Ah, les vipères lubriques !
Pour ce qui est du référendum sur le TCE et de la politique européenne, j'ai tendance à renvoyer tout le monde dos à dos : les ouistes médiocratiques qui ont méprisé le peuple à longueur d'édito, les nonistes qui ont prétendu avoir un plan B, Sarkozy qui a piétiné le résultat du référendum, le peuple français qui l'a élu et lui reproche d'avoir appliqué son programme, les eurobéats qui foncent dans le mur en klaxonnant, les eurosceptiques qui eux visent la falaise de l'autre côté de la route... Il n'y a aucun parti ou candidat qui propose actuellement une ligne européenne me satisfaisant, c'est tout de même rude.
Il y a beaucoup à dire sur ce que j'ai mis en gras, et chaque composante de la gauche radicale a une part de responsabilité dans son éclatement. Certains plus que d'autres, cela coule de source, mais je pense que maintenant tout le monde a retenu la leçon. Ou du moins suffisamment pour que les plus cons d'entre nous ne soient pas suffisamment nombreux pour foutre tout par terre.
Il se trouve que si on veut changer l'Europe, l'unique façon de procéder passe par l'arrivée au pouvoir dans un gros pays d'Europe. Sans ça, on peut avoir un plan B, C, D ou jusqu'à Z on peut rien faire à part attendre l'effondrement final. Faire chier Hollande sur sa politique européenne, cela participe d'un plan Z' qui a peu de chances de parvenir à quoique ce soit en terme de traité (si on gagne le référendum, il est peu probable que cela s'arrête là), mais l'objectif m'apparait clairement être de remettre la question de l'Europe sur la table, afin de faire avancer d'autre projets de construction européenne dans l'opinion publique. EDIT: Les élections allemandes arrivent en 2013, l'occasion de réformes institutionnelles françaises peuvent être l'occasion d'autres réforme institutionnelles, allemandes et éventuellement européenne. Die Linke et nous avons quelques longueurs d'avance dans les relations entre partis européens, ce qui nous fait disposer d'une fenêtre de tir inespérée pour changer l'Europe.
Stelteck : Et il se trouve que la définition du cadre européen de la politique nationale dicte tout le reste. Donc quelque soit l'importance que les français accorde à un sujet ou un autre, il s’intéresse, consciemment ou inconsciemment à cette question. Il se trouve que toute les enquêtes d'opinions concernant les préoccupations des français sont des sujets en relation plus ou moins directes avec ces 2 traités.
Dernière modification par Lugi Sakabu ; 18/04/2012 à 18h04.
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