[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Dens
Ils ont tant de credits immo a taux variables la bas ?
On a pratiquement tous pris des fixes ces dernières années mais maintenant on revient au variable. J'ai deux fixes et un variable. Mais la pénalité de remboursement anticipé n'est pas la même : 20k pour un fixe, 2k pour un variable (en gros, le calcul est plus subtil)

Le vrai problème c'est que nos taux ne sont valides que 5 ans, ensuite il faut renégocier.

Il me reste deux ans sur mes deux fixes (2.8%,1.9%, juin 24 et dec 25), j'ai aucune idée de ce qu'il va se passer ensuite. Idéalement j'en revends une et je solde le prêt de l'autre sauf qu'ils sont dans le mauvais ordre. On verra rendus là.
Le taux fixe qu'il faut renégocier périodiquement, encore un concept tordu bien nord américain
A ce compte autant prendre un taux variable dont on connait les règles dès le départ plutôt qu'un truc soit disant fixe mais qui peut t'exploser à la gueule au moment des renégociations sans que tu puisses prévoir grand chose.
On voit quand même une grosse différence avec la France au niveau des taux, ils sont au double de ce qu'on pouvait trouver en 2019 et 2020 même avec un dossier pas terrible.
Citation :
Publié par aziraphale
Le taux fixe qu'il faut renégocier périodiquement, encore un concept tordu bien nord américain
A ce compte autant prendre un taux variable dont on connait les règles dès le départ plutôt qu'un truc soit disant fixe mais qui peut t'exploser à la gueule au moment des renégociations sans que tu puisses prévoir grand chose.
On voit quand même une grosse différence avec la France au niveau des taux, ils sont au double de ce qu'on pouvait trouver en 2019 et 2020 même avec un dossier pas terrible.
Non mais c'est pareil ton variable a une durée, les prêts se font sur des durées allant de 1 à 7 ans, ensuite tu prends un autre prêt.

La j'ai pris un variable en tablant sur 6 hausses de. 25 mais on eat déjà à 2 de. 5 en gros je suis baisé ��

Citation :
On voit quand même une grosse différence avec la France au niveau des taux, ils sont au double de ce qu'on pouvait trouver en 2019 et 2020 même avec un dossier pas terrible.
Et même en pleine bulle nos logements sont 2x moins chers alors tu sais.
D’apres le monde, remontee des taux spectaculaires pour les etats, 2.2% pour la france, le double pour l’italie, alors qu’on empruntait a zero il y a encore 6 mois.

Les echos annonce que la france devrait etre epargnee par la récession, notre inflation est l’une des plus faible de la zone euro a 5.8%.

La raison on est d’accord c’est bien l’endetement de l’etat pour proteger les menages ? Cela peut il continuer avec une remontee des taux aussi brutale ?

Jusqu’a quand va t on endeter le pays pour limiter la casse pour garantir nos privileges par rapport aux voisins ?

Qui va payer ?
Citation :
Publié par Dens
D’apres le monde, remontee des taux spectaculaires pour les etats, 2.2% pour la france, le double pour l’italie, alors qu’on empruntait a zero il y a encore 6 mois.

Les echos annonce que la france devrait etre epargnee par la récession, notre inflation est l’une des plus faible de la zone euro a 5.8%.

La raison on est d’accord c’est bien l’endetement de l’etat pour proteger les menages ? Cela peut il continuer avec une remontee des taux aussi brutale ?

Jusqu’a quand va t on endeter le pays pour limiter la casse pour garantir nos privileges par rapport aux voisins ?

Qui va payer ?
On va s'endetter jusqu'au moment où plus personne ne voudra nous prêter le moindre euro.
Comme les grecs l'ont fait avant de tomber de très haut quand ils se sont aperçu qu'une bonne partie de leur pouvoir d'achat n'était en fait que de la dette.
La différence c'est qu'aujourd'hui la BCE interviendrait alors que c'était impossible à l'époque.
Et, bien entendu, une faillite de la France ça poserait beaucoup plus de problèmes au reste du monde que dans le cas de la Grèce.

Après le qui va payer, c'est forcément nous. Un jour ou l'autre.
Soit parce qu'un jour quelqu'un va décider qu'il faudrait quand même rembourser la dette et donc qu'il faut augmenter les impôts et/ou tailler dans les dépenses, soit parce qu'on arrivera au point où l'état décidera d'effacer purement et simplement tout ou partie de sa dette.
Hors la dette française est détenue à 50% par les français, via assurance-vie pour les particuliers, et il sera tentant de commencer par effacer cette dette là avant de plomber les banques/assurances et de se griller auprès des investisseurs étrangers dont on aura rapidement besoin après le carnage.

Dernière modification par aziraphale ; 15/06/2022 à 13h42.
Nous nous rapprochons de la parité euro / dollars et malgré cela la BCE est frileuse.

A vos avis l'Italie et la France finisse sous MES d'ici combien de temps ?
Citation :
Publié par HuPi
Nous nous rapprochons de la parité euro / dollars et malgré cela la BCE est frileuse.

A vos avis l'Italie et la France finisse sous MES d'ici combien de temps ?
MeS ? Peux tu preciser l’impact de la parite euro dollars ? Thanks
Citation :
Publié par Dens
MeS ? Peux tu preciser l’impact de la parite euro dollars ? Thanks
MES : https://eur-lex.europa.eu/legal-cont...nanci%C3%A8res.

C'est le mécanisme de sauvetage européen qui est une mise sous tutelle de l'économie du pays concerné.

L'impact de parité euro/dollars est l'obligation pour la BCE d'augmenter ses taux directeurs face à l'inflation. Elle a déjà des mois de retard et les annonces ont amené le risque de fragmentation entre les pays de la zone Euro. Le 10 ans italien avait atteint les 4% alors qu'aucune augmentation des taux était active.

Aujourd'hui il est a 3.7 quand la France est à 2.2 et l'Allemagne à 1.7.
https://www.tradingsat.com/actualite...s-1023929.html

La France faisait rouler sa dette avec des taux très bas depuis 1 décennie, ce qui permettait de diminuer la charge. Une augmentation augmenterait la charge de la dette et mécaniquement l'endettement nécessaire pour supporter les dépenses courante. Cela fait des années que notre endettement sert à payer les dépenses courantes.

L'Etat me fait penser aux sociétés pour qui la liquidation judiciaire est devenue un mode de gestion. Elles accumulent du passif, se foutent en liquidation et ouvrent une nouvelle société etc etc.

Sinon, baisse du pouvoir d'achat, renchérissement des importations notamment énergétique ( et en France globalement tout ce qui n'est pas alimentaire ), inflation. C'est cool pour les finances publiques mais avec un gouvernement qui préfèrent mettre en danger les sociétés à capitaux publiques ( EDF, Storengy etc ) plutôt que faire payer les français, c'est une bombe à retardement pour les finances de l'État.
Ce qui est inquiétant dans le cas de la France (j'ai pas été regardé pour Italie et Espagne) c'est surtout que notre dette au 1ère trimestre a encore progressé alors que normalement avec une inflation aussi forte qu'actuellement, elle ne le devrait plus. Ou très peu.
L'inflation c'est justement un instrument pour se désendetter ça a parfois été utilisé dans ce sens d'ailleurs.

Alors là que la France continue à se dégrader je crois on prend plus de 2point au 1er trimestre.... ça c'est inquiétant.

Ca et notre balance commerciale qui ne fait que s'aggraver. Ce qui n'est pas surprenant vu la situation, mais c'est un vrai sujet d'inquiétude; De ce point de vue l'Italie fait bien mieux et a donc plus de possibilité de rebond (bon après on va pas se mentir, l'Italie est vraiment mal barré vu sa démographie)

Et sur la parité euro/dollar, déjà dit mais sauf erreur les experts estiment que le point d'équilibre idéale c'est 1.10 pour 1€
En dessous c'est mauvais, ça renchérit trop nos importations vu qu'on est hyper dépendant justement sur pétrole et gaz.
Et au dessus c'est pas bon pour nos exportations.

Donc si on tombe durablement à 1 pour 1, autant dire que le litre d’essence a pas fini de monter.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Heu, oui, mais c'est pas comme ca que ca fonctionne. Si t'as une dette de 100 balles à rembourser dans 10 ans, et que t'as 100% d'inflation pendant cette période, les 100 balles que t'as emprunté au début ne valent que 50 balles à la fin. C'est en cas que c'est un outil de "désendettement". Ca réduit pas magiquement ta dette, c'est juste que celle ci à la fin vaut moins que ce pour toi t'as emprunté.
on est d'accord, j'ai pris un raccourci.
Nouvelle enquête de l'ICIJ, le groupement international de la presse d'investigation, cette fois ayant pour sujet Uber grâce à des documents allant de 2013 à 2017. Les différentes enquêtes indiquent comment Uber défie systématiquement les législation des différents pays où ils s'implantent pour faire leur business.


Surtout il est indiqué comment Macron, lorsqu'il a été ministre de l'économie pendant le gouvernement Valls a été un lobbyiste de la société pour leur permettre d'opérer avec le minimum de contraintes possibles et leur permettre d'opérer dans les conditions qu'ils souhaitent malgré le fait que la Justice avait tranché à ce sujet, et le tout dans le dos du gouvernement, jusqu'à demandé à Uber des amendements clés-en main pour façonner la législation à ce sujet :

Citation :
Des documents internes à Uber montrent comment Emmanuel Macron, lorsqu’il était à Bercy, s’est employé à aider l’entreprise américaine lorsqu’elle était confrontée à l’hostilité du pouvoir politique et de la justice.

“Should we trust Caz ?” Autrement dit : “Devrions-nous faire confiance à Bernard Cazeneuve ?” Ce 3 juillet 2015, l’entrepreneur américain Travis Kalanick, cofondateur d’Uber, adresse cette question par SMS au ministre de l’économie, Emmanuel Macron. [...] Principal motif de la gronde des taxis : l’offre “Pop”, développée par Uber, qui permet à n’importe qui de s’improviser chauffeur pour arrondir ses fins de mois.

Jugé illégal, le service continuera pourtant à être déployé pendant plusieurs mois. Une provocation qui irritera jusqu’au plus haut sommet de l’État. “Vous êtes des flibustiers”, lâchera, au cours d’une réunion, Bernard Cazeneuve à des cadres de l’entreprise. Le 26 juin 2015, François Hollande annoncera qu’UberPop devra être dissous. Mais les dirigeants de la plateforme américaine garderont confiance car depuis plusieurs mois, ils bénéficient de l’écoute bienveillante de la figure montante du gouvernement, Emmanuel Macron.

Entre Emmanuel Macron et Travis Kalanick, le président directeur général (PDG) d’Uber, l’histoire secrète que nous sommes en mesure de vous raconter à travers les Uber Files, débute le 1er octobre 2014. Emmanuel Macron n’est ministre de l’Économie que depuis cinq semaines. La loi Thévenoud, censée réglementer l’activité des VTC en France - et bannir les services tels qu’UberPop - est entrée en vigueur il y a quelques heures seulement. C’est alors que quatre figures d’Uber arrivent à Bercy [...]

“Globalement, l'objectif du ministère de l'économie est d'avancer afin de clore le dossier VTC/taxis tout en évitant que trop de barrières soient imposées au développement du secteur VTC”, peut-on lire. Les auteurs du compte-rendu racontent avoir soulevé, lors de l’entretien à Bercy “un certain nombre d'inquiétudes quant à la mise en œuvre prévue de la loi Thévenoud”, comme la durée de formation des chauffeurs qui constitue, selon eux, un frein à l’expansion de leur activité

[...]

Les discussions se déroulent alors que, le contexte, lui, est défavorable. Le géant du transport en véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) est dans le collimateur de la répression des fraudes. Le 13 novembre 2014, des agents investissent les locaux d’Uber à Lyon. Ces enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) - un service sous la tutelle du ministère de l’économie - agacent le directeur d’Uber France. [...]

Il n’est pas question, pour autant, de se fâcher avec le ministère de l’économie. Les lobbyistes d’Uber se contentent de faire part de leur incompréhension et de leur lassitude au jeune ministre Macron. Et, si l’on en croit les documents internes d’Uber, la stratégie semble avoir fonctionné. Ainsi, dans un message adressé aux patrons américains d’Uber, Travis Kalanick et David Plouffe le 17 novembre 2014, Mark MacGann affirme qu’Emmanuel Macron s’est engagé à intervenir auprès de la DGCCRF

[...]

Emmanuel Macron apparaît à ses yeux comme un allié d’autant plus stratégique qu’Uber France connaît un début d’année 2015 chaotique : la justice ouvre une enquête pour “travail dissimulé” ; la police procède à des arrestations de chauffeurs UberPop. Le 20 janvier, une nouvelle rencontre discrète a lieu entre Emmanuel Macron et Travis Kalanick. Maxime Drouineau, un lobbyiste d’Uber présent à Bercy, envoie alors par courriel un compte-rendu aux avocats de l’entreprise : “Le rendez-vous a duré un peu plus d’une heure. Dans un premier temps la discussion a porté sur UberPop et sur la proposition de réglementation ride-sharing [partage de trajet, NDLR] que nous avons envoyée à son cabinet la semaine dernière.” Mais l’idée ne convainc visiblement pas le ministre, qui appelle ses interlocuteurs à la prudence... “Emmanuel Macron estime que le contexte politique n’est pas opportun pour introduire de telles mesures, et que nos efforts risquent d’être vains", écrit Maxime Drouineau. "En revanche, il est favorable à une ‘licence light’ pour les VTC et par conséquent à un allègement significatif des conditions requises renforcées par la loi Thévenoud.” En sortant du ministère, les dirigeants d’Uber semblent pleins d’espoir. Un “deal” avec Bercy serait à portée de main.

Et en effet, durant plusieurs mois, Emmanuel Macron va plaider, notamment au sein du gouvernement, pour un allègement de la réglementation qui encadre les plateformes VTC. Si cela fonctionne, Uber en sortira grand gagnant. En échange, l’entreprise aux méthodes décriées devra sans doute se résoudre à quelques concessions, en abandonnant ses prestations les plus controversées. Dans le compte-rendu qu’il rédige le 21 janvier 2015, Maxime Drouineau, le lobbyiste d’Uber, résume le “plan” qui aurait été élaboré avec le ministre à Bercy :
“Nous nous sommes mis d’accord avec Emmanuel Macron sur un process en deux temps :
1/ Proposer un ou plusieurs amendements à la loi Macron avant demain soir afin de modifier la réglementation actuelle introduite par la loi Thévenoud.
2/ Nous avons une fenêtre de 4 semaines pour mener une campagne de communication avec Macron afin de faire accepter l’idée qu’une licence VTC “light” serait une solution pour l’emploi et la mobilité. Dans ce contexte, il s’agira de trouver le moment opportun pour rédiger un décret abolissant le régime proposé par la loi Thévenoud et introduire une réglementation plus souple.”

[...]

Ces amendements portés par le député Belot n’ont finalement pas été acceptés. Mais le projet ne s’arrête pas pour autant. Emmanuel Macron annonce que certaines des mesures phares souhaitées par les plateformes VTC seront adoptées par décret. C’est ainsi que les 250 heures de formation nécessaires pour devenir chauffeur que prévoyaient la loi Thévenoud sont supprimées. Pour l’obtention d’une licence, la durée de formation est ramenée à… sept heures, soit quasiment une journée. Les entreprises du secteur applaudissent.

[...]

Mais Emmanuel Macron a-t-il agi de concert avec les entreprises de VTC, en coulisses, pour assouplir drastiquement la réglementation, alors même qu’il n’était pas en charge du dossier des transports ? L’actuel Président n’a pas répondu de manière précise à cette question. Mais un message du 20 janvier 2015, envoyé par le lobbyiste Mark MacGann à ses collègues, laisse peu de place au doute :

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[...]

Le 3 juillet, Uber annonce officiellement la suspension de son activité “Pop”. Mais Bercy a-t-il rempli sa part du contrat ? Le gouvernement s’est-il laissé convaincre qu’il fallait lâcher du lest en dérégulant le secteur des VTC ? Selon des documents récupérés par The Guardian que nous avons consultés avec nos partenaires de l’ICIJ, le cofondateur d’Uber, Travis Kalanick, contacte ce jour-là Emmanuel Macron. “Pouvons-nous faire confiance à Caz ?”, demande-t-il. Le ministre de l’économie lui répond dans la foulée :

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Chez Uber France, on exulte en voyant les captures d’écran des messages échangés entre le “boss” d’Uber et le locataire de Bercy. “C’est énorme. Du pur TK !” [TK pour Travis Kalanick, NDLR], commente le lobbyiste Alexandre Quintard Kaigre

[...]

Les Uber Files révèlent d’autres contacts directs, réguliers, presque familiers, entre les dirigeants d’Uber et Emmanuel Macron dans les semaines qui suivent. Bercy semble avoir pris la main sur le dossier des VTC - un secteur pourtant placé sous la responsabilité du ministère des transports. Et Uber se montre reconnaissant.

[...]

Visiblement agacé par cette mauvaise publicité, l’un des lobbyistes d’Uber se tourne à nouveau vers le ministre de l’économie le 12 octobre. “Uber se trouve au cœur de l’actualité en France, pas forcément toujours comme on aurait aimé", écrit Mark MacGann à Emmanuel Macron. "Pas mal de frustration chez nous par rapport à la situation.”

Quelques jours plus tard, invoquant des risques de troubles à l’ordre public, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nuñez, prend un arrêté interdisant les courses privées d’Uber - le service “Uber X” - dans le centre-ville de Marseille, ainsi qu’aux abords des gares et de l’aéroport de la cité phocéenne. Dès qu’il en prend connaissance, c’est encore auprès de Bercy qu’Uber se lamente. Le 21 octobre à l’aube, Mark MacGann écrit à Emmanuel Macron
[...]

Bercy est-il intervenu dans ce dossier ? Des coups de fils ont-ils été passés pour que le préfet fasse marche arrière ? Dans la soirée, la préfecture des Bouches-du-Rhône explique qu’elle “clarifiera” sa position en publiant un nouvel arrêté dans les jours qui suivront. Cet arrêté concernera l’ensemble du département, mais se révèlera moins restrictif. Uber considérera d’ailleurs ce second arrêté comme une “victoire”.

Source : https://www.radiofrance.fr/franceint...r-uber-3366428
Uber s'est également payer les services de certains économistes pour pousser son argumentaire dans les media comme Nicolas Bouzou et Augustin Landier en France : https://www.lemonde.fr/pixels/articl...9_4408996.html


On apprends également dans ces enquêtes qu'Uber a mis en place un kill-switch sur ces données dans les bureaux dans plusieurs pays y compris la France dans le cas de perquisitions pour éviter que les enquêteurs aient accès aux données :

Citation :
Pour empêcher la saisie d’informations compromettantes lors de perquisitions, le géant du VTC Uber avait conçu un outil qui déconnectait les ordinateurs de ses serveurs. Il a été utilisé dans plusieurs pays, dont la France.

C’est comme si le courant avait été coupé, se souvient un enquêteur. “Tous les écrans se sont éteints en même temps.” Ce 16 mars 2015, ils sont nombreux à investir les bureaux parisiens d’Uber pour une perquisition : “Big force [gros déploiement, NDLR] 25 personnes, police judiciaire, (...) ils regardent dans les portables”, prévient l’un des managers d’Uber présent sur place dans un message envoyé à sa hiérarchie. Les enquêteurs sont entrés “par deux portes simultanément pour empêcher quiconque aurait tenté de filer”, précise l’un d’eux. Et pourtant, ces précautions ne suffisent pas : avant même d’avoir tenté d’accéder aux données, les écrans s’éteignent. Les enquêteurs interrogent le personnel, saisissent des ordinateurs… Mais en coulisses, de hauts responsables d’Uber échangent en direct par SMS : “L’accès aux outils informatiques a été coupé immédiatement. La police ne pourra pas récupérer grand-chose, voire rien du tout.

Les faits semblent spectaculaires mais ils n’ont rien d’exceptionnel dans l’univers d’Uber. En 2014 et 2015, la jeune startup est visée par d’innombrables procédures judiciaires et administratives dans les pays où elle essaie de s’implanter, notamment en Europe. Et plutôt que de collaborer, elle semble avoir mis en œuvre une stratégie destinée à empêcher le travail des enquêteurs. Elle a développé un outil au nom évocateur : “kill switch”, un “coupe-circuit”, activé sur ordre de la hiérarchie qui vise à protéger ses données de tout regard extérieur. D’après les données analysées par la cellule investigation de Radio France dans le cadre des Uber Files, une vaste enquête reposant sur une fuite de données partagée par le quotidien britannique The Guardian avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), cet outil d’obstruction a été activé à 13 reprises entre novembre 2014 et décembre 2015 dans sept pays : France, Inde, Belgique, Pays-Bas, Canada, Hongrie et Roumanie.

[...]

Quatre jours plus tard, le 17 novembre, rebelote mais à Paris. Zac de Kievit écrit aux mêmes destinataires : “La DGCCRF a perquisitionné notre bureau. L’accès a été coupé.” David Plouffe, un ex-conseiller de Barack Obama recruté par Uber en 2014 demande : “Ils sont sous l’autorité de Macron, n’est-ce pas ?” Réponse de Zac de Kievit : “Oui, ils ne sont pas très agressifs, mais on ne prend aucun risque”. Visiblement irrité, un autre destinataire écrit à David Plouffe : “Je te rappelle que Macron a demandé à ses conseillers de parler à la DGCCRF, pour qu’ils soient moins ‘conservateurs’ dans leur application de la loi [vis-à-vis d’Uber]. (...) Nous allons lister tous les exemples où son ministère contredit l’engagement de Macron à notre égard.

Pourquoi Uber dépense autant d’énergie à dissimuler ses données ? La réponse apparaît dans une série d’emails envoyés en février 2015 après un nouvel incident, cette fois en Inde : “Ce que nous avons fait [là-bas], c’est montrer que l’équipe locale était coopérative (...). Si elle était sollicitée pour fournir des informations, nous les coupions du système. C’était pratiquement impossible pour eux de faire sortir des informations, même s’ils le voulaient”, écrit un collaborateur d’Uber. Pour Zac de Kievit, pas question de transmettre les données : “Si nous fournissons notre liste de chauffeurs, nous perdons notre ’réserve’. C’est beaucoup plus facile pour les impôts, les régulateurs et la police de terrifier [nos chauffeurs] et de les faire céder. Sans eux, on n’a pas de business. Pour être bien clair, je veux apparaître aussi coopératif que possible avec les autorités fiscales. Mais si on leur transmet la liste des chauffeurs, les carottes sont cuites.

[...]

Cette perquisition provoque un électrochoc au sein d’Uber. Le soir-même, la directrice juridique Salle Yoo envoie des instructions aux équipes de Paris, Copenhague et Amsterdam, à appliquer “dès que possible”, “à la lumière du raid à Bruxelles”. Elle recommande d’installer un logiciel de chiffrage des données sur tous les ordinateurs (FileVault, fourni avec le système d’exploitation MacOs), et de réduire à 60 secondes la durée d’inactivité d’un ordinateur avant la déconnexion de l’utilisateur. La directrice juridique cite aussi une “dawn raid app” [une “application contre les descentes à l’aube”] reçue par le conseiller juridique d’Uber Zac de Kievit.

[...]

Un manuel en cas de raid matinal est bel et bien envoyé les jours suivants : “Conservez un minimum de documents sur votre ordinateur. Utilisez plutôt des stockages à distance pour les dossiers importants.” Le manuel donne aussi des raccourcis clavier pour déconnecter rapidement sa session, mettre en veille, fermer les applications ou éteindre son ordinateur. En cas de perquisition, il explique la marche à suivre : “Mettez les contrôleurs dans une salle qui ne contient aucun dossier, ni accès informatique.” Et il préconise de se montrer coopératif : “Donner des réponses incomplètes ou trompeuses pourrait être considérées comme un refus de coopérer avec l’enquête.

[...]

Et s’il est vrai qu’en France, Uber n’a jamais été poursuivi pour ces faits, on peut se demander s’il n’aurait pas pu l’être. Un ex-juge d’instruction du pôle national financier que nous avons consulté considère que le Kill switch pourrait relever de l’article 434-4 du code pénal.Cela peut tomber sous le coup de la loi si on arrive à démontrer l'intention de procéder à une soustraction de preuve”, affirme également Sophie Sontag Koenig, maîtresse de conférence en droit à l’Université Paris Nanterre et spécialiste des questions numériques. Le même juge cite également le “délit d'opposition à fonction” qui existe dans le code de la consommation, article 512-4, et dans le code de commerce, article 450-9. Mais pour poursuivre, encore faut-il caractériser une infraction, et donc savoir que l’on a été berné. Or si les Uber Files révèlent l’existence du “kill switch”, ils montrent aussi que son activation se faisait dans le plus grand secret.

Source : https://www.radiofrance.fr/franceint...d-uber-2892908
Ça mériterait qu'Uber se fasse kicker du territoire et si possible en passant d'exiger une énorme amende/pénalité étant donné leur comportement. De plus on note une nouvelle fois la complicité de Macron dans des affaires pas très propres (au nom de son idéologie).
C'est clair qu'on y apprend de belles choses dans ces Uber Files. C'est assez édifiant sur le niveau de lobbying de certaines entreprises dans les hautes instances du pouvoir.

Je permets de citer certains éléments de l'article de France Info qui m'ont particulièrement marqué.
Citation :
Et en effet, durant plusieurs mois, Emmanuel Macron va plaider, notamment au sein du gouvernement, pour un allègement de la réglementation qui encadre les plateformes VTC. Si cela fonctionne, Uber en sortira grand gagnant. En échange, l’entreprise aux méthodes décriées devra sans doute se résoudre à quelques concessions, en abandonnant ses prestations les plus controversées. Dans le compte-rendu qu’il rédige le 21 janvier 2015, Maxime Drouineau, le lobbyiste d’Uber, résume le "plan" qui aurait été élaboré avec le ministre à Bercy :

"Nous nous sommes mis d’accord avec Emmanuel Macron sur un process en deux temps :
1/ Proposer un ou plusieurs amendements à la loi Macron avant demain soir afin de modifier la réglementation actuelle introduite par la loi Thévenoud.
2/ Nous avons une fenêtre de 4 semaines pour mener une campagne de communication avec Macron afin de faire accepter l’idée qu’une licence VTC "light" serait une solution pour l’emploi et la mobilité. Dans ce contexte, il s’agira de trouver le moment opportun pour rédiger un décret abolissant le régime proposé par la loi Thévenoud et introduire une réglementation plus souple."

Mais pour proposer des amendements au projet de "loi Macron", encore faut-il disposer d’appuis parlementaires. Uber doit convaincre des députés et des sénateurs de le suivre. Dans ce courrier, Maxime Drouineau demande à l’un de ses collègues s’il peut "commencer à tâter le terrain avec les parlementaires qui [leur] sont favorables pour voir quel groupe accepterait de porter [leurs] amendements". Parmi les politiques approchés, il y a le député socialiste de Maine-et-Loire, Luc Belot. Le 22 janvier, le directeur général d’Uber en France, Thibaud Simphal, lui écrit personnellement.
Bien qu'il n'était pas en charge des transports, il aurait agi pour aider Uber :

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Citation :
Les Uber Files révèlent d’autres contacts directs, réguliers, presque familiers, entre les dirigeants d’Uber et Emmanuel Macron dans les semaines qui suivent. Bercy semble avoir pris la main sur le dossier des VTC–- un secteur pourtant placé sous la responsabilité du ministère des Transports. Et Uber se montre reconnaissant.

Pour Uber, l’accueil dans les autres ministères est en revanche beaucoup plus froid. Aux Transports et à l’Intérieur, on dénonce les méthodes "de cow-boys" ou de "pirates" employées par l’entreprise américaine peu encline à se plier aux lois françaises. À Paris, l’Urssaf ouvre à son tour une enquête, convaincue que la société refuse de payer des cotisations sociales. Dans les grandes villes, de nombreux chauffeurs Uber continuent à exercer sans autorisation. Durant l’été, la tension reste palpable, comme à Marseille où des taxis empêchent des dirigeants d’Uber de participer au salon des entrepreneurs.
Rien d'illégal a priori, mais cela illustre le manque de transparence des acteurs publics et le niveau de lobbying d'Uber jusqu'à un ministre, devenu président depuis.
D'ailleurs cette enquête permet de montrer que Macron est directement responsable de l'ubérisation d'une partie de notre économie (et donc de la précarisation de centaines de milliers de travailleurs) puisqu'il a directement agit pour limiter la régularisation du secteur, et de l'essor très important d'Uber est consort, mais surtout de la création de cette branche de l'économie via les Delivroo/JustEat/les différents services de livraisons à domicile qui se sont inspirés d'Uber pour les contrats (le status d'auto-entrepreneur utilisé comme il l'est aujourd'hui) qu'ils utilisent pour les livreurs.

Ça montre une fois de plus tout le mal que Macron a fait à notre pays et qu'il est à se demander ce qu'il a fait allant dans les intérêts du pays car la liste commence à être longue de tous les deals et autres actions dans lesquels il a mis la main et qui s'est montré nocif en terme de souveraineté, d'intérêt stratégique et en terme économique et social.
Citation :
Publié par Anthodev
La Macronie a commencé le contre-feu concernant les UberFiles.
L'affaire Uber est super intéressante, mais pour la partie magouille entreprises/gouvernement, je ne vois pas bien en quoi Uber/Macron est une exception (à part que c'était une technologie de rupture).

Toutes les grandes boites (françaises et partout d'ailleurs) passent leur temps à fricoter avec les gouvernements pour influencer la législation ou décrocher des contrats. Partout. Y compris les gouvernement de gauche, typiquement quand une entreprise menace de fermer.
Citation :
Publié par Anthodev
La Macronie a commencé le contre-feu concernant les UberFiles, ça commence assez mal pour eux :

Maintenant ce qui va être intéressant de voir, c'est comment l'affaire va être traité dans les media de grande écoute (BFM, LCI).
En quoi ca commence mal ?
Les questions sont bonnes je trouve...

On passe d'un métier au fonctionnement digne de la monarchie ou il faut acheter ta patente pour pouvoir travailler avec toutes les dérives qui vont avec. En tant qu'utilisateur le service était plus que moyen avec des taxis qui refusaient des courses, j'ai du même subir le mécontentement de l'un à la prise en charge d'Orly parce je n'allais visiblement pas au bon endroit ...
Uber j'en suis content, cela donne leur chance à des gars qui en veulent mais qui n'ont pas forcement les contacts, beaucoup de mise de départ ... le service est bon ...
Niveau économie, faut voir les impacts sur le tourisme, l'emploi. Je suis sur que nos touristes sont plus habitué à Uber qu'a nos taxi pré Uber . La masse salaliale globale à sans doute augmenté réduisant le chômage ... c'est pas franchement mauvais

Donc merci de développer.
Citation :
Publié par gnark
Niveau économie, faut voir les impacts sur le tourisme, l'emploi. Je suis sur que nos touristes sont plus habitué à Uber qu'a nos taxi pré Uber . La masse salaliale globale à sans doute augmenté réduisant le chômage ... c'est pas franchement mauvais
Les chauffeurs uber (et livreurs uber eats) ne sont pas salariés mais auto-entrepreneurs (très pratique pour gonfler le nombre de créations d'entreprises)
Citation :
Publié par Ghalith.
Les chauffeurs uber (et livreurs uber eats) ne sont pas salariés mais auto-entrepreneurs (très pratique pour gonfler le nombre de créations d'entreprises)
Et surtout, ce sont souvent des sans papier qui bossent pour un "avec papier".
Citation :
Publié par gnark
En quoi ca commence mal ?
Parce qu'il est unanimement que les "métiers" de type Uber/JustEat/Delivroo/etc n'est que du salariat déguisé (car les travailleurs sont en auto-entrepreunariat) sans aucun des avantages mais surtout qu'avec les inconvénients (revenus faibles à moins que ne faire que cela toute la semaine du matin au soir, pas de protections sociales, pas de repos obligatoires, aucun contrôle sur ses missions, etc...)

Ce n'est pas pour rien que depuis quelques mois, il commence à y avoir une vague autour du globe pour requalifier juridiquement ce type de travail en salariat (et donc de transformer les contrats en question en contrat pérenne/avec les protections associés et le salaire minimum) et que l'Europe est dans le process pour requalifier tous les travailleurs de ce type dans l'EU (et d'ailleurs la France n'est pas vraiment partant pour changer le status de ces travailleurs, on comprends mieux pourquoi maintenant).
Citation :
Publié par gnark
Niveau économie, faut voir les impacts sur le tourisme, l'emploi. Je suis sur que nos touristes sont plus habitué à Uber qu'a nos taxi pré Uber . La masse salaliale globale à sans doute augmenté réduisant le chômage ... c'est pas franchement mauvais
Cela a surtout fait exploser le nombre de travailleurs en situation précaire, donc je ne vois pas en quoi c'est une bonne chose, économiquement ou socialement.
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