[coronavirus] Le monde d'après

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on en avait parlé au début de l'épidémie, maintenant on a les chiffres

En réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois
Un centre de recherche européen a calculé que les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines ont baissé respectivement de 40 % et 10 % en avril. En France, 1 230 décès auraient été évités.

Citation :
Durement touchée, à l’instar de toute la Lombardie, la ville de Milan vient d’annoncer un programme ambitieux visant à réduire l’usage de la voiture après le déconfinement : 35 km de rues doivent être transformés durant l’été, avec des trottoirs élargis pour les piétons, de nouvelles pistes cyclables et des limitations de vitesse à 30 km/h.

« La pollution de l’air doit être considérée, enfin, comme une menace sérieuse. Dès le 11 mai, il est impératif d’éviter le retour du tout-voiture et des embouteillages et d’inciter aux modes de déplacements les moins polluants », commente Marie Chéron, responsable mobilités à la Fondation Nicolas Hulot. Le Réseau action climat, qui fédère une trentaine d’associations, demande la mise en œuvre, en France, d’un « fonds d’urgence vélo » de 500 millions d’euros. Pour éviter que déconfinement ne rime avec ruée vers la voiture individuelle.


En réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois https://www.lemonde.fr/planete/artic...8187_3244.html
Citation :
Publié par Borh
Il y a pas grand chose à dire. Ils ont la chance d'avoir eu des leaders et des experts qui ont pris la mesure de cette pandémie avant les autres et ont pris les bonnes décisions. Ils sont tout simplement plus compétents. Ca ne me fait pas plaisir, mais on peut pas dire que c'est injuste.
Plus compétents oui. Mais il faut aussi noter le remarquable sens des responsabilités de leurs politiques aussi bien au niveau fédéral que régional. Ça fait très mal quand on compare à USA/Brésil/Italie/Espagne et j'en passe et des meilleurs. (et encore pire, par rapport à nous, le système a beau être très centralisé, nos dirigeants essaient quand même d'échapper à leur responsabilité et de se dédouaner …)

https://www.frstrategie.org/publicat...-covid-19-2020
Article un peu trop long pour ce que c'est imo. Toutefois ça me conforte dans l'idée que le modèle fédéral Allemand est à la fois solide et bien conçu quand il s'agit de faire fonctionner l'Allemagne ; et en même temps terriblement mal adapté quand il s'agit de coopérer/progresser avec d'autres pays…
Citation :
Publié par Aloïsius
Accessoirement, si on réfléchit deux secondes et trois dixièmes, si l'Allemagne sortait en lambeaux du coronavirus, ça ne ferait pas nos affaires, ni même celles des Grecs ou des Italiens.
Il va bien falloir des gens qui auront encore un peu d'argent de poche pour payer du rosé de Provence et des séjours à Venise.
Ce n'est pas parce qu'un pays est riche qu'il achète les produits des autres, ça n'a littéralement AUCUN rapport.
D'ailleurs les pays pauvres importent des quantités impressionnantes de produits étranger…

Par contre, le fait que l'Allemagne va davantage sauvegarder ses capacités de production que nous et redémarrer plus vite (il y aura sûrement un bonus effet d'aubaine pour les premiers qui vont leur permettre de gratter des parts de marchés) va avoir des conséquences fâcheuses sur notre balance commercial. (comme si elle n'était pas déjà assez dégueulasse …)

Non pas que j'en veuille à l'Allemagne d'être efficace dans sa gestion du Covid, par contre ça renforce mon amertume envers nos propres responsables. Chacune de nos erreurs et égarements vont se payer cher sur le temps long aussi bien en terme financier, économique que géopolitique. Déjà on peut être sûr que l'influence et la crédibilité de la France au sein de l'UE va se réduire.
Citation :
Publié par Kedaïn
[…] Il y a aussi la question du fédéralisme vs. centralisme, qui n'est pas une question de compétence et le fait que l'industrie est moins touchée que le tourisme, pour la reprise ça change pas mal.

Ils sont compétents, oui, mais on aussi un bon passif sur lequel s'appuyer. […]
Bah justement s'ils ont réussi à gérer l'affaire alors qu'ils fonctionnent de manière fédéré, c'est d'autant plus impressionnant. L'Allemagne est l'exception qui confirme la règle parce que dans les autres pays décentralisés c'est la clownfiesta. (sauf peut-être Japon, mais leur situation est très particulière et je ne suis pas sûr que leurs chiffres soient fiables parce qu'ils ont très peu testé)

Les systèmes centralisés sont plus adapté à gérer ce genre de crise, Corée du sud, Taïwan, Vietnam bien sûr mais des pays comme le Portugal ou la Grèce se sont aussi assez bien débrouillé (alors qu'à la base ils ne partaient pas gagnant) : normal les pays qui s'en sortent le mieux sont ceux qui ont réagi le plus rapidement et normalement les systèmes centralisés ont des capacités de réaction plus importante.

Pour ce qui est du passif Allemand, ça montre surtout qu'il ne faut pas essayer de décentraliser un système centralisé et inversement. Le système fédéral Allemand fonctionne parce qu'il a toujours fonctionné dans cet esprit là. Le système de région française c'est de la merde, ça fait doublon et ça coûte cher pour une efficacité médiocre.

Dernière modification par Sang-blaireau ; 30/04/2020 à 13h04.
Adam Tooze : « L’ampleur de la crise s’aggrave de jour en jour, sous nos yeux »
https://www.lemonde.fr/economie/arti...8335_3234.html via @lemondefr


Citation :

L’humanité a-t-elle déjà traversé une crise comparable au cours des siècles passés ?

Non. Arrêt simultané de la production, des échanges et des voyages dans pratiquement tous les grands pays… Jamais le monde n’a traversé un choc si violent, à une telle échelle, et dont l’ampleur s’aggrave de jour en jour, sous nos yeux. En cinq semaines, 26 millions d’Américains se sont inscrits au chômage. Au moment où je vous parle, j’observe une file de près de 300 mètres de long devant une pharmacie, avec des personnes espacées de deux mètres, sous mes fenêtres. Jamais pareille scène n’a été vue aux Etats-Unis.


Citation :

La dégradation des finances publiques pourrait-elle faciliter l’instauration d’un impôt minimum mondial sur les sociétés, comme en discutaient l’Europe et les Etats-Unis avant la crise ?

C’est une idée formidable, tout comme celle d’instaurer une fiscalité plus progressive sur la richesse. Mais elle est loin de faire consensus au sein des pays du G20. Il est difficile d’imaginer que l’Union européenne (UE), dont plusieurs Etats membres favorisent l’optimisation fiscale de façon peu coopérative, et où les conservateurs ont obtenu l’application de politiques d’austérité sévères après la crise de 2008, aille dans une telle direction.


Citation :
Je suis bien plus inquiet de la situation des pays émergents, en particulier celle des producteurs d’hydrocarbures. Prenez l’Algérie : 85 % des entrées de devises proviennent du gaz et du pétrole, dont les prix se sont effondrés. Comment continuer à payer les fonctionnaires, à assurer les dépenses publiques dans ces conditions ? Les conséquences économiques et sociales seront dramatiques.


Citation :

Comment, après le confinement, concilier l’urgence sociale et l’urgence écologique ?

Ce sera encore plus difficile. J’ai assez peu de sympathie pour ceux qui affirment que la pandémie offre une belle occasion pour revoir nos modes de consommation et adopter la décroissance. Cette crise n’est pas une opportunité, c’est un désastre ! Elle illustre de façon très nette ce qui se passe, justement, lorsqu’on adopte la décroissance de façon brutale : des millions de personnes perdent leurs emplois et souffrent de la faim.



Citation :
La pandémie soulève également une question douloureuse : si nous n’hésitons pas à mettre l’économie en pause pour stopper la propagation d’un virus et sauver des vies, pourquoi ne sommes-nous pas prêts à faire la même chose pour enrayer le réchauffement climatique ? Probablement parce que, dans le cas de l’environnement, le résultat ne serait pas visible avant des années…


Citation :

Quelles autres leçons tirer de cette crise ?

Emmanuel Macron n’a pas tort lorsqu’il parle de « changement anthropologique ». A New York, Paris, New Delhi ou Pékin, les citoyens ont tous vu, en même temps ou presque, leur quotidien bouleversé. Dans vingt ans, tous les enfants d’aujourd’hui, quel que soit leur pays, pourront se demander : « Et toi, que faisais-tu pendant la pandémie ? »
Message supprimé par son auteur.
Souvenons nous de cette époque de rêve.

https://www.20minutes.fr/justice/277...vier-veran-ars


La petite phrase collée sous la photo résume bien ce qui nous sépare de la Chine.

Le directeur de l’hôpital exclut que la contamination se soit produite dans l’établissement car les mesures de protection ont été appliquées et le matériel fourni, répond-il au Monde
Un truc qui m'a amusé sur Bruno Le Maire récemment :


(si vous voulez lire l'article qui est pour abonné, vous pouvez passer par… ce lien msn : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/...BB/ar-BB13xEOl
Sur le principe c'est un peu weird que msn puisse reprendre des articles payants mais bon c'est pas le sujet)

Citation :
Mais émettre de la dette à quelques-uns ne serait pas à la hauteur des enjeux. Cela n’apporterait pas de réponse au besoin d’investissement et de solidarité pour toute l’Union. Par ailleurs, ma responsabilité en tant que ministre français, c’est de garantir que nous puissions lever de la dette le plus facilement possible au meilleur taux possible. Je ne suis pas certain que cette mutualisation partielle soit la meilleure option pour nous.
Il faut mesurer l'hypocrisie de la chose : Bruno Le Maire trouve que les coronabonds c'est une très bonne idée si ce sont les pays du nord qui s'en portent garant (et qui donc emprunteront à un taux légèrement plus élevé par solidarité avec le sud). Mais quand tu lui demandes s'il va mettre sa menace à exécution (faire des coronabonds seulement entre les pays du sud dans le cas ou les pays du nord refusent de nous rejoindre) il te répond le plus tranquillement du monde : mdr, non merci, ça va faire monter notre taux d'emprunt... bah oui Bruno mais c'est exactement la manière de penser du groupe Allemagne/Pays-Bas/Autriche/Danemark/Suède.

On a le droit de trouver que les coronabonds sont une bonne ou une mauvaise idée mais ensuite il faut être cohérent. Comment tu peux être pris au sérieux en affirmant les coronabonds c'est une bonne idée si c'est les autres qui paient .

Je pense que la France vient d'attendre un sommet (pourtant on était déjà haut) dans l'art de se montrer arrogante et à côté de la plaque vis-à-vis de ses partenaires européens.
Message supprimé par son auteur.
@Sang_blaireau : Bruno Lemaire n'est pas le premier que j'entends dire cela. Elie Cohen a tenu le même genre de discours, il n'y a pas longtemps à C dans l'air. Après je ne suis pas assez calé en économie européenne pour savoir si c'est une bonne idée ou non.
Mais a priori l'idée que les pays du nord paient un peu plus pour les pays qui ont besoin, c'est le principe d'une communauté en principe. Celui qui est fort aide les faibles.

Où alors j'aimerais bien que l'on m'explique.

Dernière modification par Gratiano ; 04/05/2020 à 23h01.
Citation :
Publié par Sang-blaireau
Un truc qui m'a amusé sur Bruno Le Maire récemment :


(si vous voulez lire l'article qui est pour abonné, vous pouvez passer par… ce lien msn : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/...BB/ar-BB13xEOl
Sur le principe c'est un peu weird que msn puisse reprendre des articles payants mais bon c'est pas le sujet)


Il faut mesurer l'hypocrisie de la chose : Bruno Le Maire trouve que les coronabonds c'est une très bonne idée si ce sont les pays du nord qui s'en portent garant (et qui donc emprunteront à un taux légèrement plus élevé par solidarité avec le sud). Mais quand tu lui demandes s'il va mettre sa menace à exécution (faire des coronabonds seulement entre les pays du sud dans le cas ou les pays du nord refusent de nous rejoindre) il te répond le plus tranquillement du monde : mdr, non merci, ça va faire monter notre taux d'emprunt... bah oui Bruno mais c'est exactement la manière de penser du groupe Allemagne/Pays-Bas/Autriche/Danemark/Suède.

On a le droit de trouver que les coronabonds sont une bonne ou une mauvaise idée mais ensuite il faut être cohérent. Comment tu peux être pris au sérieux en affirmant les coronabonds c'est une bonne idée si c'est les autres qui paient .

Je pense que la France vient d'attendre un sommet (pourtant on était déjà haut) dans l'art de se montrer arrogante et à côté de la plaque vis-à-vis de ses partenaires européens.
C'est sûr que vu comme ça, ca fait hypocrite comme position. Sauf que si on creuse la question, on voit bien qu'effectivement si les pays du nord et en particulier l'Allemagne refuse, la France du fait même de son endettement chronique n'est pas en situation de prendre la place de l'Allemagne. Ca affaiblirait effectivement la "signature" de la France et au final ça pourrait provoquer une situation de crise sur la dette française, et donc tout le monde serait perdant.


Si on avait un niveau de dette à l'allemande, là oui le discours de Le Maire serait scandaleux. Car ça reviendrait à dire qu'on est pour le partage mais tant que c'est pratiqué par les autres alors même qu'on est en situation de partager du moins autant que ceux à qui on demande de le faire.
Sauf qu'on n'est pas du tout dans cette situation à partir de là si l'Allemagne refuse de faire un effort sur les coronabonds, ben non la France ne peut pas prendre le relais. Sinon ça revient à percer la coque du navire.

Alors que l'Allemagne du fait de son endettement actuelle, du fait que ces finances sont saines et du fait qu'elle profite d’excédent commerciaux, a une capacité justement de créer de la dette pour les autres e leur permettre de relancer leur activité. Et ça ne sera pas perdant pour elle, puisque son modèle restant le même à savoir exportateur et industriel, elle ferait juste en sorte justement de stimuler un marché . De la même manière que les USA le plan Marshall c'était pas par pure bonté d'âme, ça visait à éviter aux USA de rentrer à nouveau en récession, le Plan Marshall ça n'était au final qu'un plan de stimulation des économies européennes, pour créer un déboucher pour les produits mada in USA. Et bien de la même manière les allemands devraient comprendre que les coronabonds, ça participera à stimuler un marché europén qui pourra alors acheter du made in Germany.
Surtout si en plus dans le même temps l'Allemagne appuie au niveau européen une politique pour réindustrualisé l'UE et ramené l'activité en Europe.

On voit bien avec les tensions récentes avec la Chine, mais aussi avec les USA, 'Allemagne a tout intérêt à avoir un marché européen "captif" sous la main ça lui fait un très gros débouché pour ses industries. Mais encore faut il que ce marché local soit dynamique sinon non seulement ils n'auront plus de marché local, mais ils auront du mal à s'imposer ailleurs vu qu'on peut anticiper que Trump ou pas, la tendance à la guerre commerciale entre USA et reste du monde va se poursuivre, et que la Chine va poursuivre sa politique visant à faire elle même pour ne plus à dépendre des produits extérieurs.
Quand au marché émergeant type Brésil, on voit bien que pour les années à venir ça sent le roussi en récent de la situation économique et politique.

Donc perso si j'étais allemand, et bien je réfléchirais à 2 fois avant de classer les coronabonds comme un mauvais investissement pour l'Allemagne. Ca peut l'être si les apys européens continuent de s'enfoncer dans l'endettement et la crise, mais ça peut aussi être un bon investissement si ça stimule ce marché local. Sans compter que l'alternative qui consiste à laisser le reste de l'Europe couler, ça entrainera mécaniquement l'Allemagne. On parle d'un pays dont le modèle repose sur ces exportations, à partir de là si ça va mal pour ces voisins ça ira mal pour eux.
Citation :
Publié par Borh
J'adore cet extrait de Capital

C'est désespérant mdr, le mec se rend même pas compte qu'il fait partie du problème, comment il pourrait espérer le résoudre ?
Je suis sûr que même Bernard Arnaud ne se fait pas apporter un verre d'eau par un majordome, sans déconner, ça me rend fou lol
Citation :
Publié par Gratiano
@Thesith: merci pour les explications. Du coup, je comprends mieux la position d'économistes qui sont pour cela.
attention c'est mon analyse. Mais ça doit expliquer les positions de certains économistes, mais c'est pas la seule raison.

Une autre raison c'est la survie de l'UE et eurozone qui se joue. Parce que concrètement si l'Allemagne refuse absolument tout compromis sur la question de "transfert" de richesse pour aider par exemple l'Italie, alors ce qui va se jouer c'est purement et simplement l'éclatement de l'UE. Parce que je ne vois pas comment l'UE pourrait survivre si on se dirige vers un scénario où par exemple l'Italie s'enfoncerait dans la crise, verrait ces taux s’envolait, le tout sans aucune intervention de l'UE et en particulier sans l'Allemagne pour dire "Okay on arrête les conneries là, pas la peine de vous attaquer à l'Italie, on est là en soutien" Les populistes anti UE n'auraient aucun mal à convaincre les italiens que l'UE ne sert à rien et ne les protège pas, donc pour s'en sortir il faut se débarrasser de ce poids mort.

Donc y a 2 facettes à la situation.
1) Si l'Europe "du Sud" s'enfonce dans la crise, 'Allemagne faut pas rêver s'en sortira pas non plus. Et comme je le dis c'est d'autant plus vrai aujourd'hui avec un bloc USA qui va poursuivre sa politique de American Firts, et de l'autre la Chine qui va jouer le même jeux. Et je le redis avec des émergeants en grande difficultés, donc l'Allemagne avec son modèle exportateur va morfler si y a même plus l'UE en marché "captif".
2) Si l'Europe du "Sud" s'enfonce dans la crise, et que l'Allemagne se la joue "démerdez vous" alors l'UE n'y survivra pas. Y a un besoin de solidarité européenne, tout le monde y gagne même les allemands.

Après il faut se mettre du côté des allemands, est ce qu'il est normal qu'ils soient aussi réticents ? Bien sûr que c'est tout à fait compréhensible; ils ont fait d'énorme sacrifice avec la réunification et depuis fin des années 90 car ne pas oublier c'était "l'homme malade de l'Europe", ensuite y a la question de la démographie allemandes, ils vieillissent et de fait l'épargne des vieux allemands c'est sacré. En plus de ça y a l'histoire ils se souviennent des années noires après 29. Le traumatisme ils l'ont encore.
Enfin de leur point de vue, les autres ne font aucun effort, en gros ils se la jouent la cigale. De fait forcément ils n'ont pas envie de payer alors qu'eux ont fait des efforts et pas les autres.

Sauf que c'est pas si simple que ça, déjà comme je l'ai dit, s'ils persistent à ne pas voir qu'en laissant couler leur voisin ils vont le payer très cher, c'est un vrai problème. Ensuite ils oublient que leur effort et la réussite qui a suivi dans leur redressement, oui ils le doivent d'abord à eux, mais ils doivent aussi aux autres. Parce que si les autres pays avaient mener la même politique que l'Allemagne au même moment, on serait entrer dans une spirale de récession.
Car leur rebond, ils le doivent autant à leur dumping intra zone euro (pression sur les salaires etc...) qu'au fait que justement les autres pays au même moment eux ont plutôt opté sur une stratégie de dépense et creusement de la dette. C'est simpliste on me dira et pourtant la dette qu'on a créé à l'époque pour maintenir l'activité, a permis à l’Allemagne de créer sa croissance.
Ensuite, l'euro ben oui au final le pays qui a le plus profité de l'euro c'est l'Allemagne.

Or à partir du moment où l'Allemagne a fait le choix d'adhérer à l'euro à accepter donc de faire partir d'une zone économique avec une monnaie commune, ils ne peuvent pas à la fois tirer pleinement profit de cette monnaie et situation pour avoir une balance commerciale très favorable et dans le même temps exiger des autres pays membre de cette même zone économique, d'obtenir les mêmes résultats et s'ils n'y parviennent pas alors de se démerder/
Y a un moment où de la même manière que la région parisienne transfert des richesses dans la creuse afin qu'au final on fasse tous parti de la même communauté de nation cad la France, et bien l'Allemagne doit accepter de payer sa part pour rééquilibrer les choses. Sans quoi y a aura aucun gagnant et la communauté européenne va exploser en vol.

Et là c'est de la responsabilité des politiques allemands d'expliquer clairement les choses aux allemands et en particulier aux épargnants allemands. A commencer par dire que "non on ne sauvera pas votre épargne en mettant une botte sur la gorge des italiens aux motifs qu'ils n'ont pas été de bon gestionnaire".
Et j’ajouterais que si on veut la paix, on évite d'humilier son voisin. Et ça si y a bien un peuple en Europe qui est capable de le comprendre c'est bien les allemands.
Citation :
Publié par Thesith
C'est sûr que vu comme ça, ca fait hypocrite comme position. Sauf que si on creuse la question, on voit bien qu'effectivement si les pays du nord et en particulier l'Allemagne refuse, la France du fait même de son endettement chronique n'est pas en situation de prendre la place de l'Allemagne. Ca affaiblirait effectivement la "signature" de la France et au final ça pourrait provoquer une situation de crise sur la dette française, et donc tout le monde serait perdant.


Si on avait un niveau de dette à l'allemande, là oui le discours de Le Maire serait scandaleux. Car ça reviendrait à dire qu'on est pour le partage mais tant que c'est pratiqué par les autres alors même qu'on est en situation de partager du moins autant que ceux à qui on demande de le faire.
Sauf qu'on n'est pas du tout dans cette situation à partir de là si l'Allemagne refuse de faire un effort sur les coronabonds, ben non la France ne peut pas prendre le relais. Sinon ça revient à percer la coque du navire.
La soutenabilité de la dette n'a pas d'importance sur la décision de mutualiser ou non. Le coût du risque, la qualité de la signature des parties, va se traduire dans le taux d'emprunt c'est tout. C'est la nouvelle dette émise qui sera mutualisé, et non pas les anciennes.

La France emprunte actuellement a des taux négatifs donc dieu sait que c'est soutenable… surtout qu'il y a de forte chance qu'investir dans les dettes des pays "émergents" deviennent des quasi produits spéculatifs (comme c'est récemment devenu le cas pour l'Afrique du Sud). Résultat la qualité de la dette française s'apprécie.

Le véritable sujet comme l'explique benoîtement Bruno c'est que la dette emprunté sera un petit peu plus cher pour la France. C'est toute la différence avec le fait de mettre l'Allemagne dans l'équation : le taux d'emprunt français ne bouge pas.

Je remets un tweet du mec que j'ai cité plus haut qui explique bien le problème (sachant qu'il était conseiller économique de Macron pendant sa compagne donc c'est pas du tout un extrémiste).
Traduction :
Citation :
"Ça en est fini du beau rêve de la dette commune. La France renonce à avancer avec une coalition de pays volontaires dans des termes qui rappellent les paroles de la Marseillaise qui continuent de parler de « sang impur ». Comme un disciple de Voldemort, la France ne souhaite pas mélanger sa dette à celle des moldus"
Donc ça pose bien deux problèmes. D'abord c'est insultant pour nos voisins du sud et ensuite ça affaiblit notre crédibilité par rapport au pays du nord (parce que Bruno Le Maire faisait donc une menace en l'air pendant le premier conseil européen quand il a dit qu'il était prêt à faire des coronabonds du sud si le nord ne nous rejoignait pas) qui se rendent bien compte que les responsables français sont des moulins à paroles qui in fine se rangeront derrière l'Allemagne.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
On va tout droit dans le mur, en faisant de l'auto conviction que cela n'est pas vrai, que la dette caypaunproblaymeuh.
Si, c'est un problème, et un problème très grave, et je trouve que les gens ont une forte tendance à traiter le sujet par dessus la jambe, en rigolant.
Tous les pays du monde sont endettés, et ce depuis leur naissance.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_...blique_sur_PIB

Donc la dette machine infernale tueuse d’État, bof.

La vraie question c'est combien, selon quel critère, pendant combien de temps. Et là, il n'y a pas de réponse claire. Même l'idée qu'au dessus de 90% de dette/PIB la croissance s’effondre est issue d'une erreur de calcul/biais idéologique.

cf. https://www.youtube.com/watch?v=yeX_Zs7zztY

En réalité il n'y a pas de règle sur la dette, un pays très endetté peut très bien se porter, un pays peu endetté peu subir une crise. C'est avant tout une question de confiance internationale, de diplomatie, de jeu d'influence.

L'absolu totalité du discours "on est trop endetté, il faut réduire son train de vie" est d'abord un discours idéologique de droite libérale, visant à pousser à la privatisation des prérogatives d’État.
Et quant aux politiques de rigueur, on connait les effets des PAS du FMI.
@Egelby_tout_gentil: Tu fais bien de le signaler. Ce qui rend la chose dangereuse, c'est notre balance commerciale largement dans le rouge ainsi qu'une incapacité à avoir un excédent budgétaire.

On s'endette sans aucune capacité à rembourser. A la longue, c'est extrêmement dangereux pour nous.

D'ailleurs si on fait une analogie avec un compte classique (ce que la France n'est pas mais bon passons), n'importe quelle banque nous tomberait dessus.
Citation :
Publié par Kedaïn
En réalité il n'y a pas de règle sur la dette, un pays très endetté peut très bien se porter, un pays peu endetté peu subir une crise. C'est avant tout une question de confiance internationale, de diplomatie, de jeu d'influence.
Au niveau mondial en ce moment et à court terme cela semble se jouer essentiellement sur la gestion de la dette des pays émergents.

Si le FMI, la banque mondiale, le Club de Paris etc.. semblent prêt à produire ou consentir certains efforts, pour la Chine qui est devenu le prêteur principal via son initiative Belt and Road, rien ne semble encore évident.

Bonne lecture pour ceux que ça intéresse

https://eng.majalla.com/node/87186/c...ets-to-implode


c'est le même article que celui publié ici mais sous paywall ou inscription:
https://www.foreignaffairs.com/articles/east-asia/2020-04-27/chinese-debt-could-cause-emerging-markets-implode


Citation :
Author Bio
BENN STEIL is Director of International Economics at the Council on Foreign Relations and the author, most recently, of The Marshall Plan: Dawn of the Cold War.
BENJAMIN DELLA ROCCA is an analyst at the Council on Foreign Relations.
Together, the authors created CFR’s CFR Belt and Road Tracker.
traduction google

Citation :
La dette chinoise pourrait faire exploser les marchés émergents
Pékin doit aider ses pauvres emprunteurs pendant la pandémie
Par Benn Steil et Benjamin Della Rocca
01 mai 2020

Le nouveau coronavirus a mis l'économie mondiale à l'arrêt. La croissance mondiale devrait passer de 2,9% l'an dernier à un territoire profondément négatif en 2020, la seule année en dehors de 2009 que cela se soit produit depuis la Seconde Guerre mondiale. Le rétablissement sera probablement lent et douloureux. Les restrictions gouvernementales visant à empêcher la résurgence du virus entraveront la production et la consommation, tout comme les défauts de paiement, les faillites et les réductions de personnel qui ont déjà produit des demandes de chômage sans précédent aux États-Unis.
Mais tous les pays ne subiront pas également la douleur de la récession mondiale. Les pays à faible revenu souffrent de mauvaises infrastructures de santé, ce qui entrave leur capacité à lutter contre le coronavirus, et beaucoup d'entre eux avaient des niveaux d'endettement dangereusement élevés avant même que la pandémie n'ait nécessité des dépenses d'urgence massives. Les investisseurs étrangers retirent maintenant des capitaux des marchés émergents et les rendent au monde riche à la recherche d'un refuge. En conséquence, des pays comme l'Afrique du Sud, le Kenya et le Nigéria voient leurs devises chuter en valeur, ce qui rend difficile, voire impossible, le service des prêts étrangers.
Face à la menace de ruine financière, les pays pauvres se sont tournés vers les institutions financières multilatérales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Le FMI a déjà débloqué des fonds d'urgence dans au moins 39 pays et, fin mars, plus de 40 autres l'avaient sollicité pour obtenir de l'aide. La Banque mondiale a accéléré 14 milliards de dollars pour les efforts de secours en cas de crise. Pourtant, même s'ils offrent des quantités d'aide extraordinaires , le FMI et la Banque mondiale savent que ces sommes ne suffiront presque pas. Pour cette raison, ils ont appelé sur le Groupe des 20 pays créanciers de suspendre le recouvrement des intérêts sur les prêts qu'ils ont consentis aux pays à faible revenu. Le 15 avril, le G-20 a obligé: tous ses membres ont convenu de suspendre ces obligations de remboursement jusqu'à la fin de l'année - tous les membres sauf un, c'est-à-dire.
La Chine a souscrit à l'engagement du G-20 mais a ajouté des mises en garde qui en raillent. La Chine exclut effectivement des centaines de prêts importants accordés par le biais de son initiative Belt and Road (BRI) pour le développement des infrastructures. "Les prêts préférentiels", tels que ceux accordés par la Banque Export-Import de Chine (EximBank), "ne sont pas applicables pour l'allégement de la dette", a déclaré le porte-parole de Beijing Global Times le lendemain de l'annonce du G20. EximBank a financé plus de 1 800 projets BRI dans des dizaines de pays. En continuant d'exiger le paiement des intérêts sur les prêts, la Chine forcera les pays pauvres à choisir entre le service des dettes et l'importation de biens essentiels tels que la nourriture et les fournitures médicales.

PRÉFÉRENTIEL OU PRÉDATOIRE?

Sur la base des informations que nous avons recueillies auprès d'un large éventail de sources, nous estimons qu'entre 2013 et 2017, la Chine a prêté plus de 120 milliards de dollars à 67 pays principalement en développement par le biais de la BRI. Il est impossible d'obtenir des chiffres exacts en raison de l' opacité de ces accords de prêt. Mais la croissance des prêts déclarée par la Chine pour 2018 et 2019 suggère que les dettes BRI de ces pays totalisent aujourd'hui au moins 135 milliards de dollars.
Des chiffres comme ceux-ci placent la Chine au premier rang des prêteurs internationaux. En 2017, le Pakistan, par exemple, avait emprunté au moins 21 milliards de dollars à la Chine, soit 7% de son PIB. L'Afrique du Sud avait emprunté environ 14 milliards de dollars, soit 4% de son PIB. Les deux pays, comme beaucoup d'autres, doivent beaucoup plus à la Chine qu'à la Banque mondiale. D'autres pays doivent encore plus à la Chine en pourcentage du PIB. Nous estimons qu'en 2017, les dettes de Djibouti envers la Chine représentaient 80% du PIB; L'Éthiopie représentait près de 20% du PIB. Et le Kirghizistan, l'un des premiers pays à recevoir les fonds du FMI pour les coronavirus, devait à la Chine plus de 40% de son PIB. Depuis 2013, la Chine a accordé près de la moitié de tous les nouveaux prêts aux pays considérés comme présentant un risque de défaut élevé.
La Chine facture des intérêts substantiels sur ses prêts. Bien que Pékin appelle ses taux «préférentiels», certains projets de la BRI, en particulier les grands, portent les taux d'intérêt de plus de trois pour cent au-dessus du coût du capital des banques chinoises, soit environ quatre à six pour cent. Les prêts en dollars de la Banque mondiale aux pays à faible revenu, en revanche, ont généralement des taux légèrement supérieurs à 1% . Et étant donné que la Chine elle-même est l'un des plus gros emprunteurs de la Banque mondiale, avec 16 milliards de dollars de prêts en cours, le pays emprunte effectivement à bas prix au monde développé et rembourse, via la BRI, à un taux de marge significatif.

UN CHOIX IMPOSSIBLE

Les emprunteurs chinois à faible revenu dépendent du dollar, de l'euro et des autres principales devises pour payer les importations et rembourser les dettes. Mais beaucoup manquent de réserves suffisantes pour couvrir les deux. La Zambie, un client de la BRI qui a emprunté plus de 6 milliards de dollars à la Chine, dispose de suffisamment de réserves pour couvrir seulement les deux tiers des paiements à l'étranger dont elle a besoin pour effectuer l'année à venir. Les importations et le service de la dette au cours de l'année prochaine devraient anéantir les réserves totales de l'Afrique du Sud. Si ces pays ne respectaient pas leur dette souveraine, ce qui semble de plus en plus probable, ils seraient exclus des marchés internationaux du crédit et incapables de gérer le budget et les déficits commerciaux nécessaires pour juguler la pandémie.
Ces pays ne sont cependant pas les seuls à souffrir. Même si les défauts commencent dans quelques pays seulement, ils se répandront largement à mesure que les investisseurs afflueront vers les bons du Trésor américain, les Bunds allemands, l'or et d'autres refuges traditionnels. Début avril, les investisseurs étrangers avaient déjà retiré plus de 96 milliards de dollars des marchés émergents, un taux de sortie bien supérieur à celui qui avait accueilli la dernière crise financière. En conséquence, le rand sud-africain et le real brésilien ont chacun chuté de 25% jusqu'à présent cette année. Des sorties de capitaux supplémentaires entraîneront une nouvelle baisse de ces devises , entraînant une flambée des coûts des importations essentielles. Les prix des denrées alimentaires montent déjà en flèche en Afrique. Les projets des Nations Unies que le continent devra dépenser 10,6 milliards de dollars supplémentaires en soins de santé cette année pour faire face à la pandémie, les fournitures médicales et pharmaceutiques étrangères représentant une grande partie de cela. Une fuite des capitaux accrue signifie donc une plus grande malnutrition, une transmission plus rapide des maladies et davantage de migration.
En bref, si le monde en développement ne peut pas s'acquitter de ses dettes, la crise économique et sanitaire mondiale ne fera que s'aggraver. La Chine, où la pandémie a commencé, a certainement subi un coup économique. Mais avec plus de 3 billions de dollars de réserves de change et une devise qui est restée stable tout au long de la crise, il est bien mieux placé pour traverser la tempête que la plupart de ses emprunteurs. Ces emprunteurs, avec la chute des devises, la fuite des capitaux et les coûts médicaux imminents, ne sont pas en mesure de rembourser la BRI à la Chine.
Bien que les commentateurs aient longtemps comparé la BRI à un plan Marshall pour les pays en développement, les deux initiatives ne pourraient pas être plus différentes dans leur approche. L'ampleur du financement peut être comparable (l'aide Marshall US valait environ 145 milliards de dollars en dollars courants), mais les similitudes s'arrêtent là. L'aide Marshall était entièrement constituée de subventions, tandis que le financement de la BRI correspond à presque toute la dette. Cette dette étouffe désormais les pays en développement alors qu'ils luttent pour sortir d'une pandémie dévastatrice. Plutôt que d'ajouter à leurs malheurs, la Chine devrait faire sa part pour aider ces pays à sortir de la crise. Il peut commencer par déclarer un moratoire complet sur le remboursement de la dette BRI jusqu'au milieu de 2021 au moins.
Citation :
Publié par Jet
Si le FMI, la banque mondiale, le Club de Paris etc.. semblent prêt à produire ou consentir certains efforts, pour la Chine qui est devenu le prêteur principal via son initiative Belt and Road, rien ne semble encore évident.
Ça éclaire a posteriori le passage de Macron sur la dette africaine dans son dernier discours.

La situation rappelle celle d'une bonne part de l'Amérique du Sud durant le XIXème: politiquement soumise via la dette par la Grande-Bretagne.

On voit d'ailleurs que c'est sûrement le plan depuis le début pour la Chine: son initiative Belt and Road est un appât pour obtenir un glacis défensif de pays soumis via leur dépendance économique.

Ce qui est assez dingue, c'est que le FMI et la BM ai laissé faire jusque là, alors qu'il était évident depuis le début que la manipulation de la dette de pays émergents servait un but diplomatique et politique.
Citation :
Publié par Kedaïn
Ce qui est assez dingue, c'est que le FMI et la BM ai laissé faire jusque là, alors qu'il était évident depuis le début que la manipulation de la dette de pays émergents servait un but diplomatique et politique.
Regarde par exemple le Venezuela, la Chine a prêté des milliards sans trop poser de questions, je ne vois pas trop ce que les occidentaux peuvent faire, Pékin est assis sur un énorme matelas de pognon et il en profite.
Citation :
Publié par Jet
Regarde par exemple le Venezuela, la Chine a prêté des milliards sans trop poser de questions, je ne vois pas trop ce que les occidentaux peuvent faire, Pékin est assis sur un énorme matelas de pognon et il en profite.
Si j'ai bien compris, la Chine emprunte sur les marchés internationaux (c'est à dire en Occident) à faible taux, puis finance avec ça des prêts à taux bien plus élevés aux pays pauvres, qui se retrouvent étranglés.
Donc, j'ai déjà deux petites idées :
1- ne pas prêter à la Chine dans ces conditions.
2- prêter à des taux bien plus faibles aux pays pauvres.
Citation :
Publié par Kedaïn

Ce qui est assez dingue, c'est que le FMI et la BM ai laissé faire jusque là, alors qu'il était évident depuis le début que la manipulation de la dette de pays émergents servait un but diplomatique et politique
Je vois mal comment reprocher à la Chine d'utiliser nos propres outils pour ses intérêts. Comme dit par Aloisius eussions-nous voulu éviter celà il aurait suffit de prêter à ces pays dans des conditions plus avantageuses.
Par ailleurs la dette a toujours servi des intérêts politiques et je dirais même colonialistes, chez nous chez eux et partout dans le monde. La dette nous transforme en colonisés de nos propres états.
Citation :
Publié par Kedaïn
Tous les pays du monde sont endettés, et ce depuis leur naissance.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_...blique_sur_PIB

Donc la dette machine infernale tueuse d’État, bof.

La vraie question c'est combien, selon quel critère, pendant combien de temps. Et là, il n'y a pas de réponse claire. Même l'idée qu'au dessus de 90% de dette/PIB la croissance s’effondre est issue d'une erreur de calcul/biais idéologique.

cf. https://www.youtube.com/watch?v=yeX_Zs7zztY

En réalité il n'y a pas de règle sur la dette, un pays très endetté peut très bien se porter, un pays peu endetté peu subir une crise. C'est avant tout une question de confiance internationale, de diplomatie, de jeu d'influence.

L'absolu totalité du discours "on est trop endetté, il faut réduire son train de vie" est d'abord un discours idéologique de droite libérale, visant à pousser à la privatisation des prérogatives d’État.
Et quant aux politiques de rigueur, on connait les effets des PAS du FMI.
Mais fais tu la différence entre :

1/ avoir une dette et contrôler ta monnaie, comme le Japon, les USA et le Canada,

et

2/ avoir une dette et ne pas contrôler ta monnaie, comme l'Italie et la France ?

Notre gouvernement ne peut pas décider demain de laisser monter l'inflation.
C'est ça le danger. Le risque de serrage. Comme un moteur qui s'arrête.
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