[wiki] [Ecologie] Changement climatique lié à l'effet de serre

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Publié par Aloïsius
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C'est le pendant des gares.
En un peu plus gros peut être, en comptant les parkings, taxiway, pistes.., mais pas de quoi inverser la tendance par rapport à la surface des rails. Quelques mètres de large pour des centaines de km de long.
Dans le calcul de la lgv Rhin Rhône les gares étaient complètement négligeables. Genre 3% du total.

Mais surtout les infrastructures aéroportuaires sont déjà
largement construites. Aux contraire des LGV où le réseau est encore très parcellaire.

Sauf à revenir en l'an 1950, la comparaison se fait bien sur la base de l'existant
Citation :
Publié par Eden Paradise
[...]
Honnêtement, j'ai eu beau relire ton post plusieurs fois, j'ai eu beaucoup de mal à suivre le cheminement et encore plus les conclusions.

Déjà, dans les conclusions données plus haut dans le fil twitter (et dans tes calculs du coup), on prend les "pires" (au sens émissions de CO2) valeurs pour le train, vu que dans l'évaluation de la LGV tout a été pris en compte, de la construction des infrastructures à son exploitation, là ou dans le chiffre des émissions de CO2 de l'avion, on est "au mieux", vu qu'on ne prend en compte que les émissions directes, liées au mouvement des avions et par exemple même pas à leur construction ou la fabrication de leur carburant [1]. Donc on est dans une comparaison largement favorable à l'avion.
Intégrer la fabrication et livraison du carburant des avions par exemple, c'est déjà 20% de CO2 en plus ([1], page 4/31). Et je n'ai malheureusement pas trouvé de chiffres pour le bilan carbone de la fabrication des avions ou des aéroports.
Du coup le bilan réel est sans doute en fait bien plus mauvais pour l'avion.


Ensuite, par rapport à ton premier point de conclusion, je ne vois pas ce que ça change au fond du problème. Est ce que la valeur exacte du facteur de pollution de l'avion par rapport au train est si importante, à partir du moment ou est elles sensiblement supérieure ? Sachant que selon moins, un facteur 2 pour un service rendu a peu près équivalent, c'est sensiblement supérieur.

Du coup, de la même façon que pour la production d'énergie il ne s'agit pas de choisir celle qui ne "pollue pas" (ça n'existe pas), mais celles qui, au vu des contraintes actuelles, minimisent les inconvénients par rapport au(x) problème(s) prioritaires qu'on veut traiter (et je te rejoins par contre là dessus sur la stupidité dogmatique des verts sur le nucléaire), pour les transports, il s'agit pour moi, si on veut en conserver un minimum, de choisir ceux qui sont le plus efficient et le moins problématique. Et sur des durées de vol de ~1h, pour des liaisons fréquentées, les LGV me paraissent le meilleur choix, même sur du court terme (et 20/30 ans, au vu des échelles de temps considérées pour les problématiques du changement climatiques, ça me parait du court terme).
Et sur du moyen/long terme, ça devient même un no-brainer.



[1] : Le chiffre de 5M pour les émissions de CO2 sur les vols intérieurs proviennent de ce rapport de https://www.ecologique-solidaire.gou...gazeusesVF.pdf
Mon message était purement du sarcasme vis à vis du fait qu'effectivement l'aéronautique demande énormément d'infra "centrales" au niveau des aéroports (bien pires que les gares) même si il n'y a pas (du coup) le besoin de faire une ligne de chemin de fer.

Par contre dire "l'aéroport est construit donc c'est on on ne le compte pas" c'est à mon sens assez faux, l'entretien pollue également.
Citation :
Publié par SekYo
Déjà, dans les conclusions données plus haut dans le fil twitter (et dans tes calculs du coup), on prend les "pires" (au sens émissions de CO2) valeurs pour le train, vu que dans l'évaluation de la LGV tout a été pris en compte, de la construction des infrastructures à son exploitation, là ou dans le chiffre des émissions de CO2 de l'avion, on est "au mieux", vu qu'on ne prend en compte que les émissions directes, liées au mouvement des avions et par exemple même pas à leur construction ou la fabrication de leur carburant [1]. Donc on est dans une comparaison largement favorable à l'avion.
Intégrer la fabrication et livraison du carburant des avions par exemple, c'est déjà 20% de CO2 en plus ([1], page 4/31)
Sur la page de Jancovici, il descend l'avion, mais n'utilise pas l'argument de la construction des véhicules.
Un avion c'est tellement surexploité (au contraire d'une voiture par exemple) pendant des durées tellement longues (30 à 40 ans typiquement) que c'est logique que ça soit négligeable.
J'ai trouvé une source en anglais (page 14). Pour le 737 par exemple, les émissions de construction seraient quasi négligeables, pour le 747 un peu moins (10% de plus), mais ce type d'avion n'est plus très utilisé... Sa conception date des années 60.
https://escholarship.org/content/qt6...qt6m5865v5.pdf

La construction des aéroports est également précisée sur cette source : complètement négligeable.

Citation :
Honnêtement, j'ai eu beau relire ton post plusieurs fois, j'ai eu beaucoup de mal à suivre le cheminement et encore plus les conclusions.
C'est vrai que mon message était un peu compliqué, moi-même j'y ai passé pas mal de temps pour bien comprendre ce que j'allais dire et essayer de bien le formaliser.
Je le réexplique donc de manière plus claire un peu plus loin.

Citation :
Publié par SekYo
Ensuite, par rapport à ton premier point de conclusion, je ne vois pas ce que ça change au fond du problème. Est ce que la valeur exacte du facteur de pollution de l'avion par rapport au train est si importante, à partir du moment ou est elles sensiblement supérieure ? Sachant que selon moins, un facteur 2 pour un service rendu a peu près équivalent, c'est sensiblement supérieur.
Sur ce premier point déjà, mon propos c'est de dire que connaitre la valeur exacte du facteur de pollution, oui, ça change. Savoir l'ordre du classement c'est bien, mais faire croire que l'avion pollue 100 fois plus que le train par exemple, c'est stupide ou malhonnête.
Si l'avion pollue 1000 fois plus que le train, il faut l'interdire tout de suite. Si l'avion pollue 1.1 fois plus que le train, on peut les laisser coexister sans trop de soucis, surtout par rapport au temps gagné, aux emplois et industries déjà existants, etc.. C'est donc bien une question de facteur.

Mes posts visent à limiter les fausses croyances, en reprenant des calculs bruts :

Citation :
L'étude pointe ainsi que si l'impact environnemental du transport aérien est de l'ordre de 2 à 3 % des émissions globales de CO2, « les activités liées à internet sont de l'ordre de 4 % et celles liées au textile et à l'habillement sont comprises entre 8 et 10 % ».
Après avoir interrogé un échantillon de 1018 personnes, l'enquête révèle que si ces trois secteurs sont globalement perçus comme polluants, les avis (plus de 80 %) sont nettement plus défavorables concernant le secteur du transport aérien.
Plus de la moitié des répondants pensent que le secteur aérien représente plus de 10 % des émissions mondiales de CO2,...
Alors pour reprendre le raisonnement de manière plus synthétique.
Le premier élément, c'est de se dire que les émissions de construction des LGV sont lissées sur 100 ans. Mais ce choix est purement politique.
D'une part, le climat n'a que faire de savoir que les émissions ont été amorties comptablement sur 100 ans, il s'est pris un step de puissance thermique dans la tête au moment où les émissions ont été émises.
D'autre part, on peut tout à fait décider n'importe quel autre horizon de temps pour la décision. Qu'un décideur politique élu pour un mandat de 5 ans prenne une décision en tenant compte d'un horizon de temps de 100 ans ce serait surprenant.

Pour simplifier, et aussi parce que ce choix me convient, j'ai pris le même horizon de temps que celui de ton graphe.
Ton graphe donne la quantité de CO2. Une quantité de CO2 donne un flux de chaleur.
Mais ce qui nous intéresse, ce n'est pas le flux de chaleur, c'est la température.
Pour certains non scientifiques, la différence n'est pas claire entre chaleur et température..
Donc pour donner une analogie, c'est comme si le flux de chaleur c'était le robinet d'une baignoire. Le flux net, c'est à dire la différence entre ce qui entre et ce qui sort, pour l'analogie on considère la baignoire fermée..
La terre hors réchauffement climatique est à l'équilibre : le robinet est fermé.
Emettre du CO2, c'est ouvrir le robinet. Le débit est proportionnel à la quantité de CO2.
L'ouverture du robinet et son débit n'ont pas de rapport immédiat avec la quantité d'eau présente.

Donc si on a 2 fois plus de CO2, on a le robinet ouvert deux fois plus grand.
Mais ce n'est pas en ouvrant le robinet à fond à 19h59 que tu peux prendre le bain à 20h.

Quand on compare le train et l'avion, c'est le remplissage de la baignoire, et pas que le débit du robinet.
Le train ouvre le robinet très tôt et plus fort, mais augmente peu son débit par la suite.
L'avion ouvre le robinet très progressivement mais un peu plus fort.
Effectivement, à la fin le bain est mieux rempli, mais pas énormément plus.
En tout cas, si le train remplit une demi baignoire, l'avion ne remplit pas une piscine municipale comme certains préjugés voudraient le faire croire.
Il remplit les trois quarts d'une baignoire, voire 1 si on pousse un peu les divers paramètres.

Un calcul marrant serait de faire le bilan carbone d'un TGV made in charbon ou made in mix européen et de comparer son impact climat au bout de 30 ans. Ca donnerait une belle inversion de tendance, je crois

Pour finir, une explication sur le graphe que j'ai posté : il est un peu trop technique, j'aurais du trouver le moyen de le shunter
La courbe indique, pour une date choisie (ici : dans 30 ans), la quantité d'énergie y dont on va réchauffer la terre avec les émissions de l'année de départ (ici 2020) à x.
Il faut regarder le point d'arrivée de la courbe : c'est l'incrément d'énergie ajoutée à la terre, donc grosso modo l'incrément de température, à la date choisie.
Citation :
Publié par Mormuth
Mon message était purement du sarcasme vis à vis du fait qu'effectivement l'aéronautique demande énormément d'infra "centrales" au niveau des aéroports (bien pires que les gares) même si il n'y a pas (du coup) le besoin de faire une ligne de chemin de fer.

Par contre dire "l'aéroport est construit donc c'est on on ne le compte pas" c'est à mon sens assez faux, l'entretien pollue également.
Je te laisse chercher la partie de la barre liée à la construction des infrastructures
Attention il faut de bons yeux.

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Citation :
Publié par Eden Paradise

Je te laisse chercher la partie de la barre liée à la construction des infrastructures
Attention il faut de bons yeux.

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C'est en relatif, et il n'y a pas les valeurs, mais à vue de nez, c'est 5-10% en cumulant les parties colorées (manufacturing, maintenance, etc) ?
Et c'est 5% de quoi d'ailleurs, c'est quoi le "2,6" ? (Désolé si c'est extrait d'un document déjà explicité plus haut, pas vu.) Je pose la question parce que je comprends pas la partie "Vehicle Insurance", c'est en $$$ ?

Mais donc pas du tout inexistant porté à l'échelle des flottes aériennes. Tu dis toi-même qu'il est important de savoir à quels facteurs de différence on arrive à la fin, et pour ça il faut pouvoir comparer ce qui est comparable. Pas un scénario où on compte absolument tout (le train) et un où on dit "oh ça va la production et les infrastructures c'est pas beaucoup donc je les compte pas" (l'avion).

D'autant plus que compter sur 20 ou 30 ans c'est bien gentil, mais une ligne de train ça s'utilise bien, bien plus longtemps… Et tout à coup le facteur, qui était déjà largement avantageux pour le train (très au-dessus du 1.1 hypothétique que tu t'amuses à évoquer), explose en faveur du train…
Le train est à mon avis aussi un mode de transport + résilient pour les générations futures. Il y a moins à dépenser (au sens large) pour continuer à l'exploiter.
Pour un éventuel transport de marchandises aussi, l’avantage est clairement au train.
Le critère CO² est important mais à mon sens c'est pas le seul à prendre en compte.

Ta remarque Eden me semble quand même tout à fait pertinente vis-à-vis de la temporalité des émissions et des conséquences.
On entretient/soutient le mythe de croissance verte en "utilisons ce volume de CO² pour faire plutôt ceci ou cela, et regardez dans 30 ans on est "neutre" après c'est tout benef". L'urgence pour moi c'est de limiter les émissions maintenant et dans un futur proche, et de développer une société plus résiliente au contexte dans un futur moyen terme (moins dépendante aux fossiles etc).
D'après les scientifiques, notre civilisation est foutue, ou sur le point de l'être : https://voiceofaction.org/collapse-o...te-scientists/

Citation :
Australia’s top climate scientist says “we are already deep into the trajectory towards collapse” of civilisation, which may now be inevitable because 9 of the 15 known global climate tipping points that regulate the state of the planet have been activated.

Australian National University emeritus professor Will Steffen (pictured) told Voice of Action that there was already a chance we have triggered a “global tipping cascade” that would take us to a less habitable “Hothouse Earth” climate, regardless of whether we reduced emissions.

...

Evidence shows we will also lose control of the tipping points for the Amazon rainforest, the West Antarctic ice sheet, and the Greenland ice sheet in much less time than it’s going to take us to get to net zero emissions, Steffen says.

...

This is not a unique view – leading Stanford University biologists, who were first to reveal that we are already experiencing the sixth mass extinction on Earth, released new research this week showing species extinctions are accelerating in an unprecedented manner, which may be a tipping point for the collapse of human civilisation.

...

Steffen is also the lead author of the heavily cited 2018 paper, Trajectories of the Earth System in the Anthropocene, where he found that “even if the Paris Accord target of a 1.5°C to 2°C rise in temperature is met, we cannot exclude the risk that a cascade of feedbacks could push the Earth System irreversibly onto a ‘Hothouse Earth’ pathway.”

Steffen is a global authority on the subject of tipping points, which are prone to sudden shifts if they get pushed hard enough by a changing climate, and could take the trajectory of the system out of human control. Further warming would become self-sustaining due to system feedbacks and their mutual interaction.

...

Professor Hans Joachim Schellnhuber, director emeritus and founder of the Potsdam Institute for Climate Impact Research, believes if we go much above 2°C we will quickly get to 4°C anyway because of the tipping points and feedbacks, which would spell the end of human civilisation.

Johan Rockström, the head of one of Europe’s leading research institutes, warned in 2019 that in a 4°C-warmer world it would be “difficult to see how we could accommodate a billion people or even half of that … There will be a rich minority of people who survive with modern lifestyles, no doubt, but it will be a turbulent, conflict-ridden world”.

...

This problem was the “neoliberal economic system” that spread across the world through globalisation, underpinning “high production high consumption lifestyles” and a “religion built not around eternal life but around eternal growth”.

“It is becoming abundantly clear that (i) this system is incompatible with a well-functioning Earth System at the planetary level; (ii) this system is eroding human- and societal-well being, even in the wealthiest countries, and (iii) collapse is the most likely outcome of the present trajectory of the current system, as prophetically modelled in 1972 in the Limits to Growth work,” Steffen told Voice of Action.

...

Steffen told Voice of Action that it’s “highly likely that by 2030 we’ll know what pathway we’ve taken”, “the pathway towards sustainability or the current pathway towards likely collapse”.

“I think the ‘fork in the road’ will come in this decade, probably not a single point in time but as a series of events,” said Steffen.
Steffen told Voice of Action he believes collapse “will likely not come as a dramatic global collapse, but rather as overall deterioration in many features of life, with regional collapses occurring here and there”.
Les prochaines décennies vont être bien
En même temps, c'est quoi "notre civilisation" ?
La civilisation de la révolution industrielle, c'est sûr qu'elle est finie, oui.
Même si on arrivait à développer la fusion nucléaire accompagnée de batteries écologiques et durables, ce serait différent. Et ça n'arrivera pas d'ici à ce qu'on manque sérieusement de pétrole.
Et ça, c'est un constat qui n'aborde pas la question du dérèglement climatique.
Donc…

La vraie question est maintenant : comment on effectue ce changement de modèle indispensable (micro-agriculture à échelle humaine, relocalisation, etc) tout en utilisant l'énergie restante pour inventer de quoi conserver autant d'acquis techniques que possibles (médecine, sciences)…
Marrant que personnes n’en parle alors qu’en Russie un désastre écologique a eu lieu (encore)


Citation :
Au moins 20’000 litres de carburant se sont déversés le 29 mai par accident dans un cours d’eau du Grand Nord russe, poussant les autorités à décréter jeudi une «situation d’urgence».
https://www.lenouvelliste.ch/article...stoppee-944205


Sont marrant avec le « à été stoppé » alors qu’il s’agi de la pire catastrophe écologique du genre dans cette région, le diesel est bien plus nocif pour l’environnement que le pétrole brut parce qu’il contient des adjuvants antigel très toxiques, non dégradables comme le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène. Ces substances sont solubles dans l’eau et il n’y a aucun moyen de les intercepter avec des barrières solides.

https://letemps.ch/opinions/maree-no...e-geant-minier

HF le futur
https://www.theguardian.com/environm...ave-in-siberia

+25 °C par rapport à la normale saisonnière en Sibérie, à Khatanga. Le précédent record était de +12°C.

Conséquences : les installations industrielles, les routes et les habitations construites sur le permafrost sombrent. Les forêts brûlent ou sont dévorées par des chenilles voraces.

Tout va bien. Même Poutine -M. Pétrole et Gaz- s'inquiète ouvertement des conséquences.
Les 150 propositions de la convention citoyenne pour le climat sont sorties ce matin :
https://www.lemonde.fr/planete/artic...3331_3244.html

Avec une proposition polémique :

Citation :
La proposition qui a créé le plus de débats dans leurs rangs est celle qui consiste à réduire la vitesse sur les autoroutes de 130 km/h à 110 km/h dès l’an prochain. « Cette proposition peut être vécue comme une limitation de liberté et une perte de temps », reconnaissent-ils, alors que le passage de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires avait créé la polémique. Pour la « rendre acceptable », ils soulignent que la mesure permet de réduire les émissions (de 20 % en moyenne), de faire des économies de carburant et de réduire la mortalité.
Evidemment, dès qu'on parle de vitesse cela cristallise les polémiques.


Pour moi, une fois de plus on est sur de la mesure simpliste avec des justifications qui n'en sont pas.
La mortalité : déjà sur l'ordre de grandeur, qui est de 200 à 300 morts par an sur autoroute, ça devient ridicule. On va nous vendre une mesure de restriction à l'échelle nationale pour 10 personnes sauvées.

Surtout quand le but premier c'était bien la pollution et pas la sécurité, c'est juste tenter de chercher un bénéfice collatéral.
Pourquoi l'argument de la mortalité est-il si mauvais : si on prenait de vraies mesures pour le climat, cela donnerait des voitures beaucoup plus légères et avec moins d'équipements dont de sécurité, donc moins de sécurité. Je développe là dessus dans la suite.

D'autres commentaires :
Sur ma voiture, surgonfler légèrement les pneus (2.8 bars au lieu de 2.5, et au lieu de 2 bars environ si comme 95% des conducteurs on ne regonfle pas ses pneus très souvent) fait économiser autant que ralentir de 130 à 110 : on passe de 7L à 6L (à 130, et de 6 à 5 environ à 110).
Donc rendre obligatoire la possession d'une pompe à vélo (avec embout adapté) dans les automobiles, associé à une campagne de sensibilisation indiquant les économies faites en respectant le gonflage régulier des pneus pourrait avoir un impact autant bénéfique, voire en fait probablement plus, puisque des pneus gonflés correctement consomment moins sur tous types de route et pas que l'autoroute. Evidemment, on rétorquera que les mesures peuvent s'ajouter, je rétorquerais que la liste des mesures est limitée à 150, pas 151.

Au passage, on note que ma voiture consomme 7L alors que la voiture moyenne du parc automobile français consomme, selon ce document, 10L au 100 :
https://www.ecologique-solidaire.gou...lectriques.pdf
https://www.google.com/search?sxsrf=...4dUDCAw&uact=5

Donc on voit apparaitre de manière évidente un beau levier de réduction des émissions : le remplacement du parc.
Pour moi, la mobilité individuelle restera un incontournable. Un réseau de bus, aussi dense soit-il, ne pourra jamais permettre à tout le monde d'atteindre tous les points qu'il souhaite ou doit atteindre.
Tenter de se rapprocher de cet objectif impossible nécessiterait une extension du réseau, à la fois en termes de taille et d'horaires, menant à une baisse du remplissage et ce point où le bus thermique est plus polluant que la voiture thermique car pas assez rempli est déjà atteint ou proche de l'être dans pas mal de villes.

Ainsi, je pense qu'un équilibre raisonnable entre mobilité collective et individuelle consisterait à avoir un squelette de transports en commun solide, c'est à dire avec des lignes à bonne demande, et laisser toute la mobilité à faible demande aux moyens de transports individuels.

Si on conserve des véhicules de la taille actuelle, imposer une norme à respecter en termes d'aérodynamisme me parait le minimum à faire.

Mais promouvoir la "voiturette" à 2L/100 maximum serait une excellente décision, et pourrait être facilement mis en place avec pas mal d'avantages. Par exemple, multiplier par 2 le nombre de places de stationnement en ville tout en réduisant d'un tiers l'occupation de ces places, car la voiturette prend 3 fois moins d'espace au sol qu'une voiture normale !
Une politique nationale à base de soutien à la conception de tels véhicules, création de places de stationnement dédiées dans les centre ville, réaménagement de voies de l'hyper centre autorisées uniquement aux voiturettes (en utilisant l'espace libéré pour des vélos par exemple) et incitation fiscale contrebalancée par une taxe sur le carburant devrait à mon avis être à la fois largement plus efficace et plus acceptable socialement que la limitation à 110.
Le fait que ces véhicules soient électriques ne change rien : plus petits, plus légers, ils pollueront quoi qu'il en soit moins que s'ils étaient plus gros et plus lourds (ne serait-ce qu'au niveau de la construction)
Et effectivement, moins de masse c'est moins de possibilité d'amortir les chocs et protéger les occupants, donc là encore c'est au détriment de la sécurité.
Mais au lieu de gagner 10-20-30% de consommation on gagne 70% d'un coup et on se rapproche des niveaux soutenables pour le climat !

Et enfin, si on veut vraiment parler de la manière dont on conduit les véhicules, les pistes d'économie me semblent largement supérieures hors de l'autoroute (qui est loin de représenter la majorité des km parcourus).
Comme l'indique la formule citée ci haut, la consommation à vitesse stabilisée augmente en dessous d'un certain seuil (aux alentours de 60 à 80 km/h généralement selon les modèles de voiture). Donc déjà réduire la vitesse en dessous de 80 est inutile (et la réduction de 90 à 80 n'est pas énorme).
Le plus efficace serait de :
Supprimer un maximum de dos d'âne, qui obligent à ralentir et réaccélérer, ce qui est une source majeure de consommation en ville
Remplacer le maximum raisonnable de stops par des cédez le passage. Il y a une proportion de stops qui sont inutiles au sens où la visibilité en amont est excellente.
Remplacer les feux rouge par un maximum de giratoires, en ville. Les arrêts sont une autre source de consommation inutile, surtout lorsqu'ils se prolongent.
Remplacer les giratoires hors agglomération soit par des giratoires petits (càd qu'on pourrait les franchir à grande vitesse) soit par des cédez le passage sur les routes secondaires.

Tout ceci évidemment au détriment de la sécurité mais on s'est fixés ici le climat comme priorité.
Citation :
Publié par Shijiazhuang
...
Plusieurs points :

1/ Forcer le renouvellement d'un parc de voiture n'est pas forcément une bonne idée, en effet la production de ces nouveaux modèles va elle même engendrer l'émission de nombreux gaz à effet de serre (et si on voulait être propre il faudrait aussi inclure les émissions causées par le recyclage de ces anciens modèles), du coup le gain n'est pas si évident. Il va en tous cas dépendre du cout écologique de construction de ton nouveau modèle, du montant de la réduction des émissions au km parcouru et de la distance moyenne parcourue par ces voitures. Bref ça doit se calculer, mais ça ne me parait pas évident.
2/ Par contre je te rejoins sur le fait de favoriser des voitures plus légères, les SUV sont d'ailleurs une aberrations pour sans doute la majorité des achats qui n'ont absolument pas besoin d'un véhicule de cette taille ou de réelle capacité tout terrain. Mais pour moi ça se joue plus sur les règles de production pour les nouvelles voitures que sur un remplacement rapide du parc existant.
3/ Sur la réduction de la vitesse, malheureusement la physique est têtue, et les forces de trainées augmentent avec le carré de la vitesse. Du coup passer de 130² (=16900) à 110² (=12100) c'est a priori un gain "facile" de 28% (bon y a bien sur d'autres trucs qui vont rentrer en compte mais bref). Pour le passage de 90 à 80 km/h la diminution de la force de traînée est de 20%. Du coup, toutes choses étant égales par ailleurs, il vaut mieux des petites voitures qui roulent à 110km/h que des petites voitures qui roulent à 130.
Citation :
Publié par SekYo
Plusieurs points :

1/ Forcer le renouvellement d'un parc de voiture n'est pas forcément une bonne idée, en effet la production de ces nouveaux modèles va elle même engendrer l'émission de nombreux gaz à effet de serre (et si on voulait être propre il faudrait aussi inclure les émissions causées par le recyclage de ces anciens modèles), du coup le gain n'est pas si évident. Il va en tous cas dépendre du cout écologique de construction de ton nouveau modèle, du montant de la réduction des émissions au km parcouru et de la distance moyenne parcourue par ces voitures. Bref ça doit se calculer, mais ça ne me parait pas évident.
2/ Par contre je te rejoins sur le fait de favoriser des voitures plus légères, les SUV sont d'ailleurs une aberrations pour sans doute la majorité des achats qui n'ont absolument pas besoin d'un véhicule de cette taille ou de réelle capacité tout terrain. Mais pour moi ça se joue plus sur les règles de production pour les nouvelles voitures que sur un remplacement rapide du parc existant.
3/ Sur la réduction de la vitesse, malheureusement la physique est têtue, et les forces de trainées augmentent avec le carré de la vitesse. Du coup passer de 130² (=16900) à 110² (=12100) c'est a priori un gain "facile" de 28% (bon y a bien sur d'autres trucs qui vont rentrer en compte mais bref). Pour le passage de 90 à 80 km/h la diminution de la force de traînée est de 20%. Du coup, toutes choses étant égales par ailleurs, il vaut mieux des petites voitures qui roulent à 110km/h que des petites voitures qui roulent à 130.
Ton premier point est valide, on devrait préciser mon propos.
Il serait rentable d'éliminer les voitures les plus anciennes et les plus grosses. Avec l'âge, elles commencent à avoir des émissions d'entretien non négligeables (quand on commence à remplacer un moteur sur une 106 qui a 22 ans... j'en ai vu quand je cherchais un véhicule pas cher), et elles émettent aussi beaucoup d'autres polluants néfastes pour la santé (et l'environnement j'ai pas regardé si les HC et autres NOx étaient des gaz réchauffants significatifs)
Des voitures plus légères

2- Pourquoi se focaliser toujours sur les SUV, alors que les berlines de gamme équivalente sont souvent à peu près aussi lourdes et consomment à peu près autant ?

3- Non, ce n'est pas si simple. Les frottements solides et ceux du moteur comptent beaucoup dans la consommation aussi.
Si on suivait ton raisonnement, rouler à 30km/h serait très très peu polluant, mais en fait ce n'est pas vrai.
A 30km/h, si tu regardes le lien que j'ai donné, la conso est équivalente à celle à 115km/h.
https://www.google.com/search?sxsrf=...4dUDCAw&uact=5
Pourquoi ? A 30 km/h, il faut faire tourner le moteur à environ 2000 tours par minute, et les frottements correspondent grosso modo à 1L/heure/1000 tours.
Donc en gros tu consommes 6L/100 rien que pour faire tourner ton moteur, à 30 km/h.

Ainsi, la réduction de 90 à 80km/h est, selon cette formule officielle, de 8%. Et cela ne prend pas en compte tous les cas particuliers. Par exemple, sur ma voiture, à 80 la boite automatique considère que le rapport optimal c'est la cinquième, car la sixième serait en sous régime. Mais à partir de 86, elle passe la sixième.
La consommation est quasi équivalente entre 80kmh et 90kmh, car une vitesse a été passée.

En ville, réduire la vitesse maxi de 50 à 30 a un intérêt si on considère que le carburant économisé en accélérations non effectuées compensera la surconsommation à vitesse stabilisée plus faible.
Citation :
Publié par Shijiazhuang
[...]

3- Non, ce n'est pas si simple. Les frottements solides et ceux du moteur comptent beaucoup dans la consommation aussi.
[...]
J'ai bien précisé pour mon point 3 "toutes choses étant égales par ailleurs". Le truc étant que les voitures actuelles et leurs moteurs sont "optimisés" pour maximiser leur efficacité en fonction des vitesses réglementaires et usuelles actuelles (ces vitesses étant peu ou prou les même partout en Europe, à 10km/h près globalement). Mais je ne vois pas ce qui empêche les constructeurs de faire ces même optimisations pour des vitesses maximales de 10 ou 20km/h plus basses.
Après je ne suis pas spécialiste en mécanique, mais intuitivement j'aurai tendance à penser que c'est globalement plus facile de concevoir un système qui fonctionne plus efficacement sur une plage de valeurs plus réduites (après j’admets que l'intuition en sciences n'est pas toujours la bonne)
Tu peux le tourner dans tous les sens il y a un bénéfice sur le plan émission carbone à réduire à 110. Déjà un bénéfice brut court termiste en faisant une analyse simpliste. Et ensuite si on réfléchit aux conséquences secondaires que ce type de politique peut favoriser : transport collectif (bus par ex) gagnent en compétitivité, contribue à tourner le consommateurs/constructeurs dans une autre direction lors d'un achat de véhicule etc. Et même pédagogique, car c'est un bon exemple selon moi pour faire prendre conscience aux gens que réduire l'impact carbone ça passe par réduire son confort, et prendre un peu à contre pied l’idéologie de croissance verte.

Après pour revenir à ces 150 propositions, j'ai survolé mais ça semble aller dans le bon sens.
Quelqu'un a la liste complète des 150 ? Parce que de ce que j'ai vu ils ne parlent en rien du problème de production d'énergie, rien sur le nucléaire, etc...

Parce que bon, c'est quand même le cœur du problème...
Tiré de https://www.franceinter.fr/environne...-sur-le-climat
Citation :

Modifications de la Constitution et des institutions

  • Ajout d'un alinéa dans le préambule de la Constitution : "La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l’environnement, patrimoine commun de l’humanité."
  • Ajout d'un alinéa dans l'article premier de la Constitution : "La République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique."
  • Création d'un "Défenseur de l'environnement", sur le modèle du Défenseur des droits
  • Renforcement du rôle du CESE, le Conseil Economique Social et Environnemental

Se loger

Sur la rénovation énergétique des bâtiments :
  • Contraindre les propriétaires occupants et bailleurs à rénover leurs biens de manière globale
  • Obliger le changement des chaudières au fioul et à charbon d'ici à 2030 dans les bâtiments neufs et rénovés
  • Déployer un réseau harmonisé de guichets uniques
  • Système progressif d'aides à la rénovation, avec prêts et subventions pour les plus démunis
  • Former les professionnels du bâtiment pour répondre à la demande de rénovation globale et assurer une transition de tous les corps de métier du BTP vers des pratiques écoresponsables
Réduire la consommation d'énergie :
  • Contraindre par des mesures fortes les espaces publics et les bâtiments tertiaires à réduire leur consommation d’énergie
  • Changer en profondeur les comportements en incitant les particuliers à réduire leur consommation d'énergie
  • Inciter à limiter le recours au chauffage et à la climatisation dans les logements, les espaces publics et ceux ouverts au public ainsi que les bâtiments tertiaire (température moyenne maximale de 19°, renoncer à la climatisation en deçà de 25°)
Lutter contre l'artificialisation des sols :
  • Définir une enveloppe restrictive du nombre d'hectares maximum pouvant être artificialisés réduisant par 2 l’artificialisation des sols
  • Interdire toute artificialisation des terres tant que des réhabilitations ou friches commerciales, artisanales ou industrielles sont possibles dans l’enveloppe urbaine existante
  • Prendre immédiatement des mesures coercitives pour stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines très consommatrices d'espace
  • Protéger fermement et définitivement les espaces naturels, les espaces agricoles périurbains et les forêts périurbaines. S’assurer d’une gestion durable de l’ensemble des forêts privées et publiques. S’assurer de la création de ceintures maraichères autour des pôles
  • Faciliter les changements d’usage des terrains artificialisés non occupés
  • Faciliter les réquisitions de logements et bureaux vacants
  • Faciliter les reprises et réhabilitations des friches, notamment par la possibilité pour les communes d’exproprier les friches délaissées depuis 10 ans ou plus
  • Évaluer le potentiel de réversibilité des bâtiments avant toute démolition
  • Permettre la construction d’immeubles collectifs dans les zones pavillonnaires
  • Renforcer les contrôles du respect des obligations de protection des espaces et de limitation de consommation des terres non urbanisés, sanctionner pénalement les manquements
  • Sensibiliser à l’importance et l’intérêt de la ville plus compacte, et construire une nouvelle culture de l’habitat collectif
  • Financer les rénovations des logements dans les petites communes
  • Rendre les centres plus attractifs par la revitalisation des commerces et le maintien des écoles en milieu rural

Se nourrir

Pour une alimentation plus durable :
  • Mettre en place une prime à l'investissement pour les établissements leur permettant de s'équiper en matériel, de former les personnels, de mener des campagnes de sensibilisation afin d'atteindre les objectifs de la loi EGalim
  • Proposer un bonus de 10 cts par repas pour les petites cantines bio et locales (moins de 200 repas par jour) pour les aider à absorber le surcoût les 3 premières années de leur transition
  • Créer un "observatoire de la restauration collective" ayant pour objectif de partager les bonnes pratiques et de suivre l’atteinte des objectifs de la loi EGalim
  • Mettre en place un organisme de contrôle pour assurer la bonne mise en œuvre de la loi EGalim
  • Encourager la réflexion pour réécrire l'arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration scolaire
  • Étendre toutes les dispositions de la loi EGalim à la restauration collective privée à partir de 2025
  • Étendre la liste des produits éligibles aux 50% définis par la loi aux agriculteurs en transition vers le bio, et aux produits à faible coût environnemental
  • Aider à la structuration des filières afin qu’elles arrivent à faire reconnaître des produits dans des signes de qualité
  • Rendre les négociations tripartites plus justes pour les agriculteurs. Assurer la présence de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans les négociations, rendre la méthode obligatoire pour toutes les filières et organiser des rendez-vous réguliers à l'échelle des interprofessions, obliger à la transparence, les entreprises agroalimentaires et les centrales d’achats.
  • Utiliser le levier de la commande publique pour valoriser les produits issus de circuits courts, locaux et à faible coût environnemental, sous la forme d’un « guide d’achat » à adres- ser aux acheteurs publics.
  • Poursuivre les efforts sur la réduction du gaspillage alimentaire en restauration collective et au niveau individuel
Pour une agriculture plus durable et faiblement émettrice de gaz à effet de serre
  • Atteindre 50% d'exploitations en agroécologie en 2040
  • Développer l'agriculture biologique (maintenir l'aide à la conversion, restaurer l'aide au maintien de l'agriculture biologique, faire supporter le coût de certification annuelle du label par l'État)
  • Engrais azotés : augmenter de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP)
  • Diminution de l’usage des pesticides avec une interdiction des produits CMR, diminution de l’usage des produits phytopharmaceutiques de 50% d’ici 2025 et interdiction des pesticides les plus dommageable pour l’environnement en 2035
  • Aider à la structuration de la filière des protéagineux (augmentation de l'autonomie du cheptel animal français, 100% d'autonomie pour l'alimentation humaine en protéines végétales, accroissement de la diversification des cultures dans la PAC, mise en œuvre du Plan Protéines Végétales national)
  • Aider au maintien des prairies permanentes (éviter au maximum les terres nues en mettant en place un couvert végétal obligatoire, rémunérer les services rendus par les agriculteurs pour le stockage de carbone par leurs activités)
  • Interdire le financement d'implantation de nouveaux élevages qui ne respectent pas les conditions d'agroécologie et de faibles émissions de gaz à effet de serre, accompagner les éleveurs vers une restructuration de leurs cheptels pour améliorer la qualité de production
  • Réformer l'enseignement et la formation agricole : intégrer au tronc commun obligatoire l'enseignement de l'agroécologie, imposer des stages dans des exploitations qui appliquent les méthodes de l'agroécologie, ouvrir la formation continue sur les pratiques agroécologiques pour tous les agriculteurs, former les conseillers techniques aux pratiques de l'agroécologie.
  • Relever les niveaux d’exigences des conditions de verdissement
  • Transformer l’attribution des aides à l’hectare de la PAC vers des aides à l’actif agricole
  • Mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation de l'atteinte de la performance climat du Plan Stratégique National (PSN)
  • Mettre en compatibilité le Plan Stratégique National (PSN)avec la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), la Stratégie Nationale pour la Biodiversité, le Plan National Santé Environnement, la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI)
  • Intégrer toutes les dispositions concernant le développement de l'agroécologie au Plan Stratégique National (PSN)
Pour une pêche à faible émission de gaz à effet de serre :
  • Améliorer la connaissance des stocks/déplacements de poissons pour mieux définir les quotas et éliminer la surpêche
  • Poursuivre les efforts de limitation de la pêche dans les zones et pour les stocks fragiles, et affermir les contrôles sur l'interdiction de la pêche en eau profonde
  • Développer les fermes aquacoles raisonnées et respectueuses de l'environnement, afin d'éviter de pêcher les poissons dans leur milieu naturel
  • Protéger la capacité des océans à stocker du carbone, notamment en protégeant les baleines et les espèces marines
  • Diminuer les émissions de gaz à effet de serre dues à la pêche et au transport maritime en poursuivant la modernisation de la flotte de bateaux vers des systèmes de propulsion vert
Pour un modèle de politique commerciale d'avenir :
  • Renégocier le CETA au niveau européen pour y intégrer les objectifs climatiques de l’accord de Paris.
  • Demander au gouvernement français de défendre une réforme politique commerciale européenne : inscrire le principe de précaution dans les accords commerciaux, inscrire le respect des engagements de l'accord de Paris comme objectifs contraignants, mettre fin aux tribunaux d'arbitrage privés, garantir la transparence et permettre le contrôle démocratique des négociations.
  • Demander au gouvernement français de défendre des positions auprès de l'OMC : prendre en considération les accords de Paris dans les négociations commerciales, mise en place de sanctions pour les États récalcitrants, inclure les clauses environnementales dans les négociations d'accords commerciaux.
Mieux informer les consommateurs :
  • Mieux informer le consommateur en renforçant la communication autour du Plan National Nutrition Santé Climat (PNNSC)
  • Interdire la publicité sur les produits proscrits par le PNNS
  • Concevoir une nouvelle solidarité nationale alimentaire pour permettre aux ménages modestes d’avoir accès à une alimentation durable
  • Réformer le fonctionnement des labels en supprimant les labels privés et en mettant en place un label pour les produits issus de l’agriculture agro écologique
Mettre l'éthique au coeur de notre alimentation :
  • Informer les consommateurs du degré de transformation des produits, notamment via un étiquetage obligatoire et la mise en place d’une charte éthique agroalimentaire qui renseigne et qualifie en termes de gaz à effet de serre les auxiliaires techniques et les additifs alimentaires. Informer rapidement et manière obligatoire sur les accidents alimentaires
  • Interdire l'importation des produits qui sont composés d'auxiliaires technologiques proscrits par l'Union européenne
  • Interdire progressivement l'usage des auxiliaires de production et des additifs alimentaires sous 5 ans
  • Taxer les produits ultra transformés à forte empreinte carbone et faible apport nutritionnel
  • Mettre en place des chèques alimentaires pour les plus démunis à utiliser dans les AMAP ou pour des produits bios
Légiférer sur le crime "d'écocide" :
  • Adopter une loi qui pénalise le crime d'écocide dans le cadre des 9 limites planétaires, et qui intègre le devoir de vigilance et le délit d'imprudence, dont la mise en œuvre est garantie par la Haute Autorité des Limites Planétaires

Consommer

Affichage :
  • Développer puis mettre en place un score carbone sur tous les produits de consommation et les services
  • Rendre obligatoire l’affichage des émissions de gaz à effet de serre dans les commerces et lieux de consommation ainsi que dans les publicités pour les marques
Publicité :
  • Interdire de manière efficace et opérante la publicité des produits les plus émetteurs de GES, sur tous les supports publicitaires
  • Réguler la publicité pour limiter fortement les incitations quotidiennes et non choisies à la consommation
  • Mettre en place des mentions pour inciter à moins consommer
Suremballage :
  • Mettre en place progressivement une obligation de l’implantation du vrac dans tous les magasins et l’imposition d’un pourcentage aux centrales d’achat
  • Mise en place progressive d’un système de consigne de verre (lavable et réutilisable) jusqu’à une mise en place généralisée en 2025
  • Favoriser le développement les emballages biosourcés compostables pour assurer la transition avant la fin de l’emballage plastique à usage unique
  • Remplacer une part significative de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) par des modalités plus justes et favorisant les comportements écoresponsables
Education :
  • Modifier le code de l’éducation pour une généralisation de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) dans le modèle scolaire français
  • Renforcer les modalités d’éducation à l’environnement et au développement durable en en faisant une mission transversale des enseignants
  • Sensibiliser l'ensemble de la population française en reliant compréhension de l’urgence climatique et passage à l’action
Suivi et contrôle des politiques publiques environnementales :
  • Contrôler et sanctionner plus efficacement et rapidement les atteintes aux règles en matière environnementale
  • Renforcer et centraliser l’évaluation et le suivi des politiques publiques en matière environnementale

Se déplacer

Sortir de l'usage de la voiture en solo :
  • Inciter à utiliser des moyens de transports doux ou partagés, notamment pour les trajets domicile-travail, en généralisant et en améliorant le forfait mobilité durable, prévue par la récente loi d’orientation des mobilités
  • Réduire les incitations à l’utilisation de la voiture en réformant le système d’indemnité kilométrique de l’impôt sur le revenu
  • Inciter à utiliser des moyens de transports doux ou partagés
Aménagements de la voie publique :
  • Créer des parkings relais
  • Interdire les centres villes pour les véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre
  • Augmenter les montants du Fonds Vélo de 50 à 200 millions d’euros par an pour financer des pistes cyclables
  • Généraliser les aménagements de voies réservées aux véhicules partagés et aux transports collectifs sur les autoroutes et voies rapides
Réduire les émissions de gaz à effet de serre sur les autoroutes et voies rapides :
  • Réduire la vitesse sur autoroute à 110 km/h maximum
Retour fort à l'usage du train :
  • Réduire la TVA sur les billets de train de 10% à 5,5%
  • Généraliser les mesures tarifaires attractives déjà pratiquées par certaines régions
  • Développer un plan d’investissement massif pour moderniser les infrastructures, les matériels roulants et les gares pour en faire des pôles multimodaux (lien avec les voitures, cars, vélos...)
Réduire le transport routier de marchandises
  • Développer les autoroutes de fret maritime (et fluvial), sur des trajets déterminés
  • Imposer un suivi régulier de la formation des chauffeurs à l’écoconduite
  • Imposer aux constructeurs de poids lourds d’adopter la même filière énergétique dans leur recherche et développement
  • Sortir progressivement des avantages fiscaux sur le gazole, en échange de compensations fortes pour les transporteurs sous forme d’aides au financement accrues pour l’achat de poids-lourds neufs plus propres en remplacement des poids lourds polluants
  • Inciter, par des obligations réglementaires et fiscales, au report partiel vers d’autres moyens de transport de marchandises moins émetteurs
  • Obliger les chargeurs à intégrer des clauses environnementales
  • Favoriser le transport de marchandises sur des circuits courts par une modulation de la TVA
Réduire à zéro les émissions des navires dans les ports :
  • Interdire l’usage des moteurs polluants lors des arrêts dans les ports
  • Mettre à disposition les moyens d’alimenter en électricité les navires à quai pour permettre une réduction des émissions liées à l’usage des moteurs
  • Agir sur la réglementation internationale pour encadrer les émissions des gaz à effet de serre des navires
Transition vers un parc de véhicules plus propre :
  • Augmenter le bonus pour les véhicules peu polluants, afin d’aider davantage les ménages et les professionnels dans leur évolution
  • Renforcer très fortement le malus sur les véhicules polluants et introduire le poids comme un des critères à prendre en compte
  • Interdire dès 2025 la commercialisation de véhicules neufs très émetteurs ; les véhicules anciens pouvant continuer de circuler
  • Moduler les taxes sur les contrats d’assurance en fonction de l’émission de CO2 pour encourager les véhicules propres
  • Permettre l’accès à des véhicules propres en développant la location de longue durée
  • Proposer des prêts à taux zéro, avec la garantie de l’État, pour l’achat d’un véhicule peu émetteur
  • Créer des vignettes vertes à positionner sur les plaques d’immatriculation pour les véhicules les plus propres et donnant accès à des services particuliers : accès au centre-ville, places de parking, etc.
  • Prévoir un plan de formation pour les garagistes, et plus largement de la filière « pétrole », pour accompagner la transformation progressive du parc automobile (nouveaux moteurs, carburants, systèmes)
Mieux organiser les déplacements avec les entreprises et les administrations :
  • Renforcer les plans de mobilité en les rendant obligatoires pour toutes les entreprises
  • Les Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) peuvent aider à mettre en place ces plans de mobilité en accompagnant les entreprises
  • Favoriser les plans interentreprises et intra-entreprise (covoiturage, ramassage des salariés en bus, vélo ...) dans le cadre des plans de mobilité
  • Favoriser des nouvelles modalités d’organisation du travail
  • Mettre en place un portail unique permettant de savoir à tout moment, rapidement et simplement, quels sont les moyens et dispositifs existants sur un territoire pour se déplacer
  • Développer un projet d’unification des titres de transport ou de carte multimodale
  • Intégrer les citoyens aux Autorités organisatrices de la mobilité à toutes les échelles
Limiter les effets néfastes du transport aérien :
  • Adopter une écocontribution kilométrique renforcée
  • Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, uniquement sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur un trajet de moins de 4h)
  • Interdire la construction de nouveaux aéroports et l’extension des aéroports existants
  • Taxer davantage le carburant pour l'aviation de loisir
  • Promouvoir l’idée d’une écocontribution européenne
  • Garantir que l’ensemble des émissions qui ne pourraient être éliminées soient intégralement compensées par des puits de carbone
  • Soutenir, à moyen terme, la R&D dans le développement d’une filière biocarburants pour les avions

Produire et travailler

Transformer l'outil de production :
  • Augmenter la longévité des produits et réduire la pollution
  • Faire respecter la loi sur l’interdiction de l’obsolescence programméeFaire respecter la loi sur l’interdiction de l’obsolescence programmée
  • Rendre obligatoire la possibilité de réparation des produits manufacturés qui sont vendus en France (1), la disponibilité des pièces détachées d’origine pendant une durée définie (2). Mettre en place et à proximité des filières et ateliers de réparation, et rendre accessibles les services après-vente (3)
  • Rendre obligatoire le recyclage de tous les objets en plastique dès 2023. Supprimer tous les plastiques à usage unique dès 2023 – Développer le recyclage des autres matières
  • Durcir et appliquer la réglementation sur la gestion des déchets
Soutenir l'innovation :
  • D’ici 2025 tout soutien à l’innovation doit s’inscrire dans une logique de sortie d’un modèle basé sur le carbone
Soutenir le financement de la transformation de l'outil de production :
  • Réglementer l'utilisation de l'épargne réglementée gérée par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et les banques pour financer des investissements verts - Faire évoluer la gouvernance de la CDC pour soutenir cette logique
  • Les entreprises qui distribuent plus de 10M€ de dividendes annuels participeront à l’effort de financement collectif de la transition écologique, à hauteur de 4 % du montant des dividendes distribués, chaque année
  • Mettre en place les modalités de financement par loi ou décret avec un emprunt d’État dédié au financement de la transformation des entreprises
Transformer l'emploi :
  • Accompagner les salariés et les entreprises dans la transition
  • Créer une nouvelle gouvernance de la transition des emplois et compétences au niveau national et régional
  • Réduire le temps de travail sans perte de salaire dans un objectif de sobriété et de réduction de gaz à effet de serre
Renforcer les obligations relatives à la préservation de l'environnement :
  • Annualiser le reporting et l'étendre à toutes les organisations - champ d'émissions au scope 3 - Sanction pour non-réalisation en % du chiffre d'affaire
  • Élargir le périmètre de reporting au secteur financier - Renforcer les obligations de rapportage au secteur de la finance
  • Bonus pour les entreprises ayant une évolution positive - Conditionner les aides publiques à l'évolution positive du bilan gaz à effet de serre
  • Renforcer les clauses environnementales dans les marchés publics
  • Protection des écosystèmes et de la biodiversité
  • Ajustement carbone aux frontières de l’UE (en fonction de l'empreinte carbone) et prise en compte les enjeux de redistribution pour éviter de peser sur les ménages les moins favorisés
Production, stockage et sobriété énergétique :
  • Amélioration de la gouvernance territoriale/régionale
  • Participation des citoyens, entreprises locales, associations locales et collectivités locales aux projets énergies renouvelables (EnR)
  • Développement de l’autoconsommation
  • Accompagner l’évolution du numérique pour réduire ses impacts environnementaux
Citation :
Publié par Anthodev
Des bonnes idées qui ne serons pas appliquées car contraires à des intérêts économiques privés qui font faire un lobbying de malade pour les court-circuiter.

Des idées qui vont dans le bon sens mais beaucoup trop timides compte tenue des dernières prévisions à +5 degrés.

Au final une majorité de propositions qui ne resterons que des propositions face à une assemblée de sourd et une ou deux mesures mineurs et sans conséquences que BFM fera passer pour des avancées majeures.

J'ai bon ?
Citation :
Publié par Christobale
Quelqu'un a la liste complète des 150 ? Parce que de ce que j'ai vu ils ne parlent en rien du problème de production d'énergie, rien sur le nucléaire, etc...

Parce que bon, c'est quand même le cœur du problème...
Le coeur du problème je dirais pas que c'est pas la production d'énergie mais plutôt sa consommation.

J'ai bien rigolé avec le début de cet article challenges : https://www.challenges.fr/politique/...e-temps_715623
Saint-Macron au secours. C'est littéralement ça à part le "saint" lol :
Citation :
Au secours. Les 150 propositions de la Convention citoyenne pour le climat veulent nous faire entrer dans un autre monde, totalement à contre-temps. Macron saura-t-il les arrêter ?
Et pourtant, la fin :
"La Suède a eu le courage d'être la première à généraliser la taxe carbone (sujet sur lequel la CCC s'est fort lâchement déportée)"

Comme quoi on peut trouver des alliés partout… (je dis ça car je milite pour une taxe carbone - mais avec redistribution aux citoyens, bizarrement je pense pas que c'est l'option que l'auteur de cet article choisirait. Il a certainement déjà prévu des crédits d'impôt et autres bonus à l'innovation en captation du carbone etc).
Pour finir sur le 110, une voiture vraiment optimisée pourrait consommer à peine plus à 130 qu'à 110. Il faudrait améliorer l'aérodynamisme au maximum, et ça ça ne coute presque rien, c'est juste un choix technique au niveau de la forme des tôles.
Les autres choix techniques consistent à utiliser une boite de vitesse très longue.

Les véhicules actuels ont une vitesse de consommation minimale entre 60 et 80kmh. Quelques choix techniques peuvent amener ce plat entre 110 et 130 kmh.
Citation :
Publié par Keydan
Des bonnes idées qui ne serons pas appliquées car contraires à des intérêts économiques privés qui font faire un lobbying de malade pour les court-circuiter.

Des idées qui vont dans le bon sens mais beaucoup trop timides compte tenue des dernières prévisions à +5 degrés.

Au final une majorité de propositions qui ne resterons que des propositions face à une assemblée de sourd et une ou deux mesures mineurs et sans conséquences que BFM fera passer pour des avancées majeures.

J'ai bon ?
Perso je suis pas du tout mais alors pas du tout d'accord sur le principe même de ces mesures.

Déjà, même si toute la planète appliquait tout cela serait largement insuffisant pour le climat. Ce serait prétentieux que le croire.
Mais ce qui serait vraiment prétentieux serait de croire que les autres pays nous suivraient.

Si on est dans un bus qui fonce à 90kmh vers un bouchon sur une autoroute, le bus étant conduit par Trump et Jinping, la France étant assise au deuxième rang, commencer à esquisser un mouvement du pied l'air de dire "freine" et mettre les mains par la fenêtre n'aurait aucune pertinence.
Dans ce cas là, on cherche des coussins et on se place dans une position d'impact.
Citation :
Publié par Shijiazhuang
Si on est dans un bus qui fonce à 90kmh vers un bouchon sur une autoroute, le bus étant conduit par Trump et Jinping, la France étant assise au deuxième rang, commencer à esquisser un mouvement du pied l'air de dire "freine" et mettre les mains par la fenêtre n'aurait aucune pertinence.
Certaines des mesures proposées permettre de légèrement améliorer notre résilience au niveau national (que ce soit en consommation d'énergie, d'autosuffisance alimentaire et en confort de vie).

En tout cas ça permettrait d'encaisser un peu mieux le choc que des pays qui ne feraient strictement rien (ou le contraire).
Quel étonnement, Eden qui, sur 150 mesures, ne retient que la réduction de la vitesse, en disant que ça "cristallise les polémiques"... Et en faisant 5 posts de 50 lignes dessus

C'est bien dommage de pourrir ce topic alors qu'il y aurait à discuter sûrement. Ce serait plus sympa de rester sur le topic sécurité routière.
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