[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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je vous partage cette vidéo que je trouve assez intéressante sur l'aspect psychologique qu'on peut ressentir quand on porte un uniforme, ce jeune homme analyse une expérience avec des civiles gardiens de prisons et prisonniers c'est vraiment intéressant. suivit d'une critique envers les anti flics


Dernière modification par zempachi ; 03/09/2023 à 21h20.
J’ai cliqué vite fait pour voir, apparemment il parle de l’expérience de Stanford. Comme tu n’as pas fourni de résumé de la vidéo, je suppose qu’il s’en sert de base pour dire que l’uniforme t’amène a abuser de ton pouvoir.

Je n’ai pas regardé la vidéo mais c’est une supposition.

Si c’est bien ça alors c’est con parce que les résultats de cette expérience ont été complètement pipeautés, c’est de notoriété publique.

On a donc un mec qui dit apparemment full de la merde sur le premier argument d’un sujet qu’il est censé avoir travaillé. C’est chaud.


Je serai heureux d’apprendre que ce n’est pas le cas, ce serait sympa si tu pouvais fournir un résumé des arguments et des propos de la vidéo 🙂
Citation :
Publié par kannushi
[...] Je serai heureux d’apprendre que ce n’est pas le cas, ce serait sympa si tu pouvais fournir un résumé des arguments et des propos de la vidéo 🙂
Je le laisserai répondre pour un résumé.
J'ai fait l'effort de la regarder en entier tout comme le podcast précédemment. Comme le podcast, c'est un postulat biaisé par l'idéologie de l'intervenant. En alternant chaud et froid, il créé suffisamment l'attention pour que l'on regarde avant que tout n'éclate dans le dernier tiers. Je dirai qu'il en est même dangereux car il énonce quelques vérités (ex : la formation ou le stress permanent) et donc on pourrait presque le croire, si comme je le disais il ne se lâchait pas dans le dernier tiers de la vidéo.
Aparté sur l'expérience de Stanford, elle est à mon sens entièrement biaisée par l'absence de hiérarchie qui justement doit être là pour éviter la tyrannie. Or de l'aveu même de Zimbardo, il était partie prenante, aucunement détaché, voire plutôt attaché à la poursuite de l'expérience et donc sans rapport hiérarchique.
Ce problème a été prégnant dans plusieurs affaires de bavures, on a souvent cité le jeune membre des FdO intervenant sans gradé ou ancien et commettant l'irréparable.
Bon bah tu as du coup pas mal résumé je dis pas que je trouve l'idéologie du mec intéressante, même si je la partage.

Bon de base je n'avais jamais entendus parler de cette expérience, du coup je me suis renseigné dessus et en effet elle semble avoir été pas mal biaisé néanmoins cela reste assez intéressant pour s'intéresser au fait qu un peu de pouvoir que peut provoquer l'uniforme déclenche chez certaines personnes . Surtout si tu le donne à n'importe qui.

Concernant le reste de la vidéo je trouve aussi intéressant de débattre et je le dis au conditionnelle que les FDO disposent de la violence légitime sans pour autant tout accepter .

Pour le dernier tier c'est clairement de son point de vue mais je trouve cela interessant
Citation :
Publié par DK
Les méthodes « marseillaises » font un tabac à Bruxelles où les fusillades sur fond de trafic de drogue se multiplient.
Ce qui explique du coup le déploiement de force qu'il y a eut hier 25/09 vers +/- 13H00 ...

Si j'ai bien compté, 4 voitures, 4 Combis et un peu plus tard d'autre véhicules banalisés ... se sont répartis de chaque coté de la galerie du Matongé, entre la chaussée de Wavre et la Chaussée d'Ixelles ...

Je devais passer par là ... J'ai préféré faire un petit détours ...

Par contre j'ai rien lu dans la presse ajd concernant ce déploiement de force ...

J'ai cru qu'ils avaient sélectionnés les policiers pour aller sur place ... nombreux semblaient avoir entre 25 et 35 ans, environs 1m90 et biens musclé ... assez impressionnant ...

Le plus impressionnant c'était que cela semblait être une certaine routine aux yeux des commerçants ...
Le Bourgmestre a demandé un renforcement de la présence policière. J’imagine qu’il a fait déployer les équipes de sa zone de police.

Le problème de ces opérations (comme celle de la Gare du Midi c’est que ça ne sert strictement à rien (ou presque). Tu envoies un message politique mais franchement, j’y suis passé hier soir : la présence policière était inexistante (ou du moins non visible. C’est business as usual.

Puis franchement, faire reposer (en grande partie) la lutte contre le trafic de stupéfiants sur des polices zonales… ce n’est pas sérieux.
Citation :
Publié par DK
Le Bourgmestre a demandé un renforcement de la présence policière. J’imagine qu’il a fait déployer les équipes de sa zone de police.

Le problème de ces opérations (comme celle de la Gare du Midi c’est que ça ne sert strictement à rien (ou presque). Tu envoies un message politique mais franchement, j’y suis passé hier soir : la présence policière était inexistante (ou du moins non visible. C’est business as usual.

Puis franchement, faire reposer (en grande partie) la lutte contre le trafic de stupéfiants sur des polices zonales… ce n’est pas sérieux.
Entièrement d'accord.

Ajd Midi, Matongé , Business as usuel, sauf pour la présence d'un journaliste + Caméraman + Preneur de son qui filmaient le quartier de loin ... j'ai évité sa caméra, car j'ai de mauvaises expériences avec les journalistes ... j'ai pas identifié quelle boite c'était ... Pour la présence policière, rien , nada ...
Vous vous souvenez des flics qui ont été défendus par Darmanin et le Préfet de Paris ? Qui ont eu une haie d'honneur de pas mal de collègues parce que selon eux c'était une honte d'avoir mis en détention des collègues ? Ce sont les flics à l'origine de l'histoire d'Heidi qui a eu son crâne fracassé par des flics un soir.

Et bah hier Mediapart a diffusé les vidéos de vidéosurveillance de l'agression et il n'y a aucun doute possible, ils ont défoncés Heidi gratuitement : https://www.youtube.com/shorts/3wZwYX7yzB0 (la vidéo complète est disponible dans leur article)

D'ailleurs le profil des policiers ayant agressé Heidi est quand même pas mal problématique :
  • Un est condamné pour violences conjugales
  • Un autre est mise en cause dans le fracassage d'un autre crâne à Marseille (en 2018)
  • Et un autre est également mis en cause pour des violences policières
Ma question serait : que fait des policiers avec ce type de "palmarès" sur la voie publique en exercice ? Au pire ils devraient être derrière un bureau (que ce soit celui condamné à des violences conjugales ou les deux avec des dossiers en cours d'instruction), au pire renvoyé de la Police. En tout cas ils ne devraient pas être au contact du public, qui plus est en opération, ce sont de potentiels dangers publics.

Citation :
Sur la base de ces vidéos jamais rendues publiques, quatre policiers ont été mis en examen, le 20 juillet, pour « violences volontaires aggravées » – notamment parce qu’elles ont été commises en réunion par des personnes dépositaires de l’autorité publique et avec armes. La suite des investigations doit notamment déterminer la légitimité du tir de LBD, et l’implication de la commandante Virginie G. qui dirigeait alors cette unité.

Depuis, comme nous l’avions révélé, le policier Christophe I., a reconnu être l’auteur du tir. Parmi les trois autres policiers mis en cause pour avoir tabassé le jeune homme, seul l’un d’entre eux, Gilles A., reconnaît avoir participé à ces violences, tout en les minimisant. Les deux autres fonctionnaires, Boris P. ainsi que David B., nient les faits alors même qu’ils sont clairement identifiables. Quant à la commandante, Virginie G., elle déclare n’avoir rien vu, rien entendu.

Contrairement aux déclarations du policier Christophe I. qui déclare avoir tiré à une distance de « 10-15 mètres, peut-être 15-20 mètres », selon nos calculs (basés sur le moment où le policier est en position de tir et le moment où Hedi s’écroule), le tir aurait eu lieu à une distance comprise entre 5 et 8,15 mètres.
À noter que pendant l'enquête IGPN, ils ont été confondu plusieurs fois par rapport à des mensonges répétés concernant l'agression

C'est quand même un peu bizarre que l'histoire traine autant alors que les vidéos sont très claires sur ce qui s'est passé (alors que de l'autre côté il y a des personnes qui peuvent être condamné en quelques jours (en comparution immédiate) ou quelques semaines sur la seule base des propos de policiers).
Il n'y a pas de comparutions immédiates pour ce genre de cas.

Le problème ici n'est pas avec la justice mais avec la police, Maria s'est faite renvoyer des commissariats quand elle a tenté de porter plainte, on s'est foutu de sa gueule, on l'a interrogée sur sa capacité à reconnaitre l'arme avec laquelle elle a été agressée ou non. Le panier est pourri des racines aux feuilles.
Citation :
Publié par Cpasmoi
Il n'y a pas de comparutions immédiates pour ce genre de cas.

Le problème ici n'est pas avec la justice mais avec la police, Maria s'est faite renvoyer des commissariats quand elle a tenté de porter plainte, on s'est foutu de sa gueule, on l'a interrogée sur sa capacité à reconnaitre l'arme avec laquelle elle a été agressée ou non. Le panier est pourri des racines aux feuilles.
Ah ben la voila l'explication : ils ont confondu Hedi avec un Gilet Jaune
Deux news actuellement, la première c'est que le Conseil d'État confirme qu'il existe le contrôle au faciès, et que du coup qu íl y a de la discrimination de la part de l'institution policière (mais il se refuse à dire comment régler cela parce qu'il considère que c'est une question politique trop large pour lui) :
Citation :
La pratique policière des contrôles au faciès "existe" et constitue "une discrimination". Cependant, le Conseil d'Etat, saisi par plusieurs ONG, s'est déclaré incompétent, mercredi 11 octobre, pour contraindre l'Etat à modifier de fond en comble sa "politique publique" en la matière.

La plus haute juridiction administrative française a estimé, dans un communiqué accompagnant sa décision, que les mesures demandées par six associations et ONG dénonçant des pratiques systémiques "visent en réalité à une redéfinition générale des choix de politique publique en matière de recours aux contrôles d'identité à des fins de répression de la délinquance et de prévention des troubles à l'ordre public qui ne relèvent pas des pouvoirs du juge administratif". [...]

La France a été plusieurs fois condamnée ces dernières années sur ce sujet, en juin 2021 par la Cour d'appel de Paris ou encore en 2016 par la Cour de cassation. Cette dernière avait pour la première fois condamné définitivement l'Etat pour faute lourde.

Source : https://www.francetvinfo.fr/faits-di...t_6115404.html
Il ordonne également au Ministère de l'Intérieur de garantir le port et la visibilité des RIO :
Citation :
C'est un revers pour le ministère de l'Intérieur. Le Conseil d'Etat lui a ordonné, mercredi 11 octobre, de rendre effective l'obligation faite aux forces de l'ordre de porter leur matricule d'identification en intervention, le RIO (référentiel des identités et de l'organisation), et de rendre celui-ci plus visible.

"Le ministre de l'Intérieur n'a pas pris les mesures propres" en ce sens, estime la plus haute juridiction administrative dans son arrêt. Composé de sept chiffres, le numéro du RIO devra être "agrandi afin qu'il soit suffisamment lisible, en particulier lorsque les forces de l'ordre interviennent lors de rassemblements ou d'attroupements". Le ministère de l'Intérieur a un an pour se conformer à sa décision.

La juridiction a enjoint le ministère "de prendre toutes les mesures utiles aux fins d'assurer le respect par les agents de police et de gendarmerie, y compris lorsque l'emplacement habituel de leur matricule est recouvert par des équipements de protection individuelle, de l'obligation de port apparent du numéro d'identification".

Source : https://www.francetvinfo.fr/faits-di...s_6115350.html
L'autre chose c'est que c'est que le gouvernement détourne les moyens liés au terrorisme aux opposants politiques (et à des fins non terroristes) :
Citation :
Du mouvement des Gilets jaunes, on a retenu la panique de l’exécutif et la violence du maintien de l’ordre. Mais en coulisses, une autre bataille s’est jouée : celle d’une surveillance particulièrement intrusive. « Nous avons ratissé large », explique une source au journaliste d’investigation indépendant Vincent Nouzille dans son nouveau livre-enquête, Le Côté obscur de la force (éd. Flammarion), qui propose une vision panoramique sur « les dérives du ministère de l’Intérieur et de sa police ». Car si les contestataires fluorescents ont disparu de l’espace public, l’espionnite, elle, est restée, menaçant désormais de contaminer les cercles militants et associatifs, à commencer par les écolos. [...]

La loi renseignement de juillet 2015 est venue donner de nouveaux outils et un cadre légal aux services pour employer toute la palette des techniques de renseignement : écoutes, accès à des données de connexion, intrusion, pose de balises, géolocalisation en temps réel. Ces « TR », comme on les appelle dans le jargon, visent d’abord le terrorisme, mais après les manifestations contre la loi travail en 2016 ou la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l’emploi de ces techniques a été de plus en plus fréquent.

Les écoutes traditionnelles, ou interceptions de sécurité, augmentent très fortement en 2018 et les autres ont, quant à elles, littéralement explosé. Situé sous les Invalides, le Groupement interministériel de contrôle pouvait par exemple voir sur des écrans la position des téléphones suivis, visualisés avec des points de couleur en fonction de leur appartenance politique présumée. Imaginez : on est passé de 1 040 demandes de géolocalisation en 2015 à 7 600 en 2019, pour atteindre les 11 000 aujourd’hui. [...]

Ce qui est le plus inquiétant, c’est l’extension du déploiement d’outils de surveillance dans le cadre de procédures administratives, sans contrôle d’un juge judiciaire. Certes, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), l’autorité indépendante chargée de valider les demandes des services [présidée par l’ancien secrétaire général du gouvernement Serge Lasvignes, ndlr], a un peu resserré les boulons, et s’est même émue du risque de surveillance des activités militantes dans son dernier rapport d’activité. Mais elle n’a bloqué que 300 demandes pour 10 000 validations – 3 % de refus, ça reste marginal.

Il faut aussi relever une évolution importante : cette année, les critères de surveillance ont été modifiés par la CNCTR. Désormais, cette possible surveillance ne vise plus seulement les individus soupçonnés de violences contre les personnes, mais également qui pourraient menacer des biens, c’est-à-dire pouvant conduire à des dégradations importantes ou à des sabotages. Cela fait suite à la première manifestation contre les méga-bassines à Sainte-Soline fin octobre 2022, puis à l’intrusion dans la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air en décembre. Les services de renseignement, qui ont beaucoup poussé pour cette modification de doctrine, tout comme le cabinet du ministre, sont ravis que la Commission ait accédé à leurs demandes. [...]

Est-ce qu’il y a une faillite du contrôle ?
Il y a un cadre légal et des outils de contrôle. Ces outils sont-ils à la hauteur ? Non. Bénéficient-ils de moyens humains et financiers suffisants ? Probablement pas. Le fait que la Commission avalise la quasi-totalité des demandes des services peut, au choix, être interprété comme une marque de confiance ou le signe qu’elle laisse tout passer. Les services ont tout pouvoir, jouissent d’un attirail technique impressionnant. Et si la CNCTR souligne — plutôt à raison — sa vigilance, elle avoue qu’elle n’a pas réellement accès à toutes les données collectées. Quand ses membres se rendent au siège de la DGSI à Levallois, ils ont trois heures pour examiner des téraoctets de données. [...]

Est-ce à dire que la DGSI est trop puissante ?
On peut se poser la question. Elle est considérée comme un outil formidablement efficace pour lutter contre le terrorisme, ses moyens humains et techniques sont redoutables, mais ils peuvent être dévoyés. Il y a eu ces dernières années une surenchère technologique qui n’a pas été accompagnée par des contre-pouvoirs, et il existe donc un risque que le service se transforme en boîte noire.

Source : https://www.telerama.fr/debats-repor...te-7017574.php
Donc on a la fois les moyens de surveillance qui augmente considérablement en surface mais en plus le contrôle est presque inexistant parce qu'il y a trop de données à vérifier pour être certain qu'il n'y a pas eu de captations trop importantes.

Et après ça veut faire confiance au gouvernement quand il souhaite mettre de la reconnaissance faciale/algorithmique en temps réel dans l'espace public

Et autres informations provenant d'Oliver Tesquet, un journaliste spécialiste du sujet :

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Bref ça fiche à plein tube au Ministère de l'Intérieur.
Retour sur l'affaire Nahel, les policiers qui ont tués le jeune semble avoir pas mal manipulé les faits (par rapport aux versions qui avait été dans la presse par leurs avocats et les syndicats), avec la complicité du commissaire :
Citation :
Les premières pièces de l’enquête judiciaire consultées par Libération révèlent le rôle trouble du commissaire de Nanterre et mettent en lumière des versions divergentes entre les deux motards, qui ont justifié le placement en détention provisoire du tireur. [...]

Très vite, le commissaire divisionnaire Jean-Charles Lucas, à la tête du commissariat de la ville, se rend sur place accompagné d’un commandant, indiquent les procès-verbaux de l’IGPN. Selon la fiche «Pégase» – un document administratif policier qui relate l’intervention des agents –, c’est ce commissaire qui va affirmer que Florian M. était menacé par la trajectoire du véhicule quand il a ouvert le feu, une version qui pourrait justifier légalement le tir, alors que des images captées par des témoins démontreront bientôt l’inverse. [...]

Selon les éléments de l’enquête, c’est également ce commissaire présent sur les lieux qui va prévenir le parquet des faits. L’affaire est suivie par la procureure adjointe de Nanterre, Virginie Deneux. Cette dernière permet aux deux policiers d’être examinés par un médecin avant d’être auditionnés mais la hiérarchie policière fait pourtant le choix de conduire les deux motards au commissariat de Nanterre plutôt qu’à l’hôpital. Au cours de ce laps de temps, l’enquête révèle que Florian M. a pu communiquer par téléphone avec deux de ses collègues et son syndicat. Quand les enquêteurs de l’IGPN arrivent sur les lieux des faits, un peu après 10 heures, ils ne savent d’ailleurs pas où se trouve le tireur et s’il est effectivement à l’hôpital pour un examen ou encore au commissariat de Nanterre. [...]

Les agents racontent avoir entendu un «vrombissement» et avoir vu la voiture circuler à vive allure dans une voie de bus. «En les voyant passer, ils m’ont semblé bien jeunes. J’ai dit au collègue “on contrôle”», explique Julien L. Les policiers activent leur gyrophare et leur deux-tons. «Je lui ai demandé verbalement de se mettre de côté. Et lui est parti sur la gauche», poursuit Florian M. pour décrire la fuite de l’adolescent.

Une course-poursuite s’engage. «Ensuite, c’est une succession d’infractions au code de la route», dit Julien L. Une exploitation des images de vidéosurveillance de la ville permet effectivement de constater une conduite dangereuse de Nahel Merzouk. [...]

[...] C’est à ce moment-là que les policiers se garent juste derrière lui et se positionnent à pied sur le côté de la voiture, au niveau de la fenêtre du conducteur, armes à la main. «Juste avant de me positionner, j’ai sorti mon arme. Je me mets au niveau du pare-brise, en opposition avec mon arme en tir fichant pour éviter de tirer n’importe où et pour viser le bas du corps si besoin il y avait», assure Florian M. Puis ce dernier «hurle de couper le contact» et affirme que son collègue «avait rentré le haut du corps dans l’habitacle». Ce dernier point est en contradiction avec ce que permettent d’observer les images de la scène.

Le tir intervient au bout de quelques secondes. «Quand j’ai senti qu’il allait accélérer fortement pour s’extirper, j’ai pris la décision d’ouvrir le feu pour stopper la fuite, car je pense que sinon il aurait pu renverser quelqu’un, embarquer mon collègue», assure Florian M. Le policier ajoute avoir été «un peu poussé en même temps», car il était en «appui sur le pare-brise» et avoir craint d’être coincé par le mur qui se trouvait dans son dos. Aucun des deux policiers n’est blessé. [...]

Quelques instants avant le tir, l’un des agents pourrait avoir menacé l’adolescent de lui mettre une «balle dans la tête», selon une vidéo de la scène. «L’examen audio de la séquence du tir semblait démontrer que les termes “balle dans la tête” avaient bien été employés mais sans pouvoir dire à qui les attribuer», note l’IGPN dans la synthèse des investigations rédigée à l’issue de la garde à vue de Florian M. L’expertise audio de la séquence qui avait été ordonnée par les juges quelques jours après les faits n’a pas encore été versée au dossier d’instruction. Dans leurs auditions, aucun des deux policiers ne reconnaît avoir prononcé ces mots et la confrontation organisée entre eux n’a rien apporté de plus. [...]

Florian M., passé par la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) et la Brav-M avant d’être affecté tout récemment à la compagnie motocycliste des Hauts-de-Seine, est toujours incarcéré. Une demande de mise en liberté a été rejetée le 10 août par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles. [...]

Source : https://www.liberation.fr/societe/po...IL2N5L4SQEPKE/
TL;DR :
  • Le commissaire a donné une fausse version de ce qui est arrivé pour justifier le tir
  • Il a permis au policier mis en cause de contacter des collègues et son syndicat sans en informer l'IGPN
  • La conduite de Nahel a été dangereuse a démarré après le début de la course-poursuite (et non avant, ce qui a initié le contact c'est que les policiers on entre-aperçu le conducteur et ont considéré qu'il semblait un peu trop jeune, c'est pour cela qu'ils ont voulu le contrôler à l'origine)
  • Ils ont tirés sur le jeune alors qu'ils n'étaient pas immédiatement en position de légitime défense
  • L'un des deux policiers a bien menacé de tirer une balle dans la tête de Nahel après l'examen de l'IPGN
  • Le policier en question est passé par les différentes unités qui ont des gros problèmes de comportements (pour la CSI 93 : trafic de drogue, plantage d'éléments délictueux pour procéder à des arrestations/condamnations, faux PV, violences, racket, extorsion. Pour la Brav-M : violences, faux PV)
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Anthodev
Retour sur l'affaire Nahel, les policiers qui ont tués le jeune semble avoir pas mal manipulé les faits (par rapport aux versions qui avait été dans la presse par leurs avocats et les syndicats), avec la complicité du commissaire :

TL;DR :
  • Le commissaire a donné une fausse version de ce qui est arrivé pour justifier le tir
  • Il a permis au policier mis en cause de contacter des collègues et son syndicat sans en informer l'IGPN
  • La conduite de Nahel a été dangereuse a démarré après le début de la course-poursuite (et non avant, ce qui a initié le contact c'est que les policiers on entre-aperçu le conducteur et ont considéré qu'il semblait un peu trop jeune, c'est pour cela qu'ils ont voulu le contrôler à l'origine)
  • Ils ont tirés sur le jeune alors qu'ils n'étaient pas immédiatement en position de légitime défense
  • L'un des deux policiers a bien menacé de tirer une balle dans la tête de Nahel après l'examen de l'IPGN
  • Le policier en question est passé par les différentes unités qui ont des gros problèmes de comportements (pour la CSI 93 : trafic de drogue, plantage d'éléments délictueux pour procéder à des arrestations/condamnations, faux PV, violences, racket, extorsion. Pour la Brav-M : violences, faux PV)
Ton résumé n’est absolument pas ce que l’article dit, on aurait pu s’en passer: c’est assez de mauvaise foi que de tl;dr en inventant autre chose.
Citation :
Publié par Anthodev
Ça correspond à ce que j'ai cité de l'article.
Je n'ai pas vu dans l'article, ce que tu dis sur ce point :

Citation :
  • La conduite de Nahel a été dangereuse a démarré après le début de la course-poursuite (et non avant, ce qui a initié le contact c'est que les policiers on entre-aperçu le conducteur et ont considéré qu'il semblait un peu trop jeune, c'est pour cela qu'ils ont voulu le contrôler à l'origine)
Quand je lis l'article, je vois ceci :

Citation :
Les premières pièces de l’enquête permettent également de retracer les minutes qui précédent le tir mortel. Dans leurs auditions du début de l’été, Florian M. et Julien L. expliquent qu’ils venaient de sortir des locaux où est basée leur compagnie quand ils croisent la route de Nahel Merzouk au volant d’une voiture jaune. Florian M. est le plus gradé des deux : «Je suis chargé de l’appel, de répartir les missions, de faire les équipages, […] de répercuter les résultats de la mission.»

Les agents racontent avoir entendu un «vrombissement» et avoir vu la voiture circuler à vive allure dans une voie de bus. «En les voyant passer, ils m’ont semblé bien jeunes. J’ai dit au collègue “on contrôle”», explique Julien L. Les policiers activent leur gyrophare et leur deux-tons. «Je lui ai demandé verbalement de se mettre de côté. Et lui est parti sur la gauche», poursuit Florian M. pour décrire la fuite de l’adolescent.

Une course-poursuite s’engage. «Ensuite, c’est une succession d’infractions au code de la route», dit Julien L.

Une exploitation des images de vidéosurveillance de la ville permet effectivement de constater une conduite dangereuse de Nahel Merzouk. Un piéton, engagé sur un passage piéton, rebrousse notamment chemin à l’arrivée de son véhicule.
La conduite dangereuse était déjà en cours avant la course poursuite et l'article ne va pas dans la contradiction des déclarations des policiers.
Article Libération :

Vidéo : comment Mohamed Bendriss est mort à Marseille alors qu’il ne représentait aucun danger pour les policiers du Raid

Vidéo vraiment accablante, mais évidemment les mecs vont s'en sortir avec une tape sur les doigts "Le dangereux délinquant était à contre-sens sur le trottoir vide donc il était évidemment indispensable de le tuer".
Citation :
Publié par Quint`
Article Libération :

Vidéo : comment Mohamed Bendriss est mort à Marseille alors qu’il ne représentait aucun danger pour les policiers du Raid

Vidéo vraiment accablante, mais évidemment les mecs vont s'en sortir avec une tape sur les doigts "Le dangereux délinquant était à contre-sens sur le trottoir vide donc il était évidemment indispensable de le tuer".
Indice :
Les policiers sont mis en examen pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ton "il était évidemment indispensable de le tuer" est outrancier !
Et oui ils ont essayé de l'arrêter, alors qu'il circulait à scooter sur un trottoir, avec des armes non létales (enfin à létalité réduite malheureusement).

Bientôt les fdo quand ils voient un véhicule rouler sur le trottoir qui refuse de s'arrêter il va falloir qu'ils regardent et c'est tout. Je suis très vieille France mais je pense qu'il reste de leur devoir de mettre fin aux infractions qu'ils constatent.

Ensuite que le procès suive son cours hein ... si leurs actions étaient non conformes qu'ils soient sanctionnés justement.
Ça montre aussi que l'igpn a sérieusement enquêté sur ce cas (je dis ça car l'igpn est fréquemment mise en cause sur ce forum: je précise que je ne vise personne spécifiquement sur ce point).
Le jugement n'est d'ailleurs pas encore rendu: on se reparle quand ce sera le cas ? Parce que là, dire qu'ils auront juste une tape sur les doigts, c'est gratuit et infondé.
Citation :
Publié par gnark
Bientôt les fdo quand ils voient un véhicule rouler sur le trottoir qui refuse de s'arrêter il va falloir qu'ils regardent et c'est tout. Je suis très vieille France mais je pense qu'il reste de leur devoir de mettre fin aux infractions qu'ils constatent.
voilà il faut mettre fin aux infractions constatées, vivement qu'un enfant de se fasse flinguer pour avoir traverser hors des clous, ou qu'un mec se fasse abattre pour avoir fumer une clope sur une plage (interdit désormais) osef de la proportionnalité ici on est vieille France!

Citation :
Ça montre aussi que l'igpn a sérieusement enquêté sur ce cas
si tu regardes la video tu verras aussi que l'igpn à tenter de mettre la pression au témoin ayant filmé la scène pour que sa video ne soit pas diffusée allant même jusqu'à la menacer de poursuites dans le cas contraire (ce qui est illégal)
Citation :
Publié par kidysputpikii
si tu regardes la video tu verras aussi que l'igpn à tenter de mettre la pression au témoin ayant filmé la scène pour que sa video ne soit pas diffusée allant même jusqu'à la menacer de poursuites dans le cas contraire (ce qui est illégal)
C'est quoi le problème à demander à ce que la vidéo ne soit pas diffusée quand on sait le contexte de ces émeutes ?

Une fois le jugement rendu à la rigueur ok pour diffuser mais avant je vois pas l'utilité à part pour mettre le boxon (et accessoirement mettre la pression sur la justice)
Où on apprends qu'il y a des instructeurs de police qui torturent des élèves dans les écoles de Police :
Citation :
Des vidéos choc montrant des élèves de l'école de police de Oissel (Seine-Maritime) subir une simulation de noyade avec un t-shirt trempé sur la tête, les empêchant de respirer correctement, ont été diffusées. L'instructeur a été suspendu et une enquête a été ouverte par l'IGPN. [...]

On peut voir d'autres élèves soumis aux mêmes méthodes violentes. La technique est aussi employée sur un élève cagoulé avec un camarade porté sur le dos.

Des exercices violents qui s'apparentent à un "simulacre de noyade", un supplice reconnu comme méthode de torture par les Nations Unies. La direction de l'école de police d'Oissel a déclenché une enquête administrative à l'encontre d'un instructeur vendredi, le jour où ces exercices se sont déroulés.

Source : https://rmc.bfmtv.com/actualites/pol...311300325.html
Et à priori ce n'est pas un acte isolé :
Citation :
Ce n'est pas la première fois que cette technique est utilisée sur des élèves officiers, assure ce jeudi sur RMC et RMC Story Laurent, dont le fils a été soumis à cet exercice lors de sa formation: "C'est arrivé à mon fils vendredi par le même instructeur. Le tortionnaire n'a aucun scrupule à se faire filmer. C'est la hiérarchie qui devrait en prendre plein le nez. Après, vous envoyez des policiers dans la rue avec cette mentalité d'en mettre plein la gueule à tout le monde", déplore-t-il.

"Cela fait deux mois et demi que ça dure, ce harcèlement. Et répéter aux élèves qu'ils sont des 'bons à rien', c'est comme ça que certains se mettent une balle", ajoute Laurent dans Les Grandes Gueules. "Derrière, il y a l'emprise et la menace", poursuit-il, estimant que sans la vidéo, l'instructeur continuerait à sévir. [...]

David, policier dans le Vaucluse, raconte avoir subi la même chose en formation. Mais il estime que ces exercices ont été bénéfiques pour son métier aujourd'hui: "On a vécu des choses hors des procédures de formation mais à chaque fois, le formateur n'oblige à rien, notre accord est nécessaire. J'ai vécu des parcours stress avec des bandes sonores terroristes dans le noir, après un effort intense, et cela me sert au quotidien dans mon travail", assure le fonctionnaire.

Il explique ne pas avoir subi de simulacre de noyade mais avoir fait des exercices similaires. "Ce qui me choque, c'est que notre formation soit diffusée aux yeux de tous", estime David qui se dit contre la suspension du fonctionnaire et explique qu'avant l'exercice, un mot clé est défini permettant à l'élève de faire arrêter immédiatement l'exercice.

Source : https://rmc.bfmtv.com/actualites/pol...311300405.html
Pas vraiment étonnant si les policiers peuvent devenir violent contre des riverains si on leur inculque une culture de la violence en école
Citation :
Publié par Sakka Purin
C'est quoi le problème à demander à ce que la vidéo ne soit pas diffusée quand on sait le contexte de ces émeutes ?
T'as dû rater le reste de la phrase, ce qu'ils ont fait est illégal. Mais bon "c'est quoi le problème".
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