Un peu de tristesse avec cette bonne saison qui s'achève.
Comme toujours, il y a des hauts et des bas, mais le truc vraiment cool de cette saison c'était qu'on a eu pas mal de séries bourrées de personnalité, et ça c'est un truc que j'adore, même quand derrière il y a des défauts.
Prenons
Monster Musume par exemple. Au fond, c'est une série harem/ecchi, il y a peu de doute dessus. Mais le coup de n'avoir employé que des monstres à forme non-humaine pour peupler ce harem, avec un MC qui les traite sans préjugés/comme des filles normales, ça rend le truc roxxant (d'autres oeuvres ont déjà utilisé des vampires, des youkais et j'en passe, mais leur apparence restait très normale). La façon dont cet élément a été intégré dans les actions/personnalités est aussi plutôt bien maîtrisé, et j'ai particulièrement aimé Rachne et la façon dont elle assume totalement la façon dont les gens la traitent (même si elle a l'air de complexer un minimum dessus aussi). Mais quoi qu'il en soit, c'est indéniablement une série qui marque <3
Dans les autres séries, euh, "adultes",
Prison School a réussi tout le long à garder son équilibre entre le dégoûtant et les absurdités hilarantes, du coup ça en fait une bonne surprise (j'irai pas jusqu'à dire "agréable" vu que je ne suis guère masochiste, mais l'idée y est), j'ai vraiment été surpris de voir à quel point j'ai pu apprécier. Quant à
Shimoneta, la série commençait à s’essouffler vers la fin, mais il devenait probablement difficile de relancer la chose sans rajouter du développement qui n'aurait pas eu le temps d'être mené jusqu'au bout, et le cœur de la série est tout de même resté très pertinent. Dans les deux cas, c'est des séries dont je me souviendrai.
On a eu aussi pas mal de séries moins marquantes, mais tout aussi sympathiques. J'ai particulièrement apprécié
Joukamachi no Dandelion, qui a su faire de la comédie mais aussi une dose raisonnable de chara development : 12 épisodes plus tard, les personnages, déjà attachants à la base, ont pour la plupart évolué dans une certaine mesure (tous sauf les benjamins en fait ?). Et ça, tout en gardant une ambiance assez légère, sans prise de tête. Pour l'adaptation d'un simple 4-koma je trouve ça assez épatant comme résultat, et des comme ça j'en reprendrai avec plaisir !
En continuant dans la lignée des "funs sans prises de tête", je citerai également
Sore ga Seiyuu! qui était vraiment très sympa. La série n'est certes pas à la hauteur d'un Shirobako, mais elle ne marche pas tout à fait sur les mêmes plate-bandes non plus : avec sa protagoniste débutante d'un talent vraiment quelconque, c'est du slice of life qui se concentre essentiellement sur le métier de seiyuu (et éventuellement son multi-classage idol et autre narrateur de pub/documentaire etc), et non pas un drama didactique comme le premier épisode pouvait le laisser croire. Et pour le coup j'ai eu une bonne dose de fun @"behind the scene", en particulier avec de célèbres seiyuus qui passaient en guest-star dans les épisodes pour se jouer eux-même ("Hoi ?").
Dans un autre style,
Overlord a un pitch qu'on a eu l'occasion de voir à plusieurs reprises ces derniers temps, et en plus la réalisation est cheap. Mais punaise qu'est ce que c'est fun de découvrir un tout autre niveau d'OPness.
Un truc que j'ai vraiment bien aimé comparé aux autres séries du genre à casser la frontière entre le réel et le virtuel, c'est le traitement qu'Overlord fait de ses NPCs (donc les gardiens du donjon). De toute évidence ils sont férocement fidèles envers Momonga vu que c'est le dernier de leurs créateurs à être resté pour eux (du moins ils le perçoivent ainsi), mais sont également devenus des êtres à part entière, ce qui leur donne une certaine ambiguïté, du coup on n'est pas totalement sûrs de la façon dont ils pourront agir. A comparer avec Momonga qui se retrouve plus ou moins obligé de roleplay son personnage à cause d'une force étrange.
Par contre je plains bien ceux qui ont lu les bouquins et qu'on voit pleurer ici et là, c'est juste pas au niveau de ce qu'un fan pourrait espérer ^^
A l'opposé,
Classroom Crisis a un profil rare, avec son multiclassage classe/industrie, et de temps à autre pion pour politiciens. 13 épisodes pour ce genre de contenu, c'est un peu court, mais au final la série s'en est bien sortie. On a même eu le droit à un peu de développement de personnage où les auteurs ont pu montrer qu'ils assuraient, à défaut d'en faire profiter tout le cast secondaire ou de mener à une conclusion digne de ce nom. J'espérais peut-être un peu plus de *WAH*, mais cette oeuvre originale (dans les deux sens du terme) m'a quand même agréablement surpris.
Durant ce temps,
Ushio to Tora (qui est prévu pour durer encore 6 mois je crois) nous ramène dans le passé avec son style old school qui lui donne toute sa saveur, et la série acquiert un assez bon rythme une fois qu'elle quitte son format introductif d'1 youkai par épisode. Le côté Végéta de ce gros matou Tora tend à péter un peu mon immersion, mais j'ai appris à passer outre. Bref, un shônen action bien sympa à suivre et visuellement très sympathique <3
Bon, comme j'ai la flemme, je ne m'étendrai pas sur
Gate ou
Rokka no Yuusha deux séries qui sortent bien du lot autant par leur contenu que par leur solidité. Parlons donc plutôt de
Gakkou Gurashi. Ou pas trop, parce que si des gens ne l'ont pas encore vu, c'est probablement mieux de plonger dedans en aveugle. Mais sans m'étendre, je dirai quand même que j'ai totalement adoré le boulot narratif sur cette oeuvre, et la dichotomie entre ses deux thèmes qui se complètent finalement pas si mal. De quelques spoils que j'ai vus sur des forums & cie, l'approche est nettement différente dans le manga, mais dans le bon sens (comprendre qu'on a deux oeuvres bien ficelées chacune à leur manière), bref j'ai adoré.
Du côté des autres séries on avait des trucs un poil plus standard, avec du bien et du moins bien...
- Par exemple Kuusen Madoushi je n'en attendais pas grand chose, et j'ai eu à peu près ce à quoi je m'attendais. J'avais bien aimé le fait qu'ils ont un peu misé sur le charadev avec l'escouade dont les liens se resserrent, mais le comportement des persos est trop facepalmesque et me gâche carrément tout ça, entre Misora qui a vraiment besoin qu'on lui dicte le concept de teamfight, et tous les autres qui balancent du "traître" à Age sans même savoir de quoi ils parlent... Et merde, pourquoi je parle tant que ça sur cette série de toute façon ? Allez, suivant !
- Chaos Dragon ? Mouais, paie le storytelling assez standard (avec le fight de fin dès les dernières secondes pour la bonne mesure). Il y a des thèmes franchement sympas, mais la narration / réalisation étaient trop cheap pour bien les mettre en valeur imo. Pour l'animation, la base des mouvements n'était pas forcément flemmarde (genre les animateurs n'ont pas cherché à faire des gestes spécialement simples), mais c'est pas proprifié, du coup ça donne un rendu du niveau d'un Absolute Duo quoi.
- Avec Charlotte, apparemment Maeda Jun est toujours pas confortable dans la chaise du réalisateur. Localement il y a de très bons points, mais dans l'ensemble c'est surtout brinquebalant, et la série perd pas mal d'intérêt quand on a vu les autres œuvres du bonhomme. Par contre il y a un truc que j'ai bien aimé comparé à un Angel Beats, c'est cette tendance à nous montrer ce que les personnages sont, plutôt que balancer du flashback dark pour expliquer d'où vient leur niveau d'emo > 9000. Charlotte a ses flashbacks aussi, mais au moins ils ne sont pas utilisés pour établir tout un personnage en 5 minutes, du coup c'est une évolution qui me fait plaisir.
- God Eater, j'étais surtout là pour les graphismes et surtout tout ce jeu de caméra et les "et azy que je te balance des ralentis TOTALEMENT GRATUITS dans la face !", et pour le coup c'était en effet loin d'être standard. Le reste de la série s'étant assagi de ce côté, j'ai moins kiffé. Hein, comment ça série pas finie, vous voulez dire que vous étiez là pour l'histoire d'une adaptation de jeu vidéo ? =P
- Ranpo Kitan, de bonnes idées, mais une implémentation qui laisse trop souvent indifférent. La série doit essentiellement marquer des points sur le fait qu'elle appartient à un genre sous-représenté, c'est un peu dommage.
- Gangsta même pas question que j'en parle si on s'en tient là, je daignerai ptêt en parler si une suite arrive, mais en l'état c'est juste pas la peine =/
- Sinon, j'ai beau me retourner la tête, j'ai du mal à trouver quelque chose à dire pour Aoharu Kikanju... C'était tellement... Quelconque ? J'veux dire, dans la forme c'était totalement OK, mais je n'ai pas du tout réussi à rentrer dans l'oeuvre qui m'a donc laissé assez froid.
- Bon après faut pas croire qu'il n'y avait que du mwé là dedans, genre j'ai bien apprécié Himouto! Umaru-chan. J'avais franchement des doutes quant à la capacité de la série à rester divertissante sur son format (une saison complète d'épisodes de 25'), mais finalement elle a bien tiré son épingle du jeu, gg Dogakobo
- Et à vrai dire, Jitsu wa était également franchement sympa : même si je ne me précipitais pas sur les épisodes, je ne me suis pour autant pas ennuyé devant. Du classique assez standard au final.
- Quant à Akagami no Shirayuki-hime, Bones nous montre encore une fois qu'ils sont totalement serious business quand il s'agit de faire de l'animation, même s'il s'agit juste d'un random shoujo : visuellement le rendu est assez top en tout cas !
Enfin voilà, j'ai passé je ne sais combien de temps à pondre un textwall qui ne sera de toute façon pas lu. Et puis j'ai même pas encore commencé à parler des suites, des shorts et des restes du printemps, et pour le coup il en reste des trucs à dire et de fanboyisme à déballer