De ce que je constate dans le milieu des médias et donc celui des journalistes ou de l'information, c'est qu'il y a de nombreux allés retours entre Mastodon et Twitter et vice versa.
Les dits journalistes enjoignent leurs abonnés à migrer mais une fois sur l'autre plateforme, beaucoup déchantent et reviennent alimenter leurs comptes Twitter.
Ce phénomène est notamment visible dans la sphère du cinéma, où les critiques tentent un exode avant de se raviser. D'autres déclarent déjà leurs adieux sans trop savoir quoi faire ni où aller, faute d'ergonomie de la part de Mastodon.
Par curiosité, j'ai ouvert un compte chez le concurrent mais c'est une véritable usine à gaz, en effet. Ce système de système dans un système rebute. Alors oui, l'avantage est de se retrouver dans un endroit plus cloisonné et donc plus filtré en fonction de ce que l'on souhaite y trouver mais l'accès à l'information y est beaucoup moins évidente, intuitive, surtout dans cette ère où l'on souhaite débusquer ce que l'on cherche en quelques clics ou une recherche.
Pour ma part ce n'est pas tant un blocage, car de nature curieuse, j'apprécie me perdre sur le web mais pour d'autres, comme les professionnels qui ont besoin de se renseigner rapidement, cela ne représente pas une qualité.
Le problème de Mastodon pourrait être largement atténué s'il y avait une ou quelques grosses instances gérées par de grosses entreprises (genre Google ou Amazon) où iraient la grande majorité des utilisateurs et que ce soit pas juste le fait de particuliers.
Ca casserait un peu la philosophie du truc, mais ça rendrait les choses beaucoup plus simples.
Pour Trump, oui il devait être banni, je pense que Twitter avait pas le choix, car il a enfreint les règles de multiples fois, et ça aurait cassé la crédibilité de ces règles et du système de modération s'il y avait eu des passes droits assumés. Après c'est pas le seul à enfreindre, mais quand c'est de petits comptes, on peut mettre la non sanction sur le dos de la modération dépassée qui peut pas tout traiter en détail. Pour Trump c'était plus compliqué.
Mon expérience de la modération de Twitter, c'est que c'est très majoritairement traité par un algorithme. Un compte peut balancer les pires horreurs, s'il y a peu de signalement (parce qu'il y a peu de vue), il ne sera pas supprimé. Par contre un compte peut être banni pour pas grand-chose pour peu que plein de comptes malveillants se coordonnent pour le signaler.
Avec Musk, ça semble différent, ça devient un fonctionnement plus dictatorial où ceux qu'il aime bien peuvent dire tout ce qu'ils veulent, et d'autres peuvent se faire ban pour s'être moqué de lui. Globalement la crédibilité de la modération en prend un coup.
Cf. l'expérience de Alexandria Ocasio Cortez qui a vu son compte Twitter limité après des critiques contre Musk. Par contre Trump qui enfreint X fois les règles de Twitter devrait revenir.
Dernière modification par Borh ; 19/11/2022 à 12h14.
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