Je sors de chez mon cousin et cours vers le bus, que je rate, évidement. Et là, y'a un type qui arrive à l'arrêt en titubant, cliché avec sa bouteille à la main, il me parle ( et me postillonne dessus copieusement ), me donne l'accolade et va s'asseoir sur le trottoir d'en face ( sans se faire écraser, respect vu son état et la connerie de certains conducteurs ) Il continue quand même de me parler, tranquille je lui répond. Ca dure une petite dizaine de minutes. Là, il me demande si il peut me squatter un sms. J'suis pas chaud, je vais le voir, je lui explique que j'ai plus beaucoup de forfait. Sa réponse : " Han, et avec 2 € ? " Toujours non, sorry... " Et 5€ ? " L'idée me paraît interressante, mais c'est mal de profiter de quelqu'un dans cet état là... jusqu'à ce que : " 10 ? " Bon, que voulez vous, j'ai un bon fond, j'ai accepté.... n'empêche que j'espère qu'il a pas fini écrabouillé celui là... Il était attachant... il m'avait même refilé un paquet de clopes gratos.
Autrement, avec des potes, on croise quelque fois une femme dans le bus. Elle doit faire quoi, peu près 1m75 ( je crois, jamais été doué pour ça... ), 1m20 de large, une odeur à faire fuir une colonie de rats d'égouts et la stabilité de, je sais pas trop.... un mec bourré sur un bateau en plein milieu d'une tempête titanesque. Je sais, spa sa faute toussa²... Donc, elle monte dans le bus ( deux wagons ) et regarde les sièges ( très souvent libres à cette heure là par gros paquets ). Généralement, on est trois sur un emplacement à quatre siège. A chaque fois, on descend sur rouen ( donc pas mal de virages en trajet ( vous comprendrez l'importance de la stabilité ) ). Et le malheureux qui est assis à côté d'elle, non seulement il suffoque à cause du manque d'air pur dans le coin, mais aussi parce qu'il se retrouve collé à la vitre lorsque Madame/Mademoiselle bascule sur les côtés pour accompagner les mouvements du bus. A chaque fois que je descend à rouen, j'adresse une prière au Saint Patron des Voyageurs en Bus " Pitié, faites que ça soit pas mon tour... "
Ah, une dernière, celle là remonte à quand j'étais petit, un feu d'artifice à paris ( foirage total par ailleurs ), et un clodo vient me voir, il me dit un truc du genre " Je peux te serrer la main ? " Je dis oui, et ses yeux ont changé, c'était magique, il vivait à nouveau. Et il est reparti avec une vigueur renouvelée. Ce type, je m'en souviendrai toute ma vie.
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