Bonjour,
Le bar n'est pas très animé en ce moment, malgré les très honorables efforts de Heathcliff. Donc je vais donner de ma sueur et de mon âme en ce pluvieux et déprimant dimanche (oui, même si l'on ne travaille pas demain, cela reste un pluvieux et déprimant dimanche).
Alors écoutez la bonne sauce ML de Balal.
Il y a quelques semaines de cela, j'ai été invité à une soirée. Dans le 15ème, quartier où les rues sont mortes mais où les appartements sont grands et donc propices aux teufs chez l'habitant (les meilleures, c'est bien connu). Je m'y rends donc, sans connaitre grand monde, vu que j'étais invité par la copine d'une copine de la propriétaire de l'appartement. Et, chemin faisant, je me retrouve sur un large canapé en cuir, entrain de draguer une charmante demoiselle inconnue. On se fait un chaste (ce mot aura son importance) bisou, et je la ramène au métro avant de plonger dans le plus profond éthylisme avec mes amis de circonstance.
Elle me rappelle le lendemain, elle veut boire un café avec moi. Rdv est donné à la Caféothèque, lieu notoirement naze en bord de Seine. Nous discutons, elle est sympathique, jolie et cultivée, même après avoir décuvé. Bon signe. Je l'emballe en bon mâle alpha que je suis, et je la ramène chez moi. Mais déjà, je sens un truc louche: en me roulant une pelle, elle a failli m'arracher les amygdales en tournant sa langue façon machine à laver. Sur le coup, je me dis seulement que cette jeune fille est fougueuse.
Je réchauffe les restes d'une blanquette maison, et j'ouvre un bonne bouteille de vin nature. Je lui fais un petit discours sur le pourquoi du comment des gaz résiduels, les levures indigènes, et je sens à ce moment qu'elle est à saisir. Je l'effeuille donc. Je dine au Y. Et au moment de m'introduire, capote sur mon sexe dressé, elle me dit: "Balal, je dois t'avouer quelque chose, je ne l'ai jamais fait..."
Un peu hagard, je range ma zigounette dans mon pantalon. Je lui dis que je peux attendre (grosse erreur). Elle me parle de son amour pour le Christ, de son hésitation entre trouver un homme et rentrer dans les ordres (authentique). Interloqué, je m'endors avec la ferme intention de la voir dégager de mon appartement le plus tôt possible.
Le lendemain, nous nous quittons, et je vais rejoindre des amis pour écluser quelques bières. Ils se foutent de ma gueule et de ma béquille. Il n'en fallait pas tant pour réveiller l'esprit de Contraditction (j'écris ce mont avec un grand "C" car c'est une de mes passions, que je partage visiblement avec Communard) de Balal, et je leur dis, sûr de moi: "qu'à cela ne tienne, je vais dépuceler cette pucelle".
Quatre ou cinq nuit de béquilles plus tard, ayant usé infructueusement de tous les arguments et les subterfuges présents dans ma besace, de toutes les ficelles rhétoriques, je reçois le texto suivant: "Balal, je suis désolé, tu es un très gentil garçon, mais je ne suis pas prête, et de toutes façons, je veux être sur (sic) de faire ça avec le bon mec, si je le fais un jour.
L'arroseur arrosé. Je pensais avoir la situation en main et je me retrouve bien marri.
Je me sens con. Et la question à 1 000 000 d'euros, comment annoncer la chute à mes potes sans perdre toute ma crédibilité?
Bisou les geôliers.
Dernière modification par Balal ; 20/05/2013 à 00h37.
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