L'enseignement en France et à l'étranger

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Le truc des lettres de motivation c'est débile, ça se fait en Turquie au lycée français (mais aussi dans les lycées turcs) pour intégrer les universités américaines, au final ils payent pour ça, mentent sur les notes qu'ils vont avoir grâce aux profs et se retrouvent pris en étant complètement nul
Citation :
Publié par Zackoo
Pas mal d'université ont simplement décidé d'ignorer la lettre de motivation. Ou du moins ne pas la faire rentrer dans la "grille de points" car comme tu le dis des sociétés spécialisés ont été mandaté par des élèves pour les écrire.
Il n'y a pas besoin d'une boite spécialisée pour écrire une lettre de motivation, si tu n'es pas capable de la faire, tu peux aussi trouver une foultitudes de modèles sur le net.

Même si elle n'est pas lue 98% du temps, même si elle peut être subvertie, je trouve que l'exercice est fort utile : il oblige l'élève à réfléchir et exprimer/formaliser qui il est et ses motivations dans la poursuite de ses études (et c'est de toutes manières demandé pour chercher un emploi).


PS : Ma fille de 4ème a rédigé récemment (avec l'aide appuyée de sa maman) une lettre de motivation pour le premier stage de sa vie. Je ne sais pas si elle a été lue, ni si elle a servi à quelque chose pour avoir le stage (de 2 jours, qui est un placement "piston" chez l'employeur de maman), mais c'était intéressant de réfléchir avec elle sur ses attentes / au stage.



au fait j'ai regardé hier sur Arte "Les bonnes conditions"

Pendant près de quinze ans, la réalisatrice Julie Gavras a suivi huit adolescents des quartiers chics. Un portrait par l'intime des futures élites, à rebrousse-poil des stéréotypes.

Ils sont enfants de bijoutiers, de publicitaires ou de directeurs financiers. Nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ils en ont aussi les problèmes spécifiques : pression de la réussite, exemple intimidant de leurs parents, activités extrascolaires chronophages… Quelle est la part de déterminisme social dans leurs pensées, leurs aspirations, leur quotidien ? Que leur a-t-on transmis, que veulent-ils perpétuer ? Pendant près de quinze ans, Julie Gavras a suivi d'anciens élèves du lycée Victor-Duruy dans le très chic 7e arrondissement de Paris, accompagnée d'Emmanuelle Tricoire, leur professeure d’histoire-géographie. De leurs 16 ans jusqu'à la veille de leurs 30 ans, la réalisatrice les a retrouvés chaque année, de 2003 à 2016, pour consigner leurs confidences, donnant à voir – de l'intérieur – une facette de la reproduction des élites.

Premières fois
D'une durée exceptionnelle, le tournage a favorisé le rapport de confiance et le libre cours de la parole, permettant de filmer au plus près ces "primo-arrivants" dans la vie active. D'où la variété des portraits, bienveillants sans être complaisants, intimes sans voyeurisme. À travers eux, le documentaire donne à voir cette décennie déterminante de la vie, période universelle des "premières fois" : amours, voyages, appartements, travail... Chaque fragment de vie s'insère dans un puzzle, dessinant peu à peu les contours d'une classe sociale aisée, rarement représentée à l'écran de façon juste. Tout autant miroir d'une époque, avec ses tendances et son contexte particulier, ce travail de longue haleine s'attaque aux stéréotypes et se regarde comme une saga miniature, ménageant un certain suspense : seront-ils fidèles à leur "bonne condition" ?

dispo en replay pendant encore 5 jours

https://www.arte.tv/fr/videos/066346...nes-conditions

Dernière modification par znog ; 18/05/2018 à 09h32.
A 23h20 ? T'es un couche tard toi
Vu entre midi et 2. Ce qui frappe c'est leur aisance à s'exprimer, face caméra. On ne voit pas beaucoup de gars qui se prend un TB avec "félicitations du jury" au BAC. C'est assez varié comme échantillon. On a 0 HEC (enfin je crois un HEC raté), pas d'ENA mais quelques sciences Po.
Ce sont des tranches de vie, mais j'aurais bien du mal à en tirer davantage que quelques destins épars. Mais ils reconnaissent tous qu'avoir les moyens des parents ça aide vachement, avec quelques critiques sur le côté bourgeois (la volonté d'accumuler un patrimoine et de le transmettre).
Au fait, très mignonne la 'tite Constance.
Citation :
Publié par Zackoo
Pas mal d'université ont simplement décidé d'ignorer la lettre de motivation. Ou du moins ne pas la faire rentrer dans la "grille de points" car comme tu le dis des sociétés spécialisés ont été mandaté par des élèves pour les écrire.

En tout cas, GL à mes collègues des universités qui doivent parfois noter et juger des centaines de dossier ( tous se ressemblant les uns les autres mdr ...) en quelques semaines.

Vraiment un système de merde, faut pas s'étonner que vos chercheurs n'aient pas de publication quand vous multipliez et démultipliez les tâches administratives sans aucun intérêt.
Pas mal de problèmes aussi pour les notes. Certaines universités ont décidé d'appliquer un coefficient en fonction du lycée d'origine (un 15 à Lakanal ne vaut pas un 15 dans le 9-3). Je sens arriver le bordel monstrueux. Il y aurait environ 1/3 des élèves sans demande validée ce qui veut dire attendre les désistements des autres candidats, sachant qu'on aura une semaine pour valider un choix (la date retenue étant celle du choix le plus ancien)
Citation :
Publié par Diesnieves
A 23h20 ? T'es un couche tard toi
Vu entre midi et 2. Ce qui frappe c'est leur aisance à s'exprimer, face caméra. On ne voit pas beaucoup de gars qui se prend un TB avec "félicitations du jury" au BAC. C'est assez varié comme échantillon. On a 0 HEC (enfin je crois un HEC raté), pas d'ENA mais quelques sciences Po.
Ce sont des tranches de vie, mais j'aurais bien du mal à en tirer davantage que quelques destins épars. Mais ils reconnaissent tous qu'avoir les moyens des parents ça aide vachement, avec quelques critiques sur le côté bourgeois (la volonté d'accumuler un patrimoine et de le transmettre).
Au fait, très mignonne la 'tite Constance.
Je viens de le voir et il est vraiment excellent en effet. Le fait de les suivre pendant 13 ans, de l'adolescence à l'entrée dans la vie adulte, ça permet de voir tellement de choses et de changements, il y a sans nul doute une pression énorme d'être l'enfant d'un nom, d'un patrimoine avec tout de même bien sûr tous les bénéfices d'un milieu comme celui-ci, stabilité, éducation, argent, réseau, mais ils ne sont pas si différents de tout à chacun, avec des aspirations diverses et souvent d'ordre artistique, qui ai de tous temps la phobie des milieux bourgeois, du moins concernant les études espérées par leurs bambins. Très agréable, surtout qu'ils sont de ma génération
Citation :
Publié par Saink
Je viens de le voir et il est vraiment excellent en effet. Le fait de les suivre pendant 13 ans, de l'adolescence à l'entrée dans la vie adulte, ça permet de voir tellement de choses et de changements, il y a sans nul doute une pression énorme d'être l'enfant d'un nom, d'un patrimoine avec tout de même bien sûr tous les bénéfices d'un milieu comme celui-ci, stabilité, éducation, argent, réseau, mais ils ne sont pas si différents de tout à chacun
comme tu dis...

Ils parlent de leur parents souvent très critiques (Victoria : "il a un poste très haut placé, très bien payé, très inintéressant et il travaille 50 heures par semaine et il s'emmerde, pour quelque chose de tellement peu constructif qui ne va rien lui laisser, qui ne lui apporte rien") .... faut dire que certains enfants, ils ne doivent pas les voir beaucoup, leurs parents.

Ils parlent de leur vie, donc beaucoup de l'école. Pas mal passent par la prépa, en sortent souvent avant de terminer, mais ne terminent pas pour autant à la rue.

Grosse pression, emploi du temps surchargé, problèmes psy (Constance) .. ils ne sont pas franchement heureux sauf Victor (qui sait limiter ses ambitions pour devenir dentiste et travailler moins).
Raphaël (l'X) est le seul qui parait traverser tout cela cool en suivant une voie toute tracée vers la recherche.

Il y a des choses qu'on aimerait connaitre en plus : quel est leur rapport avec les autres classes sociales, par exemple. Encore qu'en fait je ne suis pas choqué par l'aspect richesse. Par exemple les cartes postales des voyages : je ne sais pas vous, mais moi je voyage tout autant, et le low-cost a rendu faciles les vacances exotiques pour la classe moyenne.

Je me demande aussi comment ils les ont choisis : outre la bonne position sociale, comme Diesnieves ils me paraissent tous carrément plus intelligents que la moyenne, quand même. Sans parler de leur aisance face caméra. Enfin je suppose que ca va avec l'éducation et le capital culturel.

l'article dans Le Monde


Si va prendre un coté Up Series, dont le prochain épisode est pour 2019 : Rendez-vous dans 10 ans => Julie Gavras, elle, a décidé de poursuivre l’aventure avec sa cohorte lycéenne qu’elle retournera sonder à l’abord, dit-elle, «de la crise de la quarantaine». Libé
Citation :
Publié par znog
comme tu dis...

Ils parlent de leur parents souvent très critiques (Victoria : "il a un poste très haut placé, très bien payé, très inintéressant et il travaille 50 heures par semaine et il s'emmerde, pour quelque chose de tellement peu constructif qui ne va rien lui laisser, qui ne lui apporte rien") .... faut dire que certains enfants, ils ne doivent pas les voir beaucoup, leurs parents
Je pense qu'on a tous en tête de faire mieux que nos parents, parfois on se heurte à la réalité mais à l'adolescence j'avais un sentiment similaire

Citation :
Il y a des choses qu'on aimerait connaitre en plus : quel est leur rapport avec les autres classes sociales, par exemple. Encore qu'en fait je ne suis pas choqué par l'aspect richesse.
Oui ça manque, le rapport aux autres classes et à la politique, j'ai l'impression qu'ils ont l'air calfeutrer dans un monde quand même, les quartiers chics et les alentours.

Citation :
Par exemple les cartes postales des voyages : je ne sais pas vous, mais moi je voyage tout autant, et le low-cost a rendu faciles les vacances exotiques pour la classe moyenne.
Perso j'ai tiqué plusieurs fois, c'est à l'antipode de mon adolescence, venant d'une famille ouvrière d'aussi loin que je me souvienne, les voyages y'en avait pas ou alors au Mont-St-Michel, quand je suis monté sur Paris pour mes études j'ai du bosser pour gérer seul loyer + paiement des études, là on voit qu'ils n'ont pas les tracas du commun des mortels, le fait de ne pas jongler avec taff + cours, d'avoir des apparts décents, une aide financière de la famille, un réseau et une assise c'est rassurant, ça facilite les choses, bref y'a un gouffre quand même, de mon point de vue en tous cas.

Citation :
Je me demande aussi comment ils les ont choisis : outre la bonne position sociale, comme Diesnieves ils me paraissent tous carrément plus intelligents que la moyenne, quand même. Sans parler de leur aisance face caméra. Enfin je suppose que ca va avec l'éducation et le capital culturel.
Complètement ils ont une éducation bourgeoise, avec multitude de matière en complément des cours pour aider à l’épanouissement de l'enfant, les parents ne sont pas du genre à laisser la télé éduquer les mômes et ça se ressent, de plus la famille a un certain prestige qu'il convient de perpétrer, ils ont des modèles proche d'eux, une pression saine et un environnement sain ou ils sont hyper sollicités.

J'ai partagé le long métrage sur mon fil FB, une ancienne amie a fait partie du panel sans apparaître dans le documentaire, mon ex copine était aussi élève du lycée Victor-Duruy, c'est amusant

Je vais suivre la réalisatrice de près!

Dernière modification par Saink ; 18/05/2018 à 20h05.
Citation :
Publié par Saink
J'ai partagé le long métrage sur mon fil FB, une ancienne amie a fait partie du panel sans apparaître dans le documentaire
OK ça explique pas mal de choses.. elle a choisi ceux qui avaient des facilités d'expression et les plus "intéressants" pour le documentaire pas vraiment un échantillon représentatif du coup ("représentatif" du 7ème, on se comprend).
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
Ça devient fou sur Twitter avec les premiers résultats de #parcoursup.

Il faut qu'ils se calment un peu : il va falloir quelques semaines pour que cela se décante. Pour l'instant, les bons candidats acceptés partout peuvent bloquer 10 places (voire 100 avec les sous-vœux).

APB fonctionnait différemment et affectait automatiquement sur le meilleur vœu disponible. Là on a une semaine pour se décider et il est possible de répondre oui (un seul) tout en restant sur liste d'attente, pour voir si on a mieux.. ce qui va encore ajouter des délais.
Le niveau monte !
* 90 élèves de 5e en cours d'Anglais (trois classes différentes), pas un seul capable d'identifier le sens du mot "labour", car aucun ne connaissait le mot "labeur" en français.
* DS sur la construction européenne, document sur l'adhésion de la Croatie, (deux classes) :
- Monsieur, ça veut dire quoi "adhésion"
- Monsieur, ça veut dire quoi "adhésion"
- Monsieur, qu'est-ce que c'est "adhésion" ?
- c'est quoi "adhésion" ?

Depuis 5 ans, il y a un effondrement des capacités linguistiques des collégiens, en terme de vocabulaire, de syntaxe, de grammaire. Avant ça, il y a eu une régression, qui se poursuit, de leurs capacités psychomotrices, en particulier la psychomotricité fine. Je flippe de plus en plus, je suis obligé de revoir chaque année à la baisse la difficulté de mes exercices pour retrouver un "point d'accroche". Chaque fois que je donne des questions "raisonnables", je perd plus de la moitié de la classe (sauf filière d'excellence) et les questions difficiles ont désormais un taux de réussite proche de zéro (sauf filière d'excellence). C'est comme un cauchemar au ralenti, genre l'invasion des profanateurs de sépultures.

Ah, toujours dans la catégorie "flippez, car ceci est mon expérience personnelle partagée par un nombre croissant de collègues" : les redoublements et les licenciements de stagiaires sont de plus en plus fréquents. Une part de la faute retombe sans doute sur l'ESPE local, qui ne semble pas avoir compris à quoi sert une année de stage. Mais il y a aussi une part qui retombe sur les stagiaires recrutés, qui n'ont pas le niveau ni en terme disciplinaires ni en terme de "savoir être". Ils ne sont ni méchants, ni idiots, mais ils allient une fragilité psychologique, un manque de responsabilité, de bon sens, et des lacunes scientifiques qui les envoient à l'abattoir.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Xotraz
C'est quoi les capacités psychomotrices dans une salle de classe ? Ils essayent d'écrire sans avoir pris leur stylo ?
En gros. On parle de "dyspraxie" pour les cas les plus lourds. Mais c'est en discutant avec les profs d'EPS que j'ai réalisé que le problème était profond. D'après des trucs que j'ai lu je ne sais plus où, les tablettes et assimilés seraient en cause, les gamins n'ayant pas développés leur capacité (contrôle musculaire) à effectuer des manipulations délicates (genre, tracer une lettre avec un stylo bille sans dépasser des lignes du cahier, sans trembler, et dans un temps réduit). Le résultat pratique sur les copies et les cahiers fait saigner des yeux.

Si vous avez des gosses, par pitié, donnez leur des cubes, des duplos, des légos, des badaboum en bois, des feutres, des crayons de couleur. Et allez-y mollo avec les écrans. Linus n'a pas eu d'Ipad quand il était bébé, ça l'a pas empêché d'apprendre à coder plus tard.
Citation :
Publié par znog
Ça devient fou sur Twitter avec les premiers résultats de #parcoursup.

Il faut qu'ils se calment un peu : il va falloir quelques semaines pour que cela se décante. Pour l'instant, les bons candidats acceptés partout peuvent bloquer 10 places (voire 100 avec les sous-vœux).

APB fonctionnait différemment et affectait automatiquement sur le meilleur vœu disponible. Là on a une semaine pour se décider et il est possible de répondre oui (un seul) tout en restant sur liste d'attente, pour voir si on a mieux.. ce qui va encore ajouter des délais.
Donc des élèves médiocre se plaignent de ne pas trouver de place dans des filières sélectives ? Bienvenue dans le monde réel. Il serait peut être temps qu'ils arrêtent de se prendre pour meilleur qu'ils le sont et bossent.


Citation :
Publié par Egelbeth
Ne rigole pas mais je discutais avec un très gros mandataire judiciaire dernièrement, il me disait que désormais, il devenait indispensable de " traduire " les effets juridiques et les décisions des tribunaux de commerce parce que les gens ne comprenaient pas le sens des mots " obligation " ou " créance ", " débiteur ", " recouvrement " ...
J'ai établi un inventaire judiciaire il y a une semaine, les gens qui comptaient ne connaissaient par leurs tables de multiplication, 7*7 ca faisait 41 … ( par exemple )
Et une de mes amies qui s'occupe du recrutement en Intérim m'en raconte souvent des vertes et des pas mûres.

Le niveau des 18-20 ans qui arrivent sur le marché du travail en HCR est une catastrophe.
C'est du jamais vu.
Tu n'abuses pas un peu ? Certes le niveau global décline mais pas au point où tu sembles le croire.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Aloïsius
...
C'est marrant, c'est exactement ce dont on parlait avec deux collègues ce midi.
Nous faisons tous les mêmes constats sur le terrain.
Nous faisons tout pour les médiatiser comme nous pouvons. Moi, je fais des archives énormes : j'ai des milliers de copies d'élèves sur plus de dix ans, et un jour viendra, peut- être plus rapidement que prévu, où je ferais un ouvrage dessus, à moins que ça reste comme témoignage pour les siècles à venir, du moins si un individu pourrait se montrer capable d'exploiter la ressource.
En attendant de m'en sers pour faire chier en formation (imposées) en sortant des stats persos
Citation :
Publié par Egelbeth
De base les parents devraient le faire non ?
A moins d'être complètement nœud et bouché, à un gamin tu donnes des kapla, des lego et des crayons de couleur pour qu'il te fasse des " œuvres ".
D'autant plus que l'enfant confronté à ces choses va les faire naturellement, qui n'a pas écrit sur un mur ?

Après si les parents sont des loques prostrés sur le canapé à regarder les anges de la téléréalité, le bigdil ou jospéhine nage gardien bon ben … pauvres gosses.
Ben beaucoup de parents ne vont pas entamer spontanément la démarche de recherche du meilleur jouet pour leur enfant auprès de professionnels ou de magazines et sites spécialisés, donc en absence d'apprentissage des bases du développement de l'enfant, un nombre non négligeable de parents ne comprennent même pas l'intérêt de jeux de construction au lieu de tablettes, ou de mobiles au lieu de peluches.

Citation :
Publié par Huychi
Tu n'abuses pas un peu ?
Non, il n'abuse pas un peu.

Allez mon anecdote à moi : un stagiaire (19 ans) dans l'entreprise de ma mère passe son examen de fin d'année devant un jury qui comprend, entre autre, le chef d'atelier de l'entreprise en question. Le genre sévère mais juste, droit dans ses bottes.
L'élève présente les plans de la pièce inventée dans le cadre de l'examen : un convoyeur à bande supposé supporter plusieurs pièces de 100kg+ avec des tambours de ... 2mm de diamètre. Le titre du powerpoint contenait 2 fautes en trois mots, mais soit.
Le chef d'atelier lui fait une fleur et lui demande si rien ne cloche. L'élève ne réagit pas. Le chef, vraiment généreux, lui dit encore : "si tu me fais un convoyeur avec des tambours pareils, rien ne va rouler" avec un sourire bon enfant, donc rien de bien méchant. L'élève l'a insulté et a planté là le jury.

Bon, ça c'était le pire du lot. Si les profs avaient noté les stages de cette promotion comme ils auraient voulu le faire, un élève aurait réussi sur 11.

Je vous parlerais bien aussi de mes propres élèves de puériculture dans une classe de terminale à 0% de réussite en stages de milieu d'année, mais entre celle qui traite les parents d'un enfant de "putains de pauvres", les 2 qui laissent un enfant seul sur une table à langer et celle qui a confondu garçon et fille après avoir enlevé la couche, on ne me croirait pas.

Dernière modification par Éraflure ; 22/05/2018 à 23h12.
Oh non il abuse pas ((

Ma femme travaillait dans la restau rapide jusqu'il y a peu, et ça l'a faisait saigner des yeux (rien que les CV ou les lettres de motiv qui te passent entre les mains ça pique).
Et là, vous parlez des jeunes que j'avais il y a 4-5 ans. Attendez de voir arriver la génération de collégiens actuels, ils arrivent... Mon collègue de lycée pro les a découvert terrifié depuis deux ans (en gros), mais il n'est pas au bout de ses surprises, parce que la tendance ne va pas en s'inversant...

Après, autant je râle sur les parents, sur les écrans, sur les perturbateurs endocriniens, ou sur les connards de dictateurs qui nous balancent des gosses en miette sur les routes qui finissent dans nos classes*, autant il ne faut pas passer sous silence les errements de l'éducation nationale. La réformite qui a marqué cette dernière décennie a été particulièrement néfaste, avec des politiques tirant à hue et à dia, des incapables dilettantes bombardés à l'élaboration des programmes, des doctrines néfastes mises en place sur des bases purement idéologiques et un abaissement régulier et inexorable du statut des enseignants et de leurs conditions de travail.
Le résultat, des équipes pédagogiques désorganisées, déstructurées, démotivées, qui doivent prendre en charge un travail administratif croissant et s'adapter aux lacunes béantes d'une éducation de moins en moins nationale. Il y a des élèves de CM2 qui ne font pas une seule dictée dans le trimestre (ou dans l'année, faudra que je repose la question), parce que les néo-profs appliquent les consignes des ESPE.



* Tchétchénie, Ukraine, Syrie, Venezuela... J'ai la collection complète.
Sinon, on parle des nouveaux collègues qui sont reçus au concours ?

Dans leurs copies de capes, c'est affligeant, une partie importante ne sont pas capable de comprendre une question posée, du genre :
'Justifiez que le système vérifie la propriété A'
Réponse : 'Le système vérifie bien la propriété B'.
Aucune justification, et le candidat même pas foutu de recopier la propriété de l'énoncé. Mais il sera quand même pris parce que les autres copies sont pires.
Ensuite, forcément, je les imagine assez mal répondre à une question d'élève (qui sont souvent, il faut bien le dire, formulées de manière un peu exotique ).

Les 'donc', 'or', 'car' et autres sont généralement placés aléatoirement dans les phrases, et j'en passe.

Ça n'est même plus le contenu disciplinaire qui pose problème à ce niveau...
Ça fait des années que je vous dis ici que nous sommes dans une phase de régression terrible : c'est l'accès à l'écrit, et indirectement au langage et à la logique, qu'une génération entière est en train de perdre, purement et simplement.
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