La taxe Zucman a été rejetée par le bloc central. Le compromis proposé par le PS (la taxe Zucman light) a aussi été rejetée. Maintenant le PS demande le retour de l'ISF.
Pendant ce temps Lecornu cherche à faire croire qu'il est au-dessus du jeu politique en expliquant que les socialistes n'ont pas compris le principe du compromis parlementaire. Le tout en appelant chaque groupe à négocier entre eux, comme s'il n'était pas le chef de la majorité centre et droite au Parlement.
Et il appelle maintenant à des négociations entre les ministres et des représentants de chaque groupe, en dehors de l'hémicycle et de la commission, c'est à dire sans la possibilité pour les citoyens de suivre les débats. La transparence démocratie à son sommet.
Sébastien Lecornu a appelé, devant les députés, à « changer de méthode », et annonce qu’il va demander à plusieurs de ses ministres « de bien vouloir réunir l’ensemble des personnes que chaque président de groupe va désigner pour essayer de se mettre d’accord sur les grands principes de l’atterrissage d’un texte pour la [Sécurité sociale] et pour le projet de loi de finances ». Sébastien Lecornu dit vouloir faire cela loin des caméras, « puisque visiblement, quand il y a les caméras, les paroles sont parfois un peu plus difficiles ou un peu différentes ».
Le premier ministre appelle notamment à « changer de méthode », en réponse aux accusations de manque de compromis, proférées par la gauche. « Vous ne pouvez pas dire qu’il n’y a pas assez de volonté de compromis », avait répondu, juste avant, Sébastien Lecornu aux députés, mettant en avant la suspension de la réforme des retraites.
La réalité, c'est qu'il n'y a pas de majorité stable et que le centre semble refuser tout compromis, même avec le PS qui essaie d'en faire.
Honnêtement, je ne vois pas comment ça peut bien finir. Et ça donnera malheureusement raison à LFI sur le fait que la position de compromis du bloc central était factice.
Et le pompon :
Face aux députés, le premier ministre a également affirmé que « la question du gel des retraites est quelque chose qui n’est pas acceptable et qui n’est pas acceptée par nos concitoyennes et nos concitoyens ». Par conséquent, il a fait savoir que « le gouvernement est favorable à regarder l’ensemble des amendements qui viendront dégeler les pensions de retraite ».
Sébastien Lecornu a également dit que le gouvernement sera « favorable aux amendements qui dégèleront l’ensemble de ces [minimums] sociaux dans le cadre du projet de loi de finances sur la Sécurité sociale ».
Ce n'est pas acceptable, alors que son gouvernement qui l'a proposé. En réalité, il n'a pas trop le choix, car il sait que même sur sa base centre et droite, les députés n'en veulent pas.
Dernière modification par Aedean ; 31/10/2025 à 19h34.
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