralisme décomplexé? Comment invoquer l'histoire du parti quand on n'a gardé du patrimoine génétique de la gauche que la défense pavlovienne de la laïcité?

Jusque-là, la gauche au gouvernement pouvait compter sur le soutien des syndicats et la mobilisation des forces de progrès pour mener à bien ses grandes réformes et arracher à un patronat rétif des concessions minimales. Des congés payés à la retraite à 60 ans, des lois Auroux aux trente-cinq heures, le combat politique s'appuyait sur les luttes sociales dans l'entreprise et lui servait de débouchés. François Hollande a rompu ce lien historique qui reliait entre elles les différentes expériences de la gauche au gouvernement.

Pour la première fois dans l'histoire, un gouvernement socialiste s'appuyait exclusivement sur le patronat. C'est avec lui, sans même consulter les syndicats de salariés, qu'il avait passé son pacte de responsabilité. Le président du Medef s'en réjouissait ouvertement en précisant «qu'il était inspiré, je ne le dis pas trop fort, du pacte de confiance que nous lui avons apporté sur un plateau».

Hollande ne s'est pas contenté de droitiser la gauche, il a blanchi le discours néolibéral. À l'automne 2013, l'introduction dans le débat public de l'expression «pause fiscale» a rendu manifeste l'influence des thèses néolibérales sur le gouvernement, une version française du fameux tax relief, littéralement «soulagement d'impôts», formule utilisée par les Républicains après l'élection de George W. Bush en 2001.

Si l'on entend «soulager» la nation des impôts, cela signifie implicitement que la fiscalité est identifiée à un fléau ou à une maladie et que le président Bush se présentait tel un médecin capable de guérir la nation de ses maux. En parlant de «pause fiscale», le gouvernement Hollande a accrédité l'idée d'une pression excessive de l'impôt et a donné une connotation négative à la fiscalité, au lieu d'insister sur son rôle redistributif.

[...]

Dès les premiers mois de son mandat, François Hollande adopta le lexique de la droite et du néolibéralisme: «coût du travail», «compétitivité», «charges sociales», «attractivité des investissements étrangers». Un ralliement à l'idéologie néolibérale que le ministre de l'Économie Pierre Moscovici qualifia de «révolution copernicienne». En effet, les électeurs de gauche en furent tout retournés. Il reprennent à peine leurs esprits. Il faut s'en souvenir au moment où Hollande vient leur faire la morale. Cela ne prend plus.

Source : https://www.slate.fr/story/227326/fr...te-quinquennat
Le départ des éléphants va permettre au PS de revenir à ce qu'il était à la base (ce qui était l'aile gauche/les frondeurs en 2012-2017).

Dernière modification par Anthodev ; 05/05/2022 à 16h52.
Citation :
Publié par Von
Centre-gauche au pouvoir vraiment ? Il y a donc encore des gens qui pensent que Macron est de centre-gauche ? Je veux dire le mec il est sur une droite encore plus décomplexée que Sarkozy mais certains arrivent toujours à croire ça ?

Je conçois tout à fait qu'on puisse être pour ce bord là en politique, mais ce serait sympa de ne pas insulter la gauche en collant cette appellation à tout ce qui approche de près ou de loin Macron.
Tu ne peux pas à la fois dire à qui veut l'entendre que les électeurs et élus de centre-gauche ne sont pas La Vraie Gauche (marque déposée, tous droits réservés), qu'ils n'ont qu'à aller chez Macron pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait; et en même temps ne pas reconnaître que LREM est une coalition centriste qui regroupe aussi bien le centre-droit que le centre-gauche. Et du coup que ce qu'Arcalypse dit est factuellement vrai, même si (je te l'accorde) incomplet.
[Modéré par Episkey :]

Après, je comprends bien que ça fout le bordel dans le narratif "Macron c'est la droite décomplexée, pire que Sarko, limite c'est de l'extrême-droite...pas limite, en fait, c'est bel et bien de l'extrême droite" qui a cours par ici, mais à un moment donné, c'est quand même pas mal de faire preuve d'un minimum de cohérence, non ?

Edit: ah bah tiens, maintenant Hollande était de centre-droit. Pendant qu'on y est il est madeliniste ? C'est fun la valse des étiquettes.
Et les éléphants au PS, ça a à peu près toujours existé (en tout cas sans discontinuer depuis 40 ans), mais bon...

Citation :
Publié par Arcalypse
Je me fiche de vos opinions, moi je vous parle de faits, les électeurs de centre gauche sont majoritairement avec Macron (de même qu'une partie non négligeable d'élus socialistes), avec un Fillon qui était à 20 % au premier tour vous pensez qu'il les a pris ou ses 24 % d'électeurs Macron en 2017 ? Pour 46 % d'entre eux c'était des électeurs d'Hollande en 2012. C'est pas pour rien que la gauche n'a jamais été aussi basse et le centre si fort.

Pour mémoire en 2012 Mélenchon faisait 11 % et Hollande 28 % au premier tour, on fait un cumul à 39 %, avec un PS à 1 % en 2022 et un Mélenchon à 23 %, faites le calcul, il vous manque un paquet d'électeurs de gauche.

A un moment faut regarder les chiffres en face. Macron gagne pas qu'avec des électeurs et des élus de droite, c'est juste vous qui avez les yeux de travers et qui refusaient de reconnaitre une réalité qui est inscrite dans de nombreuses enquêtes d'opinions.

Je vous demande pas de valider leurs idées, juste de reconnaitre qu'un paquet d'électeurs de gauche se reconnaissent d'avantage en Macron qu'en Mélenchon.
Le problème c'est que dans leur vision du monde, ça ne PEUT PAS être des électeurs de gauche, parce qu'ils ne votent pas pour La Gôche.

Dernière modification par Episkey ; 10/05/2022 à 14h53.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Navré mais considérer LREM de centre gauche est une vision qui t'est purement personnelle, ça ne fait absolument pas consensus y compris chez ses propres électeurs (depuis au moins 2018 d'ailleurs). Revois, une fois n'est pas coutume, tes grilles d'analyses.
Citation :
Publié par Von
Centre-gauche au pouvoir vraiment ? Il y a donc encore des gens qui pensent que Macron est de centre-gauche ? Je veux dire le mec il est sur une droite encore plus décomplexée que Sarkozy mais certains arrivent toujours à croire ça ?

Je conçois tout à fait qu'on puisse être pour ce bord là en politique, mais ce serait sympa de ne pas insulter la gauche en collant cette appellation à tout ce qui approche de près ou de loin Macron.
Je me fiche de vos opinions, moi je vous parle de faits, les électeurs de centre gauche sont majoritairement avec Macron (de même qu'une partie non négligeable d'élus socialistes), avec un Fillon qui était à 20 % au premier tour vous pensez qu'il les a pris ou ses 24 % d'électeurs Macron en 2017 ? Pour 46 % d'entre eux c'était des électeurs d'Hollande en 2012. C'est pas pour rien que la gauche n'a jamais été aussi basse et le centre si fort.

Pour mémoire en 2012 Mélenchon faisait 11 % et Hollande 28 % au premier tour, on fait un cumul à 39 %, avec un PS à 1 % en 2022 et un Mélenchon à 23 %, faites le calcul, il vous manque un paquet d'électeurs de gauche.

A un moment faut regarder les chiffres en face. Macron gagne pas qu'avec des électeurs et des élus de droite, c'est juste vous qui avez les yeux de travers et qui refusez de reconnaitre une réalité qui est inscrite dans de nombreuses enquêtes d'opinions.
[Modéré par Episkey :]

Je vous demande pas de valider leurs idées, vous avez le droit de les trouver trop à droite pour vous, juste de reconnaitre qu'un paquet d'électeurs de gauche (et qui se définissent comme tel) se reconnaissent d'avantage en Macron qu'en Mélenchon.

Dernière modification par Episkey ; 10/05/2022 à 14h54.
Citation :
Publié par Arcalypse
Je me fiche de vos opinions, moi je vous parle de faits, les électeurs de centre gauche sont majoritairement avec Macron (de même qu'une partie non négligeable d'élus socialistes), avec un Fillon qui était à 20 % au premier tour vous pensez qu'il les a pris ou ses 24 % d'électeurs Macron en 2017 ?
C'est parce que ceux qui étaient de centre gauche en 2017 on cru au discours que Macron était de centre-gauche alors qu'en vérité ce n'était pas le cas (et s'en sont rendus compte pendant le quinquennat, ce qui amène le fait que l'électorat de centre-gauche a arrêté de voter pour lui et se trouve en déshérence désormais).

Aujourd'hui il est incontestable que Macron est de centre-droit/droite.
Citation :
Publié par Arcalypse
Pour mémoire en 2012 Mélenchon faisait 11 % et Hollande 28 % au premier tour, on fait un cumul à 39 %, avec un PS à 1 % en 2022 et un Mélenchon à 23 %, faites le calcul, il vous manque un paquet d'électeurs de gauche.
Et tu notes que plus le PS se droitise, plus il perds de l'électorat et plus Mélenchon en gagne ? Ça devrait faire réfléchir.
Citation :
Publié par Echtelion Maelin
Tu ne peux pas à la fois dire à qui veut l'entendre que les électeurs et élus de centre-gauche ne sont pas La Vraie Gauche (marque déposée, tous droits réservés), qu'ils n'ont qu'à aller chez Macron (particulièrement s'ils n'ont pas envie de baiser l'anneau papal de Sa Seigneurie) pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait; et en même temps ne pas reconnaître que LREM est une coalition centriste qui regroupe aussi bien le centre-droit que le centre-gauche. Et du coup que ce qu'Arcalypse dit est factuellement vrai, même si (je te l'accorde) incomplet.
Alors il faut être précis, Macron a attiré à lui des membres du PS tendance Hollande (ce qui se tient puisque lui-même a été créé par Hollande), ce qui ne veut pas dire que ces gens étaient de gauche. Déjà bien avant l'élection de Macron, beaucoup ne considéraient plus le gouvernement de Hollande comme étant de gauche, je pense que le point de rupture a été la nomination de Valls à Matignon. Que cette frange là, qui était probablement majoritaire parmi l'appareil du PS, ait rejoint Macron, ou soit resté au PS en s'opposant (très très très) mollement à Macron, ne veut pas dire qu'ils étaient de gauche. C'était le fameux social-libéralisme.

Hollande n'a pas déplacé la notion de gauche, il a juste décalé le centre de gravité du PS de plus en plus à droite.

Et enfin, parce qu'il y a des marqueurs assez simples, il est impossible d'envisager pouvoir qualifier de gauche un gouvernement qui a fait passer l'ignoble loi El-Khomri (et par 49.3 en plus si mes souvenirs sont bons), et qui a en plus entamé la détestable habitude de la répression violente des mouvements sociaux à cette occasion. Habitude dont on aura le plus grand mal à se défaire maintenant.

Pour rappel, les dernières avancées sociales pour les travailleurs datent de Jospin. Sous Hollande, il n'y a eu que des régressions à ce niveau.
Citation :
Publié par Anthodev
Le départ des éléphants va permettre au PS de revenir à ce qu'il était à la base (ce qui était l'aile gauche en 2012-2017).
D'ailleurs je me demande a quel point Generation.s a siphoné l'aile gauche Hamoniste qui n'est pas parti encore chez les Verts et la FI.
Il reste qui des "frondeurs" encore au PS aujourd'hui ? (et encore en politique).

Citation :
Si j'ai bien compris, il n'y aura qu'un candidat de gauche pour chaque circonscription ?
Oui sauf LO qui a refusé l'union.
Citation :
Publié par Echtelion Maelin
Après, je comprends bien que ça fout le bordel dans le narratif "Macron c'est la droite décomplexée, pire que Sarko, limite c'est de l'extrême-droite...pas limite, en fait, c'est bel et bien de l'extrême droite" qui a cours par ici, mais à un moment donné, c'est quand même pas mal de faire preuve d'un minimum de cohérence, non ?
(Macron n'est pas d'extrême-droite, même s'il a pu lui arriver de faire des appels du pied à cet électorat. Il faut savoir garder un peu de mesure quand même dans un sens comme dans l'autre).

Macron regroupe le bloc bourgeois. C'est à dire les bourgeois qui assument être de droite, et les bourgeois qui n'assument pas, et pour ces derniers le PS était le parti parfait : il leur donnait l'étiquette "de gauche" qu'ils pouvaient valoriser socialement, tout en leur assurant qu'il ne menacerait pas leurs intérêts économiques (puisque le PS avait déjà entamé sa mue vers le social-libéralisme depuis bien longtemps). La situation actuelle permet de clarifier les choses : toute la "gauche caviar" qui n'avait de gauche que la posture doit désormais questionner, et assumer son positionnement : soit rejoindre l'alliance de tous les partis de gauche, soit rejoindre LREM qui est désormais considéré comme un parti de droite (cf les liens que j'ai indiqué précédemment) et perdre ainsi tout le capital symbolique qu'ils exploitaient à se faire passer pour de gauche.
Macron n'est pas une alliance du centre gauche et du centre droit. Il est juste l'alliance des électeurs de droite décomplexés (pas au sens de Sarkozy, mais au sens commun : qui l'assument) et aux électeurs de droite complexés (qui vont être forcés d'assumer).
Citation :
Publié par Arcalypse
Je me fiche de vos opinions, moi je vous parle de faits
Je t'ai fourni des faits, qui vont à l'encontre de tes affirmations : c'est toi qui es dans l'opinion (et dans l'opinion infondée de surcroît).
Citation :
Publié par Anthodev
Et tu notes que plus le PS se droitise, plus il perds de l'électorat et plus Mélenchon en gagne ? Ça devrait faire réfléchir.
Le PS perd ses électeurs pour la même raison que les LR ont perdu les leurs, ils se sont fait exploser par le méga centre de Macron. Alors oui ça profite au RN et à LFI, mais à la fin c'est quand même Macron qui gagne.

Prenez exemple sur le RN, pourquoi vous croyez qu'il cherche à se faire passer pour beaucoup plus modéré qu'avant ? Parceque c'est pas en étant cornérisé à gauche et à droite qu'on prend le pouvoir en France, je veux bien qu'il y ait un début à tout, mais c'est quand même en l'état une équation improbable.
Ta première phrase est une interprétation grossière parce que pour bien connaître l'électorat PS, ceux qui ont rejoint LFI l'ont fait au début c'est à dire avec le PG.
Depuis l'électorat PS est orphelin d'un représentant portant des valeurs partagées et posant un cadre clair et s'il vote selon les circonstances cela ne va pas toujours à LFI, il suffit de voir les élections autres que présidentielle pour cela.
Je dirai qu'il s'est éparpillé en allant du centre droit (LREM) à la gauche radicale (LFI) et beaucoup chez les écolos (entre autres sur les Mairies).

Il a profité du vote utile et que les gens de gauche ont envie de faire passer un message. Situ crois que le message est "on veut JLM premier ministre", tu te trompes et tu verras que l'avenir nous le confirmera.
Je rappelle qu'être premier ministre, c'est du pouvoir mais si tu vas trop loin la dissolution de l'AN est une prérogative du président. Et rien ne dit que les accords persistent au temps, c'est en général l'inverse, le temps les fragilise.

Un gouvernement à la troisième république, c'est intéressant à voir comme expérience et si LFI ne veut pas le voir, cela sera pourtant le cas. Ne criez pas victoire rapidement.

PS : Sans parler des motions de censure par ailleurs.
Citation :
Publié par Kian/Velatel
Si j'ai bien compris, il n'y aura qu'un candidat de gauche pour chaque circonscription ?
C'est en tout cas l'idée de l'accord. Après il y aura probablement des candidatures dissidentes, je crois que c'est Carole Delga notamment qui encourageait des dissidents dans le sud. Et il y a des partis qui ne sont pas dans l'accord même s'ils ne pèsent pas des masses.

Ça n'en sera pas moins une offre plus claire à gauche qu'avec un candidat de chacun des 4 partis.
Citation :
Publié par Anthodev
C'est parce que ceux qui étaient de centre gauche en 2017 on cru au discours que Macron était de centre-gauche alors qu'en vérité ce n'était pas le cas (et s'en sont rendus compte pendant le quinquennat, ce qui amène le fait que l'électorat de centre-gauche a arrêté de voter pour lui et se trouve en déshérence désormais).

Aujourd'hui il est incontestable que Macron est de centre-droit/droite.

Et tu notes que plus le PS se droitise, plus il perds de l'électorat et plus Mélenchon en gagne ? Ça devrait faire réfléchir.
Je te prie, à ce moment, de nous expliquer où sont passés les électeurs de Hollande en 2012 passés chez Macron en 2017, et où il a trouvé les électeurs qui lui ont permis d'être en tête au premier tour en 2022, sachant qu'une bonne partie de l'électorat de Fillon en 2017 s'est reporté chez Zemmour et MLP. Sauf à découvrir une massive génération spontanée d'électeurs en 5 ans (et vu les chiffres d'abstention, j'ai du mal à y croire), ça va être compliqué de les trouver ailleurs que chez Macron. CQFD.

Citation :
Publié par Von
Alors il faut être précis, Macron a attiré à lui des membres du PS tendance Hollande (ce qui se tient puisque lui-même a été créé par Hollande), ce qui ne veut pas dire que ces gens étaient de gauche. Déjà bien avant l'élection de Macron, beaucoup ne considéraient plus le gouvernement de Hollande comme étant de gauche, je pense que le point de rupture a été la nomination de Valls à Matignon. Que cette frange là, qui était probablement majoritaire parmi l'appareil du PS, ait rejoint Macron, ou soit resté au PS en s'opposant (très très très) mollement à Macron, ne veut pas dire qu'ils étaient de gauche. C'était le fameux social-libéralisme.

Hollande n'a pas déplacé la notion de gauche, il a juste décalé le centre de gravité du PS de plus en plus à droite.

Et enfin, parce qu'il y a des marqueurs assez simples, il est impossible d'envisager pouvoir qualifier de gauche un gouvernement qui a fait passer l'ignoble loi El-Khomri (et par 49.3 en plus si mes souvenirs sont bons), et qui a en plus entamé la détestable habitude de la répression violente des mouvements sociaux à cette occasion. Habitude dont on aura le plus grand mal à se défaire maintenant.

Pour rappel, les dernières avancées sociales pour les travailleurs datent de Jospin. Sous Hollande, il n'y a eu que des régressions à ce niveau.
Non mais c'est tout le fond du problème: te ne considère comme étant de gauche que ceux qui ont la même conception de la gauche que toi (tu n'es pas le seul ici, cela dit).
Pareil qu'en-dessous, en fait:

Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
(Macron n'est pas d'extrême-droite, même s'il a pu lui arriver de faire des appels du pied à cet électorat. Il faut savoir garder un peu de mesure quand même dans un sens comme dans l'autre).

Macron regroupe le bloc bourgeois. C'est à dire les bourgeois qui assument être de droite, et les bourgeois qui n'assument pas, et pour ces derniers le PS était le parti parfait : il leur donnait l'étiquette "de gauche" qu'ils pouvaient valoriser socialement, tout en leur assurant qu'il ne menacerait pas leurs intérêts économiques (puisque le PS avait déjà entamé sa mue vers le social-libéralisme depuis bien longtemps). La situation actuelle permet de clarifier les choses : toute la "gauche caviar" qui n'avait de gauche que la posture doit désormais questionner, et assumer son positionnement : soit rejoindre l'alliance de tous les partis de gauche, soit rejoindre LREM qui est désormais considéré comme un parti de droite (cf les liens que j'ai indiqué précédemment) et perdre ainsi tout le capital symbolique qu'ils exploitaient à se faire passer pour de gauche.
Macron n'est pas une alliance du centre gauche et du centre droit. Il est juste l'alliance des électeurs de droite décomplexés (pas au sens de Sarkozy, mais au sens commun : qui l'assument) et aux électeurs de droite complexés (qui vont être forcés d'assumer).

Je t'ai fourni des faits, qui vont à l'encontre de tes affirmations : c'est toi qui es dans l'opinion (et dans l'opinion infondée de surcroît).
Ce que tu dis implique de décider unilatéralement de la définition de "la gauche".
Même si je sens que ça vous défrise, quelqu'un qui est sociétalement progressiste (dont on sera d'accord pour dire que c'est un marqueur de gauche, par opposition avec le caractère sociétalement conservateur voire réactionnaire de la droite) mais pas opposé au capitalisme (si on considère un autre axe portant sur la vision économique qui irait de l'étatisme absolu au dérégulationnisme/"libertarisme" absolu, il se placerait grosso merdo au centre), comment on le définit autrement que par l'étiquette "centre-gauche" ?
Et dans cette vision du monde, oui, Macron est idéologiquement moins éloigné que Mélenchon.

Je persiste à penser que ce réflexe que vous perpétuez jusqu'à plus soif, c'est de coller des étiquettes sur les gens pour pouvoir jeter des anathèmes, en faisant fi de toutes nuances et en occultant le fait que l'idée de progressisme et de promotion de la solidarité a une seule définition monolithique à laquelle il faut obligatoirement souscrire.
Ce qui, encore une fois, me semble intellectuellement problématique, en plus d'être réducteur et, au bout du compte, dangereux.

Une remarque, par ailleurs: je trouve assez terrifiant le mécanisme qui a fait que, jusqu'au premier tour, le discours LFI et assimilés était "votez utile, votez Mélenchon, sinon la gauche va perdre", pour ensuite affirmer sur le chemin des législatives que le PS, le PCF et EELV, qui de fait ont été victimes du "vote utile" se voient opposer un argument de "vu les scores que vous avez fait, vous n'avez pas votre mot à dire" (comme on peut le lire dans les pages précédentes). Ca revient à nier le "vote utile" auquel il a été fait appel, pour le considérer comme un vote de conviction et une validation idéologique. Et ça n'augure pas bon pour les alliances à venir, parce qu'elles ont des relents d'annexion pure et simple (après, en étant mauvaise langue on pourrait avancer que, vu la sympathie de LFI et en particulier de son leader pour les régimes autoritaires de tous poils, ça présente une forme de logique).

Edit pour en-dessous:
Citation :
Publié par Anthodev
@Echtelion_Maelin : Bah c'est indiqué comme le nez au milieu de la figure, Fillon a fait 20% en 2017, Pécresse a fait moins de 5%, et les sondages indiquent bien que la majorité de l'électorat Macron/LREM provient des ex-LR maintenant (et que déjà en 2017, une partie de l'électorat LR s'était placé chez Macron).
Sauf que Le Pen a fait plus qu'en 2017 et qu'il faut y ajouter Zemmour. Donc la part d'électeurs Fillon partis chez Macron est vraisemblablement marginale, et il n'a jusqu'à preuve du contraire perdu (en particulier sur sa gauche) qu'une part marginale de ses électeurs de 2017, vu qu'il a amélioré son score.
Encore une fois, ce sont essentiellement des vases communicants, la base électorale n'est pas très extensible (et encore une fois il n'y a pas eu non plus de grosse variation d'abstention pour expliquer des mouvements).

Dernière modification par Echtelion Maelin ; 05/05/2022 à 17h19.
Citation :
Publié par Kian/Velatel
Si j'ai bien compris, il n'y aura qu'un candidat de gauche pour chaque circonscription ?
Presque, il y a des élus PS qui font apparemment de la résistance.
Citation :
Publié par Arcalypse
Le PS perd ses électeurs pour la même raison que les LR ont perdu les leurs, ils se sont fait exploser par le méga centre de Macron. Alors oui ça profite au RN et à LFI, mais à la fin c'est quand même Macron qui gagne.
Les LR se font bouffer par LREM parce que ces derniers sont complètement sur la ligne de LR (et qu'il a été soulevé plusieurs fois par des cadres de LR que ce qui posait problème c'est qu'ils sont fondamentalement sur la ligne de LREM sur la plupart des sujets, ce qui l'empêche de se démarquer).

Le problème du PS (enfin surtout des éléphants) c'est qu'ils sont incapables de se remettre en question et de se rendre compte qu'ils doivent retourner vers la gauche au lieu d'avoir une ligne à peine plus timorée que celle de Macron. Pendant 5 ans ils ont été incapables de revoir leur corpus idéologique alors qu'il n'y avait pas grand chose à faire en vrai :
  • Être pro-Europe
  • Être à la fois pour le nucléaire et le renouvelable tout en remarquant que la priorité doit être au renouvelable pour tenir l'accord de Paris
  • Reconnaitre qu'une partie des mesures prises pendant le mandat étaient des erreurs (loi Travail, CICE)
  • Proposer un plan de justice fiscale accentuer la redistribution (en faisant peser l'investissement écologique en partie sur les sociétés puis en redistribuant cette fiscalité à la population, et en pénalisant les investissements contraire au climat (comme les banques qui continuent les investissements dans les hydrocarbures))
  • Annoncer un programme de réinvestissement dans les services publiques
  • En taxant un peu plus la spéculation et en incitant les redistributions de profits des sociétés aux employés (au lieu que ce soit en très grosse partie qu'aux investisseurs/actionnaires)
  • Accentuer les impositions sur les gros héritages (en indiquant très clairement que ça concerne moins de 10% de la population)
  • Faire en sorte que les employés aient un peu plus de poids dans les Conseils d'Administrations de leur boite
Je veux dire il y a plein de trucs qu'ils auraient pu faire pour se replacer sur la gauche sans être sur la même bande que LFI ou EELV, mais ils ont complètement baissés les bras.
Citation :
Publié par Arcalypse
Prenez exemple sur le RN, pourquoi vous croyez qu'il cherche à se faire passer pour beaucoup plus modéré qu'avant ?
Le RN c'est un problème différente du fait de l'image de l'extrême-droite en France, non pas parce que RN est un partie extrémiste (mais spécifiquement d'extrême-droite).

@Echtelion_Maelin : Bah c'est indiqué comme le nez au milieu de la figure, Fillon a fait 20% en 2017, Pécresse a fait moins de 5%, et les sondages indiquent bien que la majorité de l'électorat Macron/LREM provient des ex-LR maintenant (et que déjà en 2017, une partie de l'électorat LR s'était placé chez Macron).
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Je t'ai fourni des faits, qui vont à l'encontre de tes affirmations : c'est toi qui es dans l'opinion (et dans l'opinion infondée de surcroît).
Tu peux sourcer ton graphique ?

Moi j'ai un sondage le jour du vote (Ifop) qui indique qu'au premier tour de la présidentielle 39 % des électeurs de Hollande 2012 se sont reporté sur Macron et 31 % sur Mélenchon.

Macron récupère aussi 45 % des Votants Sarkozy de 2012.

(page 29)
https://www.ifop.com/wp-content/uplo...ET-11.04-1.pdf

Donc oui, le centre gauche (et même probablement au delà) est avec Macron.

Dernière modification par Arcalypse ; 05/05/2022 à 17h34.
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