Politique et économie en Syrie

Affichage des résultats du sondage: Faut il intervenir militairement en Syrie ?
OUI il le faut 61 19,93%
NON je ne le souhaite pas 189 61,76%
NSPP 56 18,30%
Votants: 306. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.

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Quand les russes foutront le feu au Kremlin on en reparlera , pour l'instant essayons de venir en soutien de ceux qui veulent leur liberté et qui en payent durement le prix.
Citation :
Publié par Smokeur
Moi je vois simplement que une population se fait massacrer et s'oppose contre son gouvernement/tyran , à partir de la tu peux me sortir toutes les opnions et autres équations pompeuses , à un moment soit on leur vient en aide soit on ferme notre gueule et on laisse faire.

Néanmoins pour ma part je trouve deja que l'on se mêle politiquement toujours de tout en france au niveau international mais si un peuple appel l’aide je pourrais pas rester insensible.

Poutine il est bien gentil (ou pas) mais c'est une imposture ce mec.
C'est à moi que ce s'adresse ce message ? Si oui, quel est le lien entre mon message et le tien ?
Presque rien , quand j'ai commencé à lire "bipolarité , multiporalité , uniporalité etc je me suis senti vaguement enfumé dans ton texte , pourtant le contexte me parait pourtant clair , trêve de blabla , soit on intervient ou pas. la Voix de la diplomatie semble certainement la meilleur pour éviter de troubler les sensibilités des un et des autres mais on a bizarrement moins fait la fine bouche en Lybie et pourtant de ce que j'en vois ça urge en Syrie.

ps: mais je te vise pas spécialement toutouyoutou , je suis a vrai dire un peu exaspérer de voir que la France est actuellement completement isolé sur ce dossier , même la soit disante première grande puissance mondiale ne bougera pas, un peuple souffre et se fait massacrer depuis des mois , ça m’écœure , je ne sais plus quoi penser. C'est pourtant pas comme si on était pas au courant , on peut pas se voiler la face , ça se passe en ce moment même , je trouve ça incroyable.
Je confirme donc que nous ne pouvons tout simplement pas nous comprendre, et qu'il n'y a donc pas lieu de chercher à discuter plus avant.

EDIT quelques heures plus tard... Bon, désolé, ce n'est pas très gentil. C'est même un peu sec.

Dernière modification par toutouyoutou ; 02/06/2012 à 13h14.
Ouai après ya un contexte géopolitique qui me dépasse sûrement et qui me draine le cerveau , je veux juste qu'on leur sauve la peau à ces gens, m'en fou que la chine et la russie soit pas jouasse. La vie avant tout.
Citation :
Publié par Smokeur
Ouai après ya un contexte géopolitique qui me dépasse sûrement et qui me draine le cerveau , je veux juste qu'on leur sauve la peau à ces gens, m'en fou que la chine et la russie soit pas jouasse. La vie avant tout.
Les principes c'est noble, mais si tu met le feu à toute la région en causant 10k morts par mois à cause d'une intervention armée, tu tiendras quoi comme discours?
@toutouyoutou
Je ne pense pas que les États-Unis aient autant d'arrière-pensée dans le cas syrien. Sinon ils seraient déjà intervenu. Ils ont suffisamment montré sous l'administration Bush que lorsqu'ils veulent intervenir, ils se passent de tout blanc-seing de la communauté internationale. Et pour le contrôle du coffre-fort pétrolier du Golfe, ils l'ont déjà. Ils contrôlent les émirats et l'Arabie Saoudite et depuis 2003, l'Irak. Ils sont en position de force et ont donc intérêt à maintenir un statu-quo. Ils n'ont absolument aucun besoin de quelques bases supplémentaires en Syrie. Certes la chute d'Assad leur permettrait d'affaiblir un peu plus l'Iran mais ce n'est absolument pas une priorité. L'Iran est contenu et ne leur poserait pas de réels problèmes s'il n'y avait le programme nucléaire.

Il faut arrêter de voir systématiquement la main de l'Occident partout. Les révoltes arabes ont des causes essentiellement endogènes. Les diplomaties occidentales ont été complètement prises de court par ce mouvement qu'elles n'ont absolument pas vue venir et elles ont réagit avec beaucoup d'improvisation aux révoltes tunisiennes, égyptiennes et libyennes. Dans le cas syrien c'est la même chose : ce changement des équilibres régionaux et le désordre, les inconnues qu'ils engendrent n'est pas forcément une bonne affaire puisqu'on ne sait absolument pas ce qu'il va en sortir. Si la guerre civile s'étend au Liban et à l'Irak, l'Occident sera plus perdant que gagnant, le pétrole irakien redevenant indisponible sur les marchés . Bref, je ne vois pas comment on peut parler de l'impérialisme américain dans le cas syrien alors que les États-Unis refusent toute intervention militaire et se contentent de sanctions unilatérales et de demandes plus symboliques que réelles à la Russie et à la Chine.

Il n'y a pas que la géopolitique, l'aspiration de populations à une société moins corrompue, moins clanique, moins figée, plus ouverte et démocratique çà existe aussi. C'est la raison fondamentale des révoltes arabes, ce sentiment d'injustice éprouvée par une jeunesse de mieux en mieux éduquée et informée face à des régimes d'un autre temps. Après que d'autres groupes avec d'autres intérêts et objectifs (communautaires, islamistes,...), parfois sous influence étrangère, aient rejoint le soulèvement est une évidence. Et effectivement quand on voit certains membres du CNS c'est pas glorieux. Ca rapelle un peu le CNT libyen d'ailleurs. Mais cela ne peut pas conduire à nier le caractère populaire de la révolte.

Dernière modification par Fur ; 02/06/2012 à 11h17.
Le gros problème dans le cas syrien est le manque de crédibilité de l'opposition. C'est bien joli de vouloir déposer Assad mais encore faudrait-il avoir un minimum de visibilité sur ce qui se passerait après.

Comme je le disais plus haut personne ne sait qui sont ces groupes armés et ni qui sont derrière eux. Par contre il est certain qu'ils sont soutenus par des pays tiers.

Et il ne faut pas se leurrer : une aventure militaire en Syrie serait équivalente en terme de durée, de forces, de moyens financiers et de dégâts que celle qui a eu lieu en Irak.

De plus contrairement à ce qui pouvait servir de compensation en Irak, il n'y a pas de pétrole en Syrie (en fait il y en a mais très peu).

Sans parler qu'il y aura fatalement une fois une intervention militaire de trop. C'est bien sympathique d'aller faire la guerre sur un territoire qui n'est pas le sien et avec des moyens technologiques qui donnent un très net avantage. Mais il y aura une fois où cela ne se passera pas comme prévu. C'est déjà un peu le cas en Afghanistan mais un autre Viet-Nam se produira inévitablement.
.
Citation :
Publié par blackbird
Le gros problème dans le cas syrien est le manque de crédibilité de l'opposition. C'est bien joli de vouloir déposer Assad mais encore faudrait-il avoir un minimum de visibilité sur ce qui se passerait après.
Non ça ce n'est pas le problème de la communauté internationale. Je l'ai déjà expliqué, un dirigeant qui bombarde des quartiers entiers doit être déposé. L'après c'est aux Syriens de le décider.

Ou alors dans ton idée il faut faire comme les Etats Unis dans les années 60-80 et déposer des dirigeants, pour mettre celui qu'on veut à la place.

Dernière modification par Compte #280175 ; 02/06/2012 à 15h22.
Je ne suis pas du tout certain qu'une majorité de Syriens voudrait déposer Assad. Ils ont trop peur de ce qui pourrait se passer après.

De plus je ne pense pas non plus qu'ils voudraient que des soldats étrangers débarquent chez eux.
Citation :
Publié par blackbird
Comme je le disais plus haut personne ne sait qui sont ces groupes armés et ni qui sont derrière eux. Par contre il est certain qu'ils sont soutenus par des pays tiers.
Nah, c'est pas très grand la Syrie et c'est assez désertique en grande partie. Ca sera une Lybie light en tant qu'intervention militaire et les opposants Syriens feront le reste.

Ce qui complique une intervention en Syrie c'est l'alliance active du pays avec l'Iran/le Hezbollah.
[ Edité par Darwyn ]

Je crois qu'il y a trop d'occidentaux qui n'ont pas connu la guerre et qui sont de ce fait tout-à-fait inconscients de ce qu'elle représente en terme de souffrance.

Et je suis persuadé qu'une majorité de Syriens feraient tout pour éviter qu'une guerre éclate chez eux.

Dernière modification par Darwyn ; 02/06/2012 à 18h58.
Citation :
Publié par Priape/!\
Non ça ce n'est pas le problème de la communauté internationale. Je l'ai déjà expliqué, un dirigeant qui bombarde des quartiers entiers doit être déposé. L'après c'est aux Syriens de le décider.

Ou alors dans ton idée il faut faire comment les Etats Unis dans les années 60-80 et déposer des dirigeants, pour mettre celui qu'on veut à la place.
Mais c'est bien de cela dont on parle dans le fond.
Soyons clairs :
- l'alibi des droits de l'homme ne tient pas. Il ne tient pas non parce qu'un régime autoritaire réprime une partie de sa population (qui n'est pas elle- même exempte de critiques au passage), mais parce que si on l'applique en Syrie, il n'y a aucune raison de ne pas l'appliquer ailleurs, à moins d'admettre qu'il y a effectivement deux poids et deux mesures (ce qui n'est pas possible avec la morale).
- l'alibi de faire tomber une dictature ne tient pas non plus. D'une parce que le régime avait engagé un processus de démocratisation (lente, certes, mais réelle : et un tel processus, dans ce type de pays, ne peut qu'être lent), d'autre parce que l'opposition a été très vite armée et que les combats se sont engagés très vite, dénoncés aussi par une partie de la population qui les a dénoncé (mais qu'on n'a pas vu ni entendu dans nos médias...).
Enfin, si on veut jouer à la leçon démocratique, il faut bien garder à l'esprit que parmi les accusateurs d'Assad, plus d'un pourrait se prendre un effet de boomerang sur sa propre pratique démocratique : pourquoi accuser les manquements ailleurs (alors qu'il n'y a pas de tradition et de pratique démocratique) et ne pas voir un peu en interne ce qu'il se passe ailleurs (alors qu'il y a tradition et pratique démocratiques en recul : Amérique du Nord, Europe Occidentale, Israël). Et si vraiment on veut rigoler, on peut même un peu passer au crible les alliés de la Ligue Arabe, grands modèles démocratiques que jamais personne ne dénonce, ou très rarement, ou avec peu de relais médiatiques (et quand il y en a, de toute manière, ça ne change rien).
- C'est effectivement aux Syriens de décider, et c'est précisément ce qu'ils avaient commencé à faire il y a des mois, et c'est justement ce qu'on veut les empêcher de faire désormais, en promouvant des gens qui sont de bien étranges démocrates... qui ne sont pas du tout unis (ce qui peut laisser supposer des conflits sanglants à venir) et dont on ne sait pas très bien qui ils représentent, sachant qu'enfin, ils ont un soutien plus que clair des puissances occidentales (Londres est un refuge...).
- Celui qu'on veut à la place ? Tu veux dire... Comme en Afghanistan ? Comment en Irak ? Comme en Libye ? Comme en Cote d'Ivoire ? Comme ailleurs dans tant d'autres pays ? Oui : celui qui prendra la place d'Assad est probablement déjà prévu, et je ne pense pas que les Syriens auront leur mot à dire.
- Les populations civiles, en attendant, sont prises entre le feu des rebelles, du régime, et bientôt peut- être, des bombes venues les libérer. Dans tous les cas, pour elles, l'avenir est clair : s'en prendre plein la gueule pendant au moins quelques mois... On peut comprendre que les civils soient un peu circonspects quand on leur propose une libération, sachant que ceux qui ont libéré l'Afghanistan, l'Irak, la Libye (sans parler des autres ailleurs et en d'autres temps) l'ont systématiquement fait avec des bombes et en laissant derrière eux des champs de cadavres. Et ce n'est pas être anti- américain de le dire : c'est juste faire le bilan des objectifs affichés et des résultats obtenus.
- Isoler la Syrie de son contexte stratégique, la prendre comme un problème isolé des autres, c'est à mon sens se condamner à ne pas comprendre ce qu'il s'y joue actuellement. Il faut faire l'effort (difficile) de penser plus globalement et de faire des liens, sans pour autant tout noyer indistinctement.
- Enfin, imaginons que demain, toutes les "cités" se soulèvent de manière coordonnée en France... Et qu'il n'y ait pas d'autre moyen pour le gouvernement élu que de faire tirer l'armée pour ramener l'ordre (scénario catastrophe). Accepteriez- vous qu'une puissance étrangère vienne vous dire que votre pays est une dictature, et qu'il faut tout changer et donner leur indépendance aux "cités" sous peine de se prendre des bombes sur la gueule ? Pour rappel, quand la France était aux prises avec la "crise algérienne", la France a été accusée à l'ONU et a toujours opté pour une solution simple et clair : c'est un problème franco- français, foutez- nous la paix (alors que le FLN voulait internationaliser le conflit). Et de fait, c'est quand même ce qui s'est passé.
Citation :
Publié par blackbird
Et je suis persuadé qu'une majorité de Syriens feraient tout pour éviter qu'une guerre éclate chez eux.
Ca c'est clair.

Dernière modification par toutouyoutou ; 02/06/2012 à 13h41.
Citation :
Publié par blackbird

Je crois qu'il y a trop d'occidentaux qui n'ont pas connu la guerre et qui sont de ce fait tout-à-fait inconscients de ce qu'elle représente en terme de souffrance.

Et je suis persuadé qu'une majorité de Syriens feraient tout pour éviter qu'une guerre éclate chez eux.
J'imagine que tu parles de moi, check mon profil JoL, j'ai grandi au Liban. La guerre, je l'ai connu durant la moitié de ma vie.

Au moyen-orient, la populace prend facilement les armes quand il s'agit de défendre ses intérêts.

En Syrie ils ont 2 options: Soit garder Bashar après tout ce qui s'est passé, soit s'en débarrasser avec le risque de l'inconnu. Aucune de ces deux options ne pourront etre réalisé de façon pacifique malheureusement a l'heure actuelle :/
Citation :
Publié par Njuk
...
Le problème est qu'on assiste à une virtualisation de la guerre étant donné que le seul rapport que l'on a avec elle est médiatique. Cela est renforcé par le battage que l'on fait sur des concepts intellectuellement malhonnêtes comme ceux de la guerre propre ou encore de la guerre préventive.

Ajoutez à cela le sentiment parfaitement injustifié que quand les pays occidentaux font la guerre, c'est toujours pour des raisons hautement valables sur le plan de la morale quand ce n'est pas carrément pour des raisons humanitaires et vous comprendrez dans quel état d'inconscience se trouvent les opinions occidentales face aux réalités de la guerre.

Il y a aussi une question générationnelle. Ceux qui ont connu la dernière guerre mondiale disparaissent, ceux qui ont connu les guerres post coloniales vieillissent et la majorité de la jeunesse actuelle n'a comme images de la guerre que celles des missiles tomahawk qui s'envolent ou de drones téléguidés équipés des dernières technologies.

Néanmoins il y aurait quelques réalités auxquelles on pourrait aisément se raccrocher.

Comme par exemple le chiffre des pertes humaines en Irak, que certains évaluent à plus de 500k victimes, qui quel que soit le calcul que l'on fait est largement équivalent à celui de la totalité des pertes françaises, civiles et militaires, pendant la seconde guerre mondiale.

Alors voilà : aller faire la guerre en Syrie, c'est avoir l'assurance que le conflit et que ses suites dureront et coûteront au moins dix fois plus de vies humaines que celles causées par les troubles actuels et que l'on peut déjà à juste titre déplorer.

Pour le surplus je ne force personne à être d'accord avec moi.
.

Dernière modification par Darwyn ; 02/06/2012 à 19h00. Motif: suppression de citation
Message supprimé par son auteur.
D'un point de vue Israelien, la Syrie s'affaiblit, que demander de plus.
Au pire, ça reste ds l'etat actuel des choses, au mieux ça donnera un pretexte pour une offensive.
(ah bin oui je cherche mon interet)

Et puis finalement la guerre, ça donne des militaires en bikini sur la plage avec un M16 en bandouliere, on va pas s'en plaindre !


Par contre, de là à dire que ce qu'il passe en Syrie est dû aux saoudiens lol....
Continuons à parler pendant que des enfants meurent.

Dernière modification par Izz ; 02/06/2012 à 15h16.
Citation :
Publié par blackbird
Et il ne faut pas se leurrer : une aventure militaire en Syrie serait équivalente en terme de durée, de forces, de moyens financiers et de dégâts que celle qui a eu lieu en Irak.
N'importe quoi. L'Irak ayant vacciné pour 25 ans les USA contre l'idée de faire du nation building via une occupation au sol, la seule intervention envisageable de l'Occident se ferait sur le modèle libyen (ou irakien pré-2002) : zone d'interdiction, appui aérien aux insurgés, livraisons d'armes à l'opposition.

Citation :

Sans parler qu'il y aura fatalement une fois une intervention militaire de trop. C'est bien sympathique d'aller faire la guerre sur un territoire qui n'est pas le sien et avec des moyens technologiques qui donnent un très net avantage. Mais il y aura une fois où cela ne se passera pas comme prévu. C'est déjà un peu le cas en Afghanistan mais un autre Viet-Nam se produira inévitablement.
.
sérieusement, c'est le degré zéro de la réflexion que tu enfonces là... Au passage, le Vietnam a été une boucherie pour les Vietnamiens, un bourbier militaire pour les Américains et une catastrophe politique pour eux, mais certainement pas la déroute militaire pour laquelle on essaie de la faire passer.
Je me marre (si on peut rire de la guerre...) à chaque fois qu'un dictateur arabe en passe d'entrer en guerre avec les USA leur promet "un nouveau vietnam" (comme quoi ils regardent tous les films de guerre hollywoodiens, mais n'ont pas les connaissances historiques pour les contextualiser...) avant de se faire balayer en quelques semaines (au sol) ou mois (par les airs).

Pour information, il s'est passé quelque chose comme 50 ans depuis 1962. Quand on accumule les comparaisons avec le Vietnam en 2012, je me demande pourquoi ne pas aller parler des Vêpres Sicilienne, de la guerre de Crimée, de la guerre du Péloponnèse ou de la disparition de Néanderthal et du tigre à dent de sabre. Je pense que ce ne serait pas tellement plus déplacé...
Citation :
Publié par toutouyoutou
...
Je pense qu'à 2-3 détails près on dit la même chose, vu que je ne parle ni de dictature, ni de droits de l'homme, et que dans mon idée il faut laisser les Syriens choisir le suivant.

La seule raison pour laquelle selon moi il faudrait intervenir c'est pour faire cesser cette guerre civile, qui se traduit par le bombardement d'une population au petit bonheur la chance.

Tu me diras c'était plus ou moins la même chose en Algérie et l'ONU n'est pas intervenu, mais selon moi en un demi siècle le monde a changé. On ne peut plus se permettre de faire ce qu'on faisait en 60.

L'idée c'est on vient, on rase Assad, on retire nos troupes, on permet aux Syriens de choisir leur prochain dirigeant et c'est tout. Qu'ils choisissent d'etre une république islamique, une démocratie, une monarchie, une théocratie ou que sais je encore c'est leur souci.

Mais je pense et c'est la ou est notre désaccord je crois, qu'il faut intervenir. Au seul motif qu'on ne bombarde pas des quartiers entiers.
Citation :
Publié par toutouyoutou
- l'alibi des droits de l'homme ne tient pas. Il ne tient pas non parce qu'un régime autoritaire réprime une partie de sa population (qui n'est pas elle- même exempte de critiques au passage), mais parce que si on l'applique en Syrie, il n'y a aucune raison de ne pas l'appliquer ailleurs, à moins d'admettre qu'il y a effectivement deux poids et deux mesures (ce qui n'est pas possible avec la morale).
Dans ce cas là, il ne s'agit pas de mettre fin à une dictature ou de venir promouvoir les droits de l'Homme mais de mettre fin à une guerre civile dont le principal responsable est clairement Assad. Au début je rappelle que les manifestations étaient pacifiques, celui qui a choisi de se lancer dans une course en avant sanguinaire et qui a enclenché le processus infernal répression - vengeance - répression - vengeance, c'est lui en s'appuyant sur ses forces armées, en faisant bombarder des foules de manifestants au mortier, au char et à l'hélico. Forcément les mecs en face ils se sont armés et radicalisés. Étonnant, non... Maintenant on est arrivé à un tel niveau de haine qu'il est évident que la Syrie ne connaîtra plus jamais la paix tant qu'Assad sera au pouvoir.

Citation :
Publié par toutouyoutou
- D'une parce que le régime avait engagé un processus de démocratisation (lente, certes, mais réelle : et un tel processus, dans ce type de pays, ne peut qu'être lent),
T'es sérieux là ? Pour quelqu'un qui ne cesse de mettre en avant son esprit critique, de soupçonner systématiquement des intentions cachées chez les gouvernants occidentaux, je ne crois pas une seconde que tu puisse gober les déclarations du régime syrien sur sa "démocratisation". C'est juste grotesque.

Citation :
Publié par toutouyoutou
Enfin, si on veut jouer à la leçon démocratique, il faut bien garder à l'esprit que parmi les accusateurs d'Assad, plus d'un pourrait se prendre un effet de boomerang sur sa propre pratique démocratique : pourquoi accuser les manquements ailleurs (alors qu'il n'y a pas de tradition et de pratique démocratique) et ne pas voir un peu en interne ce qu'il se passe ailleurs (alors qu'il y a tradition et pratique démocratiques en recul : Amérique du Nord, Europe Occidentale, Israël). Et si vraiment on veut rigoler, on peut même un peu passer au crible les alliés de la Ligue Arabe, grands modèles démocratiques que jamais personne ne dénonce, ou très rarement, ou avec peu de relais médiatiques (et quand il y en a, de toute manière, ça ne change rien).
On est bien d'accord mais l'objectif n'est pas d'installer ex nihilo un paradis démocratique en Syrie, juste de trouver un moyen de stopper une guerre civile qui ne va faire que s'aggraver avec un risque non négligeable d'extension au Liban ou à l'Irak voisin. On continue à laisser la situation se dégrader comme on le fait depuis 16 mois ?

Citation :
Publié par toutouyoutou
- C'est effectivement aux Syriens de décider, et c'est précisément ce qu'ils avaient commencé à faire il y a des mois, et c'est justement ce qu'on veut les empêcher de faire désormais, en promouvant des gens qui sont de bien étranges démocrates... qui ne sont pas du tout unis (ce qui peut laisser supposer des conflits sanglants à venir) et dont on ne sait pas très bien qui ils représentent, sachant qu'enfin, ils ont un soutien plus que clair des puissances occidentales (Londres est un refuge...).
Oui les Syriens vont décider. Par le sang et les armes et en comptant les morts. Comment peux-tu affirmer ce que voulaient les Syriens dans un pays où il n'existait aucune expression démocratique de la société ?! Tu as un résultats d'élections libres, un sondage d'organisation indépendante ?

Personnellement je suis très ciirconspect sur la pertinence d'une intervention étrangère tant les problèmes politique et militaires qu'elle poserait sont nombreux : qui intervient ? pourquoi faire ? avec quels moyens ? jusqu'où ?
Mais ne rien faire est une aussi mauvaise solution. Bref que des mauvaises solutions dans ce merdier.



Citation :
Publié par toutouyoutou
- Enfin, imaginons que demain, toutes les "cités" se soulèvent de manière coordonnée en France... Et qu'il n'y ait pas d'autre moyen pour le gouvernement élu que de faire tirer l'armée pour ramener l'ordre (scénario catastrophe). Accepteriez- vous qu'une puissance étrangère vienne vous dire que votre pays est une dictature, et qu'il faut tout changer et donner leur indépendance aux "cités" sous peine de se prendre des bombes sur la gueule ?
Si le pouvoir tirait au char et à l'hélico sur les populations soulevées, raflait, torturait et assassinait le moindre opposant ou manifestant, même pacifique, censurait toute information, chassait les journalistes, fusillait les soldats français refusant d'exécuter ces ordres, je souhaiterais de tout mon coeur que des puissances étrangères viennent nous sortir de cet enfer, y compris au prix de bombes sur la gueule. Puisque tu te risques à des comparaisons historiques périlleuses (cf; la guerre d'Algérie), il me semble que l'on a pas râle trop fort chez les gaullistes et les résistants quand les Anglo-Américains rasaient Caen, Brest et d'autres villes françaises pour nous sortir du joug nazi et du régime de Vichy.
Citation :
Publié par Aloïsius
..
Reproduire le scénario libyen en Syrie ne fonctionnera pas. La rébellion n'est pas organisée et elle n'occupe pas une portion du territoire. Personne ne connait ces groupes armés ni qui les soutient réellement. De plus Assad n'est pas aussi isolé que l'était Kadhafi. Je ne vois pas les russes rester les bras ballants devant une intervention dont ils ne veulent pas. Pour ne pas me faire dire ce que je ne dis pas, je ne pense pas qu'ils cesseront leurs livraisons d'armes. Evidemment ils n'y iront pas eux-mêmes. Mais leur récente déclaration à propos de leurs livraisons de matériel qui affirmait que rien n'était fourni à Assad qui pourrait alimenter la répression en cours me fait m'interroger à juste titre sur la nature de l'armement livré.

Et quand je parle d'une guerre exportée de trop en faisant allusion au Viet-Nam, je pose simplement la question de la résistance à ce nouvel ordre mondial en vigueur depuis la chute du mur. Cette résistance n'est pas insignifiante. Il n'y a qu'à penser à la débauche d'énergie et de moyens qui ont été déployés contre Al-Quaïda.

Je pense qu'il est donc tout-à-fait envisageable que des circonstances particulières génèrent une fois une situation nouvelle à laquelle personne n'aura songé. Je ne dis pas que cela se passera en Syrie, je dis que cela se produira certainement. Et on a vu au Viet-Nam à quel point le rapport de force brute peut s'avérer insuffisant. Pour moi ce n'est donc qu'une question de temps.

Néanmoins je suis persuadé qu'il existe une majorité de Syriens qui sont absolument opposés à une intervention militaire étrangère dans leur pays. C'est de ce genre d'opposition dont il convient de prendre la mesure.

Aller déposer Assad et finir par se faire jeter à coup de pierres, c'est pas top.
Message supprimé par son auteur.
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