Voici les extraits du discours Edouard Philippe aujourd'hui (en noir) à l'issue du Grand Débat qui a duré trois mois.
Quelques premières informations issues du dépouillement des résultats de la plateforme numérique sont en bleu.
Premier axe : une "immense exaspération fiscale".
34,7 % des répondants estiment que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous ; 28,2 % qu’il faut réformer et simplifier la fiscalité; 24,8 % qu’il faut la baisser. 27,8 % souhaitent que soient davantage taxés les hauts revenus et renforcée la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. 58 % des répondants disent n’être pas prêts à payer un impôt destiné à encourager des comportements bénéfiques à la collectivité, comme la fiscalité écologique.
75 % des répondants sont pour réduire la dépense publique afin de réduire le déficit et, en premier lieu, les dépenses de l’Etat. Parmi ces dernières sont mentionnées d'abord celles consacrées à la défense (28 %) et celles de la politique du logement (22 %).
"Mon gouvernement en prend sa part de responsabilité. Notre pays a atteint une sorte de tolérance fiscale zéro. Nous devons baisser et baisser plus vite les impôts. Mais on ne peut pas baisser les impôts sans baisser la dépense publique."
Deuxième axe : une exigence de fraternité, de proximité, de lien quotidien
La révision des conditions d’attribution de certaines aides (52 %), l’augmentation du temps de travail (24 %) et le recul de l’âge de la retraite (22 %) ont été cités.
Pour 86 % des répondants, il y a trop d’échelons administratifs en France. La commune est celui auquel celui auquel ils sont le plus attachés (68 %). 52 % déclarent avoir accès aux services publics dont ils ont besoin mais 49 % disent avoir déjà renoncé à des droits ou à des allocations en raison de démarches administratives trop complexes.
il a pu entendre plusieurs "angoisses" :
– le régime des pensions alimentaires ;
– le manque de personnel dans les Ehpad ;
– la difficulté d'accès aux soins.
Nous vivons dans un pays où à certains endroits on ne se voit plus, où on ne se parle plus. Et quand à son tour, le service public ferme, ou déménage, c’est bien souvent l’Etat, qui est le dernier rempart, qui abandonne aussi. La réponse à ce profond malaise consiste probablement à rétablir l’équilibre entre les métropoles et les communes qui se trouvent à l’extérieur de cette logique métropolitaine. La bonne nouvelle, c’est que je crois que c’est possible.
il faut "adapter nos services publics pour qu’ils redeviennent des services de contact et pas uniquement numériques". Il faut "développer une [logique] de la simplicité", et notamment "beaucoup moins de normes"
Troisième axe : une exigence démocratique
86 % des répondants sont favorables à la diminution du nombre de parlementaires. Le non-cumul des mandats est très prisé (64 %), comme la prise en compte du vote blanc (69 %) et le vote obligatoire (57 %). Par ailleurs, 42 % souhaitent que soit facilitée l’utilisation du référendum d’initiative partagée, mais le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ne recueille que 5,8 % d’avis favorables.
"La bonne foi ne suffit pas. La bonne foi, c’est celle qui m’a poussé à instaurer le 80 km/h. Je voulais sauver des vies, on m'a accusé de vouloir remplir des caisses. Je ne me résigne pas à abandonner cette ambition en matière de sécurité routière. Mais je dois apprendre à composer avec l'incompréhension ou le rejet de certains de nos concitoyens."
Quatrième axe : l'urgence climatique
"Les Français ne sont pas climato-sceptiques. Ils savent que ce qui se joue en ce moment est essentiel. Nos concitoyens nous disent qu'ils sont prêts à changer de comportement dans un grand nombre de domaines, en revanche, ils ne veulent plus que des taxes leur disent ce qu’ils doivent faire."
Que pensez-vous de ces premiers résultats, et comment envisagez-vous que le gouvernement va agir ? Je vous donnerai mes avis, mais je vous laisse réagir. Ensuite, de toutes façons, nous serons bien aux premières loges pour voir !
Dernière modification par Caniveau Royal ; 08/04/2019 à 13h40.
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