ça faudrait encore pouvoir le prouver. C'est comme dire que les jv violent rendent violent, il n'y a aucune preuve.
Et l'inverse également, les super heros noires il y en a, un président noire ça a existé irl et ça existe en série (24), il peut même être président du monde ( 5em élément) voir carrément Dieu, le rôle ultime, Lucifer par ex, ça n'atténue pas pour autant les tensions communautaires.
Ca été prouvé par les sciences sociales et les
Cultural studies.
La preuve qui m'avait marqué c'est dans le
livre du noir du colonialisme de Marc Ferro (un collectif). Il prenait l'exemple du "parler petit nègre" dans l'empire français. Les écoles avaient développé ce "mauvais français" car les européens pensaient que le "cerveau noir" n'était pas capable d'appréhender les subtilités du language européen. On a donc volontairement appris un mauvais français aux populations indigènes.
C'est devenu "un fait" pour beaucoup lorsque ces populations sont remontés en métropole. Que ce soit pour les expositions coloniales ou avec la 1ere Guerre mondiale ... Les Français ignoraient que l'on apprenait un français "petit nègre" ce qui conforta des idées profondément racistes. Franz Faon dans
Peaux Noirs Masque blancs explique à quel point le language est important. En tant que médecin de peau noir il raconte qu'il était obligé de "parler beaucoup mieux que les autres médecins francophone" pour légitimer sa position de médecin. Pas vis-à-vis des autre. Vis-à-vis de lui même ... Il rappelle aussi plus prosaïquement qu'un mauvais apprentissage de langue a provoqué un filtre excessivement puissant pour les populations indigènes à l'accès du secondaire.
En fait les questions identitaires ça marche pareil pour un groupe que pour un individu. Si tu prend un enfant et que tu arrives à lui faire croire qu'il est nul ... il sera nul. C'est pareil avec les communautés. Les identités se construisent dans l'altérité. L'image que renvoie les autres sont excessivement importantes. L'histoire des juifs en est un bon exemple. Tout ça est excessivement bien connus de la psychanalyse et de toute la littérature historique qui traite des questions nationales ou communautaires ...
Alors après par rapport à ce que tu écris, ce facteur de "représentation" ne suffit pas. Il faut d'autres élément. Y a pas de cause simple. Mais si ça joue un rôle ... La vraie question, insoluble, c'est : "dans qu'elle mesure ça joue un rôle" ?
Enfin, dans les trucs qu'on sait pas, une anecdote que j'aime bien sur ces préjugés. C'est la création de Banania. A l'origine c'est l'entreprise Meunier, le 1er chocolatier à avoir trouver le processus de création de la tablette de chocolat, possesseur du château de Chenonceau qui a créer la fameuse marque avec le tireur sénégalais. Meunier a créer cette marque en hommage aux tireurs sénégalais de la 1er Guerre Mondiale. Il avait en effet prêté le château de Chenonceau comme hôpital. Il a ainsi rencontrer beaucoup de ces tireurs qui l'ont énormément impressionné (faut dire que c'était pour l'ensemble des "troupes de choc"...). A l'origine on retrouve pas l'imaginaire raciste qui va ancrer la marque par la suite. D'ailleurs l'image du tireur est apposé à une marque préexistente (banania fait référence aux bananier qui accompagne souvent la culture du cacao).
C'est après la mort du patron de Meunier que les commerciaux, rattrapés par les stéréotypes diffuseront une image raciste et coloniale de ce qui a la base était avant tout un hommage pour des hommes que Meunier avait côtoyé.
Concernant les noirs Jihui si tu lis les militants noirs américains, tu verras que si le mouvement des droits civils apparait dans les années 60 c'est justement parce que des hommes noirs deviennent des figures emblématiques. Les Jazzmen promeut la liberté et la réussite des noirs. Les sportifs (Jesse Owen, Classus Clay) ou des prêtres (Martin Luther King) ont permis à des noirs de relevé la tête et de s'unir dans le militantisme. Cela a brisé la division qui pouvait existé.
Mais faut avoir conscience qu'à l'époque l'Etat est l'instigateur lui même de ce processus. Louis Armstrong est envoyé dans les année 50 dans de grands voyages promotionnels à travers l'Europe. Le Jazzmen (et le jazz) symbolise la liberté, le triomphe du modèle capitaliste ... sur le modèle communiste. La situation est très paradoxale. Côté occidentale on le sent, les journalistes demandent à Armstrong ce que cela fait d'être le porte drapeau de la liberté alors que les noirs sont des citoyens de 2nd catégorie. La question est tellement piège que Louis Armstrong se contenta de répondre "je veux juste jouer du jazz ..."
Donc clairement la question de la représentation c'est une question hautement politique. On fait des révolutions et l'histoire avec les symboles. Mais pas que ...