[éducation nationale] la masterisation dans la pratique

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Publié par DarkJP
Je ne sais pas en quelle année tu l'as obtenu, mais lorsque j'y suis passé (et raté de peu) (Agreg d'histoire aussi donc), l'admission était aux alentours des 6. C'était la chouette année ou Villepin nous annonçait quelques semaines avant le concours que finalement, on allait en prendre 1/3 de moins. C'est trop rigolo les historiens... Et c'est tellement diplômé pour faire autre chose qu'ils n'auront aucun souci ces jeunes là ! Il n'y a pas si longtemps donc. La tendance se maintiendrait donc.
Ca ne colle pas ce que tu racontes. Il y a en tout 7 épreuves au concours : 4 épreuves de 7 heures pour l'écrit (2 dissertations d'histoire, 1 commentaire de texte d'histoire et 1 dissertation de géographie) et 3 épreuves de 6 heures (temps de préparation, hors temps de passage) pour l'oral (1 commentaire de texte en histoire, 1 leçon de hors- programme en histoire et 1 étude de document(s) en géographie). Au total, 10 coefficients : 4X1 pour les écrits, 3X2 pour les oraux. Avec 6 de moyenne, ça fait du 60 points au total. L'année où je l'ai eu, la barre d'admission était à 82,5 points sur un total maximal de 200 points (en clair : le dernier admis devait avoir 82,5 points ou plus). Or, les années précédentes, la barre était certes inférieure, mais elle n'a pas évolué sur un nombre important de points (au pire, ça devait tourner dans les 75 points au moins, et encore, je me demande si ça n'est pas très bas). Il faudrait que je revérifie dans les rapports des dix dernières années, mais dans tous les cas de figure, ce que tu dis ne peut pas être vrai : aucun agrégé ne peut être reçu avec 60 points (ton 6 de moyenne).
Je crois que tu as simplement confondu moyenne des "admissibles" et moyenne des "admis". Et encore, pour l'oral. Car si la moyenne des admissibles est de l'ordre de 6-7 aux épreuves orales, celles des admis n'est pas inférieure à 9. Mais, dans tous les cas, aucun admissible ne peut non plus avoir 6 de moyenne aux écrits (puisque ça nous ferait du 24 points, ce qui est très inférieur aux minima de l'admissibilité, qui n'est pas descendue sous la barre des 30 points depuis la fin des années 1990, période à laquelle les postes ont commencé à fondre, pour se stabiliser autour de 130 postes, avant qu'ils ne rechutent dans la seconde moitié des années 2000, puisque nous sommes aujourd'hui à 80 postes environ).
Dans tous les cas, je ne vois pas comment on peut dire qu'on peut être admissible ou admis à l'agrégation d'histoire avec 06 de moyenne : c'est faux. Et même en remontant dans la première moitié des années 1990, où le nombre de postes a atteint des records (autour de 180), on n'avait pas des barres d'admissibilité et d'admission aussi basses (quoique, c'est possible, mais tu admettras que ça commence à dater).
Ou alors j'ai loupé un épisode et il faudra qu'on se donne la peine de m'expliquer.

Je suis en revanche d'accord avec le reste de ton propos, à un détail prés. A titre strictement personnel, je n'ai jamais vu ou entendu de témoignage direct sur les "coups de pute" que tu mentionnes ("coups de pute" est de moi ). Je ne dis pas qu'ils n'existent pas, et j'en ai toujours entendu parler, dès mon premier jour en prépa... mais je n'en ai jamais vu moi- même. Personnellement, je pense que c'est une légende urbaine. Et encore à titre personnel, j'ai trouvé un groupe de travail qui a très bien fonctionné (100% d'admis sur un groupe de 7, dont une 3ème du premier coup), avec lequel j'ai lié des amitiés durables, et qui fonctionnait sur une permanente émulation, positive et dynamique. De tous, je suis le seul qui n'ai pas souhaité continuer en fac (je me suis rendu compte pendant mon stage que j'aimais avant tout être en classe avec des élèves, tout simplement, et puis j'ai vu toutes les couleuvres que mes copains ont été obligés d'avaler avant de se placer... c'est à décourager les plus coriaces), mais tous sont à présent maîtres de conf, sur différentes fac, et pas des moindres.
Je parlais effectivement de l'admissibilité à l'oral. Avec "admission", je prête effectivement à confusion.
N'étant pas admissible pour le second round, je ne me suis pas déplacé voir les résultats des oraux. Et je ne les ai évidement pas reçu non plus, je n'ai donc aucune idée de la moyenne des admis cette année là. Par contre, j'ai vu une nana partir pour l'oral avec un 6, qu'elle avait un peu aigre d'ailleurs, parce que pour le coup, elle y allait avec de moins bonnes notes que l'année précédente. Ca ne lui aura pas porté chance, elle se fera recaler par la suite. J'ai pas vu la note de mes yeux, je ne mettrais donc pas le plus petit de mes membres à couper. Mais je vois pas l'interet de mentir... ceci dit, le (longuet) paragraphe suivant me noiera dans la naiveté.

Pour les coups de pute, je parle d'expérience. Par exemple, venant du val d'oise, je m'étais arrangé avec les 3 types de mon groupes de travail pour récupérer les cours que j'avais raté. Deux d'entre eux ne m'ont pas refilé leurs "vrais" cours... et ils étaient blindés d'info fausses (contrairement à leurs véritables courts que j'ai récup à la suite d'une manoeuvre ininteressante). J'ai aussi vu une nana, le jour de la rentrée, se faire refiler un emploi du temps avec les mauvaises salles et horaires. J'ai d'ailleurs moi-même foiré deux bons mois de géo parce que j'avais bêtement fais confiance aux deux connards cités ci-dessus (et le secrétariat était digne de la maison de fou d'Asterix). Et puis des comportements plus basiquement idiots du style: refuser de copier/coller un fichier de cours en période de grève ou ne pas les prêter pour la photocopieux qui est à 15m de l'entrée.

J'ai rencontré des nuisibles volontaires à la Prepa Agreg de la Sorbonne. Pas tous, bien entendu. Vient ensuite se mêler les "bouts de verre dans le nutella" de la tradition. Mais ce qui précède est véridique. Et puis il y a la pression du concours. Je m'en suis rendu compte quand un mec qui était intermittent du spectacle en galère pour bien des raisons avait décidé d'abandonner les arts pour l'enseignement. Il se porte volontaire pour un exposé dans l'amphi à l'ouest de Richelieu (Turgot, je crois. Quand s'est plein, tu as le droit d'etre raisonnablement impressionné malgré les dons d'acteur). Il fait un exposé, un peu faiblard certes: certains élèves l'ont hué.
Rembarrés aussi sec par le prof, le debriefing commence, le prof plutôt sympa est moins virulent que précédement. Ils arrivent à parler de l'intermittence... le prof NOUS dit: Vous savez que vous avez plus de chance de vivre agréablement de votre art que d'avoir votre agreg ?
Je le prend second degré (j'aurais pas du, il me manque des cachets ), pas les autres. Ils en ont parlé des semaines... c'est impressionnant cette pression naturelle et comment la moindre phrase est ressentie comme un coup de hache derrière la nuque.

J'ai découvert ce que voulait dire "bête à concours" cette année là. J'ai un respect profond pour qui encaisse le rythme et l'effort nécessaire en parfaite connaissance des statistiques à l'arrivée.

Enfin, pardon de cette digression.
Citation :
Publié par DarkJP
je parlais effectivement de l'admissibilité à l'oral. Avec admission, je prête effectivement à confusion.
N'étant pas admissible pour le second round, je ne me suis pas déplacé voir les résultats des oraux. Et je ne les ai évidement pas reçu non plus, je n'ai donc aucune idée de la moyenne des admis cette année là.

Pour les coups de pute, je parle d'expérience. Venant du val d'oise, je m'étais arrangé avec les 3 types de mon groupes de travail pour récupérer les coups que j'avais raté. 2 d'entre eux ne m'ont pas refilé leurs "vrais" cours. Je l'ai su parce qu'après avoir un de ces types refuser de filer ses cours sur clé usb à une nana, il a fait une blague à deux ronds sur le sujet. J'ai donc lu ses cours... et ils étaient blindés d'info fausse. Par souci de "faire chier le monde", mon camarade et moi leurs avons récupéré leurs cours (par un subtil jeu de dépannage informatique digne de mission impossible) qui n'avaient rien à voir.
J'ai vu une nana, le jour de la rentrée, se faire refiler un emploi du temps avec les mauvaises salles. J'ai rencontré des gens avec un sens de l'humour de merde. J'ai rencontré des nuisibles volontaires à la Prepa Agreg de la Sorbonne.
Oui mais c'est totalement idiot de faire ça ! Non seulement ça grille totalement une personne auprès de tous les autres, mais en prime, ces personnes ne réussissent que rarement, le temps perdu à nuire aux autres étant d'abord du temps perdu pour travailler leur propre concours... Comme si en perdant son temps en croyant retarder les autres on faisait autre chose au fond que perdre son temps et se couler soi- même. Bref, des gens qui ne cherchent pas à être les meilleurs en se confrontant au concours, mais qui pensent que nuire aux autres leur donnera les clés de je ne sais quelle réussite : absurde. Car il y aura de toute manière toujours meilleur que soit, et, plus on vise haut, plus le nombre de prétendants sérieux se réduit, mais plus leur niveau est solide et leurs chances élevées. Et comme les places sont très limitées, celui qui a perdu son temps sur de telles conneries est "out" d'office.
Citation :
Publié par Jyharl
Parce que l'IUFM mets en avant la pédagogie dans son programme ?
Toutouyoutou sera ravi de l'apprendre.
Censément, oui. Et tu es controlé pour ta titularisation sur ca aussi.

Ensuite, oui, c'était probablement excessivement mal fait. Mais passer d'un "on fait mal" à un "on ne fait plus rien du tout", je vois mal comment on peut appeler ca un progrès.
Citation :
Publié par harermuir
Censément, oui. Et tu es controlé pour ta titularisation sur ca aussi.

Ensuite, oui, c'était probablement excessivement mal fait. Mais passer d'un "on fait mal" à un "on ne fait plus rien du tout", je vois mal comment on peut appeler ca un progrès.
Parce que les gens se débrouillent, c'est tous des self made men exceptionnels voir qui s'ignorent. Le mec si il veut il peut.

C'est beau la droite quand même...

Maintenant que les IUFM soient réformés soit, qu'on cherche à les améliorer soit, qu'on les supprime par rien, désolé c'est juste encore plus n'importe quoi.
Par ailleurs, qu'on en fasse un gros truc qui ne servait à rien avec que des archaiques dedans voir des incompétents, c'est juste caricatural à l'extrême donc...
A mon avis, l'un des gros problèmes de l'éducation nationale est le manque d'encadrement hiérarchique des enseignants, qui implique qu'un prof peut être une bille absolue sans avoir de compte à rendre à personne ou presque. Avec cette réforme on valide donc complètement que le métier de prof nécessite aucune formation et que c'est à chacun de l'exercer comme il l'entend et sans aucun garde fou, puisque l'UIFM était la seule occasion de cadrer un peu l'enseignement et la pédagogie des enseignants.
Citation :
Publié par harermuir
Ensuite, oui, c'était probablement excessivement mal fait. Mais passer d'un "on fait mal" à un "on ne fait plus rien du tout", je vois mal comment on peut appeler ca un progrès.
Ah bah désolé, mais quand on sait qu'on fait n'importe quoi, on arrête, à moins d'être stupide.
Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ?
En gros, si j'ai bien compris, vous dites : "oui, on fait mal les choses, on en est tout à fait conscient, mais on les fait quand même, car il vaut mieux faire quelque chose de mal que de ne rien faire".
Et bien désolé, mais moi je pense qu'il vaut mieux ne rien faire que faire n'importe quoi en toute connaissance de cause.
Non, tu n'as pas compris. Ce qui est reproché, c'est l'approche "c'est mauvais donc on efface tout et on remplace par rien" au lieu de "c'est mauvais donc on essaie d'améliorer". Alors évidemment, dans un cas, ça demande de l'argent, dans l'autre ça fait économiser...
Citation :
Publié par toutouyoutou
Ah bah désolé, mais quand on sait qu'on fait n'importe quoi, on arrête, à moins d'être stupide.
Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ?
En gros, si j'ai bien compris, vous dites : "oui, on fait mal les choses, on en est tout à fait conscient, mais on les fait quand même, car il vaut mieux faire quelque chose de mal que de ne rien faire".
Et bien désolé, mais moi je pense qu'il vaut mieux ne rien faire que faire n'importe quoi en toute connaissance de cause.
Alors je vais rectifier, on ne fait pas bien des choses et il faut améliorer le système afin de passer à pas terrible puis à pas mal puis à bien.

Je ne te connaissais pas une pensée révolutionnaire gauchiste qui se limiterait à faisons du passé table rase.
Bref le discours c'est tout pourri il n'y a rien de bien est quand même un peu caricatural et globalement, à quelques exceptions prêts, les professeurs que je connais (et il y en a beaucoup) qui sont passés par l'IUFM le critiquent sévèrement mais lui reconnaissent également des qualités (qui tient souvent par ailleurs à la qualité des intervenants de l'IUFM).
Dire que cela ne servait/sert à rien c'est un peu caricatural et j'imagine qu'un professeur d'histoire brillant tel que tu es doit bien s'en rendre compte.

Par ailleurs, tu occultes complètement l'avancée de l'IUFM pour les anciens Instituteurs mais je reconnais qu'ayant bien lu tes posts, tu les plaçais sous ton angle personnel ce qui explique certainement tes dires.
Citation :
Publié par Soumettateur
A mon avis, l'un des gros problèmes de l'éducation nationale est le manque d'encadrement hiérarchique des enseignants, qui implique qu'un prof peut être une bille absolue sans avoir de compte à rendre à personne ou presque. Avec cette réforme on valide donc complètement que le métier de prof nécessite aucune formation et que c'est à chacun de l'exercer comme il l'entend et sans aucun garde fou, puisque l'UIFM était la seule occasion de cadrer un peu l'enseignement et la pédagogie des enseignants.
Je ne comprends pas.
L'encadrement hiérarchique existe : le prof a son chef d'établissement au- dessus de lui (note administrative) et son IA- IPR (note pédagogique). Il a des parents qui regardent ce qu'il fait en classe, qui regardent les notes via internet, qui demandent des RDV, etc. Bref, il rend quand même fréquemment un minimum de comptes, et sa notation rend compte un minimum de son implication et de la qualité de son travail. Après, c'est vrai, au pire, un enseignant n'avancera qu'à l'ancienneté (ce qui est de toute manière une norme assez largement répandue), et ça peut donner une impression d'impunité (qui n'est pas qu'illusoire, je le concède).
Le problème me semble être un problème d'individu : des gens qui n'ont pas de conscience professionnelle ou qui ne sont pas compétent pour faire le métier et qui utilisent les failles et lourdeurs d'un système pour le parasiter au maximum et éviter de se faire virer, il y en a partout, mais ils sont de toute manière une petite minorité. Les activistes de la nullité et / ou de la mauvaise foi ne peuvent pas représenter une majorité quoi qu'il arrive (comme pour nos élèves d'ailleurs : en gros, c'est au maximum 10% des élèves qui concentrent prés de la moitié ou plus des sanctions et qui emmerdent tout le monde, mais qu'on doit quand même se coltiner et à qui ont doit trouver des solutions...).
Dans mon établissement, des cas extrêmes ces dernières années, ce sont 2 collègues sur une soixantaine de personnes. Je ne pense pas que ça fasse un pourcentage extrême, même si je suis d'accord pour dire que c'est déjà trop. Tous deux ont le même profil de recrutement et appartiennent à une génération qui va partir à la retraite sous peu (et ils s'accrochent pour durer au maximum et pour tirer le meilleur parti du système, alors qu'ils n'ont jamais été capables de faire le métier pour lequel on les paie et qu'ils ont toujours tout fait pour éviter les sanctions en tous genres). Je ne vois aucun stagiaire ou aucune "jeune" titulaire avoir une telle mentalité. Et je vois mal comment une personne qui s'est donnée autant de mal pour un concours aussi difficile (le capes en HG est devenu un concours presque aussi difficile que certaines agrégations...) pourrait d'un coup tout laisser tomber et parasiter le système pour les 40 années à venir. Au contraire, ceux qui n'y arrivent pas en général s'enferment dans leur mal- être et leurs difficultés plus qu'ils n'en parlent pour tenter de les surmonter, ce qui est une erreur, liée à la honte de ne pas réussir là où les autres réussissent ou semblent réussir. A mon sens, c'est la plus mauvaise des "solutions", l'enfermement et la honte ne pouvant que donner lieu à des situations explosives, et d'abord pour les personnes concernées.
Après, je fais parfaitement la différence entre une personne de bonne volonté qui connaît des difficultés et une personne qui parasite sciemment le système (et là, encore une fois, c'est une minuscule minorité, si j'en crois mon expérience, et en admettant qu'elle n'est pas révélatrice de tendances globales).
Enfin, l'IUFM ne cadre pas grand chose, pour une raison simple : on a besoin de personnels dans les classe, face aux élèves. Une personne qui a eu un concours est apte - au plan disciplinaire - à enseigner (par définition). Il peut y avoir des "erreurs de casting", et là, oui, la validation peut être problématique ou tout simplement impossible (je me souviens d'une connaissance, agrégé, bien classé, mais qui n'a pas été validé, parce qu'il ne pouvait vraiment pas tenir une classe... Il a perdu le bénéfice de son concours, ce qui est affreux au plan individuel). Sorti de ces cas un peu extrêmes, l'immense majorité sera validée. Dans le lot, il y pas mal de gens qui ne sont pas au point sur beaucoup de choses, mais dont on pense qu'ils sauront rattraper leurs erreurs sur la durée : les inspections veilleront à vérifier la situation sur le long terme (elles servent à ça, entre autres choses).

Citation :
Publié par Vonwen
Non, tu n'as pas compris. Ce qui est reproché, c'est l'approche "c'est mauvais donc on efface tout et on remplace par rien" au lieu de "c'est mauvais donc on essaie d'améliorer". Alors évidemment, dans un cas, ça demande de l'argent, dans l'autre ça fait économiser...
Formulé comme ça, je partage ton point de vue.

Citation :
Publié par Colsk
Par ailleurs, tu occultes complètement l'avancée de l'IUFM pour les anciens Instituteurs mais je reconnais qu'ayant bien lu tes posts, tu les plaçais sous ton angle personnel ce qui explique certainement tes dires.
Oui, sur les IUFM, je ne parle QUE de mon expérience personnelle, avec les limites que ça implique. Sur ce point, je n'ai jamais varié, et je ne le présente pas autrement.
Le système n'a pas été changé, il a été formaté. Au propre comme au figuré.

Il y avait volonté de changement car l'IUFM c'est de la merde à quasiment tout point de vue.
Il a été formaté, pour s'intégrer dans un schème d'étude différente.

Après, il est perfectible, facilement et dans les grandes largeurs. Mais ca ne peut pas être pire. Et les "perfections" seront fait dans un système standard.

On peut leur reprocher la page blanche, pas d'avoir jeter un système avarié.
Citation :
Publié par Vanité
Mais ca ne peut pas être pire.
Oh que si. Au passage, je rappelle que la mastérisation, ça concerne aussi et d'abord les professeurs des écoles (plus nombreux que les agrégés que je sache). Alors, ok, on a tous entendu parler de la séance IUFM demandant aux futurs instits de ramper entre les tables en chaussette pour "s'approprier l'espace classe", mais ça tourne plus à la légende urbaine qu'autre chose, à force...
Moi je suis d'accord avec toutouyoutou et Jyharl.

Sur le papier, la mastérisation ressemble plus à une chance à saisir qu'à une réforme indiscutablement vouée à l'échec. Peut-être que l'avenir nous dira que la mastérisation a été négative, mais pour le moment je ne vois pas comment l'on peut être convaincu que cette hypothèse triomphera.

Par ailleurs, la mastérisation n'est qu'un alignement de la France sur ce que font presque tous nos voisins.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Sorti de ces cas un peu extrêmes, l'immense majorité sera validée. Dans le lot, il y pas mal de gens qui ne sont pas au point sur beaucoup de choses, mais dont on pense qu'ils sauront rattraper leurs erreurs sur la durée : les inspections veilleront à vérifier la situation sur le long terme (elles servent à ça, entre autres choses).
Sur ce point, signalons que c'est exactement la situation de tout nouveau diplômé : tu es embauché sur le papier, formation à l'appui, et c'est au début de ta carrière que tu t'adaptes au métier proprement dit et que tu montres si tu es à ta place.
L'énorme majorité passe cette épreuve sans soucis, quelques-uns se rendent compte que malgré leur succès d'étudiant et leur embauche, ils ne sont pas faits pour ça. Dans tous les cas, c'est la pratique réelle du métier qui termine de valider, au plan personnel, la voie choisie.
Citation :
Publié par toutouyoutou
L'encadrement hiérarchique existe : le prof a son chef d'établissement au- dessus de lui (note administrative) et son IA- IPR (note pédagogique)
D'après ce que j'ai compris, les chefs d'établissement n'ont pas de lien hiérarchique réel avec les enseignants, ils sont simplement une autorité administrative. Le seul lien hiérarchique réel est celui de l'inspecteur qui est vu une fois tous les 36 ans.

La conséquence est qu'il existe une minorité de profs qui déconne à fond les ballons (aucune autorité, compétence pédagogique nulle, implication zéro..) qu'il est impossible de recadrer, sauf manquement lourd, ce qui décrédibilise toute la profession.
Citation :
Publié par Soumettateur
D'après ce que j'ai compris, les chefs d'établissement n'ont pas de lien hiérarchique réel avec les enseignants, ils sont simplement une autorité administrative. Le seul lien hiérarchique réel est celui de l'inspecteur qui est vu une fois tous les 36 ans.

La conséquence est qu'il existe une minorité de profs qui déconne à fond les ballons (aucune autorité, compétence pédagogique nulle, implication zéro..) qu'il est impossible de recadrer, sauf manquement lourd, ce qui décrédibilise toute la profession.
Tu as mal compris alors ;-).
J'ai assez tourné dans les bahuts de la région pour savoir qu'il y a effectivement des collègues qui n'ont rien à foutre devant une salle de classe. Certain(e)s auraient plutôt leur place dans une institution psychiatrique, même... Combien cela représente-il ? Impossible à déterminer. Au doigt mouillé, je dirais 2 à 3 % (un sur cinquante quoi...). C'est bien trop selon moi, et s'il faut relativiser l'impact que cela peut avoir sur les élèves du secondaire, tout dépend des matières et des filières), le fait est que des malades (pas méchants, mais malades...) ne peuvent pratiquement pas être retiré des classes. Notez que dans le lot, certains ont sans doute été parfaitement opérationnels, à une époque pas forcément lointaine. Mais c'est comme ailleurs : un décès, un divorce, de l'alcool, une maladie, et ça peut devenir n'importe quoi en classe.
Citation :
Publié par Jyharl
Ce n'est pas ça le problème Aloïsius. C'est surtout que là, tout de suite, maintenant avec ton IUFM si tu veux enseigner à l'étranger on te dira gentiment : Mec retourne à l'école, t'es pas qualifié selon NOS critères, l'IUFM est un produit franco-français et est destiné à l'enseignement public français uniquement. Ce n'est reconnu nul part ailleurs et certainement pas en dehors de la France.

Avec un M2 le problème ne se pose pas grâce au LMD.
Tu n'as pas tout à fait tord, le M2 permettra sûrement plus de mobilité, à l'étranger notamment, mais tu n'as pas tout à fait raison non plus :
1 - Parce que dans certains pays, une licence peut suffire pour enseigner. Et une licence est obligatoire pour entrer en IUFM
2 - Parce que dans de nombreuses académies, l'inscription en première année d'IUFM (préparation au concours) se faisait en parallèlle avec une inscription en M1 et que l'année de formation "PLC2" (année de professeur stagiaire à l'IUFM) pouvait permettre d'obtenir un M2 par équivalence.

Sinon, le reste de tes interventions sur les IUFM est assez consternant, mais bon, je ne suis pas surpris...Ce qui me surprend le plus, c'est le fait de constater que ceux qui sont les plus virulents à l'égard des IUFM sont souvent des personnes qui n'y ont jamais mis les pieds, et qui se basent sur les expériences négatives de certains.

Citation :
Envoyé par toutouyoutou
L'IUFM était une merde inutile et scandaleuse, où des incompétents régnaient en despotes sur des gens sans défense, et une escroquerie où des gens déconnectés du terrain prétendaient apprendre à ceux qui allaient y entrer comment s'en sortir. Une connerie doublée d'une escroquerie. Leur mort ne sera pleurée par personne.
J'affirme que l'immense majorité des gens qui y "enseignent" ne seraient pas foutus de passer une journée tranquille dans mon établissement. Et pour ça, je ne leur donnerai jamais le moindre respect, ni la moindre estime.
En voila une d'intervention virulente

Mais bon, en ce qui me concerne, je l'entends plus facilement dans la mesure où elle vient d'un collègue qui est passé par les IUFM.
Ce que je n'accepte pas, c'est cette généralisation abusive (voire lyrique !) au sujet des IUFM. Même si tu as nuancé par la suite.

L'IUFM, certes, ce sont des expériences personnelles. Visiblement, la tienne ne fut pas une réussite, dans le sens où l'offre de formation ne répondait pas vraiment à tes attentes. La mienne (l'an dernier) a été très positive :
- des formateurs formidables et compétents (notamment au niveau disciplinaire c'est vrai), ayant une expérience du terrain considérable, et qui bien souvent enseignaient encore.
- des dispositifs de formation qui correspondaient à nos attentes, dans la mesure où on ne nous imposait pas tout.
- des dispositifs qui permettaient un certain "confort" qui n'est pas négligeable lors de l'entrée dans le mêtier : du temps de préparation pour les cours, des moments imposés et encadrés qui permettaient de prendre un certain recul, une relation privilégiée avec un collègue maitre de stage, qui m'invitait souvent dans ses cours et qui venait souvent assister aux miens...
- la possibilité de rencontrer des collègues stagiaires d'autres disciplines (la fameuse FGP : formation générale et professionnelle, parfois appelée autrement selon les académies). C'était le moment de formation le plus critiqué mais qui dépendait surtout de la compétence du formateur (j'ai eu de la chance sur ce coup).

Après, y'avait aussi de nombreuses choses à jeter : certains formateurs sont effectivement déconnectés, parce qu'à "temps pein" à l'IUFM ; certains thèmes de formation (comme les TICE) sont parfois traités de manière simplistes ; la FGP n'est pas suffisamment cadrée et devient parfois plus un café du commerce qu'un lieu de formation...

Mais globalement, l'IUFM c'est avant tout un système : un système certes onéreux, mais qui permettait, comme je l'ai dit plus haut, un vrai confort lors de l'entrée dans le mêtier. Inutile de le détailler ici, puisque d'autres avant moi l'ont déjà fait.

Le problème, c'est qu'on retient souvent les anecdotes marquantes de certains pour couler les IUFM. D'ailleurs, tant qu'on est dans l'anecdote personnelle, j'ai toujours trouvé cocasse le fait que les stagiaires qui étaient les plus sévères à l'égard des IUFM étaient souvent les plus incompétents et incapables de se remettre en cause : c'est toujours plus facile d'accuser les autres et de dire "si je n'y arrive pas en classe, c'est parce qu'à l'IUFM c'est tous des cons !!". Ces gens là n'ont toujours pas compris que l'IUFM n'avait pas vocation à former des professionnels immédiats, mais plutôt des gens capables de le devenir à plus ou moins brève échéance.

Mais bon, tant qu'on restera dans l'anecdotique pour juger de la fiabilité d'un système, on n'avancera pas...

Pour moi, ce système avait quelques bonnes bases. Et comme l'a dit Vonween je crois, on est en train de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Il y avait surement des améliorations à apporter, et je pense même que c'était loin d'être incompatible avec la volonté de rendre le truc plus "viable" économiquement parlant (si tant est qu'il faille faire des économies à ce niveau en priorité).
Mais là, on atomise le tout, et on remplace par un nouveau système bancal, mais nettement plus intéressant pour les dépenses de fonctionnement de l'état (pour ce qui est de l'avantage économique à long terme, je demande à voir.

La mastérisation aurait pu ne pas être une mauvaise chose, mais telle qu'elle est proposée, je trouve que c'est une catastrophe.

Ma contribution?
- J'aurais préféré qu'on modifiie un peu le système des IUFM, pour permettre à tous ceux qui en sortent à l'issue de l'année de stage d'avoir le grade de M2. Je ne pense pas que ce soit impossible, à condition de rendre la formation un peu plus "universitaire" (des contenus scientifique et didactique supplémentaires + un mémoire).
- Penser à une réforme des concours, de la sélection en amont (dès la première année de licence) et de la formation en licence.
A ce titre, permettez moi de vous dire qu'en ce qui me concerne (je suis professeur d'EPS), le CAPEPS aurait beaucoup à offrir en ce qui concerne les modalités d'évaluation au concours. Parce qu'à ma connaissance, c'est le seul qui arrive à articuler la maîtrise d'un contenu disciplinaire assez poussé avec la maîtrise de contenus pédagogiques et didactiques.

Enfin bon...Je vais arrêter là, je sens le pavé.
Citation :
Publié par Soumettateur
D'après ce que j'ai compris, les chefs d'établissement n'ont pas de lien hiérarchique réel avec les enseignants, ils sont simplement une autorité administrative. Le seul lien hiérarchique réel est celui de l'inspecteur qui est vu une fois tous les 36 ans.
Dans le Primaire, un directeur d'école n'est pas le supérieur hiérarchique, puisqu'il n'est qu'un enseignant détaché à un poste de direction : il cumule enseignement normal et temps aménagé pour la direction de l'établissement.
Mais dans le Secondaire, les personnels de direction ne s'occupent que de la direction, et sont les supérieurs hiérarchiques immédiats et directs des enseignants, puisqu'ils les notent (notation administrative annuelle). En gros, ils sont les supérieurs hiérarchiques administratifs et les IA- IPR sont les supérieurs hiérarchiques pédagogiques. Les premiers notent le travail de l'enseignant sous l'angle du respect de ses obligations professionnelles / administratives, les seconds évaluent le contenu et les méthodes de ce que l'enseignant transmet. L'ensemble donne une note annuelle à l'enseignant, en fonction de laquelle se fait son avancement dans la carrière (et là, on a des grilles de notations tout droit sorties de l'esprit malade d'un statisticien timbré... On comprend la lourdeur du système quand on a des grilles sous les yeux et quand on s'intéresse aux problèmes internes, on ne peut que s'arracher les cheveux, et on comprend pourquoi les syndicats ont des permanents...)

Citation :
Publié par Soumettateur
La conséquence est qu'il existe une minorité de profs qui déconne à fond les ballons (aucune autorité, compétence pédagogique nulle, implication zéro..) qu'il est impossible de recadrer, sauf manquement lourd, ce qui décrédibilise toute la profession.
Ne pas avoir d'autorité, ça n'est pas "déconner" à mon sens, c'est "ne pas y arriver". De même pour avoir des difficultés pédagogiques. En général, ça se règle sur la durée. Mais les profs étant des humains comme les autres, certains ont en effet des passages personnels difficiles qu'ils ont du mal à ne pas faire rejaillir sur leurs classes (mais encore une fois, ça reste très minoritaire). Je ne pense pas que ça soit de l'incompétence caractérisée, juste de la maladresse qui peut se surmonter, à condition de se remettre en question et d'admettre ses faiblesses, et d'avoir la volonté de les surmonter (ce qui est assez général).
Après, comme partout, il y a des gens qui se réfugient dans le déni de réalité, qui ne parviennent pas à admettre qu'ils sont en très grande difficulté, et qui s'enferment lentement mais sûrement. J'ai une collègue comme ça... Elle comment à peine (après deux ans...) à admettre que rien ne va. Mais on est plus dans des problématiques personnelles qui rejaillissent sur le professionnel que dans des problématiques purement professionnelles (à mon sens). En général, ça quand même un peu ensemble.
Enfin, sans vouloir dédouaner qui que ce soit, il faut aussi voir ce qu'est une classe pour se rendre compte qu'il est de plus en plus difficile de transmettre des savoirs dont de plus en plus de jeunes se foutent totalement, et dont les attitudes sont de plus en plus apathiques et purement consuméristes. Ca en devient effrayant chez certains.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Pas dans un capes ou une agrégation d'Histoire. Quand je passais les concours, la barre d'admissibilité était à 28 pour le Capes (donc 07/20 au moins, chaque épreuve étant coeff.2) et à 34 pour l'agrégation (donc 08,5/20 par épreuve au moins, sachant qu'il y a 4 épreuves de 7 heures à coeff.1).
En effet, l'histoire est une discipline que je n'ai pas encore touchée sous cet angle, je parlais surtout pour les sciences plus dures et dans la première moitié des 90's.
Le M2, ca permettra aussi de rebondir ailleurs si on le souhaite. Ailleurs ca ne veut pas dire qu'à l'étranger, mais aussi sur d'autres concours/études. Ca permet de changer de boulot si l'on ne se sent pas capable de continuer à enseigner pour une raison ou une autre.
Citation :
Publié par Vanité
Le M2, ca permettra aussi de rebondir ailleurs si on le souhaite. Ailleurs ca ne veut pas dire qu'à l'étranger, mais aussi sur d'autres concours/études. Ca permet de changer de boulot si l'on ne se sent pas capable de continuer à enseigner pour une raison ou une autre.
Plein de professeurs l'ont déjà fait et le feront encore.
Par ailleurs, pas mal de "profs" font les deux déjà, à mes yeux c'est un faux arguments sur le fond même si discutable sur la forme.
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
En effet, l'histoire est une discipline que je n'ai pas encore touchée sous cet angle, je parlais surtout pour les sciences plus dures et dans la première moitié des 90's.
Le problème c'est qu'il ne faut surtout pas essayer de comparer les notes du capes / agreg avec ce qu'on connait habituellement dans les examens plus classique. C'est juste pas comparable. 6 ou 7 / 20 dans une épreuve de capes ou d'agreg c'est pas une mauvaise note, et oui en général c'est dans les 7 / 8 minimum pour être pris à l'écrit ( voir moins pour le privé, en maths du moins, les résultats sont nettement moins bon pour le privé ).

Mais quelqun qui a 7 ou 8 voir même 6 à un capes de maths ou à l'agreg a normalement largement le niveau pour enseigner dans le secondaire, faut comprendre l'épreuve, c'est pas noté comme un exam normal, quand c'est faux c'est faux, le correcteur va pas à la pêche au point, le niveau est énorme, et la somme de connaissance à acquérir et à maitriser est titanesque, la majorité doit volontairement laisser de côté des morceaux entiers du programme car c'est pas possible en général de tout maitriser, et surtout faut comprendre l'épreuve, elle est pas faisable dans le temps qui est donné, loin de la, sauf pour une toute petite minorité de candidats exceptionnels, par exemple en maths à l'écrit, y a 5 parties, la majorité des candidats va au mieux pouvoir traiter 2 parties dans le temps de l'épreuve. Les notes peuvent paraitre faibles comparés à ce qu'on connait d'habitude, mais c'est encore une fois vraiment pas comparable, quelqun qui a 6, honnêtement il a déja un bon niveau, même si pas suffisant pour le coup, en tout cas un niveau largement suffisant pour enseigner dans le secondaire. En plus après y a l'oral qui viendra confirmer si oui ou non le candidat a le niveau, et la pour le coup en général les notes sont plutôt hautes.

Sinon pour la masterisation, je pense que l'expliquation est simple, il s'agit simplement de faire des économies ( ne pas payer les stagiaires pendant 1 an, 1300 / 1400 euros / mois * 12 * nombre de stagiaires ) sur une réforme qui ne fera pas pleurer les électeurs ( les profs c'est le sujet sur lequel on peut taper en étant sûr que l'opinion en a rien à foutre ). Pour l'iufm j'en ai une bonne expérience contrairement à toutou, et tous les collègues que j'ai pu cotoyer aussi, j'ai vraiment pas l'impression qu'il y a un mauvais ressenti général sur les iufm, j'ai plus l'impression que ceux qui les critiquent le plus sont souvent les non - profs, ou souvent d'anciens stagiaires qui se sont fait boulés, après c'est comme tout, on peut pas généraliser, la qualité de la formation iufm va dépendre des formateurs, pas de bol si on tombe sur des mauvais, mais je vois aucune raison de généraliser, surtout les formations disciplinaires que j'ai trouvé très bonnes, si réforme il devait y avoir mon avis il aurait simplement fallut réformer les formations interdisciplinaires ( genre les pseudos cours qu'on avait avec des comédiens sur la gestion de la voix ect, arggggh ).

Mais voila au lieu de ca on va lâcher des mecs avec un temps plein sans collègue expérimenté pour les épauler, alors qu'ils n'ont absolument aucune expérience, mon avis ca va être la catastrophe pour les élèves, et aussi pendant les périodes de stages ridicule pendant le master, déja les quelques heures de classes qu'avait à gérer un stagiaire débutant jusqu'à présent c'était difficile quand t'as aucune expérience de comment tenir une classe, comment préparer un cours, comment t'organiser, connaître les programmes. En plus j'imagine que comme aujourd'hui le mec qui débarque dans le métier avec ces 18h de cours à faire il va être prévenu comme c'est le cas trop souvent 3 jours avant des classes / niveaux auquel il doit faire cours, voir pire le jour même, alors la bravo, je prie pour les pauvres stagiaires qui vont devoir préparer tous les cours sans aucune expérience en quelques jours sur éventuellement plusieurs niveaux ( dans certains établissements ils sont capables de te foutre le stagiaire avec 4 niveaux différents ), et surtout je plains les élèves, pour moi ca va être une catastrophe cette réforme, je parie qu'on va assister à un accroissement des démissions dès la première année.

Enfin c'est dans la veine actuelle de destruction de l'éducation nationale, le public s'émeut de magnifiques débat sur la burka, mais sur les profs de maths qui sont obligés de faire cours de physique - chimie ( ahah honnêtement moi j'en serais incapable, je parie que j'aurais un moins bon niveau que la plupart des élèves, j'en ai pas fait depuis la term ), ou du recrutement d'étudiants / personnes n'ayant aucune expérience dans l'enseignement en contrat précaire pour compenser la politique débile actuelle ( nous dans le coin on a vue un mec en master de droit international recruter pour faire cours d'anglais ), ou pire les élèves qui se retrouvent sans prof ( on a deux classes qui n'ont pas vue de prof d'espagnol depuis un bail, et qui risquent pas d'en voir même de toute l'année, puisque y a tout simplement pas de profs pour faire cours ). C'est vraiment une situation catastrophique qui est en cours, mais bon tout va bien ma bonne dame
http://www.lefigaro.fr/actualite-fra...-concours-.php

Même le Figaro, avec toutes les précautions oratoires requises pour ne pas s'attirer les foudres de Serge et Nicolas, explique que cette réforme est une usine à gaz qui va foutre la merde et dans les services et dans les débuts de carrière des nouveaux profs...

et ça bloque aussi du côté des facs http://sciences.blogs.liberation.fr/...%A9s.html#more
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