[POGNAX] Réformes des retraites 2019-2020, et 2022-2023

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La finance toussa toussa c'est le mal c'est leur faute (en fait j'ai l'impression que depuis 1940 on a juste remplacé le nom d'une certaine religion par finance pour servir de bouc émissaire à tout les maux, même ceux qui sont purement d'origine demographique). La finance pour la retraite c'est trop risque à moyen long terme blabla. Alors que dans les fait c'est tout le contraire si on avait un portefeuille bien diversifié en obligations et actions. Un mec qui rentrait un euro en fond de pension mi action mi obligation en 1980 il en récupére aujourd'hui 22 euros par euro cotisé. Par le système par répartition il en récupére 2 euros pour 1 euros cotisé.
Même avec un crash de 90% le fond de pension fait toujours mieux que la repartition.
Les mecs dont la retraite est sur les fonds de pensions reglos ont encore de la marge avant de se faire baiser par rapport à ce que le Ponzi social nous met.

Mais je suis quand même content du système par repart pour assurer les plus démunis
[Modéré par Episkey : Art 3]
C'est pour ça que je ne suis pas contre une retraite par répartition de base (60%) + par capitalisation pour le reste. C'est juste triste qu'il faille faire payer entièrement l'incompétence financière (car pour avoir une retraite par capitalisation reglo et diversifiée il faut avoir les bases pour pas se faire arnaquer par son banquier) ou l'immobilisme total [Modéré par Episkey :] de certaines franges de la population par les plus soucieux et prévoyants.

Dernière modification par Episkey ; 03/01/2020 à 09h38.
Citation :
Publié par OnK / Ciladric
Vu le taux de chômage depuis des années combien de personnes devront travailler après 64 ans pour avoir une pension maximale ?
Perso j'ai commencé à travailler tard (multiples erreurs de parcours pendant les études), je vais bosser jusqu'à 71 ans si je veux toucher le maximum.
C'est un faux problème cet âge pivot.
Je crois que tu n'as pas compris le système de la retraite à point.
C'est un avantage et un inconvénient mais tu n'as pas de maximum ... si tu arrive a avoir beaucoup de points et que tu travailles vieux, ta retraite peut être bien plus élevée que le salaire maximum que tu as touché dans ta vie.

C'est ensuite une question de choix.

PS : la fiance c'est le mal mais avec le luxe c'est un des rares secteurs ou tu as de la tune en France.
Citation :
Publié par OnK / Ciladric
Vu le taux de chômage depuis des années combien de personnes devront travailler après 64 ans pour avoir une pension maximale ?
Perso j'ai commencé à travailler tard (multiples erreurs de parcours pendant les études), je vais bosser jusqu'à 71 ans si je veux toucher le maximum.
C'est un faux problème cet âge pivot.
C'est un problème qui est pris en compte (cf. cette bande dessinée (actionnable par clics) des décodeurs du journal Le Monde, qui explique pourquoi il est difficile de faire une bonne réforme des retraites).
Des lissages et des bonifications/compléments sont prévus selon les situations.

Mais d'un autre côté, elle ne peut pas tout.
Si te loupes pendant tes études, et que tu arrives sur le marché du travail à l'âge de a+5 au lieu de a, tu as toujours 43 ans à cotiser à ce jour, et tu devrais partir à la retraite à a+48 au lieu de a+43.
Ce serait normal. C'est un peu difficile de dire : "Écoutez, puisque moi j'ai redoublé deux fois et j'ai changé d'idée, je voudrais avoir ma retraite à taux plein au bout de 38 ans et pas 43 ans.".
Il y aurait vite des abus, non ? On ne peut pas tout avoir. Il faut aussi vivre avec les conséquences de ce que l'on fait. Ce n'est pas à la société de compenser tes erreurs de parcours, ou alors vraiment : très marginalement.

Pour autant, la réforme proposée (cf. B.D., donc) limitera la réduction d'un départ à la retraite à 64 ans, si choisis de quitter la vie active de manière anticipée.
Il y aura une réduction de ta retraite, bien sûr. Il ne serait pas admissible que tu l'aies à 100% si tu n'as pas cotisé 43 ans suite à des choix personnels.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 03/01/2020 à 09h51.
@Caniveau sans parler de grosses erreurs (deux redoublement) je suis arrivé tard sur le marché du travail (25 ans), donc je ne pourrais avoir une retraite pleine qu'à 68 ans.

Mais du coup question : est-ce que je bénéficie des bonifications avec le nouveau système ?

Bon je ne suis pas concerné mais je suis curieux de voir de ce que cela va donner pour ceux qui font des études longues.
Oui, si tu lis la bande-dessinée explicative, tu as ces objectifs :
"Mais ce n'est pas tout, il faut assurer une retraite décente à toute personne de 67 ans ou plus, même si elle a commencé à travailler tard."
"Dans ce cas, garantissons un montant minimal des retraites, peut importe comment la personne a travaillé durant sa vie."
"Exceptions : aléas de carrière : 'Je suis resté deux ans au chômage.'"

Après, cela dépend d'à quel niveau le gouvernement et les partenaires sociaux jugent qu'il faut aplanir les effets de tel ou tel parcours.
Pour ceux qui disent que untel ou untel sont des privilégiés.. on est dans un pays libre !

Si vous êtes jaloux, libre à vous de prendre la décision de vous réorienter.
Si vous ne la prenez pas ou nr l'avez pas prise, interrogez vous sur les raisons.

Vous êtes mieux là où vous êtes ? Ils ne sont pas si privilégiés que ça
Le métier est répétitif/relou ? Idem
Vous ne supporterez pas/n'accepterez pas l'impact sur la vie perso ? Idem
Vous essayeriez si la sélection/la formation n'était pas aussi rude ? Idem
Etc...

Les retraites font partie intégrante du contrat de travail négocié à l'entrée.
@gnark : merci pour l'info sur le fonctionnement.

@Caniveau: même pas de redoublement j'ai fait commerce (idée des profs) puis compta (idée parents) pour finir sur études informatiques.
Mais ce n'etait pas une plainte, en fait je ne comprend pas ceux qui se plaignent de l'age pivot à 64 ans (notamment la CFDT) justement car beaucoup de monde va devoir travailler au moins jusqu'à cet âge.
Citation :
Publié par gnark
Je crois que tu n'as pas compris le système de la retraite à point.
C'est un avantage et un inconvénient mais tu n'as pas de maximum ... si tu arrive a avoir beaucoup de points et que tu travailles vieux, ta retraite peut être bien plus élevée que le salaire maximum que tu as touché dans ta vie.

C'est ensuite une question de choix.
Dixit Fillon le seul vrai intérêt c'est de niquer les gens à l'envi en touchant à la valeur du point.
Citation :
Publié par Aragnis
Dixit Fillon le seul vrai intérêt c'est de niquer les gens à l'envi en touchant à la valeur du point.
Un autre intérêt c'est la souplesse du système. Fillon n'a pas parlé de "niquer" les gens ... adapter les prestations aux couts est tout à fait bénéfique pour tous. Ça donne du choix, cotiser plus ou toucher plus, ca donne de la flexibilité et de la résilience face à des aléas externes.
Citation :
Publié par Aragnis
Baisser la retraite des gens c'est évidemment bénéfique pour tous ... ce qu'il faut pas lire.
Si ça peut sauver le système ... oui.
Si ça permet de laisser aux actifs de quoi vivre ... oui
etc

Et encore une fois pourquoi partir du principe que les autres sont forcement mauvais et qu'ils vont vouloir te "niquer" ?? Ca peut aussi dire facilement augmenter le point si les caisses sont pleines ...
Citation :
Publié par gnark
Et encore une fois pourquoi partir du principe que les autres sont forcement mauvais et qu'ils vont vouloir te "niquer" ?? Ca peut aussi dire facilement augmenter le point si les caisses sont pleines ...
Ben ça marche souvent dans le même sens quand même Et de prime abord, pour le péquin moyen, lui dire qu'il sera gagnant en baissant sa retraire, c'est sur qu'il a l'impression qu'on se fout un peu de lui.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Citation :
Publié par Kedaïn

https://www.youtube.com/watch?v=lZ6CmwquKKQ

Cadeau. L'argent, c'est de [...]
L'on est pas à l'aise avec 100% du PIB en dette, nous n'allons pas l'augmenter pour financer les retraites.

@Gratiano

Concernant ce lien: https://www.francetvinfo.fr/economie...s_2618390.html

Tu es conscient [...]
Tu n'as pas lu le débat et les arguments avancés, et tu arrives accusateur.

Il serait bon qu'un modérateur s'occupe de filtrer la question "SNCF" dans le débat.
Et surtout, qu'il modère ton agression envers Gratiano, en rouge.
Ensuite, diviser le débat "Cheminots" de celui des retraites, pourquoi pas.
J'ai répondu dans la citation.
Pas à l'aise à quel propos? Le taux d'emprunt à 2 ans est de -0.5%, la France n'a aucun problème pour refinancer sa dette sur les marchés obligataires.
La "crise de la dette" comme l'a dit un intervenant précédent, c'est juste dire que son chien à la rage pour pouvoir l'abattre.
Et j'accuse parce que c'est ce qu'il y a à faire. J'ai lu le débat, contrairement à certains qui ignorent parfaitement tout point de vue qui n'est pas le leur, c'est à dire casser la SNCF parce que c'est une espèce de totem dans leur esprit. Ca fait 3 pages qu'@Anthodev vous cite le COR mais que personne l'écoute ou qu'on esquive de façon fallacieuse le sujet.

Pour citer Ex-Voto, dont je pense qu'on peut élargir son propos en réponse à Episkey à d'autres intervenants:

Citation :
Publié par Ex-Voto
C'est n'importe quoi... Et c'est tellement long que ça demande des efforts incroyables pour contredire. C'est affligeant...
Il n'y a actuellement aucun débat, juste des gens crispé sur leur désir de voir la SNCF payer. C'est le niveau zéro de la réflexion politique.

Quant à mon "agression", il n'y en a pas. Je l'ai reprécisé à Episkey par MP, si j'ai mis autant d'interligne entre ma citation de Gratiano et la suite, c'est pour indiquer que je passais à autre chose. Désolé si c'était pas clair.
Mon propos ne visait personne en particulier, juste une ambiance dégueulasse sur le sujet.

Citation :
Publié par gnark
Un autre intérêt c'est la souplesse du système. Fillon n'a pas parlé de "niquer" les gens ... adapter les prestations aux couts est tout à fait bénéfique pour tous. Ça donne du choix, cotiser plus ou toucher plus, ca donne de la flexibilité et de la résilience face à des aléas externes.
"Adapter les prestations aux coûts", ça vaut dire baisser la valeur du point sous des prétextes fallacieux et privatiser le secteur pour faire plaisir aux copains. Je te renvoie à la question de la dette dont je parle avec Caniveau Royal.
Citation :
Publié par gnark
Et encore une fois pourquoi partir du principe que les autres sont forcement mauvais et qu'ils vont vouloir te "niquer" ?? Ca peut aussi dire facilement augmenter le point si les caisses sont pleines ...
Parce que c'est comme ça que ça se passe depuis ... toujours ?

La réforme actuellement prévue les grands gagnants c'est les grosses boîtes qui n'auront plus à payer les cotisations pour leurs gros salaires, faudrait pas l'oublier ce nouveau cadeau fait à ceux qui se gavent déjà en CICE qui termine en dividende.
Citation :
Publié par gnark
Si ça peut sauver le système ... oui.
Sachant que le système actuelle est fiable et n'a pas besoin d'être sauver (Cf les sources précèdentes), le système à point n'a aucu intérêt de ce côté la. C'est juste pour niquer les gens en baissant le point (cf Fillon devant le MEDEF).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par OnK / Ciladric
@gnark : merci pour l'info sur le fonctionnement.

@Caniveau: même pas de redoublement j'ai fait commerce (idée des profs) puis compta (idée parents) pour finir sur études informatiques.
Mais ce n'etait pas une plainte, en fait je ne comprend pas ceux qui se plaignent de l'age pivot à 64 ans (notamment la CFDT) justement car beaucoup de monde va devoir travailler au moins jusqu'à cet âge.

De façons générales, on sait ce qu'on perd mais pas ce qu'on gagne avec cette réforme. Si je ne me trompe pas, la CFDT attend des annonces concernant la pénibilité et le travail des seniors, parce-que avec la nouvelle retraite, les gens qui pouvaient partir à 62 à taux plein devront attendre 64 sinon gros malus. De plus, le gouvernement veut que cet âge pivot soit une variable d'ajustement (comme la valeur du point) pour pérenniser le système et ainsi l'augmenter selon l’espérance de vie.

De même pour les carrières "hachées", selon le gouvernement, on y gagnerait. Pourtant aujourd'hui, tu travailles un mois au smic (pour faire simple), tu gagne un trimestre de retraite. Avec la réforme, tu travailles un mois, tu as l'équivalent d'un mois et rien de plus. Sans oublier que le montant de ta retraire sera sur l'ensemble de ta carrière et non pas sur les 25 meilleures années.

On peut aussi parler des femmes, soit disant des avantagées par la nouvelle réforme, qui perdent leurs trimestres par enfant ... sans aucune contrepartie. Et c'est pas le changement de la majoration par enfant qui va les rendre gagnantes (pour les femmes avec 3 enfants et plus, c'est la double peine).


Citation :
Publié par gnark
Un autre intérêt c'est la souplesse du système. Fillon n'a pas parlé de "niquer" les gens ... adapter les prestations aux couts est tout à fait bénéfique pour tous. Ça donne du choix, cotiser plus ou toucher plus, ca donne de la flexibilité et de la résilience face à des aléas externes.
Donc demain il y a une nouvelle crise mondiale parce-que certaines banques se sont amusées avec de l'argent qu'elles n'avaient pas et on va dire aux gens de 64ans et plus, qui ont travaillé toute leur vie, que leur pension va baisser ? Alors qu'en plus, dans un futur pas si éloigné, une partie de cette pension sera dans des fonds par capitalisation ?
Il est beau le progrès.

Citation :
Publié par Episkey
1) J'ai mémoire d'articles qui disaient justement que le chiffre de 1.5Mds en 2017 était complètement tronqué, et que celui-ci descendait à 680-700 M d'€ (dont un ici, j'essaie de trouver les autres que j'avais lu traitant du sujet) de la part même de la SNCF.
Et que le CA est aussi trompe-l’œil car 1/3 du CA était réalisé à l'étranger.

2) Oui, mais pas que.
Les investissements pour maintenir les infrastructures sont lourds, mais ce ne sont pas qu'eux qui alourdissent la dette.
Sinon, si la boite était structurellement bénéficiaire (après avoir compté les investissements), même sur ces dernières années, on n'en serait pas forcément là.
Et enfin, la SNCF s'endette d'année en année, "grâce" aux intérêts notamment.

3) Ben, oui, "encore heureux".

4) Ben si la réforme passe, il n'y aura plus de régime de retraite propre. Juste un régime commun et des points accumulés selon la tâche.
1) La bénéficie consolidé est de 800M effectivement, c'est indiqué dans je lien que j'avais mis. Et la SNCF est bénéficiaire depuis 2016. Dire qu'elle coûte de l'argent au contribuable, c'est faux.

2) On le répète : la SNCF EST structurellement bénéficiaire.

4) Vu que le statut de cheminot a été supprimé avant-hier pour les nouveaux entrants, on peut même dire que c'est déjà le cas. La réforme ne concernera que ceux nés après 1985 et entrés avant 2020 soit environ 20000 personnes.
Citation :
Publié par blackbird
Merci pour ces remarques mais pourriez vous développer un peu et préciser en quoi mes propos entraîneraient une dérive de la discussion. Bref j'aimerais mieux comprendre, n'y voyez aucun mal, merci d'avance pour votre réponse.
Bonjour,

Et bien tout simplement que lorsque tu fais (notes le tu et pas le vous, il est important) un amalgame de tous les syndicats français, ton discours subit alors deux choses et les réponses une:
  1. il est décrédibiliser puisque dire que la position de la CGT et la position de la CFTC sont les mêmes, c'est juste ridicule de fait et tu as souvent ce travers.
  2. Souvent dans ton argumentation, tu as une tendance de partir d'un ressenti (c'est à dire un fait que tu étends à un ensemble, une généralisation d'une position) pour aboutir à une conclusion ferme, hors une conclusion ferme et qui est sous entendu comme définitive ne peut se faire que sur des faits solides, pas sur des généralisations et donc des ressentis. Si ton hypothèse est bancale alors ta conclusion a toutes les chances d'être fausse.
  3. Enfin bien évidemment, en réponse, tu obtiens des réponses que tu peux prendre pour attaque personnelle puisque les gens t'expliquent que ton raisonnement ne tient pas la route puisque tes hypothèses sont fausses vu que tu les as extrapolé pour qu'elles collent avec la conclusion que tu souhaite mettre.
Au bout de quelques modérations, tu arrêtes et il est plus facile de te mettre en IL, cela évite les problèmes avec la modération mais n'est pas satisfaisant. Je n'ai pas mis quelqu'un en IL et je m'y refuse entraînant alors inexorablement des problèmes car je ne peux pas toujours me réfréner pour ne pas répondre.

Bien à toi en espérant que cela soit constructif.

/fin du hs
Citation :
Publié par Colsk
Bonjour,

Et bien tout simplement que lorsque tu fais (notes le tu et pas le vous, il est important) un amalgame de tous les syndicats français, ton discours subit alors deux choses et les réponses une:
  1. il est décrédibiliser puisque dire que la position de la CGT et la position de la CFTC sont les mêmes, c'est juste ridicule de fait et tu as souvent ce travers.
  2. Souvent dans ton argumentation, tu as une tendance de partir d'un ressenti (c'est à dire un fait que tu étends à un ensemble, une généralisation d'une position) pour aboutir à une conclusion ferme, hors une conclusion ferme et qui est sous entendu comme définitive ne peut se faire que sur des faits solides, pas sur des généralisations et donc des ressentis. Si ton hypothèse est bancale alors ta conclusion a toutes les chances d'être fausse.
  3. Enfin bien évidemment, en réponse, tu obtiens des réponses que tu peux prendre pour attaque personnelle puisque les gens t'expliquent que ton raisonnement ne tient pas la route puisque tes hypothèses sont fausses vu que tu les as extrapolé pour qu'elles collent avec la conclusion que tu souhaite mettre.
Au bout de quelques modérations, tu arrêtes et il est plus facile de te mettre en IL, cela évite les problèmes avec la modération mais n'est pas satisfaisant. Je n'ai pas mis quelqu'un en IL et je m'y refuse entraînant alors inexorablement des problèmes car je ne peux pas toujours me réfréner pour ne pas répondre.

Bien à toi en espérant que cela soit constructif.

/fin du hs
Merci pour cette r;ponse.

J-ajoute néanmoins que mon "ressenti" se fonde sur ce que je peux entendre de la bouche des syndicalistes et des membres de l'opposition à qui LCI donne très largement la parole.

Et à les entendre j'en suis venu à penser que leur volonté de durcir le conflit voire à généraliser la grève visait avant tout à provoquer un blocage du pays et par là une crise de régime
et par rebond à déstabiliser voire à faire tomber le gouvernement.

D'ailleurs vous pourriez méclairer sur un point : quel rapport y a t-il entre l'organisation d'une pénurie de carburant et la réforme des retraites ?

Bref je n'entends pas beaucoup Martinez ou les membres LFI s'exprimer sur la question des retraites, par contre à chaque fois qu'ils s'expriment c'est pour faire un réquisitoire en règle contre l'action e Macron et de son gouvernement.

Cest un peu le danger des médias : les paroles portent et restent et ceux qui les entendent n'ont pas besoin qu'on leur fournisse une grille de lecture pour se faire des idées voire même une opinion.

Bref, au plaisir de vous lire, et dans l'attente eds prochains développements je vous remercie de partager vos vues.

Quant aux attaques personnelles, j'y suis passablement immunisé ou en tout cas si habitué que je n'y prête pas d'attention. Et je pense n'avoir ni plus ni moins que les autres affaire avec la modération (que je trouve correcte sur ce forum)
papier très intéressant et très bien documenté dans le Monde Diplomatique de ce mois de janvier, intitulé "Briser le collectif". https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/BULARD/61178 . Cet article est réservé aux abonnés, en voici quelques extraits :


Citation :
On connaissait le chiffre d’or des 3 % de déficit public maximum fixé par le traité de Maastricht ; on découvre le nombre fétiche de 14 % du produit intérieur brut (PIB) pour les retraites. Après avoir servi d’argument contre tout progrès social et économique pendant trente ans, le premier a été mis en cause par M. Emmanuel Macron lui-même — « un débat dépassé », a-t-il déclaré, dans un éclair de lucidité, à The Economist (7 novembre 2019). Pourtant, le président de la République, son gouvernement et leurs porte-voix s’empressent de brandir le second pour la réforme des retraites. Le montant des pensions du système par répartition, nous assurent-ils, ne doit pas dépasser son niveau actuel, et donc ce nombre fatidique. Pourquoi 14 %, et pas 15 %, ou 16 % ? Nul ne le sait.

À en croire le premier ministre Édouard Philippe et M. Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites (démissionnaire), il s’agirait d’une « ligne rouge » à ne pas franchir, étant donné que nos voisins sont bien plus mal lotis. L’Allemagne, par exemple, n’y consacre que 10,1 % du PIB. Les « experts » oublient simplement de préciser que près d’un retraité allemand sur cinq (18,7 %) vit sous le seuil de pauvreté, contre 7,3 % en France.

Ce cliquet est d’autant plus discutable que le nombre de retraités va grimper de 2,5 millions pour dépasser 18,6 millions d’ici à 2035 ; ce qui, logiquement, devrait conduire à élargir la part des richesses nationales qui leur sont consacrées. À moins de diminuer les pensions en actionnant deux leviers : retarder l’âge de départ, réduire le niveau de ce que chacun va toucher par rapport à son salaire (le taux de remplacement). Le Conseil d’orientation des retraites (COR) ne s’en cache pas : « La pension moyenne de l’ensemble des retraités rapportée au revenu d’activité moyen [va] décroître. (…) Elle représenterait aux alentours de 49,8 % du revenu [en 2025], contre 51,4 % en 2018. La baisse serait ensuite plus prononcée : entre 47,1 % et 48 % (1). » On dépassait les 70 %, en moyenne, avant la première attaque contre les droits des retraités, il y a près de trente ans.


(...)

Ainsi, des perspectives s’ouvriraient enfin pour les fonds de pension (lire « BlackRock, la finance au chevet des retraités français »), alors que la France reste en queue de peloton dans ce domaine (deux fois moins de placements qu’au Royaume-Uni). Et chacun se retrouverait face à lui-même. « Tous les risques sont reportés sur les assurés. C’était cela la grande idée (3) », notait un expert suédois au moment du basculement du pays vers un système à points, en 2001.

Plus besoin d’annoncer, comme a dû le faire M. Philippe, un âge butoir, merveilleusement appelé « âge d’équilibre », et fixé à 64 ans. Un salarié verrait ses ressources réduites de 5 % s’il prenait sa retraite un an plus tôt, et même de 10 % s’il partait à 62 ans — soit une baisse, à vie, de près de 150 euros par mois (pour une pension moyenne de 1 472 euros). Une mesure qu’avait dénoncée, un jour de grande honnêteté, M. Macron (lire « Lucidité »). Avec le régime à points, la régression s’imposerait d’elle-même en faisant jouer une des variables. D’où la colère (très mesurée) du secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), M. Laurent Berger, qui propose de retirer la mesure afin d’« installer une nouvelle gouvernance et de la laisser être responsable de l’équilibre à court, moyen et long termes (4) ». Les pensions seraient ainsi amputées, mais en douceur.

Devant une telle offre, on se demande pourquoi le premier ministre s’obstinerait à maintenir son nouvel âge butoir. À moins qu’il n’y voie un intérêt politique (conforter sa droite), ou que la pression de la Commission européenne soit encore plus forte que celle de M. Berger. Chaque année, celle-ci examine le budget de l’État français. Or elle n’est pas du tout satisfaite : elle réclame des mesures fermes, dont l’« alignement de différents régimes de retraite des secteurs public et privé, [qui] pourrait réduire de plus de 5 milliards d’euros les dépenses publiques à l’horizon 2022 (5) ».

Tel est, au fond, l’objectif financier de cette réforme. Pour faire accepter son projet, le pouvoir met en avant les injustices du système actuel, notamment pour les précaires. Mais on ne voit pas pourquoi ce système, fondé sur des annuités, empêcherait de prendre en compte l’emploi très partiel. Actuellement, il faut cent cinquante heures de travail pour faire valoir un trimestre ; on pourrait en réclamer beaucoup moins et surtout lutter contre ces contrats courts. De surcroît, en calculant le montant des droits sur l’ensemble de la carrière — et non plus sur les vingt-cinq meilleures années pour le privé, ou en prenant 75 % du dernier traitement (hors primes) dans la fonction publique —, le nouveau système pénaliserait précisément les personnes ayant eu une carrière en dents de scie, ou un petit salaire au début de leur vie professionnelle. Ainsi, même avec le bonus prévu par M. Philippe (5 % dès le premier enfant), toutes les femmes, ou presque, seraient perdantes, selon l’Institut de la protection sociale (IPS) (6). En revanche, la garantie d’une pension de 1 000 euros, puis de 85 % du smic, est d’autant plus appréciable que la disposition date de… 2003, mais n’a jamais été appliquée. Toutefois, la mesure ne concerne que les personnes ayant une carrière complète, et on ne sait pas combien il faudrait détenir de points pour y avoir droit. Les autres risquent de devoir travailler plus ou se contenter de moins.

(...)


Telle est la philosophie essentielle de ce projet : briser les droits collectifs, valoriser l’individualisme. Le principe est porté jusqu’à la caricature pour les enseignants, tous perdants. Ainsi, les professeurs des écoles verraient leur pension amputée de 300 à 600 euros par mois, selon les syndicats. Si le ministre des finances a promis de débloquer 400 à 500 millions d’euros en guise de compensation dès 2021 — soit entre 32 et 35 euros par mois et par enseignant… —, M. Philippe a accompagné cette annonce d’un vaste projet de « reconstruction des rémunérations, des carrières et des organisations du travail » au cours de la prochaine décennie. Avec la réforme du bac et ses multiples options, plus besoin d’avoir des équipes soudées, attachées à un établissement et à un projet pédagogique. Certains enseignants peuvent devenir des prestataires de services, donnant des leçons ici ou là. Pas étonnant que le gouvernement envisage de ne verser les primes qu’aux enseignants « acceptant de changer régulièrement d’établissement (7) ». Dès lors qu’on individualise le parcours des élèves, avec des diplômes qui n’auront plus la même valeur d’un bout à l’autre du pays, il est logique d’en faire autant pour les professeurs.

(...)

Pour casser le sens du collectif et briser la solidarité, le pouvoir entend imposer par la force un précepte de base : ce qui est public est à minimiser ; ce qui est privé est magique. Le modèle anglo-saxon dans toute sa splendeur. Encore faudra-t-il convaincre le peuple de ses mérites. Ce n’est pas gagné.
Citation :
Publié par Yasujiro Ozu
papier très intéressant et très bien documenté dans le Monde Diplomatique de ce mois de janvier, intitulé "Briser le collectif". https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/BULARD/61178 . Cet article est réservé aux abonnés, en voici quelques extraits :
"Pour casser le sens du collectif et briser la solidarité, le pouvoir entend imposer par la force un précepte de base : ce qui est public est à minimiser ; ce qui est privé est magique. Le modèle anglo-saxon dans toute sa splendeur. Encore faudra-t-il convaincre le peuple de ses mérites. Ce n’est pas gagné.
Telle est la philosophie essentielle de ce projet : briser les droits collectifs, valoriser l’individualisme."


Malheureusement si, c'est gagné. Preuve en est sur ce fil, comme sur de nombreux autres. Toute pensée à l’échelle de la société, de l’État est vu comme infantile, non réaliste, pas pragmatique. Les injonctions à se soumettre au marché et la prétendue supériorité du privé sont des notions bien ancrées désormais.

L'inculture généralisée a fait oublier aux gens d'où viennent ces droits collectifs et pourquoi ils ont été mis en place au départ. Du coup comme toujours, les possédants en profitent pour les grignoter petit à petit, en faisant croire qu'il existe un droit naturel qui leur est supérieur, car plus "pragmatique", "réaliste" etc...
Et pourtant à l'heure d'internet et de Wikipédia, on pourrait croire qu'il n'est pas si difficile de se renseigner sur la IIIème République, le MEDEF, la notion de lobby, l'école de Chicago, les crises économiques, le fonctionnement des marché etc etc etc... Mais non, chacun reste dans son quant à soi en étant persuadé de détenir la vérité et surtout, ne prend jamais le moindre recul sur son propre point de vue. Une fois de plus, c'est affligeant.
Je n'étais pas au courant mais je viens de voir que la réforme prévoit la baisse des cotisations pour les très hauts revenus. C'est toujours le fond de l'idée de ce gouvernement, créer des problèmes en baissant les revenus de l'état, puis demander aux classes populaires de se sacrifier.
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