L'enseignement en France et à l'étranger

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Publié par Huychi
Les établissements reclassent dans les filières professionnelles ou d'apprentissage des personnes qui n'y ont pas leur place. Pourquoi ? Parce qu'il faut leur trouver une place dans le système.
Un mec avec 6 de moyenne, sa place n'est pas en filière professionnelle ni même en apprentissage
Je suis plutôt d'accord. Mais ces élèves on en fait quoi ?
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Paradoxalement, des bons éléments voulant intégrer ces filières professionnelles se font décourager.
Pour ma part non. J'ai régulièrement laissé partir des élèves en Pro qui avaient les moyens d'aller en GT. Quand il y avait un projet et de la motivation derrière. Un garçon en construction bois et une fille en cosmétique/esthétiques cette année par exemple.

Une fois de plus, contrairement à ce que tu sembles penser, il est très rare qu'on force l'orientation. Dans quasiment tous les cas la décision est prise après discussion avec l'élève et la famille et son accord. 7 ans que je suis PP en 3e : 0 commissions d'appel.
Reste ce dont tu parlais en premier : les élèves qui ne fournissent aucun travail, n'ont aucun projet, aucune motivation pour quoique ce soit... Chez moi ils sont relativement rares par chance. Et là si tu as une solution, je pense qu'il y a bcp de monde qui serait intéressé.

Dernière modification par Xh0 ; 18/06/2020 à 17h29.
Le chef et le gestionnaire se sont bien amusés à rajouter et disposer les tables pour faire rentrer 30 élèves en respectent le "1m latéral" et apparemment ça passe. Et ce sont les profs qui bougent d'une salle à l'autre à chaque heure, pas les élèves (vous imaginez la joie des profs de science et de techno). Il y a une incertitude pour savoir si profs et élèves devront toujours garder le masque en classe comme c'était le cas jusqu'à maintenant.

Après on n'a aucune idée du nombre d'élèves qui vont revenir. Depuis le 2 juin, c'était entre 40 et 50 % des élèves qui étaient revenus.
Idem que mon vdd dans mon collège sauf que il est d'ores et déjà décidé que le masque sera porté par tous tout le temps. J'ai hâte, la semaine prochaine ça va être sympa vu les températures. Niveau effectif sur les quelques classes sondées on attend pratiquement 100% des élèves.
L'air de rien, entre les cours, les corrections, les correspondances diverses et variées, les documents associés aux cours et activités, bah j'ai pondu ma ramette de 500 pages (recto) moi... Je vais les relier et les garder de côté. Le con qui me dit que les profs ceci ou mon cul cela, je lui colle un coup sur la tête avec.
http://www.cafepedagogique.net/lexpr...537512485.aspx

On savait que les chefs, en première ligne, coincés depuis 3 mois entre le marteau des directives contradictoires et sans cesse changeantes de Grenelle et l'enclume de parents d'élèves avec eux aussi des demandes contradictoires (on veut pas renvoyer nos enfants à l'école c'est trop dangereux ! Appliquez les protocoles de 50 pages en 2 jours ! ah si finalement on veut les renvoyer, pourquoi vous les prenez pas ? Macron a dit que vous deviez le faire) en avaient gros. Ça se confirme.
Dans mon bahut, trois élèves testé positif le 18, on l'a appris aujourd'hui.

Du coup demain une brigade vient tester les autres élèves de la classe et les prof des élèves concerné, mais pas le reste du lycée. Je trouve ça assez wtf comme méthode, surtout qu'en ce moment chez nous avec les jury et les inscriptions c'est un vrai moulin.
Citation :
Publié par Xh0
http://www.cafepedagogique.net/lexpr...537512485.aspx

On savait que les chefs, en première ligne, coincés depuis 3 mois entre le marteau des directives contradictoires et sans cesse changeantes de Grenelle et l'enclume de parents d'élèves avec eux aussi des demandes contradictoires (on veut pas renvoyer nos enfants à l'école c'est trop dangereux ! Appliquez les protocoles de 50 pages en 2 jours ! ah si finalement on veut les renvoyer, pourquoi vous les prenez pas ? Macron a dit que vous deviez le faire) en avaient gros. Ça se confirme.
Mes chef(fe)s ont totalement atteint leur point de rupture. Ce qui semblait impossible il y a encore quelques semaines.
Perso je suis rentré lundi, et je vois déjà tout ce qui ne va pas, et j'ai envie de mettre des claques à tout ce qui bouge. C'est vraiment tendu comme situation en fait. Et je ne vois pas trop comment ça pourrait se pérenniser sans casse.
Protocole sanitaire+ forte chaleur =
-Eau autorisée, mais un seul élève peut boire à la fois : quand un élève boit, les autres doivent avoir leur masque.
-Pas de ventilateur autorisé en classe.

Citation :
Mes chef(fe)s ont totalement atteint leur point de rupture.
Je pense que ca va les aider à garder les pieds sur terre, cette petite expérience d'instructions contradictoires toutes les deux minutes. Ils seront un peu plus compréhensifs quand ils verront débouler des nouvelles réformes idiotes et mal-ficelées.

Dernière modification par Sewen ; 25/06/2020 à 09h29.
Citation :
Publié par Sewen
Protocole sanitaire+ forte chaleur =
-Eau autorisée, mais un seul élève peut boire à la fois : quand un élève boit, les autres doivent avoir leur masque.
-Pas de ventilateur autorisé en classe.


Je pense que ca va les aider à garder les pieds sur terre, cette petite expérience d'instructions contradictoires toutes les deux minutes. Ils seront un peu plus compréhensifs quand ils verront débouler des nouvelles réformes idiotes et mal-ficelées.
- nous ils ne sortent pas mais peuvent avoir une bouteille d'eau.
- je pense que les mauvaises habitudes reviendrons vite.
- je confirme ma totale intolérance à la connerie. Je passe mon temps à rappeler le protocole. Là j'informe sur les procédures d'exclusion (on vire et on interdit d'accès tout un tas d'élèves qui sont vraiment trop cons pour comprendre les règles élémentaires).
Citation :
Publié par Aloïsius
Brillante initiative du rectorat de par chez moi :

image.jpg

Au bout de 10 badges, on a une image de Blanquer et au bout de dix images, on gagne un buste de Macron.
on a droit aussi à ça dans mon académie.

Et ce qui est dingue, c'est que quand j'en ai parlé à plusieurs collègues en criant au gros foutage de gueule, une très grosse majorité m'a répondu que non, c'est plutôt bien, et qu'ils allaient valider leurs badges ne serait-ce que pour les inspections...
Citation :
Publié par Aloïsius
Brillante initiative du rectorat de par chez moi :

Au bout de 10 badges, on a une image de Blanquer et au bout de dix images, on gagne un buste de Macron.
Au-delà de l'anti-Macronisme de rigueur, qui n'y est en fait pour rien dans cette initiative qui vient apparemment d'ici
https://www.ac-montpellier.fr/pid331...cademique.html


C'est vrai que j'avais vu passer dans lemonde.fr un article pas très favorable, en voilà un analogue plus nuancé
https://www.20minutes.fr/societe/281...mobilises-vrai



J'essaie de comprendre sur quels critères on peut les obtenir : apparemment, il faut faire la demande et c'est sur le dossier où l'enseignant expose ses pratiques pour continuer à fonctionner pendant le confinement ?
https://www.ludomag.com/2020/04/06/d...s-enseignants/

En tout cas, perso je trouve que si l'objectif est de créer un réseau où chaque enseignant badgé peut être contacté pour les domaines de compétence qu'il signale, c'est sympathique. En gros plutôt que de faire du top-down, c'est horizontal.

Côté syndicats forcément, ça va râler en disant que c'est pipeau, qu'il faut plus d'argent, de moyens etc..

Dernière modification par znog ; 02/07/2020 à 10h34.
Citation :
Publié par znog
Côté syndicats forcément, ça va râler en disant que c'est pipeau, qu'il faut plus d'argent, de moyens etc..
Bon la position des syndicats, je m'en moque mais quand même, c'est du pipeau cette histoire de badge et c'est même du foutage de gueule.
Dans mon académie, on a eu une magnifique vidéo de la rectrice qui nous expliquait que dans la mesure où, pendant le confinement, on avait été amenés à progresser dans l'utilisation des ressources pédago-numériques, elle nous invitait à nous inscrire sur un site qui nous permettrait d’acquérir des badges qui prouveraient nos aptitudes. Dons on s'inscrit et hop, on a les badges, y'aura pas d'évaluation des aptitudes... Super!

Je trouve ce procédé scandaleuse, tout simplement.
Si la rectrice pense qu'un prof doit être plus formé qu'il ne l'est, en moyenne, avec le numérique (et ça, c'est un truc que je pense : trop de profs sont nuls avec les outils numériques), hé bah, c'est simple, faut les former, pas attendre que les profs s'auto-forment ; c'est trop facile.
Et l'argument -qui fait mouche auprès de mes collègues- qui consiste à dire, ça sera utile pour vous valoriser lors de votre entretien de carrière, il est complètement nase, parce que franchement, si un badge coloré a plus de valeur qu'un entretien avec moi, que mes préparation de cours, que les classeurs de mes élèves pour prouver ce que je sais faire, c'est que le système est bien pourri et donc j'y adhère pas.

Si je veux des badges, je joue à pokémon!
« On ne peut pas se projeter » : l’école face au défi de la rentrée de septembre

Citation :
scénarios sanitaires. « Il y en a trois, rapporte Stéphane Crochet du SE-UNSA. Le premier qui fait le pari d’un retour à la normale en septembre, le deuxième qui, un peu comme aujourd’hui, se base sur une circulation toujours active du virus, le troisième, enfin, qui prévoit une dégradation de la situation. »

Trois pistes que voient aussi se dessiner sur le terrain les enseignants, sans trop savoir comment les aborder.

Citation :
Un chiffre résume l’ampleur de la tâche : 4 % des élèves ont « décroché » pendant le confinement, de source ministérielle. « Sans doute plus », disent les enseignants, qui comptent parfois jusqu’à un tiers de leur classe qui a coupé les ponts. Dans leurs rangs, nul ne conteste la nécessité d’une « étape bilan » pour réamorcer l’année.

Citation :
Au sortir du confinement, les enseignants sont unanimes : la période a creusé des écarts de niveau parfois criants entre élèves. Certains, sans équipement informatique, sans accompagnement parental, se sont « enfoncés ». D’autres au contraire, qui ont bénéficié d’un « cocon familial » et d’un suivi privilégié, ont pu « décoller ».

« C’est la gestion de cette disparité qui représente un défi pour septembre »,
https://www.lemonde.fr/education/art...8_1473685.html




sans vouloir être provocateur, dans cette situation de niveaux très différenciés, on n'a pas intérêt à faire des classes de niveau pendant au moins la moitié de l'année pour s'occuper de manière appropriée des différentes situations et "mettre la gomme" sur les élèves en retard/difficulté.
4% ont décroché ? Quelle blague...
Banquer titulaire du grand prix Jdanov...

Les classes de niveau c'est un tabou administratif et une revendication pédagogique majeure. Un des points d'absurdité du système.
Les bagdes permettent aux recruteurs du privé de gagner du temps. Je cherche lèche c.. niveau argent cela va plus vite que faire un entretien.

Cela permet aux US à ceux qui n'ont pas de diplôme de valider des trucs. Pour les sans dents illettrés, c'est pratique.

Tout cela prépare à une privatisation de l'école au prochain mandat Macron. Complot inside.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Les classes de niveau c'est un tabou administratif et une revendication pédagogique majeure. Un des points d'absurdité du système.
Les classes de niveau, ce n'est pas "une revendication pédagogique" au contraire la recherche montre que ce n'est pas souhaitable en terme d'optimum global (en faisant des classes homogènes, les meilleurs élèves perdent effectivement un peu, mais tout les autres y gagnent, donc au final c'est largement préférable).

Maintenant les classes en niveaux mixtes posent des problèmes aux profs : pédagogie différenciée, masse critique d'élèves turbulents... pour les turbulents, le problème c'est de savoir s'il faut mieux en avoir un peu partout ou les masser dans une classe "total fail".


Coté parents, le petit jeu (auquel je participe le premier), c'est de tenter de mettre ses enfants dans la meilleure classe.
  • Impossible au collège (d'où la stratégie d'aller dans un "bon" collège privé, mais sans rien pouvoir faire sur la classe).
  • Possible au lycée avec des jeux d'options mais pas évident. Ma fille qui est en section internationale sera dans une classe 100% internationale en 1ère et terminale, alors qu'elle était à 50% en seconde (et comme le lycée est en REP, même 50% c'était assez sport).



Là ce que je disais c'est qu’exceptionnellement ça ne sera pas bête à la rentrée de faire des classes boostées ciblées pour les élèves qui on eu 6 mois d'interruption de cours.
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