[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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Publié par Tormant
Il ne faut laisser aucune, AUCUNE porte ouverte à la religion. Ou elle viendra réclamer autre chose.
Oui enfin, c'est un peu plus compliqué que cela. Dis-moi au nom de quoi, tu vas interdire une femme de se voiler les cheveux. Il y a des françaises (sans prétexte de religions) qui le font. Tu fais comment la distinction ? Tu ne peux pas. Alors, tu interdis complètement le voile sur les cheveux ?
Citation :
Publié par Gratiano
Oui enfin, c'est un peu plus compliqué que cela. Dis-moi au nom de quoi, tu vas interdire une femme de se voiler les cheveux. Il y a des françaises (sans prétexte de religions) qui le font. Tu fais comment la distinction ? Tu ne peux pas. Alors, tu interdis complètement le voile sur les cheveux ?
Tu voulais dire des non-musulmanes non ?
Même si je comprends le fond, c'est important de ne pas entretenir une confusion inutile.
Citation :
Publié par Xxoi!
Tu voulais dire des non-musulmanes non ?
Même si je comprends le fond, c'est important de ne pas entretenir une confusion inutile.
Oui, non, je veux dire. Ma grand-mère a l'habitude par le temps que l'on a à mettre un fichu sur la tête. Il n'y aucune connotation religieuse.
D'autres le font. Je n'ai pas mis musulmane parce que par exemple les sikh le font aussi et que c'est la raison qui importe pas tant la religion. Je ne veux pas forcément stigmatiser une religion plus qu'une autre mais oui tu as compris ce dont je parles.
Citation :
Publié par Paile
Mais ça empêche toute réflexion sur le sujet. Alors que chercher à comprendre pourquoi des gens a priori normaux, et qui sont normaux dans d'autres situations, commettent des agressions sexuelles, des viols, des violences conjugales, est plus pertinent pour essayer de lutter contre.

L'anormalité, c'est souvent une façon de dire "on peut rien y faire de toute façon".

Alors que là, il y a potentiellement des causes qui peuvent favoriser ça (le sentiment d'impunité, par exemple, pour n'en citer qu'une). Et c'est en travaillant sur ces causes, entre autre, qu'on peut diminuer le nombre d'agression. En revanche, tout ce qui revient à dire que c'est forcément des gens anormaux qui font ça, ça n'est pas une approche qui a l'air de marcher.
Je plussoie Quild, dire que violer, ça fait parti de la norme pour un homme, c'est limite encourageant. Je suis bien bête de pas me frotter aux femmes dans le métro, vu qu'apparemment, tout le monde le fait.
N'ayant vu aucune étude prouver le contraire, je persiste à penser que ça n'est pas du tout normal, sinon la situation des femmes serait encore pire que ce qu'elle est.
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Je plussoie Quild, dire que violer, ça fait parti de la norme pour un homme, c'est limite encourageant. Je suis bien bête de pas me frotter aux femmes dans le métro, vu qu'apparemment, tout le monde le fait.
N'ayant vu aucune étude prouver le contraire, je persiste à penser que ça n'est pas du tout normal, sinon la situation des femmes serait encore pire que ce qu'elle est.
Elle n'a jamais dit que la norme était de violer. Elle dit que l'approche en terme de "faut pas être normal pour violer" n'aide pas la prévention, fait que le viol n'est pas pensé en terme de phénomène social mais en terme de comportements individuels et que c'est néfaste pour trouver des solutions. D'ailleurs, y a pas de solution si c'est un problème de comportements individuels type "pulsions", y aura toujours des victimes de viol, et le seul moyen que ça arrive à quelqu'un d'autre que soi, c'est d'adopter des comportements d'évitement, comme ne pas sortir seule le soir par exemple.

Pourtant, quand tu dis que c'est limite encourageant (c'est moins immonde que les propos modérés de Estal mais c'est pas loin), tu montres bien que l'avis de la société pourrait influencer ton comportement. Et c'est cette approche que Paile essaie de vous expliquer.
Actuellement, le cliché du viol, c'est une ruelle sombre, une femme seule et un inconnu. On sait que dans la réalité il y a très peu de viols qui ressemblent à ça, et que c'est plutôt l'ami que tu laisses entrer chez toi et qui a cru que, ton conjoint qui n'accepte pas que tu n'ai pas envie, ton ex qui n'accepte pas la rupture. Vous n'avez pas l'impression qu'il y a des points communs sociétaux à ces situations ? Ce serait cool qu'on puisse réfléchir sur cette base plutôt que sur l'impasse "c'est pas normal de violer".
Citation :
Publié par Sakka Purin
En fait, la vraie question, c'est pas de se demander si c'est bien de s'habiller comme on le souhaite. C'est plutôt de s'interroger sur la portée symbolique et religieuse de certains vêtements. Même si ce n'est pas au niveau d'une burqa, se couvrir les cheveux est déjà quelque chose de symbolique (et le symbole c'est en partie l'oppression de la femme).
Si je résume bien :
Les femmes sont opprimées et un symbole de cette oppression c'est le hijab.
Certaines femmes ne perçoivent pas le hijab comme un symbole de leur oppression.
On va donc interdire le port du hijab.

Ce qui revient à employer l'oppression pour lutter contre l'oppression mais "nous" on est dans le camp des gentils et on fait ça pour leur bien alors ça va ?

Dernière modification par Elric ; 07/03/2018 à 15h17.
... C'est pas faute d'avoir répété plusieurs fois que les individus peuvent être normaux et faire des actes anormaux. Mais rejeter ces actes comme étant ceux d'individus anormaux, à l'heure actuelle, montre ses limites.

Quand ça conduit à des situations comme "lui, mais ce n'est pas un monstre, voyons, il n'a pas pu faire ce dont tu l'accuses", il y a un problème quelque part. C'est un cas courant, que ça concerne des viols, des violences conjugales, des agressions, du harcèlement, etc. Il y a toujours ce refus de faire coïncider la réalité de ce que sont ces violences avec l'image qu'on s'en fait (celle d'un acte souvent violent, commis par un inconnu ou quelqu'un en tout cas de visiblement anormal).

C'est un problème qui a un impact concret et violent sur les victimes, à différents niveaux, et qui protègent les agresseurs, puisque ça leur sert de bouclier.

Et comme ce problème vient en partie du fait de catégoriser les auteurs de ces différentes violences comme anormaux, on ne peut pas résoudre ce problème en amplifiant ça, en les décrivant encore plus comme anormaux. Ca ne va faire que renforcer le sentiment que puisqu'une personne qu'on connait n'est pas anormale, alors elle ne peut avoir commis ce dont on l'accuse.
Citation :
Publié par Paile

Quand ça conduit à des situations comme "lui, mais ce n'est pas un monstre, voyons, il n'a pas pu faire ce dont tu l'accuses", il y a un problème quelque part. C'est un cas courant, que ça concerne des viols, des violences conjugales, des agressions, du harcèlement, etc. Il y a toujours ce refus de faire coïncider la réalité de ce que sont ces violences avec l'image qu'on s'en fait (celle d'un acte souvent violent, commis par un inconnu ou quelqu'un en tout cas de visiblement anormal).


C'est un problème qui a un impact concret et violent sur les victimes, à différents niveaux, et qui protègent les agresseurs, puisque ça leur sert de bouclier.

.
Réaction typique des connaissances des terroristes/ceux qui partent au djihade.

Appliquerais donc tu la même rhétorique envers les musulmans/terroriste ?
Citation :
Publié par Paile
... C'est pas faute d'avoir répété plusieurs fois que les individus peuvent être normaux et faire des actes anormaux. Mais rejeter ces actes comme étant ceux d'individus anormaux, à l'heure actuelle, montre ses limites.

Quand ça conduit à des situations comme "lui, mais ce n'est pas un monstre, voyons, il n'a pas pu faire ce dont tu l'accuses", il y a un problème quelque part. C'est un cas courant, que ça concerne des viols, des violences conjugales, des agressions, du harcèlement, etc. Il y a toujours ce refus de faire coïncider la réalité de ce que sont ces violences avec l'image qu'on s'en fait (celle d'un acte souvent violent, commis par un inconnu ou quelqu'un en tout cas de visiblement anormal).

C'est un problème qui a un impact concret et violent sur les victimes, à différents niveaux, et qui protègent les agresseurs, puisque ça leur sert de bouclier.

Et comme ce problème vient en partie du fait de catégoriser les auteurs de ces différentes violences comme anormaux, on ne peut pas résoudre ce problème en amplifiant ça, en les décrivant encore plus comme anormaux. Ca ne va faire que renforcer le sentiment que puisqu'une personne qu'on connait n'est pas anormale, alors elle ne peut avoir commis ce dont on l'accuse.
Tu peux le répéter autant que tu veux, mais dire "quelqu'un de normal peut avoir une attitude anormale", ça ressemble surtout à un oxymore.

Et penser que c'est la solution au problème "je comprends pas, il est gentil avec tout le monde", bah bof. On s'en fout un peu de l'avis des voisins et des proches. C'est pas eux qui jugent et la justice s'arrête pas à ça.
@Paile: J'ai du mal de comprendre où tu veux en venir.
Si une personne est accusé de viol, tu auras forcément la réaction que tu décris mais je dirais, c'est normal. On ne connait pas forcément les gens et on sait encore moins ce qu'ils ont dans la tête. La famille, les proches auront ce discours mais c'est pas concevable. Ce n'est en rien la vérité juste leur ressenti.

Après il faut que tu me définisses une personne normal. Parce qu'a priori pour certains psychiatres, on est tous des dingues qui s'ignorent.

C'est pas aussi primaire que cela. L'affaire du prof qui a une relation avec son élève de quinze-seize ans a admis avoir fait "une connerie". On peut décemment la placer dans la normalité. Il a "flashé" sur une ado et il savait qu'il ne devait (le coeur a ses raisons, etc.. tu connais la suite). Ensuite tu as le type qui a été arrêté pour viol et meurtre à Sambre, là tu peux exclure la normalité. Désolé mais tout cela pour dire que tu ne peux pas généraliser dans un sens ou l'autre. Chaque cas est à prendre dans son contexte et encore une fois, tu peux pas tout coller dans la même catégorie. C'est impossible et c'est dangereux aussi.
Citation :
Publié par Lunevirtuelle
Actuellement, le cliché du viol, c'est une ruelle sombre, une femme seule et un inconnu. On sait que dans la réalité il y a très peu de viols qui ressemblent à ça,
Ca fait un moment que ce cliché a été battu en brèche, ça ne justifie pas de pointer un doigt accusateur envers tous les hommes "normaux". On peut très bien parler de ces problèmes sans faire de généralisations abusives.
Citation :
Publié par Borh
Je t'explique pourquoi ce mouvement est avant tout puritain. On a un véritable shitstorm qui s'est abattu sur ce bouquin parce qu'on y décrit des filles qui veulent se maquiller et bien s'habiller (mais pas que en plus, il y en a d'autres qui n'ont pas les mêmes réactions d'après celles et ceux qui ont lu le réellement le bouquin). Je ne vois pas comment appeler ça autrement que du puritanisme.
Ce n'est absolument pas la raison qui a suscité les indignations que j'ai pu lire, y compris sur ce forum. Là encore, je ne sais pas si c'est de l'homme de paille, du troll, ou une véritable incompréhension des propos tenus.
Au passage, les "grid girls" ne sont pas abordées dans un livre, je me demande si tu ne mélange pas tout.
Citation :
Publié par Zackoo
Réaction typique des connaissances des terroristes/ceux qui partent au djihade.

Appliquerais donc tu la même rhétorique envers les musulmans/terroriste ?
Sur le fait qu'être normal n'exclut pas que quelqu'un aie pu commettre un acte donné ? Je veux bien que tu détailles, j'ai du mal à voir ou tu veux en venir.

Citation :
Publié par Quild
Et penser que c'est la solution au problème "je comprends pas, il est gentil avec tout le monde", bah bof. On s'en fout un peu de l'avis des voisins et des proches. C'est pas eux qui jugent et la justice s'arrête pas à ça.
Les voisins, les proches, la police, les magistrats, les jurés d'assise... Bon, la justice s'arrête pas à ça, c'est bien beau à dire, mais dans les faits, ça a un impact. Se détacher des clichés, tout le monde n'en est pas capable, surtout sans formation, surtout sans connaissance du sujet, surtout quand on martèle l'image d'une anormalité.

Maintenant, je ne vois pas trop quels bénéfices on peut espérer de dire que les personnes qui commettent des violences sexuelles et conjugales sont anormales ?
Que les actes le sont, oui, que les personnes le sont, ça amène à quoi ?
On peut pas éviter d'être anormal, c'est pas quelque chose qu'on choisit ou qu'on contrôle.

Donc à part déresponsabiliser les gens et faire en sorte que personne se sente concerné, ça amène quoi ?

Quelle approche constructive il en résulte ?
Citation :
Publié par Paile
Sur le fait qu'être normal n'exclut pas que quelqu'un aie pu commettre un acte donné ? Je veux bien que tu détailles, j'ai du mal à voir ou tu veux en venir.
Etre "normal" aux yeux des autres, ce n'est pas simplement ne pas avoir une abolition, ou a minima une altération du discernement au moment de commettre un acte.

Penses-y.

Si ça s'entend très bien que les prédateurs sexuels ne sont pas des aliénés, mais sont des gens ayant toutes leurs facultés de discernement, ça ne les rends pas "normaux" pour autant aux yeux des autres une fois leur véritable nature révélée. Raison pour laquelle les "proches" de ces personnes ont du mal à y croire à la base, car ils sortent de la normalité pour eux justement.
Il n'y a qu'à voir aussi le traitement qu'ils subissent en prison par leurs camarades de détention, en particulier pour les enfants.

Bref, à mon sens, vouloir insister sur le fait que le prédateur sexuel est un homme "tout ce qu"il y a de plus normal" est une grosse erreur de com qui peut nuire à l'élan de sympathie général envers la cause féministe.
D'autant plus que ça n'a aucun impact sur la pédagogie éducative à mener pour éviter ces comportements, au contraire anormaux, dans une société moderne.
Citation :
Publié par Lunevirtuelle
Elle n'a jamais dit que la norme était de violer. Elle dit que l'approche en terme de "faut pas être normal pour violer" n'aide pas la prévention, fait que le viol n'est pas pensé en terme de phénomène social mais en terme de comportements individuels et que c'est néfaste pour trouver des solutions. D'ailleurs, y a pas de solution si c'est un problème de comportements individuels type "pulsions", y aura toujours des victimes de viol, et le seul moyen que ça arrive à quelqu'un d'autre que soi, c'est d'adopter des comportements d'évitement, comme ne pas sortir seule le soir par exemple.

Pourtant, quand tu dis que c'est limite encourageant (c'est moins immonde que les propos modérés de Estal mais c'est pas loin), tu montres bien que l'avis de la société pourrait influencer ton comportement. Et c'est cette approche que Paile essaie de vous expliquer.
Actuellement, le cliché du viol, c'est une ruelle sombre, une femme seule et un inconnu. On sait que dans la réalité il y a très peu de viols qui ressemblent à ça, et que c'est plutôt l'ami que tu laisses entrer chez toi et qui a cru que, ton conjoint qui n'accepte pas que tu n'ai pas envie, ton ex qui n'accepte pas la rupture. Vous n'avez pas l'impression qu'il y a des points communs sociétaux à ces situations ? Ce serait cool qu'on puisse réfléchir sur cette base plutôt que sur l'impasse "c'est pas normal de violer".
Et si c'était les deux ? une responsabilité collective (absence de réponse judiciaire laissant croire à une impunité (par exemple) et en même temps une responsabilité individuel qui empêchera de descendre sous un certain nombre de viol par ans et qui demandera quand même des méthodes d'évitement ?

Si c'est une responsabilité collective, quel est le pays avec le taux de viol le plus bas (avec des chiffres non trafiqué) et quel est leur méthode pour y arriver ?
Citation :
Publié par Paile
Sur le fait qu'être normal n'exclut pas que quelqu'un aie pu commettre un acte donné ? Je veux bien que tu détailles, j'ai du mal à voir ou tu veux en venir.


Les voisins, les proches, la police, les magistrats, les jurés d'assise... Bon, la justice s'arrête pas à ça, c'est bien beau à dire, mais dans les faits, ça a un impact. Se détacher des clichés, tout le monde n'en est pas capable, surtout sans formation, surtout sans connaissance du sujet, surtout quand on martèle l'image d'une anormalité.

Maintenant, je ne vois pas trop quels bénéfices on peut espérer de dire que les personnes qui commettent des violences sexuelles et conjugales sont anormales ?
Que les actes le sont, oui, que les personnes le sont, ça amène à quoi ?
On peut pas éviter d'être anormal, c'est pas quelque chose qu'on choisit ou qu'on contrôle.

Donc à part déresponsabiliser les gens et faire en sorte que personne se sente concerné, ça amène quoi ?

Quelle approche constructive il en résulte ?
Attention, la normalité est je dirais une règle tacite. L'anormalité ne fait pas de toi un criminel.

@Xxoi! le dit très bien, c'est le discernement qui est important. Je vais prendre une exemple: Michel Fourniret est un monstre. Il n'est pas dans la norme. Pour autant, cela ne le déresponsabilise pas de ce qu'il a fait. Il l'a fait en pleine possession de ses moyens. Il sait ce qu'il a fait. Aucune voix dans sa tête ne lui a dit de le faire.

L'acte peut être anormal sans que la personne ne le soit, ce n'est pas une obligation. Mais la normalité ou l'anormalité n'explique ou n'excuse rien. Je pense que c'est une erreur d'essayer de juger ce genre d'acte en normalité ou anormalité mais plutôt en est-ce que l'auteur est pleine conscient de son acte, l'a-t-il fait sans altération de son discernement ?
Citation :
Publié par Xxoi!
Bref, à mon sens, vouloir insister sur le fait que le prédateur sexuel est un homme "tout ce qu"il y a de plus normal" est une grosse erreur de com qui peut nuire à l'élan de sympathie général envers la cause féministe.
D'autant plus que ça n'a aucun impact sur la pédagogie éducative à mener pour éviter ces comportements, au contraire anormaux, dans une société moderne.
Pourtant, c'est une approche qui a semble-t-il marché pour la campagne Don't Be That Guy évoquée plus haut :

https://www.theglobeandmail.com/news...rticle1359241/

Est-ce que d'autres facteurs ont pu jouer, c'est possible. Est-ce que des facteurs culturels font que ça n'est pas transposable chez nous, je peux l'entendre. Mais du coup je veux bien savoir sur quoi tu t'appuies pour affirmer que ce genre d'approche n'a pas d'impact sur la pédagogie à mener pour éviter ces comportements dans une société moderne.
Si tu peux détailler, ça me semble vraiment intéressant par rapport au sujet.
Citation :
Publié par Yabolo
Et si c'était les deux ? une responsabilité collective (absence de réponse judiciaire laissant croire à une impunité (par exemple) et en même temps une responsabilité individuel qui empêchera de descendre sous un certain nombre de viol par ans et qui demandera quand même des méthodes d'évitement ?

Si c'est une responsabilité collective, quel est le pays avec le taux de viol le plus bas (avec des chiffres non trafiqué) et quel est leur méthode pour y arriver ?
Oui absolument, c'est probablement les deux. Mais il y a actuellement une part réductible de viols, qu'on ne veut pas voir parce qu'on se cache derrière le "ils sont pas comme nous". Les exemples que j'ai donnés plus haut, pour moi le point commun, c'est que ce sont des hommes qui n'acceptent pas la frustration. Pour moi il y a une différence d'éducation entre filles et garçons qui fait qu'on apprend moins à gérer la frustrations aux petits garçons. Je me trompe peut être, c'est juste une hypothèse.

Quant à ta dernière question, je n'ai pas de réponse, je vais chercher des données.
Citation :
Publié par Paile
Maintenant, je ne vois pas trop quels bénéfices on peut espérer de dire que les personnes qui commettent des violences sexuelles et conjugales sont anormales ?
Que les actes le sont, oui, que les personnes le sont, ça amène à quoi ?
Ne pas s'aliéner toute une frange de la population homme. Déjà. Quoi qu'en disent les extrémistes, le problème concerne les 2 sexes et doit être traité en incluant les 2 parties dans la discussion.

Ne pas sombrer dans la paranoïa. Aussi. Quel sorte de message renvoies-tu aux femmes en leur disant que le violeur peut être partout?

Je comprends que ne pas admettre que le viol est anormal est un moyen de conforter une position quant à la supposée "culture du viol". Mais à un moment, il faut se rendre compte que cette communication peut gaver.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Paile
Pourtant, c'est une approche qui a semble-t-il marché pour la campagne Don't Be That Guy évoquée plus haut :

https://www.theglobeandmail.com/news...rticle1359241/

Est-ce que d'autres facteurs ont pu jouer, c'est possible. Est-ce que des facteurs culturels font que ça n'est pas transposable chez nous, je peux l'entendre. Mais du coup je veux bien savoir sur quoi tu t'appuies pour affirmer que ce genre d'approche n'a pas d'impact sur la pédagogie à mener pour éviter ces comportements dans une société moderne.
Si tu peux détailler, ça me semble vraiment intéressant par rapport au sujet.
Tu veux vraiment dire que tu as du mal à voir pourquoi ce qui marche aux US, ne marche pas forcément en France voire en Europe ? Et inversement d'ailleurs.
Nos sociétés, si elles sont proches dans certains domaines sont très éloignés dans d'autres. En particulier le rapport homme/femme, surtout par rapport à leur puritanisme à la con pour faire bien sous tous rapports en public (ils sont très croyants, nous non).
Tu as énormément d'adolescentes aux US qui se font sodomiser pour rester "vierges" pour le mariage. Ou qui se font reconstruire l'hymen (un peu comme dans les pays du maghreb où il faut à tout prix être vierge pour la consommation du mariage).
En France, ça fait longtemps que la question de la virginité, sauf la minorité très pratiquantes des religions, tout le monde s'en balance. Ca fait longtemps que chez nous, les aventures sexuelles d'un homme politique, tout le monde s'en balance. Chez eux, ça peut valoir une carrière politique.

En plus tu cherches à comparer la campagne "don't be that guy" avec une campagne qui consiste à dire "les agresseurs sexuels sont des hommes normaux", et ce quelques soient les circonstances, alcool ou pas.

Pourquoi est-ce que je trouve ça contre-productif en terme de com' ? Pour la simple et bonne raison que si tu veux dénoncer un comportement déviant, alors cible le comme déviant. Apprend à n'importe quel petit garçon que ça ne se fait pas de toucher une fille sans son accord, et inversement.
Même si les femmes sont très minoritaires sur les agressions, n'oublie jamais qu'une leçon n'est jamais mieux comprise que lorsqu'elle a une portée universelle, et n'est pas limitée à une catégorie de personne.
Citation :
Publié par Xxoi!
Tu veux vraiment dire que tu as du mal à voir pourquoi ce qui marche aux US, ne marche pas forcément en France voire en Europe ? Et inversement d'ailleurs.
Tu veux dire que tu n'as pas lu quand j'ai explicitement dit "Est-ce que des facteurs culturels font que ça n'est pas transposable chez nous, je peux l'entendre." ? Franchement, hein, avant de vous en prendre aux soi-disant problèmes de formulation et prétendues généralisations, lisez ce qui est écrit, ça fera beaucoup pour faire avancer ce sujet vers quelque chose de constructif.


Pour le reste, oui, les leçons sur le consentement doivent se faire dans les deux sens, envers les garçons comme les filles. Que ce soit pour respecter celui de l'autre ou pour apprendre que le sien doit être respecté (des adolescents qui, pour se conformer à un idéal de virilité, pensent qu'ils doivent coucher même s'ils ont pas envie, ça fait aussi partie des problèmes à résoudre)
Citation :
Publié par Paile
Maintenant, je ne vois pas trop quels bénéfices on peut espérer de dire que les personnes qui commettent des violences sexuelles et conjugales sont anormales ?
A peu près le même bénéfice que de ne pas considérer le politicien corrompu comme un politicien normal, ou le terroriste islamiste comme un musulman normal, etc...

Par contre les bénéfices de les considérer comme des gens normaux, je ne vois pas.
Créer un sentiment de défiance chez les femmes envers tous les hommes ? Puisqu'ils sont normaux, ils sont des agresseurs potentiels après tout.
Ou un sentiment de culpabilité chez les non-agresseurs ? On est déjà en plein dedans, c'est l'un des points qui sont reproché aux dérives du féminisme, et qui est une source de détournement du débat pour en retirer toute caractéristique constructive.

De plus, je ne suis pas d'accord sur l'affirmation comme quoi traiter les agresseurs de gens anormaux aurait montré que ça ne marchait pas, parce que je n'ai vraiment pas le sentiment que c'est ce qu'on a fait jusqu'à maintenant.
En faisant porter la responsabilité des agressions sur les victimes (vêtements affriolants, sortie toute seule, boisson...) j'ai plutôt tendance à croire qu'on a banalisé (dans le sens, rendre normale) l'agression et par extension, l'agresseur : "tu t'es regardé ? C'est normal de te faire agresser !"
Citation :
Publié par Paile
Pourtant, c'est une approche qui a semble-t-il marché pour la campagne Don't Be That Guy évoquée plus haut :
Alors je ne saurai pas comment l'expliquer mais face à ce genre d'affiches je n'ai à aucun moment le sentiment que "that guy" soit un mec normal, justement.
C'est clairement une campagne qui vise à faire prendre conscience à ceux sont déjà anormaux qu'ils le sont. Et ça marche plutôt bien, semble-t-il.
Citation :
Publié par Paile
Maintenant, je ne vois pas trop quels bénéfices on peut espérer de dire que les personnes qui commettent des violences sexuelles et conjugales sont anormales ?
Bah, c'est pas une question de bénéfices, les hommes n'ont pas envie de subir de la généralisation abusive, de la même manière qu'un mec d'origine arabe n'a pas envie de se faire cataloguer voleur et de se faire contrôler son identité 5 fois par jour par les flics.
Ca me semble légitime, je vois pas trop ce qu'il y a de difficile à comprendre la dedans et je ne vois surtout pas l'utilité de le faire, sauf à vouloir monter les gens entre eux.
L'erreur est peut être de se focaliser sur la normalité de la personne plutôt que du contexte dans lequel les faits surviennent.
Le violeur n'est pas normal, non.
Son comportement n'est ni reconnu, ni valorisé, ni encouragé par ses pairs (les autres individus évoluent dans la même société). La société qu'ils ont construit les condamne.

Le contexte dans lequel les actes sont commis lui peut-être tout à fait normal en revanche, et je dirais même car je pense que c'est plus précis et que ça recoupe en fait mieux la réalité des faits et des vécus, ordinaire.
Car oui, pas besoin d'une corrélation d'événements extraordinaires pour que ça arrive hélas.
Ça peut arrive au travail, chez des amis, à la maison , à 3 heures de l'après-midi, dans la chambre à côté.
Mais les gens qui commettent ces actes ne peuvent pas être qualifié de normaux. Si c'était le cas on en parlerait même pas, et ça mène à des amalgames non désirables.
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