[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Paile
Pourtant, c'est une approche qui a semble-t-il marché pour la campagne Don't Be That Guy évoquée plus haut :

https://www.theglobeandmail.com/news...rticle1359241/
...
Franchement ça se discute .

2008-2009 + 22%
2009-2010 + 29%
2010-2011 -11%
Heu oui OK peut-être que c'était monté tellement haut que ça ne pouvait que descendre ?
Peut-être que, pour une ville, le nombre de cas est trop faible pour en déduire quoique se soit, 272 ce n'est pas suffisant pour avoir un échantillon ...
Citation :
Publié par Capitaine Courage
L'erreur est peut être de se focaliser sur la normalité de la personne plutôt que du contexte dans lequel les faits surviennent.
Le violeur n'est pas normal, non.
Son comportement n'est ni reconnu, ni valorisé, ni encouragé par ses pairs (les autres individus évoluent dans la même société). La société qu'ils ont construit les condamne.

Le contexte dans lequel les actes sont commis lui peut-être tout à fait normal en revanche, et je dirais même car je pense que c'est plus précis et que ça recoupe en fait mieux la réalité des faits et des vécus, ordinaire.
Car oui, pas besoin d'une corrélation d'événements extraordinaires pour que ça arrive hélas.
Ça peut arrive au travail, chez des amis, à la maison , à 3 heures de l'après-midi, dans la chambre à côté.
Mais les gens qui commettent ces actes ne peuvent pas être qualifié de normaux. Si c'était le cas on en parlerait même pas, et ça mène à des amalgames non désirables.
Le terme "ordinaire" est plus correct, c'est vrai. Mais les gens qui violent pouvaient paraître ordinaires aux yeux de leur victime avant le viol, j'insiste vraiment là-dessus. Mais bien entendu que l'acte n'est pas ordinaire, normal, tout ce que vous voulez. Les agresseurs semblent l'être par contre. Si vous remontez le fil, il y a une vidéo de campagne de prévention "pour Bidule, il est celui avec qui il a fait ceci, pour Machin il est celui qui a dit tel truc positif, pour moi c'est celui qui m'a violé". En fait c'est ça dont on parle quand on dit qu'il s'agit d'hommes ordinaires. Y a même des hommes qui ne se souviennent pas avoir violé. Ils se souviennent d'une partenaire avec qui il a fallu insister une demie heure, peu enthousiaste voire apathique, ou qui s'est endormie avant l'acte (qui a quand même eu lieu) parce que bourrée, ou qui a crié et pleuré parce qu'ils ne l'ont pas prévenue qu'ils allaient pénétrer son anus. Ils ne se considèrent pas comme des violeurs.

Question : comment fait-on pour que ces personnes se rendent compte qu'elles ont violé et ne recommencent pas ?

Dernière modification par Lunevirtuelle ; 07/03/2018 à 17h02.
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Bah, c'est pas une question de bénéfices, les hommes n'ont pas envie de subir de la généralisation abusive, de la même manière qu'un mec d'origine arabe n'a pas envie de se faire cataloguer voleur et de se faire contrôler son identité 5 fois par jour par les flics.
Ca me semble légitime, je vois pas trop ce qu'il y a de difficile à comprendre la dedans et je ne vois surtout pas l'utilité de le faire, sauf à vouloir monter les gens entre eux.
Citation :
Publié par Falith
Par contre les bénéfices de les considérer comme des gens normaux, je ne vois pas.
Créer un sentiment de défiance chez les femmes envers tous les hommes ? Puisqu'ils sont normaux, ils sont des agresseurs potentiels après tout.
Ou un sentiment de culpabilité chez les non-agresseurs ? On est déjà en plein dedans, c'est l'un des points qui sont reproché aux dérives du féminisme, et qui est une source de détournement du débat pour en retirer toute caractéristique constructive.
En partant du principe que ces anormaux soient anormaux. On ne les repère pas comme anormaux, du coup, en quoi ça change la généralisation ou le sentiment de défiance ? Parce qu'on a un sentiment de contrôle ? Qu'on se dit qu'on va les repérer même si c'est faux ?

En ce qui concerne l'impact sur la personne, je pense que personne ne voudra se reconnaître comme anormal. Quelqu'un qui frappe sa femme une fois, l'idée d'être anormal, c'est trop gros, trop en disproportion avec ce qu'il a vécu. Il faut ramener ça à quelque chose de plus familier, plus acceptable. Donc la situation était normale : si elle était normale, elle a été provoquée par quelque chose d'extérieur, quelque chose qui n'est pas lui. L'alternative est trop effrayante, trop définitive.

A l'inverse, si c'est possible d'être normal et commettre un acte anormal, alors ce qui lui arrive n'est pas définitif, il n'est pas catalogué à vie comme anormal, il peut encore agir. Ce qu'il a fait est anormal, mais il peut chercher de l'aide et des solutions.

Edit pour en dessous : en effet, l'emploi du terme "personne" est trop restrictif et inadapté. "Je pense que" était cependant clair sur l'opinion personnelle que cela représente. De là à dire que le raisonnement est fictif... C'est un pas franchi bien vite.

Dernière modification par Paile ; 07/03/2018 à 17h09.
Citation :
Publié par Paile
En ce qui concerne l'impact sur la personne, je pense que personne ne voudra se reconnaître comme anormal. Quelqu'un qui frappe sa femme une fois, l'idée d'être anormal, c'est trop gros, trop en disproportion avec ce qu'il a vécu. Il faut ramener ça à quelque chose de plus familier, plus acceptable. Donc la situation était normale : si elle était normale, elle a été provoquée par quelque chose d'extérieur, quelque chose qui n'est pas lui. L'alternative est trop effrayante, trop définitive.
La psychologie, ça n'est pas établir un raisonnement fictif et le projeter dans le cerveau de l'autre. Surtout en partant d'un postulat de base qui n'a pas été démontré : l'idée selon laquelle personne ne veut se reconnaître anormal.
Ce serait trop simple sinon
Citation :
Publié par Paile
Tu veux dire que tu n'as pas lu quand j'ai explicitement dit "Est-ce que des facteurs culturels font que ça n'est pas transposable chez nous, je peux l'entendre." ? Franchement, hein, avant de vous en prendre aux soi-disant problèmes de formulation et prétendues généralisations, lisez ce qui est écrit, ça fera beaucoup pour faire avancer ce sujet vers quelque chose de constructif.
"Je peux l'entendre" ça a un sens différent de "je peux le comprendre". Maintenant si c'est ce que tu voulais dire, alors ok.
Mais regarde ta propre formulation et la réponse en retour avant de donner des leçons. Ma réponse ne perd pas son sens pour autant, où je pointe la différence culturelle et sociale réelle avec le rapport très particulier que l'Amérique a en général et toutes les conneries dont ils nous abreuvent (intersectionnalité et compagnie) qui ne sont : ni transposables chez nous encore, ni souhaitables tout court.

Aux USA, de type anglo-saxon donc, ils sont plus promptes à pouvoir cibler telle ou telle catégorie. Alors que nous, d'héritage républicain, nous préférons la version universaliste et éviter de cibler pour justement ne pas marquer la différence. Marquer la différence, c'est accepter qu'il y en ai une et entretenir les problèmes.
Deux approches différentes et j'adhère sans surprise à la notre. Pour moi marquer une différence (sauf physiologique et qui donc ne peut être ignorée), c'est le meilleur moyen de générer des problèmes.

Citation :
Pour le reste, oui, les leçons sur le consentement doivent se faire dans les deux sens, envers les garçons comme les filles. Que ce soit pour respecter celui de l'autre ou pour apprendre que le sien doit être respecté (des adolescents qui, pour se conformer à un idéal de virilité, pensent qu'ils doivent coucher même s'ils ont pas envie, ça fait aussi partie des problèmes à résoudre)
L'idéal de virilité dépend malheureusement de l'environnement d'un adolescent. Tu as des milieux où la virilité est en quête, d'autres où au contraire l'adolescent sait qu'il n'a pas besoin de prouver quoi que ce soit parce qu'elle n'est pas remise en question.
Ceux qui sont en quête permanente de virilité sont plutôt ceux qui ont un complexe d'infériorité, souvent entretenu par pression sociale sur la question. Quand tu es tranquille et sûr de toi et imperméable à la pression sociale, tu t'en tapes de devoir en faire la preuve.

Dernière modification par Xxoi! ; 08/03/2018 à 10h04.
Macron qui se fait le chantre de la stigmatisation mdr.

Comme quoi, quand c'est pour la bonne cause, on peut dire tout l'inverse de ce qu'on dit partout ailleurs. La stigmatisation positive, fallait oser...

Dans l'absolu je n'ai rien contre, mais on verra la tronche que feront les parents et la Direction au travail quand je dirai qu'il faut stigmatiser positivement les emmerdeurs qui foutent en l'air le travail d'une classe car, comme le dit le President de la République, "personne ne veut avoir le bonnet d'âne en la matière".

Nous vivons une époque formidable.

Et je suppose qu'une bonne âme éclairée va venir m'expliquer que "ah oui mais non... Là c'est pas pareil !"
Voici le documentaire Sexe sans consentement qui a été diffusé sur France 2 y a quelques jours. Il y a les témoignages de plusieurs femmes qui racontent une expérience où elles ne voulaient pas et ça s'est quand même passé (toutes n'utilisent pas le mot viol ou agression sexuelle). C'est intéressant parce qu'elles racontent la suite, parfois avec la réaction de l'homme qui a continué son affaire alors qu'elles avaient dit non. Elles ont pris du recul, et elles expriment bien pas mal de choses qui ont été exprimées également dans ce topic.
Je trouve les parties avec des interviews de garçons moins pertinentes, car contrairement aux filles, il ne s'agit pas de témoignage. Des filles à qui ça n'est jamais arrivé auraient tout aussi bien pu répondre avec autant de légèreté, là ça donne l'impression qu'il n'y a qu'eux qui prennent le consentement comme si c'était évident et qu'il n'y avait pas de zone grise. Je n'ai pas non plus apprécié l'intervention de l'écrivaine vers la fin, j'aurais préféré que ça reste des témoignages.
Attention, c'est très dur à écouter, au moins pour quelqu'un qui a vécu ça, pour les autres je ne sais pas.
Citation :
Publié par Lunevirtuelle
Je trouve les parties avec des interviews de garçons moins pertinentes, car contrairement aux filles, il ne s'agit pas de témoignage. Des filles à qui ça n'est jamais arrivé auraient tout aussi bien pu répondre avec autant de légèreté, là ça donne l'impression qu'il n'y a qu'eux qui prennent le consentement comme si c'était évident et qu'il n'y avait pas de zone grise.
Justement, tout l'intérêt est là. Montrer que tant que ça n'arrive pas à la personne, c'est parfois compliqué d'avoir ce ressenti sur l'absence de consentement quand il n'est pas explicite, que c'est la fameuse zone grise.
Car c'est très difficile d'être dans la tête de l'autre ou tout simplement d'interpréter les signaux émis.

Dernière modification par Xxoi! ; 09/03/2018 à 14h17.
Message supprimé par son auteur.
Il est sûr que le consentement des hommes est toujours socialement plus ou moins considéré comme acquis. Sans vouloir verser dans le mylife et plus par volonté d'illustration :

- On a par exemple le cas relativement trivial de la photo de mes parties génitales (pas en gros plan j'étais donc reconnaissable) prise alors que je dormais bourré soirée. On m'a donc déshabiller sans consentement de ma part et pris un cliché contre ma volonté (je précises à toutes fins utiles que les auteurs étaient des hommes comme des femmes). Rien de traumatisant pour ma part mais il est drôle de constater que lorsque j'en parle cela fait rire tout le monde alors que si j'avais été une femme les réactions auraient été autrement moins agréables (de l'aveu même des personnes à qui j'en ai parlé).

- La fameuse zone grise que j'ai également expérimenté lors d'une soirée un peu trop arrosée où deux jeunes femmes ont échangé leur place dans le noir avec une excuse plus ou moins bidon lorsque je m'en suis rendu compte. Je parle de zone grise car j'étais trop saoul, je me souviens avoir senti que quelque chose clochait mais sans mettre le doigt dessus (haha). Et c'est vrai qu'en tant que "pénétrant" dans ce genre de situation le ressenti personnel est toujours très confus. Après tout j'y suis allé, je n'ai pas été forcé sur le coup mais mon consentement à quand même été floué car mon discernement était affecté.

Après ce qui explique (et non pas justifie) cette différence de traitement est probablement lié aux constructions sociales et aux préjugés sur la sexualité masculine. Et je pense également que la différence pénétrant/pénétré induit forcément une appréciation de la situation et un traumatisme différent.
Je suis allé jusqu'au premier exemple seulement.

On a à faire à une jeune femme qui est ambivalente, qui d'après ses dires ne sait manifestement pas dire non, qui ne dit pas non quand la personne qu'elle considère comme "pas mal" (=attirant) lui demande si elle veut venir chez elle, qui ne dit pas non quand il l'embrasse et qui dit enfin "non je veux rentrer chez moi" quand il la déshabille.

Le mec décide de poursuivre voyant que la meuf n'oppose pas de résistance physique, le mec est un gros tocard bien sûr, il aurait dû arrêter. Quand une femme dit "non je ne veux pas" on arrête.

Mais quand je croise ce témoignage avec celui là :

Citation :
@Un soir de septembre 1999, en sortant du cinéma, elle croise des garçons qui boivent et fument du cannabis. Le meneur passe son bras autour du cou de Nina, les autres l’encerclent. Ils la conduisent de force jusqu’à une tour. Dans la cage d’escalier, le chef lui explique qu’elle doit «coucher». Elle refuse, il la frappe au visage. Il la viole, pénétration vaginale, anale, fellation. Les autres sont autour. «Il y en avait qui me tenaient, il y en avait qui rigolaient, il y en avait qui étaient là et ne faisait rien.» Nina avait 16 ans. Elle était vierge. Le lendemain, le groupe l’attend au pied de son immeuble. Elle est emmenée dans un appartement où elle est frappée et violée par plusieurs garçons d’une autre bande. Même supplice les jours suivants. Certains la violent à plusieurs en même temps. Elle pleure, elle vomit. Un des meneurs lui écrase une cigarette au-dessus de la poitrine. Nina a «tellement peur» qu’elle pense qu’elle ne sera «jamais capable» de confier son calvaire.
Honnêtement je vois une différence significative.

Citation :
Publié par Lunevirtuelle
Attention, c'est très dur à écouter, au moins pour quelqu'un qui a vécu ça, pour les autres je ne sais pas.
J'ai vécu ça en tant qu'homme. Exactement la même chose que plus haut, un rendez vous avec une jeune femme, on boit des verres, elle veut aller chez moi, je veux pas trop, j'ai pas du tout envie de baiser avec elle , on baise, à un moment j'essaie d'arrêter mais elle continue, on finit notre affaire et elle s'en va. Je ne parle que pour ma personne mais franchement j'en suis pas mort.
Oui bien sûr qu'il y a une différence. L'ajout de la violence physique est terrible. Et c'est pour ça qu'on parle de zone grise, de sexe sans violence, mais sans consentement non plus. Peut être qu'il faudrait inventer un autre mot, parce qu'à chaque fois qu'on dit "violeur" pour ce que toi tu dis "tocard", on a l'impression de choquer, justement parce qu'il n'y a pas de violence physique en plus.

Après, pour ce que tu as vécu, tu dis que tu n'en es pas mort, je pense qu'on peut dire la même chose des femmes qui ont témoigné. Mais il y a eu des conséquences psychologiques pour elles, ça c'est sûr. Peut être pas pour toi, et il y a d'autres femmes qui témoignent en ce sens aussi, que leur viol n'a pas été traumatisant. Tant mieux j'ai envie de dire. Malgré tout, on est d'accord pour dire que leur histoire n'est pas normale et la tienne non plus.
Il faut clairement arriver à accepter toute les sensibilités. Il y a des femmes qui ne vivent pas ça comme le traumatisme dépeint tout comme des hommes.
Malheureusement, la réponse actuelle est que les gens se sentent offenser, comme si c'était leur sentiment qui était remis en question. Cela a l'effet pervers de culpabiliser les gens qui le vive le mieux.
Il faut donc éviter à la fois l'idée selon laquelle ceux qui le vivent mieux ont intériorisé le système et devrait se taire mais aussi la contre réaction qui serait de dire que ceux qui le vivent le plus mal le font pour rentrer dans la norme et pourraient faire un effort.

Mais dans les faits j'ai l'impression que tout le monde réagit avec bien peu de compréhension, voir les réactions à la fameuse tribune où il y avait, je pense, un besoin de faire taire les autres pour se justifier émotionnellement.

A mon avis, ça ne va pas s'appeler la "zone grise" longtemps. En tout cas, aux Etats Unis la tendance des groupes sur les campus est plutôt de considérer ça comme un viol ni plus ni moins (parce que le viol n'est pas forcément violent physiquement mais l'est toujours psychologiquement et que la personne insiste). La première personne qui essaye de faire une différence entre les deux se fera de suite traiter comme une anti-féministe réac ou en tout cas perdra en légitimité.
On verra comment la France réagit, mais vu comment on pompe toute les mauvaises idées et les scandales d'outre atlantique, on va bientôt avoir des pancartes "Pas de zone grise pour le viol" dans des manifs.
Le documentaire s'appelle "Sexe sans consentement" et ce sera quelque chose honteux à l'avenir et la preuve qu'à l'époque on ne savait pas que le sexe sans consentement c'est du viol.

Dernière modification par Xotraz ; 09/03/2018 à 20h19.
J'ai pas tout regarder mais les témoignages que j'ai vu, c'était que des trucs de bourrés, et c'est quand même spécial comme situation. Parce qu'un mec ou une meuf bourré, il/elle va pas forcément voir qu'il/elle est trop insistant, ou comprendre les refus pas assez explicite, donc si la personne en face se laisse juste faire, c'est compliqué...

Genre la meuf qui laisse dormir le mec chez elle, dans son lit, et qui le repousse pas quand il lui monte dessus parce qu'elle veut pas "passer pour une coincée" ???

Enfin moi ça m'est déjà arrivée d’héberger des filles après une soirée qui ne m'intéressaient vraiment pas, et je savais qu'elle l'était, bah je prenais le canapé ou le sol quoi, et pareil quand c'était l'inverse, si je dormais chez une fille avec qui yavait pas moyen, jamais elle ne me laissait dormir avec elle...

Parce qu'une personne bourré, homme ou femme, si il dort à côté de quelqu'un qui l'attire, dans 99% des cas il/elle va tenter un truc, donc soit tu fais en sorte de pas arriver dans la situation, soit t'es bien explicite dans ton refus....
Citation :
Publié par Octavarium

- La fameuse zone grise que j'ai également expérimenté lors d'une soirée un peu trop arrosée où deux jeunes femmes ont échangé leur place dans le noir avec une excuse plus ou moins bidon lorsque je m'en suis rendu compte. Je parle de zone grise car j'étais trop saoul, je me souviens avoir senti que quelque chose clochait mais sans mettre le doigt dessus (haha). Et c'est vrai qu'en tant que "pénétrant" dans ce genre de situation le ressenti personnel est toujours très confus. Après tout j'y suis allé, je n'ai pas été forcé sur le coup mais mon consentement à quand même été floué car mon discernement était affecté.
C'est pas une zone grise du tout, si c'était toi qui avait échangé avec un mec, c'était un viol et tu aurais pris 10 ans de taule.

Ce qui t'es arrivé est un viol, et en plus tu étais intoxiqué ce qui aggrave les choses. Que tu l'acceptes après coup n'y change rien.
Citation :
Publié par anakah
Enfin moi ça m'est déjà arrivée d’héberger des filles après une soirée qui ne m'intéressaient vraiment pas, et je savais qu'elle l'était, bah je prenais le canapé ou le sol quoi, et pareil quand c'était l'inverse, si je dormais chez une fille avec qui yavait pas moyen, jamais elle ne me laissait dormir avec elle...

Parce qu'une personne bourré, homme ou femme, si il dort à côté de quelqu'un qui l'attire, dans 99% des cas il/elle va tenter un truc, donc soit tu fais en sorte de pas arriver dans la situation, soit t'es bien explicite dans ton refus....
J'irais même plus loin. En réfléchissant j'ai du avoir 8 fois des meufs qui ont dormi dans mon lit sans qu'il se passe rien du tout. Ou pas grand chose.

Des situations assez diverses avec ou sans alcool. Avec ou sans tentarive de l'un, l'autre ou les deux.

Du coup j'ai vraiment du mal à comprendre quand on me dit que les mecs sont des animaux qui savent pas contrôleur leurs pulsions.

Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
C'est pas une zone grise du tout, si c'était toi qui avait échangé avec un mec, c'était un viol et tu aurais pris 10 ans de taule.

Ce qui t'es arrivé est un viol, et en plus tu étais intoxiqué ce qui aggrave les choses. Que tu l'acceptes après coup n'y change rien.
C'est pas un viol puisqu'il n'a pas été pénétré. La magie des définitions. Par contre c'est super grave, oui.

Dernière modification par Quild ; 10/03/2018 à 12h54.
Citation :
Publié par Quild
Du coup j'ai vraiment du mal à comprendre quand on me dit que les mecs sont des animaux qui savent pas contrôleur leurs pulsions.
Merci captain obvious. Tu as du mal à le comprendre parce que c'est stupide. Et c'est d'autant plus dommage que de répondre à ce genre d'argument, en les relayant, en les prenant au sérieux alors que ça rime vraiment à rien.

C'est vraiment de la fuite et de la diversion pour éviter des problématiques plus sérieuse, que de voir autant d'énergie à ressortir et répondre aux propos les plus caricaturaux et bas du front qu'on peut trouver (en dehors du fofo systématiquement car personne ne dit que tous les hommes sont sur des animaux sur le topic par exemple)

Sinon pour en revenir aux situations décrites on a effet pas mal d'acte sans consentement qu'on peut assimiler au viol sans soucis. Mais en dehors de l'aspect définition le côté pénétration peut être que ça joue sur le comment on a reçu l'acte, le ressenti. Perso reprenez n'importe quel témoignage de cette page et remplacez avec le fait que ça soit un homme qui vous prenne sans consentement (ou une femme qui vont la met avec un bel objet !) je pense que l'expérience sera tout de suite un peu moins soluble dans l’anecdote et le quotidien et plus dans le traumatisant
En réalité ce n'est pas si stupide. Le viol est pratiqué à grande échelle par de très nombreux espèces animales (dauphins, canards, otaries, pingouins, chimpanzés ... ) et c'était la règle pour nos ancêtres directs à l'époque de Néandertal.

En fait, on est l'unique espèce suffisamment intelligente pour avoir une notion de bien et de mal et comprendre qu'on ne devrait pas faire cela. Mais en pratique, on constitue l'exception, pas la norme.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
En réalité ce n'est pas si stupide. Le viol est pratiqué à grande échelle par de très nombreux espèces animales (dauphins, canards, otaries, pingouins, chimpanzés ... ) et c'était la règle pour nos ancêtres directs à l'époque de Néandertal.
On a aucune idée du comportement sexuel de Néandertal.
Citation :
Publié par Aloïsius
On a aucune idée du comportement sexuel de Néandertal.
On sait qu'on a 4% de leur génome dans le notre, ça ne s'est vraisemblablement pas fait au coin du feu. De plus il n'y a aucune raison valable que l'on pratique le viol en 2018 et pas à cette époque.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
On sait qu'on a 4% de leur génome dans le notre, ça ne s'est vraisemblablement pas fait au coin du feu.
On a en AUCUNE connaissance concrète. Juste des stéréotypes. Viols, échanges de femmes (ou d'hommes) entre tribus, adoption d'individus isolés au sein de l'autre espèce : on a pas de caméras de surveillance pour savoir comment ça s'est passé. On parle d’événements datés de plus 40 000 ans, et tant l'espèce humaine que sa culture n'a pas stoppé son évolution depuis.
Citation :
Publié par Zgarr
Perso reprenez n'importe quel témoignage de cette page et remplacez avec le fait que ça soit un homme qui vous prenne sans consentement (ou une femme qui vont la met avec un bel objet !) je pense que l'expérience sera tout de suite un peu moins soluble dans l’anecdote et le quotidien et plus dans le traumatisant
Là j'ai du mal à croire que tu ne fasses pas que reproduire des clichés sexistes.
Donc si une femme se fait forcer à prendre son homme vous pensez que ça l'affecte moins ?
Le problème c'est pas le consentement mais le fait se la faire mettre ? Ca me semble rétrograde, mais il faudrait des études sur le sujet après tout pourquoi pas...

Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
En fait, on est l'unique espèce suffisamment intelligente pour avoir une notion de bien et de mal et comprendre qu'on ne devrait pas faire cela. Mais en pratique, on constitue l'exception, pas la norme.
Du point de vue de la psychologie évolutionnaire, on considère plutôt que si le viol est mal ce n'est pas une question d'intelligence mais encore une fois de sélection.
Le violeur c'est rarement la personne qui reste élever les enfants mais plutôt celui qui abuse de la récompense lié à la reproduction donc notre psychologie en aurait été impacté.

Reste à savoir si le fait que le tabou de se faire prendre pour un mâle est un dérivé de cela, ajouté à la notion de compétition entre mâle ou si on peut trouver une explication meilleur.
Mais je suis sceptique sur le fait ce soit ce tabou qui explique le traumatisme du viol et le fait que le consentement serait finalement pas tant le sujet.

Dernière modification par Xotraz ; 10/03/2018 à 20h01.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés