Plus sérieusement, le premier capétien a été élu/choisi par ses pairs (les comtes). Ses talents guerriers étaient bien moins importants que ses talents politiques et diplomatiques. Et au départ, les comtes étaient des fonctionnaires équivalents médiévaux de nos préfets.
Le mec qui attrape une barre de fer vaguement affûtée et étend son pouvoir depuis une grosse motte de terre, ça correspond aux bas échelons de la future noblesse en formation, certainement pas aux aristocrates les plus puissants.
Ces derniers pouvaient savoir se battre et participer aux combats, l'origine de leur pouvoir ne dépendait pas de leurs muscles.
Oui, mais si tu remontes aux Mérovingiens, c'est plus une histoire de coups de haches dans la gueule couplée à faire la bonne alliance au bon moment, que de capacité d'une relativement bonne gestion administrative des régions.
Clovis est reconnu comme le premier roi "chrétien" de ce qui va devenir la France.
D'ailleurs je trouve qu'il est un peu le pendant français et surtout réel, du mythique Arthur de Bretagne : acquisition du savoir militaire romain, utilisation de celui-ci sur le champ de bataille, soumission des rivaux et alliances diplomatiques. Ou du tout aussi mythique Ragnar chez les Vikings (le savoir militaire romain en moins mais l'invasion par la remontée des fleuves en plus).
Alors oui après on change de dynasties (plusieurs fois), le pouvoir s'acquiert non plus par les armes en premier lieu, mais par la fourberie politique et les alliances diplomatiques.
Mais je crois qu'on s'éloigne un peu du sujet...
Tout le monde n'a pas la classe du Roi Soleil.
En l'occurrence je parlais de la sacralité du pouvoir.
Et il faut replacer le droit divin et l'absolutisme dans son contexte, car il est le fruit dune époque.
Tu veux dire que tout le monde ne chie pas sur une chaise en plein repas ou s'essuie la zigounette dans les rideaux de Versailles avec la bande de mouton qui applaudit autour ?
Oui c'est le fruit d'une époque, mais ça n'empêche pas de trouver, même a posteriori, cet absolutisme comme étant quelque chose d'abjecte. Même en contextualisant, j'ai du mal à trouver ça "legit", y compris pour l'époque. C'était allé bien trop loin.
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