Définitivement pas du stuff pour le Bar.
Désolé, c'était plus un bon mot qu'une volonté de remuer le couteau. Argh...

Je pense que tu es plutôt fier de ton parcours atypique et formateur, je ne souhaitais pas te taquiner.
Vanité, dirais-tu que ce sont des surdoués, des personnes à haut potentiel, ou bien qu'il y a de tout mais qu'ils sont motivés pour bosser beaucoup et formés pour bosser avec les bonnes approches ?
Je te fais une réponse bordélique :
C'est un truc qui commence pas mal à m'intéresser, une forme de quête personnelle : comment améliorer mes congénères pour qu'il soit plus intéressants et que je n'ai plus l'impression d'être zoophile quand je suis en couple. J'espère que je pourrais te répondre mieux dans quelques mois/années car je change de carrière (histoire d'éduquer ce qui deviendra mon futur harem, après avoir fait disparaître les autres Y grâce à un virus mixe d'ébola et du sida, qui fera exploser le sexe des autres éphèbes dès qu'ils souhaiteront s'en servir). Avant mes futurs doctorats en biologie, je commence à m'occuper de jeunes de 14/15 ans (lycéen, donc jusqu'à 22 23...), tu vois que certains ont quand même vachement plus de mal que d'autres et que les efforts demandés ne sont pas les mêmes. Maintenant, dire que cette vivacité vient d'un câblage différent du cerveau, j'ai du mal, en particulier vu la plasticité du truc. D'autant que ca serait sans doute génétique et que l'intelligence, n'est pas quelque chose qui se transmet très bien sur la filiation (entre "père" fils, alors que niveau "espèce", les blancs et les chinois transmettent bien). Au contraire des connaissances et des clefs. Je suis plus sur "le joueur d'échec" de Zweig.
De plus je me méfie beaucoup de ce que l'on nous vend comme surdoué. Par exemple, je me rappelle d'un père qui nous présentait son fils (téloche) qui écoutait tout sur tout niveau information/radio/tv/journaux, qui pouvait te sortir le nom des fils de machin ou de truc. Pour ma part, un répétiteur, même de talent, n'est pas intéressant. Que sa mémoire s'exerce s'améliore et deviennent phénoménale c'est bien. Mais s'il doit tout les jours y consacré un "temps de cerveau" considérable, il fera le même effet qu'un bodybuildeur à un vrai sportif. Il me semble que c'est bien rendu dans le film "Limitless", quand le héros explique qu'il organise subitement tout ce qu'il a un jour su/lu, c'est plus que le simple fait de se rappeler.
Les calculateurs savant, qui te multiplient des nombres que tu n'arrives même pas à noter, utilise énormément leur mémoire (ca se voit avec des IRM), c'est la même différence entre un premier violon versus le type qui déchiffre sa première partition (pas pour l'émotivité, mais pour la production).
Dernier exemple : L'intelligence verbale, ou l'art d'enrober ses erreurs de logique.
La motivation, c'est ce qui sert à maintenir un effort sur le long terme, à se donner les moyens de persévérer, c'est extrêmement important. Cela n'empêche pourtant pas d'échouer. Paradoxalement, j'ai toujours pensé qu'une personne butineuse, qui se pose des questions sur tout, arrivera toujours à quelque chose de raffiné. Quand tu utilises ton cerveau tout le temps, il se forme, devient plus complexe, grossi en taille et en connexion, en surface (à la manière d'une boule de papier). Ca expliquerait aussi pourquoi quelqu'un qui commence tardivement peut exceller dans un domaine, et que d'autres, qui commencent tôt et de mauvaises façons, ne dépasse pas la moyenne ou très difficilement, malgré leurs efforts. Mais bien sur, a contrario, être curieux ne suffit pas, ce qui est important c'est ce que ca t'apporte niveau construction mentale, comment tu transformes l'intérêt en expérience utile. Et ça j'avoue, ca reste ma grande interrogation : Comment présenter les choses et trouver le moment pour foutre ma putain d'idée dans le cerveau du chiwawa en face de moi ?
Quand tu expliques un truc à des gamins, tu peux leur expliquer strictement 3 fois la même chose. Même s'ils ne sont demandeurs, que tu exerces la même pédagogie, que tu expliques de la même façon, qu'ils sont focus, tu verras que certains ne comprendront que la troisième foi. Pour autant, si tu n'avais expliqué que la troisième foi, il n'aurait pas compris. Par contre, plus tu vieillis, moins c'est quelque chose de vrai.
Je te donne un autre exemple : On nous sort souvent le héros mathématicien psycho rigide sur les séries télés, qui est plus ou moins revendiqué consciemment par quelques individus (généralement jusqu'au supérieur léger ou terminal) sont très cartésiens, très propres, très "calculateur savant", en gros le bon stéréotype de l'Asperger.. C'est plus vraiment le profil que tu vois dans le supérieur avec des fortes doses de maths, où il faut être beaucoup plus subtil, souple, créatif. Bon y a Erdös aussi. Mais là tu sors vraiment de la norme. Attention, je ne dis pas que la majorité est socialement apte, juste qu'elle n'est pas aussi bornée qu'on pourrait l'imaginer.
Tout ça pour dire que le terme surdoué sert surtout de concept/étiquette fourre tout, comme l'autisme ou le cancer. Qu'il y a des gens normaux voir idiots qui arrivent très bien à se décaler tout seul, qu'ils n'ont pas besoin de l'excuse d'une intelligence différente. Et après tout, faire partie des 3 personnes sur 100 qui... C'est pas une si infime minorité, ca fait quand même pas mal d'amis potentiels. Même si je comprends que certains se décalent de cette manière, et que cela sert d'excuse à beaucoup d'autre. Après tout, c'est juste une forme plus hypocrite du "il y a encore de l'espoir".
Voilà, je crois ne pouvoir pas mieux faire niveau discussion de comptoir.