Les articles de presse portant sur le ras-le-bol fiscal se multiplient et s'efforcent de faire la démonstration de l'utilité du modèle social français pour les moins nantis.
Certains articles mettent en avant le "vrai prix" des services publics et protections sociales financés par l'impôt :
http://www.charentelibre.fr/2018/11/...at,3351455.php
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs...0_4355770.html
D'autres cherchent à comprendre d'où vient ce ras-le-bol fiscal :
https://www.franceinter.fr/emissions...-novembre-2018
D'autres enfin se contentent de faire l'inventaire des doléances sur ce sujet en rappelant que "45% des français citent le niveau des impôts et des taxes parmi leurs préoccupations premières" :
https://www.lesechos.fr/politique-so...ux-2222935.php
Au premier rang des critiques figure de façon constante une prétendue mauvaise répartition de la charge fiscale qui feraient que les riches ne paieraient pas leur juste part.
La France s'est pourtant efforcée ces dernières décennies de maintenir un
système progressif de taxation des revenus :
Et même au sein du dernier décile, le système fait apparaître une certaine progressivité :
Une étude de l'INSEE publiée le 20 novembre dernier nous apprend par ailleurs que :
Sans les réformes socio-fiscales intervenues entre 2008 et 2016, le revenu disponible moyen des ménages aurait été supérieur de 1,4 % en 2016. Les effets de ces réformes diffèrent selon la place des ménages dans la distribution des niveaux de vie. Les ménages les plus aisés ont été les plus mis à contribution : les 5 % du haut de la distribution ont vu leur revenu disponible annuel diminuer de 5 640 euros sous l’effet des mesures nouvelles concernant les prélèvements (hausse des cotisations sociales, création d’une tranche d’impôt sur le revenu (IR) à 45 %, imposition au barème de l’IR des revenus du capital, etc.). Les ménages les plus modestes ont bénéficié de la politique sociale et des amortisseurs sociaux : les 5 % les plus modestes ont vu leur revenu disponible annuel s’accroître de plus de 450 euros et les 5 % au-dessus l’ont vu s’accroître de 890 euros du fait des réformes des prestations (revalorisation des minima sociaux, création de la prime d’activité, etc.).
https://insee.fr/fr/statistiques/364...mmaire=3646226
Nicolas Beytout, directeur du journal "L'Opinion", considère que la "révolte est partie d’un ras-le-bol fiscal, c’est donc par l’impôt qu’il faut la traiter" :
http://www.europe1.fr/emissions/l-ed...raiter-3811529
Quelques questions pour ouvrir le débat :
Quelles sont vos propositions pour rééquilibrer la répartition de l'impôt si vous estimez qu'il n'est pas assez bien réparti ?
Quelles sont vos propositions pour augmenter le pouvoir d'achat au vu des éléments avancés ?
Quelle répartition de l'impôt vous semblerait plus adaptée pour financer notre modèle social ?
Pensez-vous que notre modèle social peut-être durablement financé sans réforme profonde du champ d'intervention de la Sécurité sociale (retraites, santé, famille, dépendance, etc.) et du secteur public (Etat et collectivités territoriales) ?
Faut-il abandonner notre modèle social et accepter que l'Etat ne peut pas tout et que la Sécurité sociale ne pourra jamais nous protéger de tout ? Faut-il en ce sens nous renvoyer tous à chacun à notre responsabilité individuelle ?