Pour ma part, pour ce qui de mon parcours scolaire, principalement en ce qui concerne mon orientation, ça a été un peu du n'importe quoi. Au final, j'ai un BEP/CAP, 3 bacs (enfin 1 bac et deux équivalents niveau IV) et deux BTS (un scolaire et un équivalent niveau III).
Quand je repense à mes études, j'avoue que je ne comprends toujours pas ce qui a bien pu se passer, d'un coté je n'ai jamais aimé l'école, de l'autre j'adore apprendre, ça a donné des situations aberrantes qui n'ont pas manqué de surprendre mes professeurs de l'époque : environ 8 ou 9 de moyenne chaque année et mention bien au BAC et au BTS (de justesse pour celui-là).
La conclusion que j'en ai tiré, c'est que je n'étais pas adapté au système d'enseignement (ou l'inverse

) et du coup je ne me voyais pas poursuivre sur une fac, de toute manière, un simple coup d’œil sur mon dossier suffisait à me cataloguer comme un cancre qui a eu du bol aux exams. D'ailleurs j'en était moi même persuadé, pour la petite histoire, avant chaque examen, j'étais totalement persuadé que j'allais le rater.
Pour tout ce qui a été formations accélérées ou formations professionnelles que j'ai fait par la suite, j'y ait plus pris gout, on y enseigne moins de choses "qui me semblaient inutiles", tout ce qui était en contrôle continu s'est plutôt bien passé.
Si je fais un bilan des domaines dans lesquels j'ai étudié : Électrotechnique, chimie, pétrochimie, audiovisuel, mécanique
Et si je dresse un bilan de mes principales expériences professionnelles : Animation, graphisme, technicien de spectacle, agent d'accueil, éducateur. Aujourd'hui, j'évolue en interne vers les ressources humaines de ma boite pour prendre en charge une partie de l'analyse de la masse salariale.
En bref, aucune de mes formations en m'a servi directement pour un travail, soit je réalisais en cours de formation que les métiers proposés ne m’intéresseraient pas (ça c'est surtout pour la partie scolaire), soit je me suis retrouvé avec un diplôme sur un marché saturé avec beaucoup plus de demandes que d'offres. C'est une erreur tellement commune, ne faites pas des études parce que les métiers vers lesquels elles débouchent vous plaisent, vérifiez avant ce que vaut le marché du travail dans le secteur....
Cela dit, je ne considère pas que ces années études ont pour autant été du temps perdu, ce que j'ai appris me sert assez régulièrement, que ce soit dans mes métiers ou dans ma vie privée. Mais le plus gros bénéfice selon moi, c'est que ces orientations très hétéroclites ont façonné chez moi, un gout certain pour l'adaptabilité, la curiosité et le désir d'apprendre.
Aujourd'hui pour moi, au boulot, c'est open-bar... Je suis entouré soit de gens qui ne veulent pas ou ne peuvent plus évoluer, de gens qui ont les dents longues dont la seule stratégie consiste à faire des crocs-en-jambes à son N+1 pour devenir khalife à la place du khalife et d'autres enfin qui sont de parfaits incompétents et qui attirent à eux les foudres de tous les autres... Je suis entré au plus bas de l'échelle, agent d'accueil, 17h hebdo, j'ai toujours été dans une dynamique volontariste, j'ai toujours dit oui à n'importe quelle proposition de remplacement tant que je m'en sentais capable et surtout j'ai a chaque su mettre mes compétences en valeur en étant force de proposition. Aujourd'hui, mes N+1 et +2 me voient comme quelqu'un de fiable, sur qui l'on peut compter, ils savent que si un poste est temporairement vacant pour maladie au autre, ils peuvent m'y mettre et savent que je serais opérationnel immédiatement. Ce mois-ci une réorganisation interne est en cours, on me propose deux postes vers lesquels évoluer, avec le salaire qui va avec, sans que je n'ai jamais rien eu à demander. Pour ceux qui veulent évoluer au mérite, il y a une autoroute vide, gratuite et grande ouverte avec vue sur les bouchons des routes de campagne ou la masse abrutie se crêpe le chignon.
Donc au final, en ce qui me concerne, l'apport des études, ça a surtout servi a me construire, mais ça n'a jamais réellement directement servi mon parcours professionnel.
En fait si je devais ne retenir qu'une chose de mon expérience : "A défaut de pouvoir faire un métier qui nous passionne, il faut impérativement savoir prendre goût à ce que l'on fait."