Le totalitarisme, c'est autre chose, et non la simple expression d'un "ouin ouin je me fais taxer et je n'ai pas d'échappatoire".
Une taxe ce n'est pas vraiment équivalent à la phrase citée, qui est elle totalitaire.
Après est ce qu'une nouvelle taxe serait vraiment une solution en France, pays parmi les plus taxés et redistributif du monde ... j'en suis vraiment pas sûr. Peut être que le problème n'est pas vraiment une sous-taxation, de manière générale. Mais plutôt d'offrir trop d'échappatoires, que ça soit en interne avec des niches et subventions / exemptions diverses, et surtout en externe avec l'optimisation / défiscalisation à l'étranger possible.
En revanche il ne faut pas sous estimer non plus le fait que nous profitons nous mêmes de ces mécanismes internationaux... l'argent qu'on récupère ici éventuellement il ne sera pas ailleurs, et ce "ailleurs" ne sera pas forcément très coopératif.
Il me semble que les investissements et capitaux étrangers représentent environ 60% de notre "capitalisme financier" ... (mais je peux me tromper.) En tout cas, une grosse partie. Donc ça va être compliqué, et ça explique assez les politiques menées depuis maintenant pas mal de décennies toujours favorisant ces investissements - au détriment de la production nationalisée et planifiée.
(Planification qu'on aurait probablement du garder pour certains secteurs stratégiques, car en France l'Etat a plus de poids qu'ailleurs et les français en sont globalement satisfaits lorsqu'il est "fort". A mon grand dam mais en étant réaliste un peu à la De Gaulle ^^)
La France est un gros, très gros destinataire d'investissements européens et internationaux, y compris productifs, industriels (même si sur ce côté on pêche malheureusement). Pas toujours de pays très reluisants. Sur le tertiaire, sur la distribution, logistique, sur l'environnement géographique et sur les investissements étatiques on reste très intéressants. Ca a sa contrepartie, on fait un peu la pute pour que tout le monde vienne claquer son blé dans "l'art de vivre à la française"... et ça fait monter les prix, mais l'inverse est il souhaitable ...
Enfin je l'ai dit 150 fois mais je le redis, le problème ce n'est pas le niveau des taxes dans un système donné pour un entrepreneur. Ce sont des paramètres qu'on prend en compte, et sur lequel on se fonde pour lancer ou pas une affaire. Quand on la lance on sait ce qu'on va payer. Ce qui est très embêtant c'est l'instabilité, les changements trop fréquents, et l'inflation législative / procédurale. On peut décider de mettre en place des taux façon Danemark pourquoi pas, mais une fois qu'on la fait faut pas changer tous les 4 matins en rajoutant de nouvelles taxes, qui vont bousiller les plans - déjà durs à concrétiser quoi qu'il advienne, car la plupart des créations nouvelles échouent.
(et ensuite faut éviter de se mettre en concurrence frontale avec des pays qui taxent 10 fois moins mais bon là ...)
Pour être plus clair en France, et depuis une dizaine d'années le problème n'est pas la taxation en soi, mais que sur nos secteurs économiques nous sommes de plus en plus ouverts à une concurrence internationale "totale". C'est ça qui rend la taxation insoutenable, le modèle insoutenable. Pas la taxation "en elle même" qui est justifiée, tant que les peuples concernés sont d'accord. Le problème c'est qu'on est de moins en moins en vases clos avec des systèmes nationaux percés de toute part.
Qui sont les indépendants qui gagnent le plus : notaires pharmaciens avocats médecins ... toutes des professions para étatiques protégées par une rente étatique. Pas le fameux "marché". Même si quelques millionnaires ou milliardaires captent l'attention. Allez les traders gagnent plus, mais ils sont tellement peu nombreux que c'est surtout symbolique.