|
|
pour ceux qui veulent lire l'article (vu que le site n'est plus accessible)
Pendant des années, Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, et d'autres hauts responsables de la FA ont dissimulé de multiples cas d'abus sexuels, y compris des abus sur des joueurs mineurs.
Par Romain Molina
Noël Le Graët (81 ans), l'octogénaire président de la FA française, la FFF, a décidé de poursuivre le magazine français So Foot pour diffamation après avoir publié des allégations détaillées d'inconduite sexuelle à son encontre, allégations qui ont été largement reprises dans les médias français.
So Foot a publié plusieurs SMS que Le Graët avait adressés aux salariés de la FFF, parmi lesquels :
"Viens dîner chez moi ce soir."
« Je préfère les blondes, alors si vous en avez envie… »
"Tu es assez pulpeuse, je te mettrais certainement dans mon lit."
Mais son cas n'est pas isolé. Il ne s'agit en fait, comme l'a découvert Josimar, que de la dernière d'une longue série d'allégations sordides d'abus et de harcèlement sexuels au sein de la FFF, dont beaucoup impliquent des enfants, que la FA française a systématiquement tenté de réprimer.
"Quand quelque chose arrive, tu fermes ta gueule. C'est comme ça que ça marche. Un ancien membre du conseil d'administration de la FFF a accepté de parler à Josimar sous couvert d'anonymat. « Sinon, j'ai fini. Ils sont trop puissants. Dès que vous parlez de l'abus, vous êtes hors jeu. Ce n'est pas seulement la FFF mais aussi la LFP (ligue de football professionnel), les clubs. Je veux dire, avez-vous vu combien de cas nous avons été confrontés au cours des deux dernières années ? Qu'avons-nous fait pour protéger nos enfants ? »
Il y a eu plusieurs cas d'abus sexuels, de chantage et de harcèlement, également envers des joueurs mineurs (garçons et filles) impliquant des entraîneurs, des dépisteurs, des agents et des hauts fonctionnaires travaillant dans l'élite française. Le PSG, Lyon et Troyes font partie des nombreuses équipes de Ligue 1 qui ont supprimé ces problèmes sans prendre aucune mesure appropriée. La même chose s'est produite à la FFF. La FA française a choisi de garder le silence, gardant l'information loin des plus hautes autorités du pays. "Ils ne m'en ont jamais parlé, à nous,", raconte Thierry Rey, le conseiller sportif du président de l'époque, François Hollande. « Ni [did they speak to] le ministre des sports. La gravité des faits aurait dû être prise très au sérieux.
Le président de la FFF, Noël Le Graët, a reconnu dans un document interne consulté par Josimar que des cas d'abus sexuels impliquant des joueurs mineurs avaient eu lieu dans son centre national d'entraînement, Clairefontaine.
Toujours dans le coup
Depuis le milieu des années 1980, la FFF a reçu de multiples plaintes pour abus sexuels, harcèlement et comportements inappropriés envers des garçons et des filles mineurs. Bien que certaines personnes aient été démis de leurs fonctions après enquête sur les plaintes, deux de ces personnes ont été autorisées à conserver leur licence d'entraîneur et à poursuivre leur carrière comme si de rien n'était.
La première est Angélique Roujas, ancienne internationale française aux 51 sélections et entraîneur responsable de la section féminine du centre national de formation de Clairefontaine, a été limogée en 2013 après que la FFF eut appris qu'elle avait eu des relations sexuelles avec des joueuses mineures. Pourtant, elle continue de travailler avec de jeunes joueuses en France. Après avoir été directrice générale de l'équipe féminine du FC Metz (où elle a travaillé avec des filles de 6 à 13 ans) entre 2014 et 2019, elle a repris l'équipe féminine U19 du club de Ligue 2 ESOF La Roche, où elle travaille toujours aujourd'hui.
Le second est David San José, licencié par la FFF en 2020 pour comportement inapproprié envers un jeune de 13 ans à Clairefontaine, mais qui a également continué à travailler avec de jeunes joueurs à l'Olympique de Valence.
Dans le document interne du 30 octobre 2013, le président de la FFF Noël Le Graët écrit :
« Une pensionnaire a mentionné que Madame Angélique Roujas a profité de son état de faiblesse et de son lien hiérarchique pour obtenir de telles relations (intimes). Les faits remontent à 2004 et 2005, période pendant laquelle les pensionnaires concernés se trouvaient à Clairefontaine.
Nous avons ouvert une enquête interne avec plusieurs interlocuteurs et nous avons découvert qu'un ancien employé de l'INF (Clairefontaine) nous a dit avoir déjà des soupçons sur la nature des relations entretenues par certains pensionnaires et Madame Angélique Roujas.(…). Il atteste que les jeunes filles passent leurs week-ends chez Madame Angélique Roujas.
Une ancienne pensionnaire de Clairefontaine partie en 2011 a donné le nom d'une coéquipière qui aurait eu une relation intime avec Madame Angélique Roujas lors de sa bourse à Clairefontaine.
D'ailleurs, la responsable de l'académie féminine de Tours, Madame Dos Santos, nous a confié qu'une joueuse, également ancienne pensionnaire de Clairefontaine, de la même génération que la fille dont nous venons de parler, lui avait fait part des mêmes soupçons.
Le 30 septembre 2013, lors de son entretien préliminaire, Madame Angélique Roujas nie les allégations mais reconnaît néanmoins avoir reçu des pensionnaires dans sa chambre à l'internat. Volontairement, nous n'avons retenu aucune qualification pénale dans cette lettre de licenciement. La principale difficulté de ce dossier est que la plupart des personnes qui ont témoigné souhaitent rester anonymes.
"Ils n'ont rien fait"
La FFF précise que tous les entraîneurs sont soumis à un "contrôle systématique de leur intégrité" avant d'obtenir une licence, et que toute condamnation pénale empêcherait son renouvellement. Néanmoins, la fédération a été accusée de ne pas avoir pris les mesures appropriées face aux allégations d'agressions et de harcèlement sexuels, notamment au sein de sa prestigieuse académie de Clairefontaine.
Deux anciens employés de la FFF ont également affirmé avoir fait part de leurs inquiétudes quant à la manière dont la fédération traitait les allégations, pour se faire dire de ne pas en parler par Brigitte Henriques, une haute personnalité de la FFF de 2011 à 2021 qui est aujourd'hui présidente du CNOSF, le Français Comité olympique.
François Blaquart, le directeur technique de la FFF de 2011 à 2017, qui a limogé Roujas et San José, l'a dit à Josimar : « J'ai retiré ces gens immédiatement. Au-delà de ça, je ne sais pas ce que la FFF a fait, ce n'est pas mon boulot.
En 2014, la section féminine a déménagé de Clairefontaine à l'Insep, l'institut national des sports, en périphérie parisienne. "C'était pour des raisons logistiques", explique Blaquart. "C'était la raison principale mais aussi parce qu'il fallait gérer les problèmes, c'est vrai."
Une ancienne internationale raconte à Josimar qu'elle a été victime d'Angélique Roujas, elle ne veut pas être nommée. « J'ai été victime à Clairefontaine, je sais ce qui s'est passé et je sais à quel point ça a été dur de me reconstruire. Aujourd'hui encore, je n'ai pas envie d'en parler publiquement car c'est douloureux et je ne suis pas sûre d'être soutenue. J'en ai parlé à des hauts responsables de la fédération, dont Brigitte Henriques, la vice-présidente de l'époque, mais que s'est-il passé ? Rien. Ils n'ont rien fait.
Melissa Plaza, qui a pris sa retraite du football en 2013 après avoir remporté deux sélections seniors en France, affirme qu'elle s'est sentie menacée professionnellement par des individus de la FFF lorsqu'elle a soulevé des allégations d'abus et de harcèlement dans une interview avec L'Équipe en octobre dernier après la sortie de son 2019 livre, Pas pour les filles ?
"C'est un problème répandu car cela se produit également au niveau des clubs", dit-elle. «Mais personne ne parle librement. Si vous le faites, vous pourrez dire adieu à votre carrière et à tous les sacrifices que vous avez consentis au cours de toutes ces années.
Un autre ancien directeur de la FFF a déclaré à Josimar que « la fédération est comme un salon de coiffure – tout le monde parle à tout le monde. Ils sont tous au courant de ces affaires, mais ils sont enterrés très rapidement. C'est une politique du silence. Ils sont comme des autruches avec la tête dans le sable. Si tu parles, tu es dehors.
Josimar s'est penché sur un certain nombre de cas qui ont laissé la FFF avec des questions à répondre.
Angélique Roujas
Celui de Roujas suscite toujours l'inquiétude au sein de la FFF et du football féminin français. Le 25 octobre 2013, Roujas a été licenciée sans indemnité à la tête du football féminin de Clairefontaine - le centre de renommée mondiale créé en 1988 au cœur de la forêt de Rambouillet - après avoir été reconnue coupable d'avoir eu des relations sexuelles avec des joueuses mineures.
Cinq jours plus tard, Noël Le Graët, le président de la FFF, écrit au procureur de la République, comme il doit le faire selon la loi, étant fonctionnaire. "Il a subi des pressions pour le faire parce que les joueurs de l'équipe nationale menaçaient de faire grève", raconte Josimar, une star de l'époque.
 Angélique Roujas
« Nous avons menacé la FFF de refus de jouer si elle était autorisée à faire partie du staff technique de l'équipe nationale. C'est pourquoi ils ont pris la décision après presque une décennie d'inaction.
Dans sa lettre officielle, Le Graët a détaillé les accusations portées contre Roujas, selon lesquelles elle aurait eu des relations sexuelles avec des filles mineures en 2004 et 2005, donnant l'exemple d'un ancien pensionnaire qui a affirmé que Roujas "a profité de son état de faiblesse et de son lien hiérarchique" pour avoir des relations avec elle. « La FFF a décidé d'engager une procédure de non-lieu pour faute grave à l'encontre de Mme Angélique Roujas », a déclaré Le Graët.
Selon quatre responsables gouvernementaux de l'époque, dont le secrétaire d'État aux sports de l'époque Thierry Braillard et la ministre des sports Valérie Fourneyron, aucun effort n'a été fait pour les sensibiliser à l'affaire, alors que la loi française l'exigeait. Najat Vallaud-Belkacem, l'ancienne ministre de l'éducation nationale, des droits des femmes, de la jeunesse et des sports, a déclaré à Josimar que « ce sujet ne m'est jamais venu. La FFF avait l'obligation de me le signaler mais elle ne l'a jamais fait »,
La police a enquêté sur les allégations faites par un ancien international à partir de 2004, mais après presque deux ans, l'affaire a été classée parce que les allégations ont été jugées avoir dépassé le délai de prescription. À ce moment-là, Roujas travaillait à Metz et, selon des sources, davantage de personnes s'étaient plaintes à la FFF du comportement de Roujas à Clairefontaine.
« Brigitte Henriques m'a en gros dit de me taire », se souvient un ancien cadre de la FFF. « Henriques était vice-président de la fédération. Elle a été très claire sur Angélique Roujas. Nous n'en avons pas parlé. »
Deux autres employés ont affirmé que Henriques leur avait dit de garder le silence. « Elle s'occupait du football féminin et n'a pas bougé le petit doigt pour aider les filles », raconte un ancien agent de sécurité qui travaillait à Clairefontaine.
Selon des documents vus par Josimar, une ancienne internationale française a déclaré qu'elle "a demandé [Henriques] comment la fédération pouvait laisser Angélique prendre un emploi à Metz. Elle m'a dit qu'une enquête était en cours et que comme elle n'était pas terminée, la fédération ne pouvait rien faire.
Selon l'article 85, cinquième alinéa du règlement général de la FFF, la fédération aurait pu poursuivre Roujas, licenciée après qu'il eut été affirmé qu'elle avait profité de "la faiblesse" de joueurs mineurs pour avoir des relations sexuelles avec eux. . "Le refus de délivrance d'une licence, ou son retrait, pourra également être appliqué pour les mêmes infractions (atteintes aux bonnes mœurs, à la loyauté ou à l'honneur) même si elles ne font pas l'objet d'une sanction pénale", précise le règlement de la FFF.
Roujas a toujours nié les allégations . "Je conteste absolument l'affirmation selon laquelle j'aurais partagé le même lit avec un mineur", écrit-elle en réponse à un article de L'Équipe en 2019. Roujas est désormais en charge de la section jeunes de son ancien club La-Roche-sur -Yon.
David San José
San José était responsable de l'organisation de l'éducation non footballistique à Clairefontaine et a été licencié pour comportement inapproprié après avoir envoyé des messages d'amour à un joueur de 13 ans du centre en 2013. "Je t'aime mon bell", écrit-il. dans des dizaines de messages vus par toute l'équipe.
Il a insisté pour que les pesées des garçons se fassent sans sous-vêtements,
Néanmoins, il continue à travailler dans le football et obtient sa licence Uefa A cinq ans plus tard, étayée par un certificat signé par Le Graët.
"Comment suis-je censé savoir qu'il a été viré pour son comportement à Clairefontaine ?" se demande Malik Vivant, le directeur général de l'Olympique de Valence qui est allé embaucher San José. « La FFF n'a rien dit à personne. Alors comment les clubs peuvent-ils savoir ?"
Là encore, la FFF aurait pu utiliser l'article 85 de ses statuts pour empêcher San José de conserver sa licence. Des dizaines de joueurs ont déclaré à Josimar que la FFF "avait caché ce qui s'était passé" et "n'avait jamais fait d'enquête interne". Un colocataire de la victime présumée, Hedi Mehnaoui, a déclaré à Josimar que "personne ne lui a rien demandé [...] Si la FFF dit maintenant qu'elle a enquêté, elle ment". Selon l'article 40 du code pénal français, il était du devoir de la FFF de signaler ces allégations. "Ils ne l'ont pas fait", se souvient la ministre des sports de l'époque, Valérie Fourneyron.
Le New York Times et L'Equipe ont rapporté d'autres comportements inappropriés envers des garçons mineurs après son départ de Clairefontaine.
Élisabeth Loisel
Loisel, ancienne défenseure qui a remporté 40 sélections pour la France, a été entraîneure de l'équipe nationale féminine pendant une décennie. Elle est restée à la FFF après avoir quitté ce poste en 2006, aidant de jeunes entraîneurs à obtenir leur licence. Elle reste monitrice Fifa.
Deux anciennes joueuses disent qu'en 2001, elles se sont plaintes que Loisel obligeait les joueurs à avoir des relations sexuelles avec elle afin d'être sélectionnées pour l'équipe nationale. Josimar comprend que des plaintes similaires ont été déposées auprès de la FFF en 2004 et 2006 mais n'ont jamais fait l'objet d'une enquête. "J'ai dit à mes joueuses qu'elles pouvaient aller à Clairefontaine mais si elles voulaient y aller, il y aurait des risques", confie à Josimar une ancienne présidente d'un club féminin, qui ne voulait pas être nommée.
Selon plusieurs hauts responsables, le président de la FFF, Noël Le Graët, s'est interrogé sur l'aptitude de Loisel à occuper un poste au sein d'une équipe nationale de jeunes. "Eh bien, on ne peut pas vraiment la laisser coacher des enfants...", a-t-il déclaré lors d'une réunion. Néanmoins, elle est restée en position.
Gérard Prêcheur, l'ancien directeur de la section féminine de Clairefontaine qui travaillait avec Loisel, l'a également accusée de sélectionner des joueuses en fonction de leur orientation sexuelle lors de son entretien avec la police qui enquêtait sur l'affaire Roujas. « En 2004, j'ai émis le souhait de partir. J'ai eu deux divergences d'approche avec Élisabeth Loisel, la responsable de l'équipe nationale. Premièrement, je privilégiais l'aspect technique et elle privilégiait l'aspect sportif. Deuxièmement, j'ai réalisé qu'elle favorisait aussi certains joueurs en raison de leur orientation sexuelle |homosexuelle.
Marc Varin
En octobre 2021, la FFF a été condamnée par un tribunal français ( les prud'hommes ) pour avoir méconnu ses "obligations de sécurité" envers un salarié victime de harcèlement sexuel. Le conseil des prud'hommes a condamné le directeur financier, Marc Varin, mais des sources affirment qu'au sein de la FFF, il avait été traité "en victime et en héros" dans les semaines précédant le verdict.
Lors d'une réunion du comité exécutif, Varin a été présenté comme un « homme très courageux qui a souffert avec sa famille. C'est terrible ce qu'ils lui ont fait. C'est une personne incroyable ». De nombreuses personnes ont été scandalisées par la façon dont la FFF a traité la victime et les personnes qui ont témoigné en sa faveur. Isolés et sous pression, au moins quatre salariés ont quitté la fédération.
"Il faut se poser une question : est-ce normal qu'autant de cas se produisent à l'intérieur de notre fédération ?", lance l'ancien directeur de la FFF à Josimar.
Gaëlle Dumas
En mai, l'ancienne sélectionneuse des jeunes de l'équipe de France Gaëlle Dumas a quitté son poste après des plaintes pour harcèlement portées contre elle par des mineures au centre d'excellence de Blagnac, propriété de la FFF. Les plaintes ont d'abord été transmises à l'administration chargée de la protection de l'enfance du département de la Haute-Garonne.
Selon le Tribunal de grande instance de Toulouse, Dumas est poursuivi pour « abus d'autorité et violences sur mineurs ». Elle sera jugée en novembre.
Autres cas
L'enquête de Josimar a également soulevé des questions sur d'autres cas. Ils incluent des allégations selon lesquelles l'ancien entraîneur français féminin Francis-Pierre Coché a été limogé pour chantage et harcèlement sexuels dans les années 1980. La FFF n'a jamais communiqué publiquement sa décision.
Des sources ont également affirmé que la FFF n'avait pas enquêté sur les allégations de harcèlement moral et sexuel contre Yves Ethève, qui a été président de la Ligue de la Réunion pendant près de 40 ans et fait actuellement l'objet d'un procès pénal .
Jacky Fortepaule, l'ancien président de la Ligue du Centre, a été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis pour harcèlement sexuel et moral . Au cours du procès, les victimes ont parlé ouvertement de l'inaction de la FFF.
En août, Daniel Galletti, le président de la commission régionale d'arbitrage de la ligue Paris-Ile de France, a été contraint de quitter son poste après que ses patrons l'aient confronté à des preuves de chantage et de harcèlement sexuel. Galletti a également été impliqué avec la FFF en tant qu '«observateur arbitre». Pourtant, encore une fois, la FFF n'a pas dit un mot – tout comme elle est restée silencieuse lorsqu'un kiné a eu des relations sexuelles avec une jeune fille de 16 ans qu'il a soignée à Clairefontaine, selon des documents de police vus par Josimar.
Josimar a également reçu des e-mails de plusieurs familles et entraîneurs demandant de l'aide à la FFF concernant des abus sexuels au sein de leur propre club. Dans chaque cas, les personnes impliquées ont dit à Josimar qu'elles n'avaient pas reçu d'aide ni parfois même de réponse.
Toutes les personnalités politiques citées (l'ancienne ministre des sports Najat Vallaud-Belkacem et Valérie Fourneyron, l'ancien secrétaire d'État aux sports Thierry Braillard, et l'ancien conseiller aux sports du président de l'époque, Thierry Rey et Nathalie Iannetta) ont confirmé à Josimar n'avoir été alertées pour aucun des ces cas.
La FFF, Brigitte Henriques et la ligue de Paris-Ile de France n'ont pas répondu à nos questions.
Selon l' article 434-1, 434-3 et 434-4 de la loi française , ne pas informer les autorités lorsque vous avez connaissance d'un crime est passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
|
16/09/2022, 14h07
Angélique Roujas
