Le libéralisme comme je l'entend est celui qu'a décrit Meineja.
Il se fonde sur la liberté de l'homme à posséder de son propre corps, et ainsi, à être entièrement libre dans n'importe quel domaine de la vie, tant qu'il n'empiète pas sur la vie d'autrui. C'est également une partie du rêve américain dans la mesure ou c'était la philosophie prônée à l'époque par les Pères Fondateurs. C'est le Don't Tread On Me surplombé du serpent à sonnettes, le Gadsden Flag.
Comme philosophes fondamentalement libéraux, on a par exemple Ayn Rand, très connue aux États-Unis, qui a écrit notamment Atlas Shrugged et The Virtue of Selfishness, qui élève l'égoïsme rationnel comme vertu première, et poursuit l'altruisme comme une aberration pour la nature de l'homme. C'est bien plus complexe que ça bien sûr, et c'est à lire, au moins pour savoir de quoi ça parle.
Les libéraux ne sont pas des gens méchants qui veulent le malheur des autres comme on l'entend partout, mais s'ils ont ces idées et qu'ils y croient, c'est qu'il y a un idéal qui y correspond, à savoir un homme libre de ses actes, vivant dans une société dont le respect de la liberté d'autrui et de la propriété privée sont les fondements, prônant le libre échange et la liberté d'association, et la recherche du bonheur personnel à travers justement, cette vie faite de rapports entièrement libres entre les personnes.
Quant à la drogue, on est face à un dilemme, en quelque sorte. Le libéralisme se fonde sur le droit de chacun à disposer de son propre corps. Cependant, certaines drogues addictives, principalement les drogues dures, privent justement priver l'homme de cette liberté et en font un esclave. On peut arguer cependant qu'avant de consommer la-dite drogue, l'individu est entièrement responsable et connaît les conséquences de ses actes (idéalement bien sûr, dans la réalité, on est loin de cette situation).
Du coup, légaliser les drogues, si cela se fait, ne peut pas se faire d'un coup. Cela doit passer nécessairement par des phases successives. Donc en premier lieu, légaliser par exemple le cannabis avec campagnes d'information et centres de désintoxications financés par les taxes sur le produit lui même, pendant quelques années, pour habituer et responsabiliser la population vis-à-vis de cette drogue, pour passer ensuite à une légalisation totale et non taxée. Du moins, c'est comme ça que je vois la chose.
De même, sur une plus grande échelle, passer d'un coup à un système libéral (voire libertarien) en France est impossible. On est tous éduqués (je parle pas nécessairement à l'école mais plus largement) plus ou moins en fonction du système en vigueur dans le pays où on vit. Passer d'un coup à un système différent s'accompagnerait forcément de catastrophes, car les individus n'appréhenderaient pas de la bonne manière ce système, feraient des erreurs etc. C'est un système de responsabilité individuelle absolue auquel il faut s'habituer avant de s'y plonger, je pense.
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