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[POGNAX][débats variés] La culture de l'annulation
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Sa mise au placard n'est qu'un élément de sa situation et de celle de sa boite.
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01/11/2021, 10h45 |
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#109060
Invité
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01/11/2021, 12h43 |
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#109060 |
#31092
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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01/11/2021, 13h51 |
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#31092 |
Zangdar MortPartout |
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Zangdar MortPartout |
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Citation :
Ta phrase finale t'a été inspirée par cet article ? Citation :
Citation :
Sinon concernant un peu toutes ces problématiques, un article mesuré sur le sujet, et je cite un commentaire reddit vu que ce genre de débat est beaucoup plus fréquent là-bas qu'ici : Citation :
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01/11/2021, 21h59 |
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Crevard Ingenieux |
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Alpha & Oméga
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Citation :
Par contre laisser à un enfant la décision de changer de sexe -qui est une décision extrêmement lourde de conséquences qui l'affectera littéralement pour le restant de sa vie- est bel et bien une aberration totale. Et criminaliser les parents qui s'y opposent relève de la folie furieuse. Personnellement j'espère ne jamais voir ça en France. Les pays qui en arrivent là sont dans de sales draps à mon avis. |
01/11/2021, 22h12 |
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Crevard Ingenieux |
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Zangdar MortPartout |
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Merci pour les messages de soutient, c'est apprécié
L'idée c'était surtout de témoigner de la violence du truc quand tu es un random. L'avocat que j'ai contacté à l'époque m'a déconseillé de le faire, pas pour le coté juridique mais pour l'aspect médiatique. Le narratif est impossible à changer et il considérait qu'aller devant les tribunaux allait déclencher un shitstorm sans mesure avec ce que je venais déjà de vivre. Citation :
Les délégués du personnels ont été d'un grand support cela dit. Mais en off plusieurs ont témoignés de la difficulté de maintenir une procédure en bonne et due forme. Les RH de ma boite ont été immondes, oscillant entre peur panique, valeur de façade et cynisme le plus crasse. Citation :
Citation :
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02/11/2021, 06h07 |
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Citation :
En fait si on se plaçait dans le registre de l'émotion et mettait à la place de personnages hypothétiques qui pourraient hypothétiquement prendre terriblement mal quelque chose qui est dit, on ne pourrait carrément plus parler de grand chose, et en particulier pas de tout groupe humain (vu que même en dire du bien pourrait heurter les émotions d'un autre ; avant de défendre les enfants trans t'es tu soucié des pères canadiens et de leurs émotions ?). C'est d'ailleurs, avec la volonté d'évitement des conflits, une des justifications de ce qui conduit à l'interdiction des livres dans Farenheit 451, "Les gens de couleur souffrent en lisant Little Black Sambo. Brûle le. Les Blancs ne se sentent pas bien dans la cabine de l'oncle Tom. Brûle le.". La seule manière de faire passer cette approche émotionnelle des discours admis est en fait de prôner une empathie à géométrie variable, une inégalité des détenteurs d'émotions qui ferait qu'il conviendrait de considérer en priorité (voire en exclusivité) celles d'un humain hypothétique plutôt que d'un autre en raison de son appartenance à telle ou telle catégorie. Je ne dis pas que ce soit condamnable en soi selon comment on définit ces catégories ; évidemment les émotions des nazis peuvent être considérées moins importantes à ménager que celles des juifs. Mais ça pose tout plein de questions. Tout d'abord comme on s'est situé dans le registre qui ne peut être qu'individuel du ressenti, quelque chose qui n'existe qu'au niveau de la subjectivité de chaque humain, il y a quelque chose d'absurde à mélanger ça avec à la fois une évocation du collectif, qui supposerait qu'au sein d'un groupe tout le monde (ou au moins une sous-partie assez conséquente pour valoir d'être considérée) ne pourrait que ressentir la même émotion face à un discours x. Paradoxalement, valoriser ainsi les émotions que devraient ressentir les éléments de tel ou tel groupe revient en fait à dévaloriser ses membres en tant qu'humains capables de ressentir leurs propres émotions. Ce qui se confirme quand surgit, comme typiquement dans les discussions où une émotion de groupe est considérée, le témoignage d'un membre du groupe ne la partageant pas, l'inévitable "Je suis trans mais j'ai adoré le show de David Chapelle" et que soudain il devient impératif d'écraser l'individu dont le sentiment s'écarte de celui attribué à son groupe, car il ferait réaliser l'absurdité de l'appel à l'émotion à l'échelle d'un groupe. La confusion entre l'individuel le plus intime et le collectif à la base de "considérez les émotions des x" se transforme en injonction pour les x de ressentir les émotions prêtées à leur groupe (ou au moins de se soucier de celles d'un sous groupe x' qui les ressentirait effectivement). Mais si on considère que le critère qui justifiait au départ de considérer les émotions des x plutôt que celles des nazis se situait, par exemple, au niveau d'une oppression que tous les x sont censés subir, absolument rien ne justifie d'ajouter à celle du x dissident de devoir se soumettre au ressenti du groupe x'. Ensuite, si on considère le contexte de la cancel culture s'inscrivant dans le mouvement "woke", peut se poser celle de "mettez vous à la place des". Il y a comme une contradiction profonde entre l'idée d'expériences irréconciliables ou autre "standpoint theory", qui est à la base de la revendication d'évaluer la validité des points de vues ou émotions des gens en fonction de leur identité (leur ayant permis d'être victimes de discriminations, ce nouvel idéal de l'humanité) et celle qu'on puisse "se mettre à la place" de personnes d'une identité dont on n'est pas membre. Enfin ici c'est Zangdar qui emploie cette formule, que je n'accuserai pas d'adhérer nécessairement à cette théorie, mais quand le même argument est employé par des gens qui d'un autre coté défendent que seuls des x peuvent parler des expériences des x, ça devient totalement absurde. D'autant qu'une grande partie des "call out" condamnant quelqu'un pour ne pas avoir respecté le ressenti hypothétique des x ne viennent pas de xs mais de personnes se présentant comme "alliés" de ceux ci. Ce qui aboutit si on considère le cas d'un x dissident à lui demander à se soumettre même pas aux émotions d'un sous-groupe de son identité oppressée, mais à l'imagination des dominants quand ils se projettent comme un membre de ce groupe, et se demandent ce que les membres de ce groupe devraient ressentir. Ce qui est ce qui entraine je pense la dérive Tumblrienne du monde de la social justice, vers une attention portée à des infractions symboliques toujours plus anecdotiques, auxquelles sont données une importance démesurée car, même en tentant de se projeter comme dominés, des étudiants riches et blancs n'arrivent à se mettre dans la peau que de créatures théoriques qui seraient aussi détachées qu'eux-mêmes des réalités matérielles, et ressentiraient en conséquence de terribles "émotions" si on ne respecte pas le "codage racial" d'un personnage de jeu vidéo ou autre truc du style. Enfin, après tout ça ne signifie pas qu'il faudrait pour autant s'interdire d'éprouver de l'empathie envers d'autres humains et encore moins qu'il serait légitime parce que l'argument "mettez vous à la place des x et considérez leurs émotions" est un brin fumeux de se comporter comme de gros trolls baveux cherchant volontairement à blesser les gens de telle ou telle identité (ahah did I hurt your feelings snowflakes ?). Mais en dehors de ce type de cas ou d'un minimum de correction élémentaire quand sont abordés des sujets sensibles, consistant par exemple à prendre un minimum en compte les sentiments réellement exprimés par des individus réels dans une discussion, ça demeure à mon avis un type d'argument particulièrement nocif pour tout débat. L'intérêt supérieur de la collectivité humaine (et en conséquence aussi de ses sous groupes x ou y) c'est que des idées même dérangeantes pour tel ou tel puissent être exprimées, et ne soient jugées qu'en fonction de critères les plus objectifs possibles, pas de la susceptibilité supposée de tel ou tel. Quant à l'empathie, la capacité de se mettre à la place d'autrui, elle devrait plutôt être utilisée pour comprendre les humains en général et chercher comment ceux qui défendent des idées inacceptables d'un point de vue humaniste pourraient éventuellement en être écartés. |
02/11/2021, 11h28 |
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