[éducation nationale] la masterisation dans la pratique

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Publié par toutouyoutou
Vous êtes comme les profs d'EPS ?
Nan mais t'es nase là, t'as quoi contre les profs d'EPS, t'veux un bourre-pifs ?

Ceci est une blague hein, personne me saute dessus, personne m'agresse, personne me flingue, ok ?

Sinon, Mizuho, au passage, l'impératif des verbes du premier groupe, à la seconde personne, y'a pas de "s" à la fin, n'abuse pas hein . Cela dit, c'est une faute fréquente j'ai l'impression. Bon et tu as aimé mes chamallows ? .
Chez mes collègues, les plus grands illettrés après les élèves sont, à part égale, les profs de math (jeune génération : les anciens ont un français tout à fait impeccable) et ceux d'EPS (je dois me retaper la correction de tous les bulletins de deux collègues, sérieux, c'est limite à les insulter en moment de rush... heureusement qu'on s'entend bien par ailleurs...)
Faire des fautes, OK (et je suis bien le premier à en faire). Mais tout de même... Il y a des fois où ça la fout mal. N'est- ce pas Mizuho
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Si les COP et l'EN en général arrêtaient de prendre le technologique pour le vide-ordure des filières générales ça se passerait sûrement mieux et ça coûterait bien moins cher.
Ce qui coute cher dans l'enseignement technologique, c'est le matériel. Quand j'ai fait mon BEP Hotellerie dans une des bonnes écoles de Paris, mon paternel raquait grave. Une cuisine pro pour 15 eleves c'était une dizaine de millions de francs, et c'est du matériel qui s'use très vite (combo chaleur+humidité+chocs). Les fourneaux sont a peu pres indestructibles mais tout le reste douille: va regarder le prix d'une russe pro je vais dire casserole (sinon vous aller penser à autre chose) en cuivre étamé.
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Publié par Aloïsius
Le grand refrain des cancres d'aujourd'hui, c'est "ça sert à rien" ou "je m'en fous". Et ce que l'on parle de l'utilisation d'un compas (en géométrie), de la lecture d'une carte (en géographie), de l'orthographe et de la grammaire (an fronsé) etc.
90% des difficultés des élèves en décrochage scolaire viennent tout simplement du fait qu'ils n'en foutent pas une. J'ai pu le voir encore il y a peu, avec deux jumeaux, qui traînaient tous les deux à 2 de moyenne : l'un d'entre eux s'est soudain mis à bosser et à écouter en classe (et j'imagine à la maison). Il a eu 14, tandis que l'autre est resté sur son 2 habituel.
Je suis assez d'accord avec toi à ce sujet.

Je ne suis pas professeur, je précise, hein, mais j'ai été élève et je m'occupe actuellement de l'aide aux devoirs pour des collégiens. J'ai également préparé des séances de préparation aux épreuves du brevet dans la discipline que je maîtrise le mieux en raison de mes études (à savoir l'Histoire-géographie).

Franchement, si les élèves n'y arrivent pas, c'est quand même pour pas mal parce qu'ils ne veulent pas travailler. Ce sont des élèves plus ou moins capables, mais même dans l'aide aux devoirs que leurs parents paient pour qu'ils progressent, avec des intervenants à l'écoute et prêts à se plier en quatre pour les aider, ils préfèrent jouer à se charrier, se cogner, se moquer ou parler de tout et de rien (des bagarres au collège, etc).

Même pendant une heure et demi, ils ne sont pas fichus de connecter leur cerveau pour se concentrer et travailler un minimum, alors que c'est une perte de temps de venir à l'aide aux devoirs pour glander (bah oui, une heure et demi à ne rien faire, c'est aussi du travail à faire à la maison ensuite).

On constate qu'ils ont quand même un minimum de capacités quand ils parviennent à se concentrer et travailler, mais bien souvent, l'école semble être un lieu d'ennui et ils ne font absolument pas les efforts nécessaires pour réussir. Ils préfèrent faire des concours de celui qui a la plus grosse... quantité de sanctions, de croix et d'heures de colles et rester dans leur médiocrité que travailler et réussir. Cancre et fier de l'être...

Je trouve cela un peu désespérant. On vient avec plein de bonne volonté "youpi, on va bien travailler, je vais les aider et ils me remercieront", mais on perd rapidement toute naïveté ou illusion. Sérieusement, sanctionner un élève ou hausser le ton, ça ne me fait franchement pas plaisir et j'aimerais ne pas avoir à y faire appel, mais on n'a pas toujours le choix face à certains élèves...
Citation :
Chez mes collègues, les plus grands illettrés après les élèves sont, à part égale, les profs de math (jeune génération : les anciens ont un français tout à fait impeccable) et ceux d'EPS (je dois me retaper la correction de tous les bulletins de deux collègues, sérieux, c'est limite à les insulter en moment de rush... heureusement qu'on s'entend bien par ailleurs...)
Faire des fautes, OK (et je suis bien le premier à en faire). Mais tout de même... Il y a des fois où ça la fout mal. N'est- ce pas Mizuho
Vivement dans 30 ans on pourra communiquer entre sous doué de l'orthographe tranquille , en se comprenant parfaitement car après tout on se comprend sans problème même avec les pires fautes d'orthographe, l'important étant la syntaxe et le vocabulaire...

Pour mesurer les résultat d'un groupe d'élève, c'est bien de voir ce que ca donne à l'arrivé, mais faut pas oublier de voir avec quelles base d'élèves on débute, leurs capacités, le nombre , l'implication des parents, le nombre d'élève en difficulté, etc... C'est bête mais c'est pourtant trop souvent occulté.
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Publié par toutouyoutou
Chez mes collègues, les plus grands illettrés après les élèves sont, à part égale, les profs de math (jeune génération : les anciens ont un français tout à fait impeccable) et ceux d'EPS (je dois me retaper la correction de tous les bulletins de deux collègues, sérieux, c'est limite à les insulter en moment de rush... heureusement qu'on s'entend bien par ailleurs...)
Faire des fautes, OK (et je suis bien le premier à en faire). Mais tout de même... Il y a des fois où ça la fout mal. N'est- ce pas Mizuho
Bien heureusement je ne pense pas être représentative de mes collègues de maths sur l'orthographe, je sais que si je fais pas attention c'est la cata, pour ma défense quand même j'ai beaucoup plus de difficultés avec un clavier qu'avec mon stylo, je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup plus de mal à visualiser en tapant, alors qu'à l'écrit je fais très peu de fautes ( mais j'avoue que c'est déja trop pour une prof, on peut pas se permettre que ce soit en cours ou sur une copie de faire des fautes ).

A ma décharge aussi j'ai l'impression que c'est assez généralisé à ma génération ( même aux profs d'histoire ), je vois que les collègues de mon âge / plus jeunes ont souvent des problèmes avec les fautes, alors que c'est assez rare chez les plus anciens.

Mais c'est bon zetes pas gentils Fini les HS sur mon orthographe, c 'est méchant
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Publié par Helburt
Ils préfèrent faire des concours de celui qui a la plus grosse... quantité de sanctions, de croix et d'heures de colles et rester dans leur médiocrité que travailler et réussir. Cancre et fier de l'être...
A mes yeux, tu as mis le doigt sur un truc. Depuis un bon moment, dans certains établissements/classes, pour être "cool" il faut être un cancre. Je m'en souviens très nettement car je me faisais insulter à cause de mes bonnes notes au collège, le moins pire étant à l'époque de me faire regarder de haut avec le commentaire "de toutes façons toi t'es qu'une intello".

Je ne sais pas trop d'où vient cette tendance mais ça participe pas mal au bordel ambiant à mon avis. Être puni c'est cool après tu peux frimer, si t'es collé t'es un caïd, ça peut paraître caricatural mais c'était réellement ça, sans forcer le trait.

Peut-être que si cette attitude pouvait être endiguée, ça se passerait mieux. Un bon vieux retour à la normale: "j'suis collé, mes parents vont me gueuler dessus", "j'ai eu zéro c'est la honte". Et pas: "osef j'suis collé mes parents diront rien et ça fait cool" ni "merde j'ai eu 15 faut pas que les potes le sachent".
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Publié par Lasar
l'important étant la syntaxe et le vocabulaire...
C'est ironique ? Dans le cas contraire, je suis parfaitement contre cette déchéance de la langue, il y a des règles, elles doivent être respectées. Imagine en math si maintenant j'écris 1+5=5, ben la syntaxe est bonne, le vocabulaire aussi, mais la grammaire non, ben ouais dans mon référentiel décadent je considère le 1 comme un autre élément neutre de l'opérateur d'addition dans le corps des réels. M'est avis que ça gênerait quand même pas mal de monde, mon banquier le premier .

Certes la langue évolue, mais là en deux générations, certains voudraient nous faire perdre des siècles d'acquis, ce serait comme vouloir remettre en cause notre bonne vieille éducation nationale ... hmm ... quoi que ... hmm ... mauvais exemple . 'fin bref, parfois j'ai quand même vraiment les yeux qui piquent, fin de mon HS, désolé, mais ça m'a picoté un peu mes yeux sensibles à cette heure tardive .

Citation :
Publié par Anwenn
"merde j'ai eu 15 faut pas que les potes le sachent".
Un peu la culture française de la honte de la réussite...
Citation :
Publié par Anwenn
A mes yeux, tu as mis le doigt sur un truc. Depuis un bon moment, dans certains établissements/classes, pour être "cool" il faut être un cancre. Je m'en souviens très nettement car je me faisais insulter à cause de mes bonnes notes au collège, le moins pire étant à l'époque de me faire regarder de haut avec le commentaire "de toutes façons toi t'es qu'une intello".
Après, je n'ai peut-être pas un échantillon représentatif à l'aide aux devoirs, mais je n'ai quand même pas l'impression, d'après ce que je lis, vois, entends ou constate personnellement, que ça s'améliore dans le secondaire (ensuite, je me trompe peut-être).
J'étais dans un collège de ZEP/ZUP de banlieue parisienne et je suis moi-même un jeune issu d'une cité HLM, fils d'ouvrier et tout ça; socialement, je ne suis donc pas différent de mes élèves. Bah, je remercie le hasard de ne pas m'avoir fait naître dix ans après. Ma scolarité au collège fut plutôt tranquille et je n'ai jamais trop été emmerdé par les cons et les merdeux. Le bullying y fut relativement léger...

Ensuite, le statut de l'"intello" n'a jamais été facile, même si dans une classe de cancres et/ou d'élèves superficiels qui jugent d'après l'apparence et considèrent tout élève un peu différent comme un "bouffon", un "bolosse" ou que sais-je, ça ne peut qu'être pire.
Il y a toujours ce mythe selon lequel l'"intello" est un "no-life" qui n'a aucune vie sociale parce qu'il passe sa vie à apprendre ses cours quand il ne la passe pas dans ses livres ou sur son ordinateur ? Cela m'a toujours amusé car si je ne rejette pas mon statut de "geek/nerd", je ne me suis jamais tué au travail et je n'ai quasiment jamais appris mes leçons au collège et au lycée. Pourtant, des lunettes, une certaine timidité, d'assez bonnes notes et paf ! ça fait un intello...
Moi j'ai du cas de harcèlement pur et simple de certains élèves sur d'autres. Pas qu'ils soient "intellos". Ils sont "faibles"... Les braves petits en repèrent un dont ils savent très bien qu'il ne pourra pas se défendre (ils sont courageux...) et ils le harcèlent. Concrètement, ils font plein de conneries (dégradations, etc) et lui mettent ça sur le dos. Et aucun ne parle... pour ne pas être une "balance"... On sait qui fait quoi, mais on ne peut pas le prouver... Ca dénote un esprit profondément malsain, face auquel j'ai du mal à rester calme personnellement. Dans ces cas là je suis très froidement odieux... et là je n'hésite jamais à humilier publiquement un élève qui se rend coupable de choses pareilles. C'est naze, OK, mais je n'ai vraiment aucune pitié pour ce genre de comportement, et ce que je veux montrer, c'est que même les "caïds" peuvent pleurer comme des merdes devant tout le monde... Et franchement, des fois, je me dis que je vais trop loin... Mais quand je vois des petits, qui sont objectivement faibles par rapport aux autres, qui vont jusqu'à développer de la phobie scolaire et qui vivent vraiment dans la peur des autres, ça me fout dans une colère froide et déterminée que j'ai beaucoup de mal à contenir. En clair : je les brise. Je sais que c'est con, mais dans ces cas- là, je ne vois pas d'autre option, d'autant que la hiérarchie nous donne quasi carte blanche sur ces problèmes (suite à une TS d'un élève l'an dernier) et nous couvre quoi qu'il arrive.
On peut comprendre des tas de choses, mais ça, clairement, on a fait le choix de ne pas l'admettre.
De même, cette année, et plus que l'an dernier, on atteint de nouveaux records, très inquiétants : violences sexuelles, violence avec armes, agressions gratuites, dégradations volontaires, etc. On a l'impression que les débiles (parce qu'il y en a et qu'il faut les appeler par leur nom : des gros débiles très cons qui ne servent à rien, sont tout pourri et ne sont bons qu'à emmerder tout le monde...) font tout ce qu'ils peuvent pour détruire la possibilité même du travail de tous les autres. Alors, au total, ça concerne moins de 10% des élèves, mais dans une classe, un ou deux peuvent se gérer, mais trois ou quatre ça devient plus dur, et plus de quatre, c'est quasi improbable (bon, ça tient, mais ça dépend des cours, et on sait qu'il faudra se battre toute l'année). Dans la classe dont je suis PP, j'en ai 7... Pas d'autre solution : répression systématique, intransigeance totale... On a passé un premier trimestre parfaitement infernal... confronté à du sabotage pur et simples des cours... Trois parents ont retiré leurs enfants... On a bien repris en main la classe, mais bon, on va devoir lutter toute l'année, car aux problèmes de comportement s'ajoutent les énormes problèmes purement scolaires, sur lesquels on ne peut travailler tant qu'on n'a pas imposé l'ordre. Bon, après, le bon côté, c'est que ces classes sont d'authentiques défis pédagogiques, et qu'on sait très vite si on est fait pour enseigner ou non. Heureusement, dans ce cas, les parents ont suivi. Mais il faut voir l'investissement que ça demande... la vache !
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Un peu la culture française de la honte de la réussite...
Je pense pas que ca soit particulièrement français.

Dans les lycées, les gens cools, ce sont les rebelles ou les clowns de service. Avoir 18 partout et rentrer dans le moule, c'est pas cool.
Et quand t'as 15 ans, que t'es boutonneux, que t'as les hormones qui travaillent tellement que tu bandes une fois toutes les 15 minutes....quelque soit ta nationalité, t'as envie d'être cool. T'es pas a un age ou tu fais des choix par rapport a un gain sur le long terme.


Et ca n'a rien de nouveau non plus (mais bon, chaque génération de parent dit qu'a leur époque, les jeunes étaient moins cons et moins rebelles)


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mai68.jpg


Et quand tu rajoutes le fait que le soutien academique, psychologique et social individualisé reste relativement faible dans les ecoles publiques, on se retrouvera toujours avec des gamins qui n'ont pas d'autre moyen de communication que de se faire remarquer. Et comme ils recoivent l'attention négative des adultes, ils sont cools...et le cercle vicieux continue.
Toutou, tes posts sont en général très intéressants, mais t'as jamais demandé à un de tes élèves d'aérer ses copies ? Parce que là c'est mode pavé sans respiration inside, c'est super pas facile à lire

Bref, pour revenir sur le sujet, j'ai moi-même été à plusieurs reprises dans le cas que tu dis parce que l'intello de service (ou juste le mec qui sait parler anglais, en cours d'anglais, trop fort), et j'ai jamais vu un seul prof lever le petit doigt, que ce soit au collège ou au lycée, et surtout pas le prof principal. Tant que ça ne devient pas vraiment très grave, mais dans ce cas c'est déjà trop tard. Bref, j'imagine que ça dépend de chaque équipe pédagogique...
C'est vrai qu'il y a ce phénomène assez courant.

A vrai dire, je n'ai connu qu'une seule année (au collège) une saine rivalité en classe entre un autre élève et moi en anglais et où les autres ne faisaient pas chier pour autant.

Oh, on se faisait coller aussi mais c'était volontaire et la prof' aimait bien nous coller.

D'un côté elle en avait un peu raz le bol que nous ne soyons que les deux seuls à participer (côté rivalité amicale entre deux élèves) mais d'un autre côté ça ne lui était pas arrivé souvent dans sa carrière.

Du coup, elle nous a collait officiellement 2h le samedi matin assez régulièrement pour "perturber la classe avec nos incessantes interventions". Ca c'était pour la façade vis à vis des autres élèves. Officieusement, elle nous donnait des cours avancés parce qu'elle voyait bien qu'on kiffait.

Une des meilleures prof' que j'ai jamais eu.
Citation :
Publié par Xarius
Dans les lycées, les gens cools, ce sont les rebelles ou les clowns de service. Avoir 18 partout et rentrer dans le moule, c'est pas cool.
Rien ne t'empêche d'être un clown qui a de bonnes notes, perso j'ai traversé ma scolarité en étant l'intello de la bande des cools, leur refilant mes brouillons pendant les contrôles, participant aux mêmes conneries et faisant d'autant plus chier les profs que je gazais en classe.

Reste que cette sorte de reconnaissance envers les cancres se retrouve à tous les niveaux et je n'ai rencontré l'ambiance de saine rivalité dont parle Jyharl qu'en math spé. Même en 1ère année de prépa, les 50 taupins qui composaient la classe étaient parvenus à réinstaurer cette coolitude des cancres qu'ils n'avaient jamais été jusque là
Citation :
Publié par kermo
Même en 1ère année de prépa, les 50 taupins qui composaient la classe étaient parvenus à réinstaurer cette coolitude des cancres qu'ils n'avaient jamais été jusque là
Pour en être témoins cette année, j'avoue que c'est flippant, des gens que je connais maintenant depuis 3ans ont vachement changé de comportement c'est juste hallucinant
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
on a beau dire mais à 15/16ans certains n'ont pas encore tout compris
Non mais ça c'est parfaitement normal. L'école est aussi là pour leur permettre d'être ce qu'ils sont tout en leur donnant le moyen de commencer à réfléchir à ce qu'ils voudraient faire plus tard. C'est le travail de la famille ET de l'école. C'est l'orientation quoi.
Mon problème, ce n'est pas celui qui ne veut rien foutre. Mon problème, c'est celui qui veut délibérément empêcher les autres de bosser, ou qui les fait venir à l'école dans un climat de peur.
Personnellement, si j'ai des gamins qui ne veulent rien foutre, je tente de les motiver, j'utilise tout un tas de méthodes, mais au bout d'un moment (un mois, pas plus), je mets les choses au clair, et je dis que je ne suis ni sa mère ni son père, et que s'il ne veut rien faire, tant pis pour lui / elle : c'est aux parents par la suite de prendre le relais. S'il n'y a ni réaction de l'élève, ni réaction de la famille, c'est de toute manière de la perte de temps. Alors il y aura toujours des bonnes âmes qui pensent qu'on peut lutter contre des moulins à vent, mais moi, je ne suis pas Don Quichotte. Un prof seul ne peut pas faire bosser en dehors de sa classe un élève qui ne veut rien foutre, et même dans sa classe, il aura du mal. Et puis, un gamin qui ne veut rien foutre ne peut pas mobiliser l'attention d'un prof quand il a toute une classe à assumer, et que chacun des élèves qui la composent ont le même droit à recevoir une instruction de qualité. Désolé, mais je ne sacrifierai jamais une classe pour un cas difficile, même attachant.
Citation :
Publié par Kerjou
Arrivé à la Fac la donne change c'est marrent, même si en 1ere année ya du glandeur, la fierté d'être cancre est carrément moins présente :>
En général, on a toujours quelques lycéens qui n'ont pas fini de grandir en 1ère-2ème année de licence: ils bavardent au fond de la salle et perturbent le TD, écrivent sur les tables, etc. ça se tasse ensuite, soit parce qu'ils grandissent, soit parce qu'ils échouent à un moment ou un autre. Néanmoins, ceux-là ont tout de même su arriver jusqu'au bac et l'obtenir. Ils ne sortent pas de l'école sans formation, ni diplôme. Un bac, c'est léger, certes, mais ça ouvre tout de même des possibilités de concours, etc.
Leurs notes n'étaient peut-être pas top au collège ou au lycée (je ne peux en juger car je n'y étais pas avec eux), mais ils n'ont pas raté leur scolarité pour autant, alors que d'autres sortent de l'école avec, au mieux, un brevet des collèges et rien d'autre (pas même une formation professionnelle, rien).
Citation :
Publié par kermo
je gazais en classe.
C'est toujours ennuyeux ça, je compatis .

Quant aux cancres, tant qu'ils restent à carreau, ça me va, par contre les perturbateurs, là, c'est une autre histoire, je ne hausse que très très très rarement la voix, en amphi sans micro parfois, mais pas besoin de ça pour être tranchant .
Citation :
Publié par Helburt
Néanmoins, ceux-là ont tout de même su arriver jusqu'au bac et l'obtenir. Ils ne sortent pas de l'école sans formation, ni diplôme. Un bac, c'est léger, certes, mais ça ouvre tout de même des possibilités de concours, etc.
Rectification : ceux- là, on les amené jusqu'au Bac, et on leur a donné. Mais après le Bac, le tir aux pigeons commence, et ils dégagent rapidement...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Mais au moins il y a une sorte de compétition dans la réussite, et non dans la connerie, c'est toujours ça de gagné.
Bah, il n'y a pas vraiment de compétition à la fac, du moins durant les premières années de licence.
En raison de l'assiduité et de la nécessité de valider, les cancres viennent aux TD, même s'ils n'en ont rien à faire.

Par contre, ce qui saque vraiment, c'est le manque de travail personnel. À la fac, on n'est pas vraiment soutenu. Soit tu travailles, soit tu ne travailles pas. On a généralement pas mal de temps libre, mais on doit apprendre à gérer ce temps pour travailler sérieusement et se débrouiller. Ceux qui ne font pas un minimum d'efforts finissent par en payer le prix. Le travail demandé n'est pas excessif, loin de là, mais il faut le faire.
Après, je parle de ma fac. Ce n'est pas ainsi dans toutes les facs ou toutes les filières.

Ce qui m'amuse, c'est de voir un élève dont les notes dépassaient rarement 14 en licence se retrouver aisément avec des 16 en Master 1. Les profs ne cherchent pas à casser en séminaire, le mémoire étant là pour ça, donc la difficulté est réduite (note à l'assiduité ou petit contrôle pas bien méchant, donc une formalité).
Sur les bonnes notes en Maitrise/DEA n'oublions pas non plus le facteur sujet qu'on aime et qu'on a choisi. Ca facilite énormément la chose.

Ca a peut-être changé avec la réforme. Mais ce que j'ai vu sur mon carnet de note de Master 2 c'est que la note finale et la mention n'était pas une moyenne mais la note de soutenance.
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
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