Oui, La Stratégie Ender (où seul le premier bouquin est sympa, mais la suite est chiante à mourir AMHA) c'est Orson Scott Card.
Sinon j'ai lu (et je dois en posséder la moitié) quasiment tout ce qu'a sorti Simmons, et il a aussi fait le cycle d'Hypérion/Endymion (qui est un bijou de SF, avec un world building à faire pâlir GRRM, et une plume assez nettement supérieure...si tu ne l'as pas lu c'est un must absolu), le cycle d'Ilum/Olympos (très bon), Carrion Comfort (L'Echiquier du Mal en français, très bon dans son trip fantastique/horreur), une série de polars plutôt sympas (les John Kurtz, il y adopte un style à la Raymond Chandler aperçu dans un des passages du début d'Hypérion), toute une série de bouquins fantastiques inspirés par des faits historiques (dont fait partie Terror, il y a aussi un Drood sur les dernières années de la vie de Dickens, où son écriture est incroyablement similaire à celle de Wilkie Collins, le personnage principal, ou encore un bouquin sur les guerres indiennes, autour de Little Big Horn et le chantier des visages du ont Rushmore, Black Hills, en passant par The Crook Factory qui est un roman d'espionnage dont le personnage principal n'est autre qu'Ernest Hemingway...du style duquel l'écriture du bouquin est inspirée, bien sûr). Mais aussi des bouquins sur un enquêteur en assurances appelé Darwin qui est assez fun. Ou de l'anticipation un peu dans le genre Strange Days (Flashback). Hyper protéiforme, son oeuvre. Le seul genre connexe auquel je ne pense pas qu'il ait touché, c'est la fantasy. Mais sinon, il a touché à tous les sous-genre de l'horreur, du fantastique et de la SF.
Le truc impressionnant chez lui, c'est sa capacité à adapter radicalement son style à l'histoire qu'il veut raconter (on le voit dès la première moitié d'Hypérion, où chacun des protagonistes raconte son histoire à la première personne, et où l'une est un pur polar à la Chandler, l'autre une aventure façon pulp, etc). Techniquement parlant, c'est une des meilleures plumes de la SF actuelle, en VO c'est hyper prenant (par contre du coup ça a des contreparties: pour Drood, si tu n'as jamais lu du Dickens ou autre auteur du 19e, ça fait tout drôle, similaire à ce que ça ferait de lire du Zola en français). Il sait aussi très bien rendre les faux-semblants créés par les points de vue divergents. Et ses personnages sont souvent hyper bien écrits.
Bref, c'est très bon. L'auteur en lui-même a des opinions...discutables...mais ça transparaît assez peu dans ses bouquins (encore que Flashback a des relents de Tea Party/proto trumpisme).
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