L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par Soumettateur
Les profs d'anglais et d'histoire-géo ?
J'en doute. Le seul de la bande qui est appréciable, c'est Max Bird. Mais pour combien de temps ?
Pour ma part, en lycée, on a rouvert pour les terminales en mal de bac dans un premier temps (début juin, donc). Première semaine, cinq élèves sur sept attendus. Deuxième semaine, trois puis zéro. Maintenant on est partis ouvrir aux premières en enseignements de spécialité, je ne suis pas concerné par ces cours zombis désertés. Dans un lycée au fin fond du département qui a rouvert toutes ses classes, une collègue a passé hier sa journée pour voir trois classes : deux, zéro et zéro. On sent une forte mobilisation chez les gamins, à la hauteur des annonces présidentielles et ministérielles !
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Publié par Quint`
C'est vrai que gérer son restaurant pour quelques heures de service par jour, c'est pareil que gérer des écoles, collèges, lycées.
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Publié par Xh0
Ah mais on a réussi, on s'est adapté au distanciel, sans préparation et sans moyens, le tout dans l'improvisation que ce soit du côté des enseignants, des élèves et des parents. Du coup le résultat est pas folichon mais c'était compliqué de faire beaucoup mieux vu les circonstances et le degré d'autonomie et de maîtrise des outils numériques des gamins.
Après le 11 mai, on s'est aussi adapté puisqu'on a réouvert en suivant un protocole ubuesque de 56 pages (il en fait combien celui des restaurateurs ? ). Protocole tellement strict qu'il ne permet pas d'accueillir plus de la moitié des élèves la moitié du temps scolaire normal (d'où les a peu près 25 % d'élèves scolarisés). Là encore en jonglant avec le distanciel pour ceux n'étant pas revenu pusque c'était à la carte. Et le 22 juin, on va à nouveau s'adapter en prenant tout le monde avec un protocole... toujours pas publié.

Ah et pour rappel un collège c'est 500 élèves accueillis de 8 h à 17 h avec... un restaurant scolaire. Et plus d'une cinquantaine de personnels enseignants ou techniques. Le tout avec des exigences sanitaires bien plus draconiennes que le restau du coin. Donc on va peut-être éviter les comparaisons à la con @PMU. Quand je lis ça et que je pense au boulot de dingue abattu par les chefs d'établissement et les directeurs d'école, le tout avec des injonctions contradictoires venant d'en haut, j'aurais presque envie d'ouvrir des crânes à coup de manche de pioche...
Je vais répondre ici étant donné que c'est le sujet dédié à l'enseignement.

Personnellement je trouve cela préoccupant que l'éducation nationale n'est pas encore trouvé de dispositifs adaptés pour assurer la continuité des enseignements. C'est purement scandaleux et très grave car il en va de l'éducation des prochaines générations. Imaginons qu'une seconde vague touche la France, au mois de novembre ou bien l'année prochaine. Vous pensez que nous avons les moyens de priver nos jeunes d'enseignements en mathématique, en français, en physique/chimie ? C'est une véritable catastrophe de mon point de vu.

Je trouve mon exemple avec les restaurateurs assez pertinent car ce sont les mêmes problématiques, on peut très bien faire le parallèle entre une salle de cours de 30 élèves et une salle de restaurant de 50 couverts par jour. Les dispositions prises seront sensiblement les mêmes. Tu parles d'un établissement de 500 élèves accueillis, est-ce que tu as une idée du nombre de clients dans un supermarché ? Un centre commercial ?

Cela dit, il ne faut pas être borné et se rendre à l'évidence : il faut dématérialiser l'enseignement en France en développant des plateformes éducatives et pédagogiques. Un bon enseignement vidéo et interactif peut amplement remplacer un enseignement en présentiel. Je dirais même que ce type de "télétravail" à destination des élèves peut améliorer l'apprentissage.
Citation :
Publié par Aloïsius
C'est le fond de commerce de Guillaume Meurice : le mépris social envers toutes celles et tous ceux qui n'ont pas son niveau culturel. Le mec se présente comme progressiste de gauche blablabla, ses faits d'armes consistent à se payer la tronche de retraités, d'esthéticiennes et de chauffeurs de taxi.
Tu manques clairement de hauteur dans l'analyse des séquences, tu les regardes par le petit bout de la lorgnette, c'est décevant. Venant de toi, je suis surpris du coup.

Mais bon chacun son point de vue.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Cela dit, il ne faut pas être borné et se rendre à l'évidence : il faut dématérialiser l'enseignement en France en développant des plateformes éducatives et pédagogiques. Un bon enseignement vidéo et interactif peut amplement remplacer un enseignement en présentiel. Je dirais même que ce type de "télétravail" à destination des élèves peut améliorer l'apprentissage.
Pour les riches. Ceux qui auront des cours de rattrapage si besoin de toute manière.

Mais dans la réalité, on a des élèves qui se partagent un unique PC avec leurs parents en télétravail et leurs frères et soeurs. On a aussi ceux qui ont bossé pendant deux mois sur un écran d'iphone fracturé.

Ici, on est sur un forum de JV, tout le monde a un PC (un mac éventuellement) et un écran 24 pouces au minimum. Mais ce n'est pas le cas des douze millions d'élèves que comptent le pays.

J'ajoute les élèves que le confinement a rendu dépressif et qu'on a pas "vu" pendant deux mois, ceux qui font la loi à la maison et que leurs parents ont été incapables de faire travailler, ceux qui se noient face au travail en ligne etc.

Bref, le télétravail, c'est utile, ça nous a permis de limiter la casse, mais ce n'est clairement pas la solution. Et voir un mec débarquer en comparant 6 heures de cours dans une salle de classe avec 30 minutes dans un supermarché en mode "mais c'est la même chose", ça me fait doucement rigoler.
Les classes virtuelles, c'est à peine mieux que les vidéos. Si les vidéos avaient été réellement utiles, on aurait divisé le nombre de professeur par 2 ou 3.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Je vais répondre ici étant donné que c'est le sujet dédié à l'enseignement.

Personnellement je trouve cela préoccupant que l'éducation nationale n'est pas encore trouvé de dispositifs adaptés pour assurer la continuité des enseignements. C'est purement scandaleux et très grave car il en va de l'éducation des prochaines générations. Imaginons qu'une seconde vague touche la France, au mois de novembre ou bien l'année prochaine. Vous pensez que nous avons les moyens de priver nos jeunes d'enseignements en mathématique, en français, en physique/chimie ? C'est une véritable catastrophe de mon point de vu.

Je trouve mon exemple avec les restaurateurs assez pertinent car ce sont les mêmes problématiques, on peut très bien faire le parallèle entre une salle de cours de 30 élèves et une salle de restaurant de 50 couverts par jour. Les dispositions prises seront sensiblement les mêmes. Tu parles d'un établissement de 500 élèves accueillis, est-ce que tu as une idée du nombre de clients dans un supermarché ? Un centre commercial ?

Cela dit, il ne faut pas être borné et se rendre à l'évidence : il faut dématérialiser l'enseignement en France en développant des plateformes éducatives et pédagogiques. Un bon enseignement vidéo et interactif peut amplement remplacer un enseignement en présentiel. Je dirais même que ce type de "télétravail" à destination des élèves peut améliorer l'apprentissage.
C'est une blague j'espère ?

Tu vas voir les dégâts du télétravail dans les mois qui viennent. Les plus suivis ont bossé, parfois mal, et les plus loin de l'école n'ont rien fait, malgré les profs qui les rattrapaient par la manche.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Je vais répondre ici étant donné que c'est le sujet dédié à l'enseignement.

Personnellement je trouve cela préoccupant que l'éducation nationale n'est pas encore trouvé de dispositifs adaptés pour assurer la continuité des enseignements. C'est purement scandaleux et très grave car il en va de l'éducation des prochaines générations. Imaginons qu'une seconde vague touche la France, au mois de novembre ou bien l'année prochaine. Vous pensez que nous avons les moyens de priver nos jeunes d'enseignements en mathématique, en français, en physique/chimie ? C'est une véritable catastrophe de mon point de vu.
Même dans le supérieur, avec les apprenants mieux équipés et surtout plus autonomes, les problèmes restent considérables

Citation :
Chaque semaine depuis la mi-mars, Alexandre Mayol, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Lorraine, allumait son ordinateur, se branchait sur Zoom et saluait ses étudiants. Ou plutôt, des dizaines d’écrans noirs : autant de petits carrés sombres que d’étudiants, invisibles. Les micros étaient fermés, les caméras éteintes afin d’éviter de saturer le réseau, et pour respecter l’intimité d’un chez-soi devenu brusquement lieu d’études. Puis, dans un « silence d’outre-tombe », Alexandre Mayol commençait son cours. « Mon monologue », rectifie l’enseignant, saisi par la désagréable impression de « parler dans le vide ».

Citation :
Un modèle qui pourrait se poursuivre en septembre, si la situation sanitaire ne permet pas un retour normal dans les établissements. Non sans difficulté, ces derniers préparent déjà une « rentrée hybride », mêlant enseignement en ligne et en présentiel. Dans cette formule défendue par le ministère de l’enseignement supérieur, les cours à distance pourraient rester majoritaires, jusqu’à 80 % de la formation selon les décisions de chaque établissement. Dans les rangs professoraux, cette perspective génère de l’inquiétude. D’autant qu’il s’agira alors d’accueillir de nouveaux étudiants, qu’ils n’auront même pas rencontrés quelques semaines en présentiel.

Baisse de motivation des étudiants, interactions « au point mort » avec les enseignants : le ras-le-bol des cours en ligne https://www.lemonde.fr/campus/articl...9_4401467.html
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Publié par Colsk
Après pour le calcul de tête, c'est une question d'habitude et d'exercice, nous pouvons aussi entraîné notre mémoire mais la priorité n'est plus là pour les jeunes vu qu'ils ont plein d'outils en permanence sur eux qui leur permet d'avoir le résultat sans avoir à faire le calcul eux même.
Ils ne s'embêtent pas, ils vont au plus simple et au plus juste la plupart du temps, je ne vois pas ce que nous pouvons reprocher aux jeunes d'avoir ce comportement qui me semble assez naturel. Vous connaissez beaucoup de personnes qui vous disent, non non non, le téléphone et wikipedia ce n'est pas bon du tout, attendez, j'ai mon encyclopédie complète dans le coffre de ma voiture, nous allons faire une recherche de 45 mn pour savoir, je reviens avec les livres (enfin après 8 voyages bien sur vu le poids total de l'encyclopédie).

Ils savent plein de choses mais différentes des nôtres et des fois je ne comprends pas l'intérêt de leurs connaissances mais c'était la même chose avec mes parents qui ne comprenaient pourquoi j'apprenais et retenais certaines choses.

PS : Franchement le certificat d'étude c'est l'examen de mes grands parents (c'est dire que cela date) et le BEPC quand je l'ai passé, il n'avait déjà plus aucune importance.
PPS : Ce qu'il n'empêche pas qu'il y ait des problèmes d'éducation, de niveau et de contrôle amha. Mais bon, l'échec est mal perçu donc le côté sélectif s'estompe alors que l'école de la république, c'est donné sa chance à tout le monde, pas que tout le monde finisse par être docteur.
Les outils qui soit disant donnent des résultats sans faire le calcul soi-même, si tu n'es pas foutu d'avoir une idée de l'ordre de grandeur du résultat tu peux être sûr que ça finira mal tôt ou tard.
Et souvent c'est tôt.
J'hallucine quand je vois que même une règle de 3 ou un pourcentage c'est une vraie galère pour eux. Je ne parle pas de faire le calcul de tête, juste de savoir comment ça marche et pouvoir par exemple retrouver le prix HT quand on a le prix TTC.

Et le coup de "ils savent plein de trucs" j'aimerai aussi qu'on m'explique quoi un jour.
Parce que l'expérience que j'en ai (je parle de 18/25ans) c'est que non seulement leur culture générale est au raz des pâquerettes mais qu'en plus ils sont loin d'avoir le niveau dans la plupart des domaines où on s'attendrait à ce que ce soit le cas. Y compris l'informatique la plus basique ou parfois j'ai vraiment l'impression d'être en face de ma mère de 70 ans.
Le seul domaine où ils sont forts c'est pour les réseaux sociaux et pour montrer leur gueule en photo ou vidéo, mais quand on voit ce que ça nécessite comme connaissances réelles et ce qu'ils en font vraiment au final ......

Après c'est sur que chacun à ses centres d'intérêts et garde en mémoire des trucs qui peuvent paraitre totalement inutiles aux autres.
Mais normalement on est tous censé avec des bases communes, sur un peu tous les domaines que ce soit les arts, l'histoire, la littérature ou même la technique.
Sauf que chez les "jeunes" ça devient l'exception ceux qui ont ce genre d'infos en mémoire.
Molière ? A oui je sais, j'en ai entendu parler à l'école mais je sais plus dans quelle matière ...

Le problème n'est pas de tout savoir, mais de faire travailler sa mémoire un minimum ce qui n'est plus le cas aujourd'hui : n° de tél, noms des gens, etc, c'est tout dans le tél pas dans la tête par exemple
Et ça annonce que du beau pour quand ils seront vieux (ou peut être simplement âgés) vu l'importance que ça a d'après les médecins pour tout ce qui est maladies dégénératives ...
Pour la règle de trois, je t'invite à en poser un à des gens de ta génération ou celle de tes parents, tu seras surpris du résultat et tu verras que ce n'est guère brillant non plus.

Les raisonnements mathématiques ne sont pas simples et pour plein de personnes quel quel soit leur âge, ils resteront un mystère.

Combien de personne perçoivent la puissance (et l'importance aussi) du raisonnement par récurrence ? Pas grand monde et on l'enseigne au lycée de mémoire.
Et je ne parle pas de comprendre, cela doit être encore en dessous parce que son avantage c'est qu'il est possible de l'appliquer sans comprendre.

Nous avons une image faussée de notre génération et de celles d'avant amha.

PS : On oublie que le certificat d'étude, c'était écrire, lire, compter et pas autre chose. Et que c'était l'unique diplôme d'une majorité de personne et qu'en plus tout le monde ne l'avait pas.
Citation :
Publié par Colsk
PS : On oublie que le certificat d'étude, c'était écrire, lire, compter et pas autre chose.
Ah, non.
(écriture, lecture, calcul mathématique, histoire-géographie, sciences appliquées)

Alors OK, "1515 Marignan" "nos ancêtres les Gaulois", "la Loire prend sa source à Mont Gerbier des Joncs"... Mais ce n'était pas juste lire, écrire et compter.
Le certificat d'étude c'était les bases et pas autre chose. Oui et ?
Tous ces gens que tu as l'air de dénigrer (je me trompe peut-être, j'espère même) ils s'en sont sorti dans la vie, et ils ont vécu un paquet d'évolutions dans leur vie professionnelle et ont pour la plupart réussi à s'adapter parce qu'ils avaient au moins ces bases là.


Tous ces jeunes qui n'ont ni les bases du calcul, ni les bases du français et parlent tout aussi mal les langues étrangères que leurs aînés, je me demande bien comment ils feront pour s'adapter.
Bon on peut me rétorquer que d'ici 30 ans les robots travailleront à leur place et qu'ils pourront rester à glander chez eux grâce au revenu universel, mais j'y crois moyennement.



Quand je les vois en stage, c'est affligeant.
Qu'ils ne sachent rien faire je le sais avant qu'ils arrivent et c'est normal. J'étais pareil à leur âge.
Mais qu'ils aient un poil dans la main digne d'un séquoia géant, ça c'est pitoyable.
Même pas un sur dix qui s'intéresse vraiment à ce qu'il fait et souhaite réellement apprendre.
Les autres tout ce qui les intéressent c'est de poser leur cul devant un ordi et savoir si il y a le Wi-Fi.
Et le pire c'est qu'ils croient très sérieusement qu'en sortant de l'école ils pourront demander 3k€ net minimum (tous les ans ça augmente lol, il y a 10 ans ils croyaient à 2k€ net)
Je ne parle pas des rapports de stages que je dois lire (enfin déchiffrer en fait) et des demandes des profs de remplir des appréciations honnêtes mais attention en faisant en sorte qu'ils valident. Sauf que si je suis honnête, même en mettant des critères bas, il y a en 1 sur 5 qui valide son stage, guère plus.
Citation :
Publié par Colsk
PS : On oublie que le certificat d'étude, c'était écrire, lire, compter et pas autre chose. Et que c'était l'unique diplôme d'une majorité de personne et qu'en plus tout le monde ne l'avait pas.
Pour être tombé récemment sur des épreuves du certificat d'étude des années 60, j'ai été surpris de constater qu'il faisait appel à des raisonnements logiques qui sont à mon avis, largement du niveau de ceux demandés au bac actuellement.
Citation :
Publié par Soumettateur
Pour être tombé récemment sur des épreuves du certificat d'étude des années 60, j'ai été surpris de constater qu'il faisait appel à des raisonnements logiques qui sont à mon avis, largement du niveau de ceux demandés au bac actuellement.
De mémoire, oui et non. Ce sont des méthodes, des recettes, que les élèves doivent appliquer, alors qu'au bac ils sont censés les trouver par eux mêmes.
Exemple : https://www.apmep.fr/IMG/pdf/AAA02018.pdf
Citation :
Publié par Aloïsius
De mémoire, oui et non. Ce sont des méthodes, des recettes, que les élèves doivent appliquer, alors qu'au bac ils sont censés les trouver par eux mêmes.
Exemple : https://www.apmep.fr/IMG/pdf/AAA02018.pdf
Je viens de regarder l'épreuve de math série S 2019 et je ne vois pas trop où les élèves sont censés réfléchir. Chaque question est l'application directe d'un unique théorème ou d'une formule apprise par coeur au programme. Là où il pourrait y avoir une réflexion ou un raisonnement à construire (ce que j'appelle raisonnement à construire, c'est une démarche du type : "on me demande de démontrer A, mais de quoi j'ai besoin pour le faire ? Je dois d'abord démontrer B, puis C etc."), tout est découpé en tâches élémentaires par les questions et d'ailleurs la solution est souvent donnée dans la question, par des formules du type "démontrer que A = B".

Dernière modification par Soumettateur ; 18/06/2020 à 12h58.
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Publié par aziraphale
Le certificat d'étude c'était les bases et pas autre chose. Oui et ?
Tous ces gens que tu as l'air de dénigrer (je me trompe peut-être, j'espère même) ils s'en sont sorti dans la vie, et ils ont vécu un paquet d'évolutions dans leur vie professionnelle et ont pour la plupart réussi à s'adapter parce qu'ils avaient au moins ces bases là.
Pour rappel parce que tu n'as pas forcément les éléments, 95 % de ma famille est membre de l'EN allant de la maternelle à l'enseignement supérieur et allant de l'enseignement aux postes de direction.
je n'ai par ailleurs aucun préjugé vis à vis des personnes avec le certificat d'étude et qui n'avaient que cela car pas le choix. Mes grands parents ont bénéficié du repérage des élèves réussissant brillamment au certificat d'étude pour pouvoir continuer et devenir professeur malgré leur niveau social d'origine. J'ai connu plein de personnes remarquables qui n'avaient que cela et qui ont réussi leur vie professionnelle sans souci.

Maintenant le certificat d'étude était l'examen obligatoire et il était la pour avoir une idée du niveau des élèves et pour contrôler que le travail des enseignants était performant (ou non). C'était l'indicateur de contrôle sur la progression des enseignements réalisés à la population française.
Cela évolue avec la société, le BEPC est devenu l'indicateur, maintenant c'est le BAC.
On peut trouver cela bien, mal ou moyen, c'est le cas. Personnellement, dans l'évolution, je ne regrette pas cette évolution, je regrette juste que le coté "sélectif" (dans le sens repérer le niveau afin de pouvoir proposer au mieux une poursuite de la scolarité des personnes) tende à disparaître (je n'apprécie pas M. Lang pour cela entre autre même si il y a d'autres raisons plus importantes pour le coup). J'avoue que pour moi l'objectif de l'EN devrait être d'amener les personnes à atteindre leur meilleur potentiel mais que ce potentiel n'est pas égal entre individu et suivant les périodes de la vie des individus en plus.
Si l'objectif est de dire 100 % des gens doivent avoir tel niveau, la tendance va être de baisser le niveau pour atteindre l'objectif et c'est à mes yeux un problème et pas une solution ;-). (mais bon je suis un vieux con, il ne faut pas l'oublier).

Donc je te rassure, aucun mépris à avoir de ma part vis à vis de ces personnes.
Citation :
Publié par Soumettateur
Je viens de regarder l'épreuve de math série S 2019 et je ne vois pas trop où les élèves sont censés réfléchir. Chaque question est l'application directe d'un unique théorème ou d'une formule apprise par coeur au programme. Là où il pourrait y avoir une réflexion ou un raisonnement à construire (ce que j'appelle raisonnement à construire, c'est une démarche du type : "on me demande de démontrer A, mais de quoi j'ai besoin pour le faire ? Je dois d'abord démontrer B, puis C etc."), tout est découpé en tâches élémentaires par les questions et d'ailleurs la solution est souvent donnée dans la question, par des formules du type "démontrer que A = B".
Vos messages se rejoignent. L'élève est censé connaître l'application du théorème et donc la recette a utilisée pour réussir l'exercice. En revanche, une fois que l'élève connait le cheminement alors l'exercice ne nécessite aucune réflexion particulière.

Au lycée, le professeur principal, prof de math, nous avait donné un conseil. Au bac, on ne vous demande pas de comprendre mais d'appliquer. Or, pour appliquer, il faut connaître la recette. Il donnait la méthode puis fournissait des dizaines d'exercices identiques sur le fond mais différent sur la forme. Tu te retrouvais à faire 10 fois le même exercice avec le même cheminement. Exercices calqués sur les epreuves de baccalauréat. Arrivé au bac, si tu te retrouves face à ce type d'exercice, qu'importe la forme tu étais rodé, il ne te reste plus qu'à dérouler. Cela, même si tu n'as jamais rien à compris à la matière. C'était valable en mathématiques, en physique-chimie et sur certains exercices de SVT. A l'époque, certains mettaient même la méthodologie de l'exercice dans la calculatrice. Il leur suffisait de copier.

Résultat des courses, les notes au bac, dans les matières scientifiques, étaient excellentes mais il ne fallait pas demander aux élèves d'expliquer ce qu'il faisait ni pourquoi.
Citation :
Publié par Colsk
Pour rappel parce que tu n'as pas forcément les éléments, 95 % de ma famille est membre de l'EN allant de la maternelle à l'enseignement supérieur et allant de l'enseignement aux postes de direction.
je n'ai par ailleurs aucun préjugé vis à vis des personnes avec le certificat d'étude et qui n'avaient que cela car pas le choix. Mes grands parents ont bénéficié du repérage des élèves réussissant brillamment au certificat d'étude pour pouvoir continuer et devenir professeur malgré leur niveau social d'origine. J'ai connu plein de personnes remarquables qui n'avaient que cela et qui ont réussi leur vie professionnelle sans souci.

Maintenant le certificat d'étude était l'examen obligatoire et il était la pour avoir une idée du niveau des élèves et pour contrôler que le travail des enseignants était performant (ou non). C'était l'indicateur de contrôle sur la progression des enseignements réalisés à la population française.
Cela évolue avec la société, le BEPC est devenu l'indicateur, maintenant c'est le BAC.
On peut trouver cela bien, mal ou moyen, c'est le cas. Personnellement, dans l'évolution, je ne regrette pas cette évolution, je regrette juste que le coté "sélectif" (dans le sens repérer le niveau afin de pouvoir proposer au mieux une poursuite de la scolarité des personnes) tende à disparaître (je n'apprécie pas M. Lang pour cela entre autre même si il y a d'autres raisons plus importantes pour le coup). J'avoue que pour moi l'objectif de l'EN devrait être d'amener les personnes à atteindre leur meilleur potentiel mais que ce potentiel n'est pas égal entre individu et suivant les périodes de la vie des individus en plus.
Si l'objectif est de dire 100 % des gens doivent avoir tel niveau, la tendance va être de baisser le niveau pour atteindre l'objectif et c'est à mes yeux un problème et pas une solution ;-). (mais bon je suis un vieux con, il ne faut pas l'oublier).


Donc je te rassure, aucun mépris à avoir de ma part vis à vis de ces personnes.
Je suis 100% d'accord avec toi
Sauf que ça fait 40 ans (merci Miterrand pour ça, et pour la retraite à 60 ans entre autres) que c'est la solution "il faut que tout le monde ait un diplôme" qui a été choisie et que l'EN applique bien gentiment le nivellement par la bas et le magouillage des résultats aux examens pour assurer l'objectif de reçus fixé par le ministère.

Le certificat d'étude était peut-être un moyen d'évaluer le travail de l'EN, mais il avait aussi une valeur (par sa sélectivité) pour ceux qui l'obtenaient et pour ceux qui les faisaient travailler.

Dans les années 80 on a réintroduit le BEPC (les examens juste l'année ou j'étais en 3eme comme par hasard , voilà tu connais mon âge) mais franchement comment on peut prétendre évaluer le travail de l'EN et l'évolution du niveau des français de cet âge quand le niveau des épreuves change en permanence et qu'en plus on magouille la notation finale pour atteindre un objectif fixé d'avance?
Le bac idem, sauf que la dégringolade a commencé une décennie plus tard.
Aujourd'hui le résultat du bac est une blague tellement il est devenu évident qu'il suffit de se présenter pour être reçu.

Et dans pas longtemps on aura "la licence pour tous" parce qu'il est inacceptable qu'autant d'étudiants n'arrivent pas à valider leur diplôme.
Ce n'est pas que de la faute des politiques pour le coup, il y a quand même une énorme pression de la part des étudiants eux-mêmes et des parents.
Sauf qu'une fois qu'on en sera là, les mêmes qui se plaignent déjà que les recruteurs font peu de cas de leur diplôme universitaire (alors qu'il a une valeur), viendront pleurer parce que personne n'acceptera de donner une valeur quelconque au bout de papier qu'ils présenteront parce qu'il sera donné à tout le monde.


La sélectivité c'est le mal j'ai l'impression dans l'EN (en tout cas depuis Mitterand)
[Modéré par Episkey :]

Sauf que la vie c'est la sélection, et plus dure sera la chute.

Dernière modification par Episkey ; 19/06/2020 à 09h03.
https://www.liberation.fr/france/202...s-clos_1791576

Loul. Les méchants profs et les méchants chefs d'établissement ont profité du covid pour imposer des "orientations subies" aux élèves. C'est la position d'ATD quart-monde en tout cas. Je vous épargne le reste et la fin de l'article en particulier, mais j'apporte une précision à ce qu'affirme ce monsieur : en conseil d'orientation, la règle a été, comme chaque année depuis longtemps :
- "que demande les parents ?"
- "seconde général"
- "il n'a pas le niveau !"
- "en appel, il passera. seconde générale donc".

En gros, si on a pas réussi à convaincre les parents qu'avec 6 de moyenne en math et en français, il valait mieux essayer autre, on fait passer. Le gamin ira se fracasser en 2e générale et basta. Les rares avis négatifs impliquent obligatoirement un entretien du chef d'établissement avec les parents, l'entretien de la dernière chance pour convaincre ces derniers. En cas d'échec, ça fait longtemps qu'on a laissé tombé pour les commissions d'appel, à un pouillème près.
Mdr ce mec raconte n'importe quoi. Cette année, tu demandais la 2GT, tu l'avais. Des gamins y sont passés qui ne seraient jamais passés, même devant commission d'appel, en temps normal.

Mais oui, si on veut pas envoyer un gamin en GT, c'est qu'on est méchant. Ça n'a évidemment rien à voir avec le niveau du gamin qui ne sait pas rédiger deux phrases ou n'a pas appris une leçon de l'année... Qu'on laisse la décision aux familles, comme c'est expérimenté dans pas mal d'établissement et ça semble se profiler, ce sera plus simple et on se fera plus engueuler par les profs de lycée qui s'arrachent les cheveux.
Vos réactions montrent pourquoi les parents forcent le passage en 2GT. Par ailleurs, elles démontrent aussi pourquoi l'enseignement professionnel et l'apprentissage sont aussi mal en point en France.
Contrairement à ce que tu sembles penser, les parents sont très peu nombreux à "forcer" le passage en GT. Dans 95 % des cas , ils sont d'accord avec l'établissement du fait que la décision est prise ensemble en fait...

Mais vas-y explique moi, ça m'intéresse.
Post
Les établissements reclassent dans les filières professionnelles ou d'apprentissage des personnes qui n'y ont pas leur place. Pourquoi ? Parce qu'il faut leur trouver une place dans le système.
Un mec avec 6 de moyenne, sa place n'est pas en filière professionnelle ni même en apprentissage, à moins qu'il ait une vraie vocation pour son choix. Là il pourra s'épanouir. Sa place est au redoublement avec une année axée entièrement sur ses choix professionnels, avec stage et découvertes.
Paradoxalement, des bons éléments voulant intégrer ces filières professionnelles se font décourager.

Il y a vrai problème en France au niveau de la gestion de l'orientation et des parcours professionnalisant.
Je plains vraiment les enseignants des classes en CAP ou en BAC Pro.
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