[CPE]La déclaration de Chirac (#2)

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Eh bien, Jet résume particulièrement bien ma pensée sur le sujet dans sa globalité. Mais je me dois de citer une chose évidente.

Citation :
Publié par Jet
Et surtout je pense qu'il faut arrêter de diaboliser le secteur privé messieurs les professeurs qui n'avaient jamais quitter l'école
Quand on regarde qui est contre et surtout qui manifeste, c'est vrai que c'est amusant.

Une majorité d'étudiants, le reste des profs' et fonctionnaires.
Les employés du privé manifestant contre le CPE sont quand même ultra minoritaires.
Citation :
Publié par Lyrian Rakar
Eh bien, Jet résume particulièrement bien ma pensée sur le sujet dans sa globalité. Mais je me dois de citer une chose évidente.

Quand on regarde qui est contre et surtout qui manifeste, c'est vrai que c'est amusant.

Une majorité d'étudiants, le reste des profs' et fonctionnaires.
Les employés du privé manifestant contre le CPE sont quand même ultra minoritaires.
La partie en gras est un peu faiblarde (pour le moins) ... à moins que tu arrives à me citer une manif avec une participation d'une majorité d'employés du privé. Tu vois ce que je veux dire ?
Après le reste je ne le conteste pas, je considère que c'est plus une question de point de vue, on ne sera sans doute jamais d'accord (du moins totalement).
Citation :
Publié par Diesnieves
La partie en gras est un peu faiblarde (pour le moins) ... à moins que tu arrives à me citer une manif avec une participation d'une majorité d'employés du privé. Tu vois ce que je veux dire ?
Mmmmmhhh ...

Allez j'ose tellement ça me fait rigoler :

www.la-france-qui-bosse.com

Mais je préfère de très loin :

bravepatrie.com

C'est pareil sauf que c'est pas pareil

Sinon les manifs anti-pacs ("Les pédés cachez vous, le pacs sera votre fichage" ! (dixit l'ami avocat du ministre de l'intérieur et député des hauts de seine (vers Antony))
Les manifs pour l'école privée (oups, l'école libre)
La manif NRJ.

Edit @Xxo!i : ton nouvel avatar est en totale concordance avec le logo de bravepatrie.com. Evidement tu dois être tout tourneboulé d'une telle imposture (après tant d'inversions et de contorsions, les taureaux deviennent des boeufs).
Edit 2: oui c'est vrai arrêtons d'assister les riches patrons avec des subventions qui ne sont que puits sans fonds. Les MJS, suppôts des patrons, on les aura tous !
Il faut pendre le dernier des patrons avec les boyaux du derniers des curés !

Sur LCI j'ai regardé ce soir le débat "politiquement-show" animé par Field.
D'un côté les présidents de l'UNI/mvt jeune populaire de l'autre les président s Mouvement des jeunes socialistes et des jeunes communistes.

Après un débat ( dont on a eu l'apperçu de la connerie des 2 derniers avec le tutoiement et les bons gros troll télévisés ), on en arrive à la question aux prédisents MJS et MJcommuniste : et à la place du CPE vous proposez quoi?

Réponse édifiante : des aides en premier, un droit à la formation tout au long de la vie.
Le " des aides " en premier... c'est édifiant de la politique typique d'assistanat à la Française depuis 20-25 ans. Du pain et des jeux pour acheter le silence et cotériser la vraie fracture sociale, plutôt que de dire enfin : sortez vous les doigts du cul.

Citation :
Publié par Eflin
Edit @Xxo!i : ton nouvel avatar est en totale concordance avec le logo de bravepatrie.com. Evidement tu dois être tout tourneboulé d'une telle imposture (après tant d'inversions et de contorsions, les taureaux deviennent des boeufs).
Edit 2: oui c'est vrai arrêtons d'assister les riches patrons avec des subventions qui ne sont que puits sans fonds. Les MJS, suppôts des patrons, on les aura tous !
J'adore les compliments, encore, encore !
Ouai moi aussi jveux qu'on m'aide y'a pas de raisons!
Je propose une pipe, un mars et 100 balles pour tout le monde. En tant qu'instigateur de la proposition je me reserve le choix pour la pipe.

C'est vraiment grave de conneries, on est en train de produire des generations pour qui la vie se resume a 2 choix :
*Devenir celebre par tous les moyens possibles.
*Avoir des aides et un emploi garanti a vie.

On est bien barré comme on est parti.
Citation :
Publié par Chti Bulot
Ouai moi aussi jveux qu'on m'aide y'a pas de raisons!
Je propose une pipe, un mars et 100 balles pour tout le monde. En tant qu'instigateur de la proposition je me reserve le choix pour la pipe.

C'est vraiment grave de conneries, on est en train de produire des generations pour qui la vie se resume a 2 choix :
*Devenir celebre par tous les moyens possibles.
*Avoir des aides et un emploi garanti a vie.

On est bien barré comme on est parti.
Vive les caricatures

On fait celle du patrons qu'a des problèmes psychologiques pour embaucher et qui a besoin du CNE ou CPE avec exonération de charges s'il est gentil en embauchant un chômeur ?

Allez fais nous le patron qui se plaint ... C'est si mignon de jouer à la caricature.

bravepatrie.Com vous dis-je ...
Oui beaucoup de jeunes sont devenu faignant et assisté et ne croient plus aux vertus du travail mais la faute à qui si ce n'est aux gouvernements de gauches dans lesquels ils ont grandit depuis une vingtaine d'années.
Citation :
Publié par Nescafay
Oui beaucoup de jeunes sont devenu faignant et assisté et ne croient plus aux vertus du travail mais la faute à qui si ce n'est aux gouvernements de gauches dans lesquels ils ont grandit depuis une vingtaine d'années.
1981-1986 gouvernement de gauche
1986-1988 gouvernement de droite
1988-1993 gouvernement de gauche
1993-1997 gouvernement de droite
1997-2002 gouvernement de gauche
2002-2006 gouvernement de droite

Résultat des courses, sur 25 ans on a: gauche 15 ans, droite 10 ans comme quoi. On n'a pas été si souvent que ça sous un gouvernement de gauche. J'ai aussi souvenir que de 1988 à 1993, la majorité à gauche était plutôt faiblarde, alors que les différents gouvernements de droite avaient les coudées franches à chaque fois.
Citation :
Publié par Diesnieves
1981-1986 gouvernement de gauche
1986-1988 gouvernement de droite
1988-1993 gouvernement de gauche
1993-1997 gouvernement de droite
1997-2002 gouvernement de gauche
2002-2006 gouvernement de droite

Résultat des courses, sur 25 ans on a: gauche 15 ans, droite 10 ans comme quoi. On n'a pas été si souvent que ça sous un gouvernement de gauche. J'ai aussi souvenir que de 1988 à 1993, la majorité à gauche était plutôt faiblarde, alors que les différents gouvernements de droite avaient les coudées franches à chaque fois.
Oui tout à fait le problème est là, a chaque fois que la gauche passe elle instaure des lois tellement....sociales (lol) et confortables pour le petit cul du français de base ... qu'elles deviennent impossible à enlever car les gens en deviendraient malades (si on habitue un toutou a manger des os à moelle tout les jours et que du jour au lendemain on le met au pain sec il va peter un cable) et tout ca s'accumule d'années en années mais un jour le pays en pourra plus et ca va exploser.

PS: je ne suis pas de droite
Citation :
Publié par Nescafay
Oui beaucoup de jeunes sont devenu faignant et assisté et ne croient plus aux vertus du travail mais la faute à qui si ce n'est aux gouvernements de gauches dans lesquels ils ont grandit depuis une vingtaine d'années.
Quels sont les vertus du travail?

nous travaillons en tout premier lieu pour l'argent. Regardez tous, si votre patron ne vous paye plus continuerez vous à travailler?? Et pour les patrons, si votre entreprise ne rapportes plus de bénéfices et que dans l'avenir aucun bénéfices n'est en vue, continuerez vous à la faire fonctionner??

Nous sommes tous pareil de se coté
Citation :
Publié par Uphelus
Quels sont les vertus du travail?

nous travaillons en tout premier lieu pour l'argent. Regardez tous, si votre patron ne vous paye plus continuerez vous à travailler?? Et pour les patrons, si votre entreprise ne rapportes plus de bénéfices et que dans l'avenir aucun bénéfices n'est en vue, continuerez vous à la faire fonctionner??

Nous sommes tous pareil de se coté
Non.
Citation :
Publié par Uphelus
Quels sont les vertus du travail?

nous travaillons en tout premier lieu pour l'argent. Regardez tous, si votre patron ne vous paye plus continuerez vous à travailler?? Et pour les patrons, si votre entreprise ne rapportes plus de bénéfices et que dans l'avenir aucun bénéfices n'est en vue, continuerez vous à la faire fonctionner??

Nous sommes tous pareil de se coté
Non ce que je voulais dire c'est que beaucoup de gens ne croient plus que c'est en travaillant beaucoup qu'on arrive à atteindre ses objectifs et qu'il ya une fierté a retirer dans ce que l'on fait. Justement aujourd'hui ce qui compte c'est gagner un maximum en en faisant le moins possible et en étant sécurise un maximum par l'etat.
Evidemment que si on me paye pas je ne continuerais pas de travailler, il faut quand même pouvoir vivre dans la société, ce que tu dis est beaucoup trop extrême et tient pas debout, dans le sens où personne n'a envie de devenir clochard. Mais l'argent c'est juste utilitaire et ce qui compte c'est le plaisir de ce qu'on fait. Moi personnellement que l'on me divise par deux ou multiplies par deux mon salaire, si ca me permet toujours de subvenir à mes besoins fondamentaux, alors ca me fait ni chaud ni froid car j'aime beaucoup ce que je fais.
Citation :
Publié par Uphelus
Quels sont les vertus du travail?

nous travaillons en tout premier lieu pour l'argent. Regardez tous, si votre patron ne vous paye plus continuerez vous à travailler?? Et pour les patrons, si votre entreprise ne rapportes plus de bénéfices et que dans l'avenir aucun bénéfices n'est en vue, continuerez vous à la faire fonctionner??
Nous sommes tous pareil de se coté
C'est en effet d'une profonde logique. Comme il serai logique qu'un patron ne soit pas obligé de continuer à payer pendant des mois un employé qui ne fou plus rien.

D'ou une demande d'égalité des chances de la part du patronat :
Tu fais ton boulot, tu es considère et payé...
Tu glandes et tu fais rien on te vire direct sans indemnités et tu as plus de temps pour poster sur JOL
Laissons le travail a ceux qui le respecte.

Ohhhhhh!
Citation :
Publié par Jet
heu je ne connais pas ce rapport, et c'est assez étonnant, d'ailleurs dans ton lien que je me permet de citer :

Ou alors j'ai rien compris à ce que tu voulais dire, et j'en suis désolé.


Le cpe ca permet la flexibilité, ca veut pas dire on va exploiter un gars pendant 1 an et le virer, ca veut dire lui permettre d'acquérir de l'expérience, et s'il bosse bien, y'aura de grandes chances que le patron le garde, et si y'a des problèmes économiques et que le patron peut pas le garder, ca lui fera une expérience professionnelle, et ça, c'est la seule chose qui peut permettre de déboucher sur un emploi "non précaire".
Oui, pas compris dans le sens ou comme beaucoup (d'un côté comme de l'autre hein, c'est pas spécifique aux pro-cpe) tu ne vois pas la différence de terme entre "flexibilité" et "précarité" :

- Personne n'est contre la flexibilité (sinon une infime minorité de personnes qui n'ont pas conscience des réalités d'aujourd'hui). La flexibilité est la possibilité de passer d'un emploi à un autre. Personne n'a fait de manifs contre les CDD ou l'intérim (sauf dans le cas d'abus peut être et encore). La flexibilité, elle existe aujourd'hui, elle est là : intérim, CDD, contrats de mission, même un CDI n'est pas un emploi de fonctionnaire titularisé.

- La précarité, tout le monde est contre (sauf une infime minorité d'exploiteurs). La précarité, c'est le risque de ne pas pouvoir se projeter dans l'avenir à court ou moyen terme. Tout le monde est contre à commencer par l'employé qui ne peut construire sa vie, mais aussi l'employeur : la majorité des employeurs sont des gens à priori honnêtes ! ils ne cherchent pas des gens sous pression, mais des personnes motivées. Ce n'est pas leur intérêt d'exploiter les gens. S'ils trouvent une personne parfaite selon leur critères, ce n'est pas leur intérêt que la personne qu'il veulent recruter ne puisse pas venir parce qu'elle habite trop loin et n'a pas les moyens de s'acheter une voiture ou de trouver un appartement. Ce n'est pas leur but de voir un fossé se créer en eux et leurs employés car ils savent pertinemment qu'en cas de problème, ce sera le clash. Un employeur honnête n'a pas besoin de dissimuler les raisons pour lesquelles il vire quelqu'un. Enfin la précarité, ce n'est pas l'intérêt de l'économie nationale, car la précarité induit le fait que pour contrecarrer cette précarité, les employés vont être amenés à épargner le plus possible pour pouvoir survivre aux jours difficiles (et la France est déjà un pays où les réserves d'argent dormant sont monumentales)

Bref la flexibilité ne peut marcher que grace à deux moyens : soit grace à un volant d'emploi disponible important (cas de l'Angleterre, les indemnités sont nulles, mais les chances de retrouver un emploi rapidement sont bonnes donc le risque est limité), soit par des indemnités fortes (cas des pays nordiques). La France n'a ni ce volant d'emploi disponible (le défaut d'avoir une des meilleures productivité horaire par personne en Europe ?), ni les moyens de payer les chômeurs fortement et d'investir dans les moyens de suivre les chômeurs.
Citation :
Publié par Nescafay
...
Il y a 60 ans peut être nos grands pères pouvaient être fier de bosser comme des animaux à la mine, pour nourrir leur famille ... travail, famille, patrie toussa ...

Maintenant les mentalités ont évolué et qui peut en vouloir aux jeunes de ne pas vouloir passer 8h/jour pendant à faire un boulot de merde pas très valorisant pour (sur)vivre ?
Et des boulot répétitifs, inintéressants et/ou dévalorisant il y en a quand même énormément, dont beaucoup sont totalement indispensables à la société.

Après je serai sans doute un des privilégiés qui pourra choisir son boulot plus tard vu l'orientation de mes études, je gagnerai sans forcer 2-3 fois plus qu'un mec qui se tue à la tâche à l'usine alors qu'en principe j'aurai un métier intéressant et très valorisant ...
Bref comme moi tu as eu la chance d'avoir le choix ou tu t'es battu pour l'avoir, mais tout le monde ne l'a pas, ne serait-ce parce qu'il faut bien que des gens assurent les fonctions indispensables à la société, fut-elle ingrate.

Mais il y a de l'abus dans l'autre sens aussi je te l'accorde, des glandeurs pas motivés il y en a quelques uns.



J'ai du mal à être clair à 2h du mat désolé si je m emballe un peu.
D'abord clap clap pour le pull collectif plus haut, jolie vague faudrait même voir à prévenir qu'on puisse établir un horaire des marées. Et alors la tenue au fond des posts, chapeau très bas.

Ayant avancé mon point de vue de façon un peu parcellaire, j'essaye de te répondre Yeril parce que je ne crois pas que ta position, qui si elle est assez répandue, soit partagée par tout le monde.

D'abord les définitions. Tu t'y essayes et c'est louable mais parfois il faut un peu plus préciser pour éviter les contre-sens ou plus simplement les approximations :

Flexibilité : rapportée au travail, tu le commentes de manière assez juste comme la possibilité (éventualité) de passer d'un emploi à un autre. Enfonçons les portes ouvertes, c'est le salarié qui flexible mais pas l'emploi. Un salarié peut être amené à occuper divers postes, à remplir diverses tâches, qui peuvent être éloignées les unes des autres géographiquement, techniquement, statutairement aussi pourquoi pas, bref. L'emploi, lui n'est pas flexible, une tâche est difficilement remplie indifféremment par un employé très-qualifié ou quelqu'un sans qualification. La flexibilité introduit donc parallèlement la notion d'instabilité. Entre deux périodes, entre deux emplois, il y a instabilité. La tâche que l'employé remplis n'est pas durable, par définition, le statut qu'occupe l'employé n'est ainsi pas stable car non durable.

Précarité : état de ce qui est précaire. Oui bon certes ; "précaire" : qui s'exerce ou se détient grâce à une autorisation à tout moment révocable, dont l'avenir, la durée ne sont pas assurés. La précarité n'est pas le "risque" de ne pouvoir se projeter dans l'avenir mais l'incapacité complète de se projeter dans l'avenir. Il y a une petite nuance entre les deux.
Autre nuance importante, cette fois-ci l'emploi et pas seulement l'employé peut être précaire, non durable.

Au final, on obtient quoi ? Tout simplement Flexibilité=Précarité du point de vue de l'employé. Flexibilité et précarité sont deux choses différentes concernant l'emploi seulement puisque, la première ne peut pas qualifier un emploi mais seulement l'état d'un salarié.
Alors oui mais non. On entend beaucoup de gens, parfois des gens éminents, du moins occupant des postes politiques importants (si cela qualifie à être une "éminence"), employer de manière distincte les deux termes. Il flotte là un espèce de sentiment où :
- la flexibilité serait plutôt de l'ordre du langage "technique". Le mot serait ainsi utilisé pour qualifier de la manière la plus neutre possible un état de fait, ce que tu soulignes dans tes propos, comme "la flexibilité, elle existe aujourd'hui, elle est là". Limite-limite ; c'est presque le progrès, l'état excessivement moderne du salarié contemporain.
- la précarité qualifierait plus une sorte de perte progressive, tendancieuse et globale de niveau de vie accompagnée d'une perte de lisibilité dans l'avenir. Ainsi, dit-on qu'on "sombre" dans la précarité, une sorte de marasme opaque... bref beurk.

D'où vient la différence si elle n'existe en fait pas dans les mots ? Tout simplement de la capacité sans cesse renouvelée de brasser du vent dès qu'il s'agit de parler "politique" (au sens noble et réel du mot). Ou tout l'art de biaisé d'entrée un débat, de le tourner, triturer, concasser et surtout filtrer.
L'instabilité quand même c'est pas super, qu'à cela ne tienne utilisons un mot qui signifie la même chose mais auquel on va donner un sens plus reluisant, ça va briller de mille feux. Selon un mot très moderne : positivons. Exit la mauvaise instabilité (comme le mauvais gras et le mauvais cholestérol), place à la bonne instabilité, celle qui valorise le salarié, qui fait de lui une sorte de superman (ou woman) capable d'endosser plein de casquettes, volant au secours de l'économie en détresse par ses capacités à être flexible, adaptable et mobile bref en un mot puissant : "résolument moderne" et en symbiose parfaite avec son temps.
Voilà en quelques mots comment souffler dans un pipeau, où encore faire de l'économie moderne avec des mots modernes qui s'adressent à des gens modernes ou en résumé surtout comment ne pas faire d'économie.

Ceci étant définit, je relance le propos sur quelques une de tes remarques, pour certaines fondées mais d'autres un peu moins :
Citation :
Publié par Yeril
Personne n'est contre la flexibilité (sinon une infime minorité de personnes qui n'ont pas conscience des réalités d'aujourd'hui)
Alors oui, il y a des gens qui sont contre (si tant est que "contre" peut être considéré comme un synonyme politique "d'adopter une position non favorable") et oui on peut être "contre" sans pour autant ignorer les réalités d'aujourd'hui, voir même tenter contre vents et marées de justement réintroduire la réalité dans un débat qui parfois tutoie un peu trop la mauvaise bouillabaisse.
Citation :
Publié par Yeril
]Personne n'a fait de manifs contre les CDD ou l'intérim (sauf dans le cas d'abus peut être et encore).
Je commence donc à réintroduire un peu de "réalité" sur ce point en signalant que : si, il existe de façon relativement répétée des mouvements sociaux, certes assez sectorisés, qui dénoncent, avec une trop grande régularité diront certains, l'utilisation de ce type de contrat de travail. Pour l'essentiel, le public (la population) entend généralement parler de ces mouvements quand ça touche par exemple, la RATP ou la SNCF, bref quand ça prend des bonnes gens en "otage". Comme de bien entendu, ce genre de personnels étant tout le temps en grève, ils ont peu tendance à lancer des mouvements reprenant des revendications d'ensemble (ils préfèrent segmenter pour pouvoir faire plein de grêves selon des sources sûres de milieux très autorisés) ; parmi lesquelles figurent régulièrement en bonne place, l'arrêt de l'utilisation généralisée et massive de ce type de contrats ainsi que l'intégration à un statut plein et entier des quelques obscures cohortes de "je suis en mission", intérimaires, vacataires et autres sous-traitant au statut douteux. Qu'ils sont rêveurs. Je tempérerais donc le "personne" ne fait de manifs ou ne revendique contre l'utilisation de ce type de contrats de travail.

Pour le reste de ton post tu dresses un portrait sans réelle concessions faites aux états précaires, portrait avec lequel dans l'ensemble je suis d'accord, même si on pourrait encore trouver quelques éléments à charge mais ça sera suffisant ne "chargeons pas la mule".

Par contre ton dernier paragraphe est, à mon sens, hors cadre car il rebondit sur la première erreur de perception consistant à dire : flexibilité et précarité ce n'est pas la même chose. En réalité si.

Connait-on aujourd'hui en France une période de flexibilité et une période de précarité. La réponse est oui. Ces deux éléments exercent-ils une influence l'un sur l'autre et réciproquement ? Non ; il sont l'un et l'autre un seul et même élément. Il n'y a pas d'un côté la flexibilité, c'est à dire par exemple le fait que la très grosse majorité des contrats de travail signés sont des CDD, et de l'autre la précarité qui serait une sorte de mélange de la chute brutale des revenus du travail pour les salariés associée à une perte des repères sociaux et une perte des accroches aux structures sociales. C'est le même phénomène socio-économique qui est à l'oeuvre dans toute la palette de ses conséquences directes et indirectes.
Les conséquences de cela sont elles aussi directes :
Citation :
Publié par Yeril
Bref la flexibilité ne peut marcher que grace à deux moyens
La flexibilité ne peut pas marcher tout court.
Tu évoques dans un premier temps l'exemple britannique, certes, mais tu le fais dans le cadre de ce que j'appelle plus haut la brosse à faire briller. Tu mets en valeur la flexibilité, l'adaptabilité et la mobilité du salarié britannique ; cette sorte de mécanique qui serait parfaitement huilée, adaptant au plus juste demande et offre d'emploi dans le plus parfait des équilibres auto-ajustés que puisse produire une économie. Oui mais voilà quid du reste ? Quid de l'accroissement de la pauvreté ? Quid des écarts qui se creusent entre les flexible-précaires et les non-flexibles non-précaires ? Quid de la baisse des revenus du travail (je préviens sait-on jamais ça ne se mesure pas en hausse du salaire moyen) ? Quid d'une société qui est devenue grosso modo aussi inégalitaire que les plus récentes entrantes dans l'UE ? Quid du crah en flamme de l'industrie britannique, le secteur industriel se pretant moins bien que le tertiaire à la flexibilité ? Il n'existe pas un résultat positif et brillant qui serait dû la flexibilité et un résultat sombre et peu engageant qui serait dû à la précarité. Tout cela forme l'ensemble des conséquences d'un même phénomène ; la flexibilité ou la précarité appelles le comme tu le souhaites.
Tu développes malheureusement trop peu le cas des pays nordiques qui, selon leur tradition, ont joué sur une forte compensation du risque social. Ça leur coûte horriblement cher. Ils ont globalement virés tous leurs emplois stables (dans la fonction publique surtout) pour échanger contre de l'instabilité tout ça pour le même prix. Le calcul est-il judicieux ? Faut voir, leurs réformes sont assez récentes, mais leurs statistiques mesurant la pauvreté commencent tout doucement à décoller. Ils ont parié sur le fait que le phénomène serait contrôlable, je ne pense pas que ça soit possible. C'est peut-être simplement conjoncturel, mais je ne crois pas un seul instant que les écarts ne vont pas se creuser quand même et ils commencent à montrer le bout de leur nez. Disons dans tous les cas des résultats plus sûrs dans 5 ans.

Désolée du pavé d'abord et desolée aussi de ne pouvoir développer certains points qui auraient mérité de l'être et notamment sur la perte de lisibilité qu'induit la flexibilité sur les chiffres caractérisant les marchés du travail. Et notamment le fait que le type qui retrouve du boulot tout de suite c'est statistiquement incalculable et ça arrange tout le monde que ça ne le soit pas. Les Etats-Unis étant d'ailleurs sur ce plan largement en avance comme souvent, beaucoup de gens ont maintenant deux boulots pour toujours tenter d'en avoir au minimum un, essayant à leur échelle de compenser l'impact. Bien sûr cela limite leur mobilité rendant encore plus dififcile leur capacité à retrouver un second boulot. Tout cela évidemment en tenant compte que les gens qui travaillent 1 mois sur 2 ou sur 3 ou sur 4 ou qui ont deux boulots sont éjectés des statistiques du chômage. Bref dans tout les cas il faut toujours faire attention aux effets de synergie qui sont recherchés ou obtenus sur les chiffres pour faire briller la marchandise et la rendre plus présentable.
Citation :
Publié par Kidiwi Kidinon
C'est en effet d'une profonde logique. Comme il serai logique qu'un patron ne soit pas obligé de continuer à payer pendant des mois un employé qui ne fou plus rien.

D'ou une demande d'égalité des chances de la part du patronat :
Tu fais ton boulot, tu es considère et payé...
Tu glandes et tu fais rien on te vire direct sans indemnités et tu as plus de temps pour poster sur JOL
Laissons le travail a ceux qui le respecte.

Ohhhhhh!
Ca serait déja, dans beaucoup d'entreprises, un progrès. Parce que se faire payer ses heures n'est souvent pas évident.


Citation :
c'est un peut comme regarder aujourd'hui un episode de "hellene et les garçons"
Hélène est allée se faire voir chez les Grecs?
Citation :
Publié par Esurnir
Libre à toi. Les artisans utilisent le même argumentaire. Ma réponse : "Et alors". Ton opinion personnel à la question par rapport à tes besoins sont légitimes. Mais laissons les autres patrons qui eux ont besoin du cpe en profiter.
Il ne s'agit plus seulement de mon opinion personnelle, mais le CPE et le CNE seront les seules possibilités de contrats aidés, il n'y a pas d'alternative, les précédents types de contrats aidés à plein temps ont deja tous cessé d'être proposés depuis des semaines déjà. Donc en résumé, je n'aurai plus la possibilité d'embaucher des contrats aidés autrement que par le biais d'un CPE ou d'un CNE.

Citation :
Quand on regarde qui est contre et surtout qui manifeste, c'est vrai que c'est amusant.

Une majorité d'étudiants, le reste des profs' et fonctionnaires.
Les employés du privé manifestant contre le CPE sont quand même ultra minoritaires.
C'est parceque dans le privé, le droit de grève n'existe que sur le papier et reste ultra minoritaire.
Le droit de grêve sert à protester contre des conditions de travail imposées par l'employeur, ici l'employeur qui impose le cpe c'est l'état, le secteur privé ne peut donc pas intervenir.
Citation :
Publié par Jet
Second problème, la rigidité, un patron quand il voit la merde que c'est pour virer quelqu'un, il va pas réflechir longtemps, quelqu'un qui n'a aucune expérience, c'est trop de risque pour lui, suffit de se mettre à la place du patron moyen qui a moins de 10 salariés 2 minutes pour comprendre.
Perdu, le CPE ne concerne pas les entreprises de moins de 20 salariés.

Citation :
Publié par Nescafay
Oui tout à fait le problème est là, a chaque fois que la gauche passe elle instaure des lois tellement....sociales
Le gouvernement Jospin n'a pas fait tellement de lois sociales.

Ils ont même fait plus de lois libérales qu'un gouvernement de droite.

Citation :
Publié par Nescafay
Non ce que je voulais dire c'est que beaucoup de gens ne croient plus que c'est en travaillant beaucoup qu'on arrive à atteindre ses objectifs et qu'il ya une fierté a retirer dans ce que l'on fait.
Ca dépend quel poste tu as aussi.

Ce n'est pas avec un poste d'ouvrier à la chaîne que tu vas monter dans la hiérarchie de l'entreprise,
même en travaillant beaucoup.
Citation :
Publié par Nescafay
Non ce que je voulais dire c'est que beaucoup de gens ne croient plus que c'est en travaillant beaucoup qu'on arrive à atteindre ses objectifs et qu'il y a une fierté a retirer dans ce que l'on fait.
C'est bien en travaillant qu'on atteint ses objectifs, reste qu'on peut avoir des objectifs en dehors de son boulot et qu'à priori l'objectif principal et commun du boulot c'est de ramener à manger le soir, pour éventuellement se consacrer à ses autres objectifs le ventre plein (ceux-là ne rapportant pas forcément d'argent).
Le hic c'est que pour l'objectif pécuniaire le travail est de moins en moins efficace et qu'il ne peut pas y avoir de sentiment de fierté quand on fait un boulot pour lequel n'importe qui peut nous remplacer après 2 jours de formation (ce qui est le cas d'un paquet de boulots). Et non il n'y a pas de fierté non plus retirable de l'exercice d'un boulot chiant, mal payé et pénible, à la rigueur un plaisir masochiste - je doute que les mêmes personnes qui clament la fierté d'un boulot pénible se sentent l'envie de s'y employer elles-mêmes.
Talking
On remarquera la profondeur de l'argument d'Esurnir "et alors ?" balayant d'un revers de main tout ce qui ne va pas dans son sens.

D'autre part, la fable comme quoi il suffit de travailler beaucoup pour être considéré et bien payé : les gens au chômage car l'usine ferme pour être délocalisée en Europe de l'est ou en Chine apprécieront !

En réalité, la situation actuelle où la demande est supérieure à l'offre en terme d'emplois fait que le rapport de force est en faveur de l'employeur. Le salarié n'est plus qu'une ressource sacrifiable, remplaçable, qui se doit de tout accepter pour finalement être viré à 50 ans car un plus jeune moins bien payé prendra sa place. Et qu'on ne me sorte pas le bobard de l'employeur ayant besoin d'employés expérimentés : des cv de gens compétents, expérimentés et tout et tout, il en a une pile sur son bureau !
Ce n'est d'ailleurs pas le fait que le patron soit un salaud : dans le contexte économique actuel, même la meilleure des personnes doit jouer de la précarité-flexibilité pour que sa boite soit rentable, encore plus si il y a des actionnaires qui exigent cette rentabilité.
Je pense humblement que toout ces problemes liés au travail viennent de la tendance ultra libérale qu'a pris l'economie mondiale. Bon j'ai rien inventé OK !

A partir du moment ou la spéculation financiere est plus lucrative que la réelle création de richesse materielle, il n'est pas etonnant de constater que la valeur economique du travail soit en chute libre.
Vendre son travail pour en esperer une réelle amélioration de son sort devient de plus en plus un affaire de privilegiés et toutes les réformes du monde n'y peuvent pas grand chose, c'est la structure economique de la planete qui est en cause.

Tout ce qu'on pourra faire c'est des pansements sur des jambes de bois.

Enfin j'espère me tromper ....
Citation :
Publié par Malgaweth
j'essaye de te répondre Yeril parce que je ne crois pas que ta position, qui si elle est assez répandue, soit partagée par tout le monde.
Tout à fait, si tout le monde était d'accord sur les définitions, le dialogue entre opposants en serait largement facilité
Ce n'est qu'une tentative d'explication du conflit régnant : en gros l'état et les employeurs parlent "flexibilité" et les employés et étudiants répondent "précarité" et le problème est que chacun a SA définition des deux mots ce qui ne facilite pas les choses.

Citation :
Autre nuance importante, cette fois-ci l'emploi et pas seulement l'employé peut être précaire, non durable.
Je suis entièrement d'accord, il y a des personnes en CDI ou même des fonctionnaires qui vivent à l'état de SDF. Inversement, il y a des gens qui travaillent dans l'intérim et qui en vivent très bien car ils sont dans un domaine porteur et où la rotation est facile.


Citation :
La flexibilité ne peut pas marcher tout court.
Tu évoques dans un premier temps l'exemple britannique, certes, mais tu le fais dans le cadre de ce que j'appelle plus haut la brosse à faire briller. Tu mets en valeur la flexibilité, l'adaptabilité et la mobilité du salarié britannique ; cette sorte de mécanique qui serait parfaitement huilée, adaptant au plus juste demande et offre d'emploi dans le plus parfait des équilibres auto-ajustés que puisse produire une économie. Oui mais voilà quid du reste ?
Tout à fait, sans compter qu'en 2005, pour que cette mécanique ait l'air bien huilée, 2/3 des emplois créés l'ont été dans le secteur public^^
Je ne prétend pas mettre en valeur 2 modèles économiques, juste rappeler leur principe de fonctionnement car ces principe, on nous les présente à gauche comme à droite sous la forme d'un plaquette publicitaire montrant les côtés paradisiaques, un peu comme Timsit parlant de l'hôtel de Koumak : "la photo sur le dépliant, c'est le projet !"


Citation :
Bref dans tout les cas il faut toujours faire attention aux effets de synergie qui sont recherchés ou obtenus sur les chiffres pour faire briller la marchandise et la rendre plus présentable.
oui, faut bien réfléchir à ce qu'on veut mettre sur la plaquette publicitaire.
Ho tiens, un autre début de conversation sur l'utilité du travail.

Citation :
« Les pauvres croient [...] que le travail ennoblit, libère. La noblesse d'un mineur au fond de son puits, d'un mitron dans la boulangerie ou d'un terrassier dans une tranchée, les frappe d'admiration, les séduit. On leur a tant répété que l'outil est sacré qu'on a fini par les en convaincre. Le plus beau geste de l'homme est celui qui soulève un fardeau, agite un instrument, pensent-ils. "Moi, je travaille", déclarent-ils, avec une fierté douloureuse et lamentable. La qualité de bête de somme semble, à leurs yeux, rapprocher de l'idéal humain. Il ne faudrait pas aller leur dire que le travail n'ennoblit pas et ne libère point ; que l'être qui s'étiquette Travailleur restreint, par ce fait même, ses facultés et ses aspirations d'homme ; que, pour punir les voleurs et autres malfaiteurs et les forcer à rentrer en eux-mêmes, on les condamne au travail, on fait d'eux des ouvriers. Ils refuseraient de vous croire. Il y a, surtout, une conviction qui leur est chère, c'est que le travail, tel qu'il existe, est absolument nécessaire. On n'imagine pas une pareille sottise. La plus grande partie du labeur actuel est complètement inutile. Par suite de l'absence totale de solidarité dans les relations humaines, par suite de l'application générale de la doctrine imbécile qui prétend que la concurrence est féconde, les nouveaux moyens d'action que des découvertes quotidiennes placent au service de l'humanité sont dédaignés, oubliés. La concurrence est stérile, restreint l'esprit d'initiative au lieu de le développer. »
Georges DARIEN : La Belle France
Ups sorry, j'ai glissé.
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