Moi j'ai du cas de harcèlement pur et simple de certains élèves sur d'autres. Pas qu'ils soient "intellos". Ils sont "faibles"... Les braves petits en repèrent un dont ils savent très bien qu'il ne pourra pas se défendre (ils sont courageux...) et ils le harcèlent. Concrètement, ils font plein de conneries (dégradations, etc) et lui mettent ça sur le dos. Et aucun ne parle... pour ne pas être une "balance"... On sait qui fait quoi, mais on ne peut pas le prouver... Ca dénote un esprit profondément malsain, face auquel j'ai du mal à rester calme personnellement. Dans ces cas là je suis très froidement odieux... et là je n'hésite jamais à humilier publiquement un élève qui se rend coupable de choses pareilles. C'est naze, OK, mais je n'ai vraiment aucune pitié pour ce genre de comportement, et ce que je veux montrer, c'est que même les "caïds" peuvent pleurer comme des merdes devant tout le monde... Et franchement, des fois, je me dis que je vais trop loin... Mais quand je vois des petits, qui sont objectivement faibles par rapport aux autres, qui vont jusqu'à développer de la phobie scolaire et qui vivent vraiment dans la peur des autres, ça me fout dans une colère froide et déterminée que j'ai beaucoup de mal à contenir. En clair : je les brise. Je sais que c'est con, mais dans ces cas- là, je ne vois pas d'autre option, d'autant que la hiérarchie nous donne quasi carte blanche sur ces problèmes (suite à une TS d'un élève l'an dernier) et nous couvre quoi qu'il arrive.
On peut comprendre des tas de choses, mais ça, clairement, on a fait le choix de ne pas l'admettre.
De même, cette année, et plus que l'an dernier, on atteint de nouveaux records, très inquiétants : violences sexuelles, violence avec armes, agressions gratuites, dégradations volontaires, etc. On a l'impression que les débiles (parce qu'il y en a et qu'il faut les appeler par leur nom : des gros débiles très cons qui ne servent à rien, sont tout pourri et ne sont bons qu'à emmerder tout le monde...) font tout ce qu'ils peuvent pour détruire la possibilité même du travail de tous les autres. Alors, au total, ça concerne moins de 10% des élèves, mais dans une classe, un ou deux peuvent se gérer, mais trois ou quatre ça devient plus dur, et plus de quatre, c'est quasi improbable (bon, ça tient, mais ça dépend des cours, et on sait qu'il faudra se battre toute l'année). Dans la classe dont je suis PP, j'en ai 7... Pas d'autre solution : répression systématique, intransigeance totale... On a passé un premier trimestre parfaitement infernal... confronté à du sabotage pur et simples des cours... Trois parents ont retiré leurs enfants... On a bien repris en main la classe, mais bon, on va devoir lutter toute l'année, car aux problèmes de comportement s'ajoutent les énormes problèmes purement scolaires, sur lesquels on ne peut travailler tant qu'on n'a pas imposé l'ordre. Bon, après, le bon côté, c'est que ces classes sont d'authentiques défis pédagogiques, et qu'on sait très vite si on est fait pour enseigner ou non. Heureusement, dans ce cas, les parents ont suivi. Mais il faut voir l'investissement que ça demande... la vache !
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