Vue que la pénétration n'a pas été forcé, sous la contrainte ou la menace est-ce un viol ou une partie de jambes en l'air qui vire à l'agression sexuelle.
C'est un viol. Les citoyens français sont autorisés par la loi à changer d'avis, y compris en ce qui concerne leur consentement à une relation sexuelle.
C'est particulièrement visible dans l'interprétation standard de la législation française concernant les agressions sexuelles et viols dans le cadre d'une pratique BDSM. Si le soumis dit son safe word et que le dominant n'arrête pas immédiatement, il y a consentement vicié et la question de la différenciation entre une agression sexuelle et un viol dépend de si il y a eu pénétration (vaginales, anale ou buccale) après que le consentement a été vicié. Ça n'a jamais aucun rapport avec le fait qu'il y a eu un consentement initial.
Après, ça reste une circonstance atténuante, si ça va jusqu'aux assises dans le cas d'un viol (assez rare, je n'ai connaissance d'aucun cas en France, généralement les viols par consentement vicié après consentement initial sont correctionnalisés en agression sexuelle parce qu'un jury populaire va juger le plaignant plutôt que l'accusé, donc les procureurs sont moyen chauds) et un tribunal correctionnel prendra en considération le fait que c'est une situation assez particulière.
Après, le choix entre une mauvaise baise et trois ans fermes devrait quand même être vite vu. Quand l'autre dit non en cours de route, faut s'arrêter. Le plus sûr pour la personne qui se voit retirer le consentement préalablement obtenu, c'est de s'éloigner physiquement de l'autre pour que l'arrêt soit plus net (sortir du pieu, se rhabiller, se casser, aller fumer une clope à la fenêtre ou se finir manuellement dans la salle de bain, ce n'est pas les choix qui manquent). Plus c'est clair et indéniable, moins il y a de chances que l'interprétation des faits a posteriori soit au préjudice de celui à qui on a dit stop.
Et pour ce que ça vaut, cette technique de la distanciation physique pour signifier l'arrêt net de l'activité en cours vaut aussi au sein des couples mariés qui ont plusieurs gosses. On n'est jamais à l'abri d'un divorce quelques années plus tard et une suspicion de viol conjugal n'est jamais au bénéfice de celui qui est soupçonné.
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