Pas vraiment non : c'est ne consommer qu'un coca, point. Ça rapporte pas grand chose, c'est chiant pour le restaurateur. Mais par contre, la banque, elle, fait de la vente liée en quelque sorte puisque domicilier tes revenus va de fait t'obliger à utiliser d'autres services payants. Encore une fois, je comprends la problématique et puis c'est légal, c'est tout... Mais faut pas s'étonner non plus, encore une fois, que pour ceux qui n'ont pas d'utilité des banques physiques cherchent à esquiver les coûts au maximum. Si tas très soif mais pas faim au resto, tu commanderas la salade pas cher, pas l'entrecôte.
Ce que tu dis est totalement faux. La gestion d'un prêt, c'est pas un oneshot, c'est un coût global, durable dans le temps.
C'est le coût de l'envoi des tableaux d'amortissements, des courriers, de la gestion de la chaîne informatique, du refinancement régulier ( car un taux moyen-long terme commercialisé par une banque, c'est un composite de taux court-terme ) de l'accès au service client pour pouvoir faire des opérations et j'en passe. Sans parler du coût de la mobilisation de fonds propres.
Et puis soyons très clair : le taux de défaut sur les crédits, quand les revenus ne sont pas domiciliés, sont bien plus importants.
Ce qu'on nomme le coût du risque, c'est un des composants essentiel d'un taux.
Pour explication, un taux client c'est composé de :
taux de refinancement + coût du risque + marge commerciale - subvention d'acquisition ( la marge sur laquelle la banque est d'accord pour rogner pour acquérir un client durable ).
Tu augmentes le coût du risque, et tu retires la subvention d'acquisition ( parce que pas de domiciliation, et donc pas d'intensité de relation de clientèle ), et tu arrives alors à un coût réel du crédit conso qui n'est plus de 1%, mais de 5 ou 7% l'an.
Quand aux capacités de recouvrement, pour un crédit conso, c'est de l'ordre de l'utopique.
Autant je veux bien que mes revenus passent à la BNP, autant il est hors de question de m'interdire de faire des virements vers notre compte bancaire commun historique sur lequel toutes les dépenses sont échues.
Personne n'interdit à quiconque de réaliser des virements externes. Jamais.