Pour rappel, il fut un temps où le nationalisme était de gauche, et rejeté par la droite.
Encore une fois, je suis d'accord sur le fait que cette idéologie est à ranger aux côtés du fascisme. Le soucis, c'est qu'elle s'empare des bastions intellectuels et sociologiques de la gauche : syndicats, universités, milieux artistiques. Tu ne peux pas le nier.
Autre soucis, c'est que le reste de la gauche est incapable de s'y opposer, et lorsqu'elle le fait elle glisse elle-même vers d'autres milieux idéologiquement proches de la droite radicale.
C'est un poison mortel, qui accompagne aussi de facto les offensives des théocrates en tout genre, et qui correspond à mon sens à quelque chose de plus vaste : le déclin de la démocratie.
La démocratie, la seule qui ait jamais existé réellement, c'est la classe moyenne imposant ses valeurs méritocratiques et égalitaires (oui oui) aux aristocrates et s'étendant sans limite vers les classes populaires.
Mais dans notre système actuel, les classes moyennes sont broyées entre des élites cyniques et brutales et un lumpen-proletariat désabusé et violent. L'alliance entre Terra Nova et les mouvements indigénistes en gros. La classe moyenne se fracture alors entre ceux qui s'accrochent aux élites urbaines (les électeurs de Macron) et ceux qui se replient sur le populisme paranoïaque (Le Pen). Et la démocratie meurt à petit feu.
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