[wiki] [Ecologie] Changement climatique lié à l'effet de serre

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Je sens venir le combo gagnant cette année
https://reporterre.net/Une-secheress...urope-centrale
https://www.lemonde.fr/climat/articl...8_1652612.html

Le nouveau virus check
la crise éco check
la grande sécheresse bien parti pour être check
et donc rendement agricole en chute libre.

Allez une bonne petite canicule de 10 jours + de gros incendies, et l'année 2020 sera une année qui sort du lot....
Citation :
Publié par Thesith
Je sens venir le combo gagnant cette année
https://reporterre.net/Une-secheress...urope-centrale
https://www.lemonde.fr/climat/articl...8_1652612.html

Le nouveau virus check
la crise éco check
la grande sécheresse bien parti pour être check
et donc rendement agricole en chute libre.

Allez une bonne petite canicule de 10 jours + de gros incendies, et l'année 2020 sera une année qui sort du lot....
L'avantage c'est que ton premier point permet de réduire l'effet des 3 autres.
Citation :
Publié par Christobale
L'avantage c'est que ton premier point permet de réduire l'effet des 3 autres.
Non même pas, parce qu'une part la baisse de rejet de Co2 va pas se ressentir là cette année ni me^me l'année prochaine.
En prime ça suppose que ce gain sur le rejet de Co2 soit acquis sur la durée, parce que si dans 1 an, pour X raison on a rattrapé notre retard et qu'en émission constante on retrouve les mêmes chiffres que s'il y avait pas eu le virus de Wuhan, non aura alors rien gagné du tout.


Citation :
Environ -8% d'émission CO2 cette année, d'après les prévisions de l'agence mondiale de l'énergie.
Ouai mais combien en plus dans les années à venir car plusieurs pays vont s'affranchir des règles pou déréguler à fond, pour relancer la machine économique ?

Je reste convaincu personnellement, qu'on ne réduira pas nos rejets en Co2 par une crise économique. Je pense même que ça peut avoir l'effet inverse en provoquant justement une réaction "d'abord relancer l'économie, après on verra pour le climat".
Rapatriement du débat sur le train sur ce sujet, puisque j'ai un sujet de débat lié au changement climatique.

Citation :
Publié par Eden Paradise
Et bien on va aller chercher des sources et faire une démonstration..
...
On va parler émissions de construction des LGV.

La LGV Rhin Rhone, jonction de 140km, a été construite il y a quelques années déjà et c'est l'un des rares exemples le seul exemple où un bilan complet a été réalisé.
Synthèse :
http://www.planete-tp.com/lgv-et-bil...one-a1897.html
Détails :
https://www.banquedesterritoires.fr/...Rh%C3%B4ne.pdf
Purement concernant la construction, excluant donc matériels roulants et déplacements, on a donc un bilan carbone de :
Citation :
Études et travaux de génie civil
  • Études d’ingénierie liées au projet, 22 000 teCO2
  • Travaux préparatoires, 110 000 teCO2
  • Travaux de génie civil, 750 000 teC02
Travaux d’équipement et bâtiments ferroviaires

  • Raccordement au réseau ferroviaire existant, 55 000 teCO2
  • Équipements ferroviaires (rails, caténaires, ballast…) 117 000 teCO2
  • Construction des rames TGV, 95 000 teCO2
  • Gares et autres bâtiments ferroviaires, 29 000 teCO2
Opérations d’exploitation et de maintenance

  • Fonctionnement des gares, 5 600 teCO2
  • Maintenance des rames TGV, 24 100 teCO2
  • Maintenance de l’infrastructure, 19 900 teCO2
  • Énergie de traction, 635 000 teCO2
1 108 000 teqCO2 soit 7900 (j'arrondis à 8000) teqCO2/km de voie construite.

La question que je me pose : sur combien d'années faut-il amortir ces émissions ?
Les pouvoirs publics semblent avoir choisi le chiffre de 100 ans.
Avec une fréquentation de 9.5 millions par an, on trouve un chiffre d'émissions au passager km de (7900*10^6/(9.5*10^6*100)) = (79/9.5) = 8.3geqCO2/passager.km
Déjà, on remarque que la page wikipedia a soigneusement oublié ce chiffre, ce qui n'est pas très étonnant puisque le premier lien indique que le bilan carbone de la construction d'une LGV n'a été fait qu'une seule fois, on a donc émis des tas et des tas de CO2 pour construire le reste du réseau mais sans l'avoir mesuré. Ce chiffre peut quasiment doubler l'impact carbone de la ligne TGV...
Mais ce n'est pas le sujet de mon message.

Ce dont j'aimerais parler, c'est bien cette durée d'amortissement. Est-ce qu'une LGV est vraiment aussi écologique que ne le laisserait penser cette durée d'un siècle ?
Amortir une LGV sur 100 ans ne me parait pas correct.
Car le CO2 est émis tout de suite. On peut faire un parallèle avec les intérêts composés. Le CO2 émis tout de suite, c'est un capital qui va fructifier dans l'atmosphère et augmenter la température pendant les 100 années suivantes, et de manière largement supérieure à si on l'avait émis au fil de l'eau sur 100 ans. Tout comme on aura bien plus d'argent dans 100 ans si on place 1 millions sur un compte rémunéré à 2% garanti, plutôt que si on place 10 000 par an pendant 100 ans sur le même compte.

De plus, dans 100 ans, moi et toutes les personnes qui me liront ce soir seront mortes. Nos enfants les plus jeunes seront au minimum à l'âge de la retraite.

Cette ligne offre en gros 2000 millions de sièges km (réalisés 1330, mais j'arrondis au supérieur en supposant un meilleur remplissage)
Un véhicule à moteur quelconque, émet de l'ordre de 60geqCO2/siège.km. Donc pour 2000 millions de sièges km on émet 2*10^9*55*10^-6 teqCO2 = 120 000 teqCO2
Autrement dit, rien que la construction de la ligne met environ 10 ans (un peu plus que 1108/120 car le TGV n'émet pas rien) à être rentabilisée du point de vue CO2.
Vu que le réchauffement climatique a un délai de latence d'environ 20 ans, ça veut dire que construire une LGV n'a un impact positif sur le climat qu'au bout de 30 ans environ.

Et surtout, faire ce raisonnement, c'est oublier que la voiture en 10 ans et pour l'après largement se transformer et devenir elle aussi plus écolo. La voiture électrique alimentée au nucléaire il me semble que c'est pas mal en termes d'émissions marginales. On parle de 25 kWh/100km soit environ 8g CO2/passager km avec un mix énergétique nucléaire et un remplissage moyen, on pourrait aussi réduire leur taille et augmenter l'aérodynamisme pour réduire drastiquement leurs émissions.

Personnellement, je considère que le réchauffement climatique est un problème à horizon 2060, quand je voudrai passer ma retraite dans ma terre natale (le sud est) et qu'elle aura pris +3° dans la tête (donc peut-être +6° à l'échelle locale) et que ce sera invivable. Pour être gentil, je vais dire 50 à 60 ans, soit mon espérance de vie restante.
Sauf qu'avec ce délai de 20 ans, la durée qui m'intéresse moi directement, c'est 30 à 40 ans. Disons 33 pour avoir un chiffre rond.
L'impact CO2 au passager km de la construction de la LGV vient de passer de 8g à 24g, et le TGV nucléaire pollue maintenant presque la moitié d'un véhicule thermique. Ca aurait donné 40g si j'avais pris pour critère ma retraite dorée sur la côte d'azur (20 ans d'amortissement).
Et si on reprend le calcul des émissions directes avec un mix énergétique européen ("sortez du nucléaire", qu'ils disaient), on arrive à un niveau franchement comparable aux voitures et avions actuels, voire supérieur si on tient compte de mon critère égoïste de retraite en 2060.
NB : ceci n'est valable que si on compare la construction d'une nouvelle LGV avec l'utilisation d'une autoroute ou d'aéroports existants.

Bref, encore une fois on fait dire aux chiffres ce qu'on veut.
Evidemment quand on amortit une construction sur 100 ans, ça donne des valeurs très faibles, et il y a des arguments pour ça (ne serait-ce que le fait qu'on espère que la ligne durera 100 ans, cependant on peut se demander s'il y aura encore des TGV en 2120 pour aller de Strasbourg à Marseille, vu la température qu'il fera à Marseille..)
Mais il y a également des arguments contre le fait d'amortir sur une durée si longue : le CO2 n'est pas un concept financier qu'on peut amortir, c'est une quantité physique qu'on émet maintenant, et qui commence à produire des effets physiques maintenant. Si on veut limiter les effets physiques que nous verrons de notre vivant (ce qui nous intéresse nous tous directement) il conviendrait d'amortir sur une durée beaucoup plus courte (20 à 40 ans maximum).
On peut d'ailleurs facilement résoudre le paradoxe consistant à être égoïste et vouloir un meilleur climat pour soi, au détriment de ses enfants : ne pas avoir d'enfants. C'est aussi l'acte le plus écologique qui soit.

Je n'en tire aucune conclusion parce que vous savez tous les biais que j'ai en faveur de la mobilité individuelle librement choisie, mais je trouvais intéressant de chercher et exposer quelques faits.

Dernière modification par Eden Paradise ; 05/05/2020 à 03h40.
A coté de ça pour la route (je prends la route parce que tu parle de Mobilité individuelle, donc l'avion fonctionne pas franchement), la construction ça donne en gros ça.

1Km de 2x2 voies c'est 35T de Bitume et 10,8T d'équivalent pétrole, uniquement pour l'enrobage.

Le bitume c'est environ 55Kg de CO2 / Tonne, donc 1925KgCO2 / Km pour le bitume.
Le pétrole c'est en gros 830Kg de CO2 / Tonne, donc 8964KgCO2 / Km de route.

On est donc à peut prêt à 10 800 Kg de Co2 par Km de route (2x2 voies).

Donc juste en prenant en compte l'Enrobage bitume d'une route, on a déjà dépassé en teCO2/Km la construction de la LGV Rhin Rhone.
Après faudrait rajoute tous le travail de déblayage, remblayage, le terrassement, si on veut une comparaison équitable faudrait regarder sur le même trajet le coûts des ponts / tunnel qui serait indispensable, etc...

C'est des chiffres à la va vite (Wikipédia et des sites de bases en Construction), c'est pas une étude, c'est pas mon domaine, mais c'était histoire de mettre une comparaison en ordre de grandeur.
De toutes les façons, que les calculs d'Eden soient irréprochables ou non n'est pas une absolue nécessité pour se forger une opinion. Que l'on parle de mobilités routières, ferroviaires ou aériennes, il faut toujours considérer qu'il y a des émissions carbones d'une ampleur suffisante pour que la démarche ne s'inscrive pas dans la logique d'une réduction de l'empreinte carbone à la hauteur des enjeux.

Et c'est bien là le souci. Ce que nous devrions faire est politiquement infaisable :
- réduire au strict minimum la taille de nos économies (c'est-à-dire nos échanges commerciaux, nos productions et nos consommations), donc notre niveau de vie ;
- abaisser la natalité à un niveau tel que le produit de la population mondiale par les émissions carbones individuelles nous place sur une trajectoire de long terme durablement supportable pour l'écosystème Terre.

Regardons les choses en face, froidement : la crise sanitaire que nous traversons nous suggère la situation économique future que nous devrions sérieusement envisager pour éviter les affres d'une déconfiture écologique. Personne ne peut et ne veut s'y résoudre, la priorité est de faire repartir la machine économique à fond les ballons pour plein de raisons toutes aussi légitimes les unes que les autres : il y a des familles à faire vivre, des projets individuels à concrétiser, des services publics et des protections sociales à garantir. Nous sommes prisonniers de la machine économique que nous avons créée : elle nous promet des richesses (à partager ou pour nous-même) et nous lui promettons notre investissement. Ce jeu est devenu pour beaucoup l'unique raison de vivre.

Pire, il devient même difficile de concevoir un projet de vie sans croissance aucune dans lequel le bonheur passerait par un développement personnel complètement décorrélé des jouissances matérielles (directement sous forme de biens ou indirectement sous forme de services) que notre économie crée et cultive. A cet égard, plutôt que de s'écharper sur ce qu'il faudrait collectivement "faire" ou individuellement "avoir" pour s'inscrire dans une démarche écologiquement durable, je pense que le débat gagnerait à s'intéresser à comment "être".

Comment être un humain heureux véritablement respectueux de son environnement ?

Dernière modification par Silgar ; 05/05/2020 à 16h02.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Vu que le réchauffement climatique a un délai de latence d'environ 20 ans, ça veut dire que construire une LGV n'a un impact positif sur le climat qu'au bout de 30 ans environ.
Tu me sembles, comme souvent, oublier beaucoup de choses, mais rien que ça… le délai de "latence" est là pour tout, il est pas réservé au TGV…

Citation :
Publié par Silgar
Regardons les choses en face, froidement : la crise sanitaire que nous traversons nous suggère la situation économique future que nous devrions sérieusement envisager pour éviter les affres d'une déconfiture écologique. Personne ne peut et ne veut s'y résoudre, la priorité est de faire repartir la machine économique à fond les ballons pour plein de raisons toutes aussi légitimes les unes que les autres : il y a des familles à faire vivre, des projets individuels à concrétiser, des services publics et des protections sociales à garantir. Nous sommes prisonniers de la machine économique que nous avons créée : elle nous promet des richesses (à partager ou pour nous-même) et nous lui promettons notre investissement. Ce jeu est devenu pour beaucoup l'unique raison de vivre.
Lol "toutes aussi légitimes les unes que les autres".
Non justement, il y en a de beaucoup plus légitimes que les autres. L'équation actuelle c'est de savoir ce qu'on peut sortir de la logique de marchandisation, et ce qu'il peut s'avérer constructif d'y laisser.

Dire qu'on est dans une impasse, c'est jouer le pragmatique pour faire passer de la mauvaise propagande. Il suffit d'aller voir les USA de Roosevelt pour voir ce que nos sociétés peuvent moralement supporter avec la bonne motivation.

Le réchauffement climatique et l'effondrement de la biodiversité est bien sûr un problème d'une autre envergure, mais asséner comme une fatalité qu'on ne sera jamais capables de prendre les mesures économiques nécessaires, ça me paraît aussi absurde que d'affirmer le contraire.

Je suis pragmatiquement pessimiste face à la situation actuelle, mais ça m'empêche pas d'avoir l'humilité de reconnaître que si ça se trouve, dans 30 ans notre société aura totalement changé.

Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire que le problème du dérèglement climatique aura eu une issue heureuse vu la complexité et l'inertie des problématiques.
Mais ça ne veut pas dire le contraire non plus.

Tout ça pour dire que personnellement, je commence à saturer de ces commentaires qui semblent voir le réchauffement climatique comme un problème de maths, on le résout ou pas.
Citation :
Publié par Nneek
A coté de ça pour la route (je prends la route parce que tu parle de Mobilité individuelle, donc l'avion fonctionne pas franchement), la construction ça donne en gros ça.

1Km de 2x2 voies c'est 35T de Bitume et 10,8T d'équivalent pétrole, uniquement pour l'enrobage.

Le bitume c'est environ 55Kg de CO2 / Tonne, donc 1925KgCO2 / Km pour le bitume.
Le pétrole c'est en gros 830Kg de CO2 / Tonne, donc 8964KgCO2 / Km de route.

On est donc à peut prêt à 10 800 Kg de Co2 par Km de route (2x2 voies).

Donc juste en prenant en compte l'Enrobage bitume d'une route, on a déjà dépassé en teCO2/Km la construction de la LGV Rhin Rhone.
Après faudrait rajoute tous le travail de déblayage, remblayage, le terrassement, si on veut une comparaison équitable faudrait regarder sur le même trajet le coûts des ponts / tunnel qui serait indispensable, etc...

C'est des chiffres à la va vite (Wikipédia et des sites de bases en Construction), c'est pas une étude, c'est pas mon domaine, mais c'était histoire de mettre une comparaison en ordre de grandeur.
10t CO2/km, je crois que t'es pas du tout sur le bon ordre de grandeur là.

J'ai trouvé une source pour un projet d'autoroute :
Page 28 (ou 30) : la liaison Gye-Dieulouard.
105000 teqCO2 pour 31.5 km, au final on tombe sur des valeurs entre 3000 et 5000 teqCO2/km, soit en gros la moitié d'une LGV.
https://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-a31...l_de_nancy.pdf
Pour un trafic qui peut être largement supérieur à une LGV (surtout aux alentours des villes mais également si on tient compte de la longueur totale)

Et surtout, le maillage autoroutier est déjà largement plus complet que le maillage LGV.
Donc l'essentiel des couts carbone ont déjà été payés. On peut faire Bayonne Monaco en direct par l'autoroute, de même que Bordeaux Lyon.. Mais si on voulait une LGV ça serait extrêmement cher.
Citation :
Publié par Quint`
Je suis pragmatiquement pessimiste face à la situation actuelle, mais ça m'empêche pas d'avoir l'humilité de reconnaître que si ça se trouve, dans 30 ans notre société aura totalement changé.
C'est là que la question de l'amortissement sur 100 ans se pose !
Si on comprend, ou si par la force des choses, d'ici 30 ans, il faut adopter un mode de vie ne laissant plus sa place aux déplacements longue distance, ou alors avec une fréquence très faible, fera-t-on le calcul rétrospectivement pour se dire que finalement l'empreinte carbone indiquée par la SNCF lors de la vente du billet était sous estimée d'un facteur 2 ?
Citation :
Publié par Silgar
De toutes les façons, que les calculs d'Eden soient irréprochables ou non n'est pas une absolue nécessité pour se forger une opinion. Que l'on parle de mobilités routières, ferroviaires ou aériennes, il faut toujours considérer qu'il y a des émissions carbones d'une ampleur suffisante pour que la démarche ne s'inscrive pas dans la logique d'une réduction de l'empreinte carbone à la hauteur des enjeux.

Et c'est bien là le souci. Ce que nous devrions faire est politiquement infaisable :
- réduire au strict minimum la taille de nos économies (c'est-à-dire nos échanges commerciaux, nos productions et nos consommations), donc notre niveau de vie ;
- abaisser la natalité à un niveau tel que le produit de la population mondiale par les émissions carbones individuelles nous place sur une trajectoire de long terme durablement supportable pour l'écosystème Terre.
J'arrive généralement assez rapidement à ce genre d'arguments quand la discussion s'y prête.
Certains sont bien rapides pour cracher sur tel ou tel comportement qu'ils jugent anti-écologique, mais appliquent-ils leur logique à eux-mêmes ?
Est-ce qu'ils ont arrêté de manger de la viande, et est-ce qu'ils ont entièrement repensé leurs modes d'achats de nourriture vers une production locale ET écolo ? (Sachant qu'une production locale peut être plus émettrice de CO2 qu'une production très lointaine, le transport ne représentant pas forcément l'essentiel des émissions)
Est-ce qu'ils ont déménagé pour un logement 3 fois plus petit et ont dépensé une fortune pour l'isoler thermiquement ?
Est-ce qu'ils ont revendu leur voiture classique, soit pour faire sans, soit pour un modèle beaucoup moins polluant (un twizzy par exemple) ?
Est-ce qu'ils limitent leurs achats de de biens manufacturés au maximum ? Est-ce qu'ils portent leurs vêtements jusqu'à les user jusqu'à la corde, les rapiécer, et user également ces rapiéçages ?
Je ne connais personne qui ait fait ça.
bah tu connais pas grand monde alors mon pauvre Eden, c'est bien triste pour toi.

Pour certains il n'y a pas besoin de changer parce que c'est déjà le mode de vie actuel (et c'est pas forcément un choix).

Et d'autres essaient d'y tendre, c'est déjà pas mal.

Ce n'est pas parce toi tu connais personne qu'il n'y pas personne qui le fait (ou le subit).

Au moins ça permet de se dédouaner vu que personne le fait, pas la peine de le faire soi-même.
Citation :
Publié par meryndol
bah tu connais pas grand monde alors mon pauvre Eden, c'est bien triste pour toi.

Pour certains il n'y a pas besoin de changer parce que c'est déjà le mode de vie actuel (et c'est pas forcément un choix).

Et d'autres essaient d'y tendre, c'est déjà pas mal.

Ce n'est pas parce toi tu connais personne qu'il n'y pas personne qui le fait (ou le subit).

Au moins ça permet de se dédouaner vu que personne le fait, pas la peine de le faire soi-même.
Je ne dis pas qu'un écolo ça n'existe pas.
Je dis que bien souvent les gens sont plus prompts à critiquer plutôt que faire des choses qui les impacteraient.

S'il y a déjà des écolos réels, c'est très bien.
Mais je reviens sur quelque chose, on est rarement contraints de vivre comme ça. La pauvreté ne permettra pas d'acheter une voiture électrique plutôt qu'un vieux diesel.
La pauvreté ne permettra pas de faire isoler son logement. Ni d'acheter de la nourriture locale, bien souvent plus chère. Plus généralement la pauvreté amène à consommer moins et non à mieux consommer, et ne permet pas de faire des investissements qui seraient rentables à long terme.
En même temps sur les efforts écologique, on parle rarement des pauvres mais plus souvent des voyages en avions à l'autre bout du monde, des grosses cylindrés, ou autres plaisirs qui sont pas tout à fait à leur portée.

Et pour l'histoire des faux écolos, il n'est pas demandé de faire un effort sur tout d'un coup.
C'est comme les diabétiques, il y a très longtemps ils étaient au pains sec et à l'eau, et ils dépérissaient. A présent on leur demande de surveiller plus ce qu'ils mangent, tout en leur permettant de parfois se faire plaisir.
C'est à ce moment que tu montres ton peu d'expérience en fait :

pour les correctifs pour le pauvre :

1 il n'a pas de voiture, problème règlé, il utilise les TEC (quand il fraude pas)

2 il vit en immeuble donc chauffer par les voisins, s'il a de la chance, et ça arrive de plus en plus souvent, l'immeuble est chauffé par chaleur fatale (ça coute moins cher), du coup l'isolation c'est moins un problème. après reste les passoires à énergie, mais bon, le pauvre, c'est pas son problème c'est celui de son proprio.

3 pour la bouffe c'est un choix , tu manges plus , moins de qualité ou moins et plus local, mais c'est effectivement là où ça devient plus compliquer , mais pas toujours ça dépend du réseau local et de ta région (le local dans certains coin ça coûte pas plus cher)

4 pour les fringues bah tu achètes pas tous les jours, sinon t'es pas pauvre. Et en général tu uses pas mal. De nos jours tu peux aussi tu peux revendre pour racheter ensuite, ce qui est toujours mieux que de jeter.
Citation :
Publié par Eden Paradise
J'arrive généralement assez rapidement à ce genre d'arguments quand la discussion s'y prête.
Certains sont bien rapides pour cracher sur tel ou tel comportement qu'ils jugent anti-écologique, mais appliquent-ils leur logique à eux-mêmes ?
La crise actuelle a montré que le problème n'est pas au niveau du grand public mais au niveau des industriels.

Quand tu as la moitié de l'humanité qui a été confiné (donc en consommant moins d'à peu près tout) pendant la même période (environ) pendant un mois et que la baisse de CO² n'a été qu'entre 6 et 8% sur cette même période, la génération n'est pas fait par le bout de la chaîne mais bien de certains industriels qui ont continué à produire malgré la baisse importante de la demande.
Citation :
Publié par Anthodev
Quand tu as la moitié de l'humanité qui a été confiné (donc en consommant moins d'à peu près tout)
Pas moins de bouffe, pas moins d'électricité, pas moins d'eau.
Et avec la hausse des livraisons à domicile, je ne serai pas surpris qu'il y ai eu sur certains trucs des hausses de consommation de carburant.
Citation :
Publié par Aloïsius
Pas moins de bouffe, pas moins d'électricité, pas moins d'eau.
Et avec la hausse des livraisons à domicile, je ne serai pas surpris qu'il y ai eu sur certains trucs des hausses de consommation de carburant.
La baisse de carburant a été en baisse importante puisque le WTI s'est effondré parce que les stocks mondiaux de pétrole étaient archi-plein. De plus il y a une baisse de consommation sur énormément de biens de consommation : l'électronique, les vêtements, certaines matières premières puisque les commerces étaient fermés ainsi que la baisse des livraisons (les magasins de high-tech, les magasins de vêtements, de bric et de broc, etc...).

Il est très probable par exemple que les ventes de vêtements se sont effondrés pendant le confinement ou encore on a vu que des enseignes comme la Fnac a vu son chiffre d'affaire dégringoler et ce n'est pas les ventes web qui ont peu compenser la baisse.

Pour ça que le problème se situe plutôt au niveau de la production qu'au niveau de la demande.
Ce que j'ai vu, c'est baisse de 8% des émissions de CO2 du secteur de l'énergie : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/co...ergie-20200430
Mais "seulement" 5% au niveau des émissions globale (j'ai plus la source), donc en-dessous des objectifs de l'accord de Paris…

Citation :
Publié par Eden Paradise
Certains sont bien rapides pour cracher sur tel ou tel comportement qu'ils jugent anti-écologique, mais appliquent-ils leur logique à eux-mêmes ?
Est-ce qu'ils ont arrêté de manger de la viande, et est-ce qu'ils ont entièrement repensé leurs modes d'achats de nourriture vers une production locale ET écolo ? (Sachant qu'une production locale peut être plus émettrice de CO2 qu'une production très lointaine, le transport ne représentant pas forcément l'essentiel des émissions)
Est-ce qu'ils ont déménagé pour un logement 3 fois plus petit et ont dépensé une fortune pour l'isoler thermiquement ?
Est-ce qu'ils ont revendu leur voiture classique, soit pour faire sans, soit pour un modèle beaucoup moins polluant (un twizzy par exemple) ?
Est-ce qu'ils limitent leurs achats de de biens manufacturés au maximum ? Est-ce qu'ils portent leurs vêtements jusqu'à les user jusqu'à la corde, les rapiécer, et user également ces rapiéçages ?
Je ne connais personne qui ait fait ça.
Beh ptain, je sais pas qui tu as autour de toi mais personnellement, c'est plutôt que je ne connais quasiment aucune personne qui ne fait pas au moins un, et souvent plusieurs, de ces choses-là. La réduction de la viande et la limitation des achats en tête, puisque ce sont les éléments les plus faciles à contrôler.
Les transports et les logements c'est plus compliqué puisqu'ils dépendent de beaucoup d'autres choses, et malgré tout, regarde ne serait-ce que le phénomène des "tiny house".

Le problème de la voiture, c'est que c'est un choix long terme. En alimentation, tu peux manger végétarien voire vegan (et te faire très plaisir gustativement) et ça n'empêche pas de se faire une entrecôte de temps en temps.
Par contre si tu adores les grosses cylindrées et que tu achètes une twizzy, c'est fini la grosse bagnole. Et même sous un angle moins superficiel, au niveau pratique. Par exemple mon beau-père a plusieurs activités. L'une d'elles peut l'amener ponctuellement à devoir s'aventurer en voiture sur des terrains difficiles. Peut-être une vingtaine de fois par ans, sans pouvoir savoir exactement quand. Pour cette raison, sa voiture est un gros pickup 4x4. Il ferait comment, sans ?

Alors ouais à côté de ça le tonton qui hurle quand il voit un plastique dans la mer parce qu'il est "hyper sérieux sur la protection de la mer" mais qu'à côté de ça il a un bon gros bateau à moteur et un SUV qu'il n'utilise que pour des trajets routiers classiques, on connaît tous. Mais faut pas non plus voir que ça.

Citation :
Publié par Rigel
En même temps sur les efforts écologique, on parle rarement des pauvres mais plus souvent des voyages en avions à l'autre bout du monde, des grosses cylindrés, ou autres plaisirs qui sont pas tout à fait à leur portée.
C'est pas forcément exact. Si par "pauvres" tu parlais des pays du tiers monde, oui ok.
Mais sinon, s'il n'y avait que les ultra riches (les 1% des 1%) qui pouvaient prendre l'avion ce ne serait pas un sujet écologique.
Le problème c'est justement le tourisme de masse, accessible à tous. (Enfin, je parle de la population occidentale et des pays asatiques développés, déjà largement favorisée par rapport au reste du monde, donc.)

De toute façon, ce qu'on peut constater en lisant des choses aussi variées que "Effondrement" de Jared Diamond ou… merde, je sais plus quelle était mon second exemple, mais bref : faut une volonté politique de régulation par en haut.
Ce qui ne veut pas dire que les gestes individuels sont inutiles, mais c'est clairement pas le bout par lequel il faut prendre le problème.
Sur le débat Avion/TGV, un fil tweeter assez intéressant, qui part des même données que Eden (la construction de la ligne LGV Rhin-Rhône), mais qui arrive globalement à une conclusion radicalement différente : en gros, même en prenant TOUT en compte (construction et exploitation), en 12 ans le bilan écologique de la LGV devient intéressant

EXmkMGRWkAMvddI.jpg

https://threadreaderapp.com/thread/1...724552192.html
( avec un point intéressant sur la subtilité des vols domestiques FR, qui prennent en compte les vols vers l'outre-mer, qui seront de toutes manières difficilement remplacés par une LGV eux )
Intéressant, merci. Et merci à cette personne de s'être tapé le calcul des émissions des vols intérieurs de l'hexagone sans compter les territoires d'outre-emer (ce qui fait passer de 5 à 1,6 millions de tonnes de CO2).

Dans son thread n°1 référencé là, je vois que le bilan CO2 de la LGV Rhin-Rhône a été extrêmement pointu (allant jusqu'à prendre en compte la consommation des ordis utilisés).

Du coup ça me fait plaisir que le thread n°2 mentionne cet aspect qui me semble pas souvent pris en compte pour l'aérien, des trucs évidents comme la fabrication de l'avion et des infrastructures, à la conso des équipements au sol. (Evidemment je sais bien que sur certains points, le calcul n'a aucune commune mesure avec l'équivalent pour le train, vu que les avions ne roulent pas sur des rails par ex, mais c'est quand même nécessaire pour être exact dans la comparaison.)
Citation :
Publié par SekYo
Sur le débat Avion/TGV, un fil tweeter assez intéressant, qui part des même données que Eden (la construction de la ligne LGV Rhin-Rhône), mais qui arrive globalement à une conclusion radicalement différente : en gros, même en prenant TOUT en compte (construction et exploitation), en 12 ans le bilan écologique de la LGV devient intéressant

https://threadreaderapp.com/thread/1...724552192.html
( avec un point intéressant sur la subtilité des vols domestiques FR, qui prennent en compte les vols vers l'outre-mer, qui seront de toutes manières difficilement remplacés par une LGV eux )
Euh.. excuse moi mais je ne peux pas te laisser dire ça, pas comme ça en tout cas.
J’avais le même schéma en tête, sauf qu’au lieu de m’intéresser au point d’équivalence, je me suis intéressé à une durée qui m’intéressait moi. 33 ans, soit presque la durée de ton graphe.
Citation :
Sauf qu'avec ce délai de 20 ans, la durée qui m'intéresse moi directement, c'est 30 à 40 ans. Disons 33 pour avoir un chiffre rond.
L'impact CO2 au passager km de la construction de la LGV vient de passer de 8g à 24g, et le TGV nucléaire pollue maintenant presque la moitié d'un véhicule thermique.
Et si tu regardes bien, cette phrase en gras se vérifie, si tu prends la courbe du tgv au bout de 30 ans, c’est un peu moins de la moitié des modes de transport thermiques.
1.8/3.9 = 46%.
Nos calculs sont donc entièrement cohérents, la seule chose qui change c’est l’interprétation que l’on en fait. Pas la conclusion, l’interprétation.

Ensuite, si on prend ton graphe d’un côté, de l’autre le préjugé selon lequel l’avion (ou la voiture) serait le grand méchant loup, vu que sur une durée de zéro à 30 ans les deux sont comparables (=dans le même ordre de grandeur), le train n’est effectivement pas un grand méchant loup, mais juste un méchant loup.
Le dernier élément à prendre en compte, serait le pouvoir de réchauffement du carbone en fonction de sa date d’émission. Ce qui devrait remonter légèrement l’impact du TGV.

La grosse, grosse différence, c’est l’impact marginal, c’est-à-dire celui directement imputable au voyageur individuel.
Psychologiquement, un voyageur en train peut se dire que son impact est très faible, et se donner ainsi bonne conscience, et ce raisonnement est rationnellement correct.
En matière ferroviaire, une partie majeure de la pollution est délocalisée sur un décideur politique.
C’est donc effectivement plus facile de culpabiliser le voyageur en avion ou en voiture, puisque celui-ci a l’entière main sur le niveau de pollution qu’il émet.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://www.lemonde.fr/blog/huet/202...-de-co2-evite/

Le CO2 évité du fait du covid, en direct.

7399f073-mise-%C3%A0-jour-avril-ciais.jpg

C'est au Brésil que ça a le plus baissé...
bizarre sur le Brésil je comprends pas trop. Après beaucoup d'industrie minière donc très polluante ça peut venir de là.

En tout cas dans le même temps y a ça
https://www.futura-sciences.com/plan...ccelere-79535/

Bref ça continue de plus belle. Je ne sais plus qui le suggérait, mais on devrait effectivement créer le crime contre l’humanité d'écocide. Et Bolsonaro serait le candidat idéal pour passer devant le tribunal.
Cette image rapportée par Sekyo est une excellente base, pour moi, puisqu'elle confirme mes calculs sur les émissions de CO2 (le fait que l'avion ne pollue qu'environ 50-60g de CO2/passager*km par exemple, que les émissions de construction de LGV sont énormes, etc..)
Elle nous permet donc de valider la première étape de la bataille de chiffre, sur les émissions de CO2.

Mais ce n'était que la première étape.
Ce qui nous intéresse réellement, ce n'est pas le CO2, il ne pose pas pour l'instant et ne posera pas avant longtemps de problème en lui-même.
Le problème, c'est le réchauffement climatique.
Ce réchauffement climatique c'est une accumulation de puissance radiative (en W), qui donne au fil des secondes, ou plutôt des années, des Joules. Des quantités assez astronomiques de Joules car la joule est une petite unité...
On a l'approximation U (énergie interne en Joules) = C (capacité calorifique) * T (en Kelvin), avec C constante, donc en gros parler de Joules et parler de température c'est quasi proportionnel. Pour un système compliqué comme la terre évidemment ce n'est pas tout à fait vrai, mais en première approximation c'est intéressant de parler de joules reçues.
Et en tout cas on pourra s'accorder pour dire que si on veut limiter le RC, on va limiter la quantité de joules reçues par la terre.

Une quantité de CO2 dans l'atmosphère à l'instant t donne une puissance en W. Mais ce qui nous intéresse c'est combien de J la terre a-t-elle reçu ?

Si j'émets une tonne par an de maintenant à 2060 (je perds pas le nord, ma retraite), ou 40 tonnes d'un coup en 2020, ou en 2060, quel est le pire, par rapport au climat de 2060, 2070, 2080.. ?
En première approche, aux horizons qui nous intéressent (30-40 ans), on peut dire que le CO2 offre un pouvoir de réchauffement global quasi constant (à 30-40% près)
https://jancovici.com/wp-content/upl...gaz_graph7.png
Provenant de :
https://jancovici.com/changement-cli...ffet-de-serre/
Ce qui compte, finalement, ce n'est pas la quantité totale émise à la date de 2060 (ou autre date qui nous intéresse politiquement), c'est la quantité totale de joules supplémentaires absorbés par la terre

Dit autrement, si je veux chauffer ma piscine pour m'y baigner à 16h, si je déroule la serre de ma piscine à 15h59, ça ne sert à rien, l'eau n'aura pas eu le temps de chauffer.
Il faut la mettre dès le matin, car c'est bien l'accumulation de temps passé sous serre qui va réellement créer l'effet de réchauffement par effet de serre, qui pour le coup est recherché dans l'analogie de la piscine.

Si j'émets 40 tonnes d'un coup en 2020, puis plus rien jusqu'en 2060, mes 40 tonnes en 2060 sont encore présentes en bonne partie (sur 40 ans, à 30% près)
Et ces 40 tonnes ont créé un réchauffement (mesuré en W/m²) proportionnel à leur densité pendant ces 40 ans.
Ce qui nous intéresse, c'est l'intégrale de ces W, pour trouver des J.
Donc malheureusement il faut faire une intégrale supplémentaire, sur le très beau graphe donné par Sekyo.

Ce que j'ai donc fait dans ce nouvel excel.
J'ai pris une modélisation très basique de la décroissance du CO2 mais qui colle en gros à ce que je mesure sur le graphe en échelle log : l'année n+1, il reste 99.3% de la quantité de l'année n. Vu que ce taux est très proche de 1, les résultats en faisant un calcul beaucoup simple (négliger la décroissance du CO2) sont très proches.

J'ai également pris une durée de construction de 5 ans, en me basant sur l'exemple d'une LGV qui a remplacé en grande partie et va remplacer complètement la ligne aérienne : LGV sud ouest. Début des travaux 2012, mise en service 2017, sachant que ça n'inclut même pas la totalité du tronçon (mais seulement 60% du tronçon).

Voilà le résultat :
487306-1589276660-3648.png
Sur le CO2 de l'avion, celui-ci ayant été émis plus tard, il a eu moins de temps pour réchauffer la terre. Donc il fournit à l'instant t 2.2 fois plus de Watts, mais il a fourni au total 1.2 fois plus de joules seulement...
Et encore, ça c'est avec un train nucléaire. Si on prend un train diesel ou un train électrique made in charbon (ou tout simplement made in mix moyen européen, puisqu'on parle de faire du train longue distance sur l'europe), la courbe bleue du CO du train peut ne jamais repasser sous celle de l'avion, ou très tard, ce qui inverse l'ordre final.

Les conclusions :
1- L'avion est effectivement polluant, mais le train aussi, et plus on creuse, plus on constate que les préjugés à base de "ça pollue 100 fois plus" sont entièrement faux.
2- Plus l'horizon de temps qui nous intéresse est court, moins l'avantage du train est grand.
3- Faire du train longue distance en Europe en remplacement des lignes aériennes actuelles (créer easy-track, ryan-rail et trans-train) ce serait une catastrophe écologique, aux horizons de temps qui concernent les personnes vivantes aujourd'hui.
L'avion on peut réduire son utilisation de 10-20-30% et limiter les émissions d'autant. Si on décide de passer au tout ferroviaire-nucléaire, et que 15 ans après avoir construit une LGV on décide qu'on doit arrêter de polluer.. on ne peut pas, la pollution a déjà été émise lors de la construction, 15 ans auparavant, et a réchauffé la terre tout ce temps.

4- Les écolos cherchent à berner tout le monde sur ce sujet.
Ce n'est pas surprenant, ils l'ont déjà fait sur le sujet du nucléaire. Il faut "sortir du nucléaire". Au point que le gouvernement a dit officiellement "fermer la centrale de Fessenheim pour réaliser une étape de la transition énergétique", et qu'une bonne partie des gens finissent par croire que le nucléaire émet du CO2 en quantité significatives.

Dernière modification par Eden Paradise ; 12/05/2020 à 12h29.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Cette image rapportée par Sekyo est une excellente base, pour moi, puisqu'elle confirme mes calculs sur les émissions de CO2 (le fait que l'avion ne pollue qu'environ 50-60g de CO2/passager*km par exemple, que les émissions de construction de LGV sont énormes, etc..)
Elle nous permet donc de valider la première étape de la bataille de chiffre, sur les émissions de CO2.

Mais ce n'était que la première étape.
Ce qui nous intéresse réellement, ce n'est pas le CO2, il ne pose pas pour l'instant et ne posera pas avant longtemps de problème en lui-même.
Le problème, c'est le réchauffement climatique.
Ce réchauffement climatique c'est une accumulation de puissance radiative (en W), qui donne au fil des secondes, ou plutôt des années, des Joules. Des quantités assez astronomiques de Joules car la joule est une petite unité...
On a l'approximation U (énergie interne en Joules) = C (capacité calorifique) * T (en Kelvin), avec C constante, donc en gros parler de Joules et parler de température c'est quasi proportionnel. Pour un système compliqué comme la terre évidemment ce n'est pas tout à fait vrai, mais en première approximation c'est intéressant de parler de joules reçues.
Et en tout cas on pourra s'accorder pour dire que si on veut limiter le RC, on va limiter la quantité de joules reçues par la terre.

Une quantité de CO2 dans l'atmosphère à l'instant t donne une puissance en W. Mais ce qui nous intéresse c'est combien de J la terre a-t-elle reçu ?

Si j'émets une tonne par an de maintenant à 2060 (je perds pas le nord, ma retraite), ou 40 tonnes d'un coup en 2020, ou en 2060, quel est le pire, par rapport au climat de 2060, 2070, 2080.. ?
En première approche, aux horizons qui nous intéressent (30-40 ans), on peut dire que le CO2 offre un pouvoir de réchauffement global quasi constant (à 30-40% près)
https://jancovici.com/wp-content/upl...gaz_graph7.png
Provenant de :
https://jancovici.com/changement-cli...ffet-de-serre/
Ce qui compte, finalement, ce n'est pas la quantité totale émise à la date de 2060 (ou autre date qui nous intéresse politiquement), c'est la quantité totale de joules supplémentaires absorbés par la terre

Dit autrement, si je veux chauffer ma piscine pour m'y baigner à 16h, si je déroule la serre de ma piscine à 15h59, ça ne sert à rien, l'eau n'aura pas eu le temps de chauffer.
Il faut la mettre dès le matin, car c'est bien l'accumulation de temps passé sous serre qui va réellement créer l'effet de réchauffement par effet de serre, qui pour le coup est recherché dans l'analogie de la piscine.

Si j'émets 40 tonnes d'un coup en 2020, puis plus rien jusqu'en 2060, mes 40 tonnes en 2060 sont encore présentes en bonne partie (sur 40 ans, à 30% près)
Et ces 40 tonnes ont créé un réchauffement (mesuré en W/m²) proportionnel à leur densité pendant ces 40 ans.
Ce qui nous intéresse, c'est l'intégrale de ces W, pour trouver des J.
Donc malheureusement il faut faire une intégrale supplémentaire, sur le très beau graphe donné par Sekyo.

Ce que j'ai donc fait dans ce nouvel excel.
J'ai pris une modélisation très basique de la décroissance du CO2 mais qui colle en gros à ce que je mesure sur le graphe en échelle log : l'année n+1, il reste 99.3% de la quantité de l'année n. Vu que ce taux est très proche de 1, les résultats en faisant un calcul beaucoup simple (négliger la décroissance du CO2) sont très proches.

J'ai également pris une durée de construction de 5 ans, en me basant sur l'exemple d'une LGV qui a remplacé en grande partie et va remplacer complètement la ligne aérienne : LGV sud ouest. Début des travaux 2012, mise en service 2017, sachant que ça n'inclut même pas la totalité du tronçon (mais seulement 60% du tronçon).

Voilà le résultat :
487306-1589276660-3648.png
Sur le CO2 de l'avion, celui-ci ayant été émis plus tard, il a eu moins de temps pour réchauffer la terre. Donc il fournit à l'instant t 2.2 fois plus de Watts, mais il a fourni au total 1.2 fois plus de joules seulement...
Et encore, ça c'est avec un train nucléaire. Si on prend un train diesel ou un train électrique made in charbon (ou tout simplement made in mix moyen européen, puisqu'on parle de faire du train longue distance sur l'europe), la courbe bleue du CO du train peut ne jamais repasser sous celle de l'avion, ou très tard, ce qui inverse l'ordre final.

Les conclusions :
1- L'avion est effectivement polluant, mais le train aussi, et plus on creuse, plus on constate que les préjugés à base de "ça pollue 100 fois plus" sont entièrement faux.
2- Plus l'horizon de temps qui nous intéresse est court, moins l'avantage du train est grand.
3- Faire du train longue distance en Europe en remplacement des lignes aériennes actuelles (créer easy-track, ryan-rail et trans-train) ce serait une catastrophe écologique, aux horizons de temps qui concernent les personnes vivantes aujourd'hui.
L'avion on peut réduire son utilisation de 10-20-30% et limiter les émissions d'autant. Si on décide de passer au tout ferroviaire-nucléaire, et que 15 ans après avoir construit une LGV on décide qu'on doit arrêter de polluer.. on ne peut pas, la pollution a déjà été émise lors de la construction, 15 ans auparavant, et a réchauffé la terre tout ce temps.

4- Les écolos cherchent à berner tout le monde sur ce sujet.
Ce n'est pas surprenant, ils l'ont déjà fait sur le sujet du nucléaire. Il faut "sortir du nucléaire". Au point que le gouvernement a dit officiellement "fermer la centrale de Fessenheim pour réaliser une étape de la transition énergétique", et qu'une bonne partie des gens finissent par croire que le nucléaire émet du CO2 en quantité significatives.
Ce qu’il y a de bien avec l’aviation en effet c’est qu’il n’y a pas de surface à construire ou maintenir en état par rapport aux trains...
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