@Nof
Je n'ai pas d'opinion arrêté sur le cas des virus, ils sont vraiment à la limite du vivant. Leur cas mérite réflexion... d'autant plus que la démarche était moins par le passé de détruire les virus que tu cites que de nous en protéger (il y a une nuance).
Ces espèces sont de plus invasives, ce qui veut dire qu'elles manquent de prédateurs dans les nouveaux écosystèmes colonisés, ce qui permet leur propagation.
C'est exclusivement à cause des activités humaines que ces espèces sont invasives. Si nous n'avions pas importé le frelon asiatique en Europe il serait resté tranquillement chez lui en Asie. Si nous n'avions pas créé les conditions climatiques favorables à la prolifération du moustique tigre en Europe, il serait lui aussi resté tranquillement chez lui dans le Nord de l'Afrique. En détruisant l'environnement, en changeant le climat, en occupant tous les écosystèmes sans en laisser un seul vierge de nos activités, forcément on se confronte à des espèces qui peuvent présenter un danger pour nous.
Pour ma part, je trouve que cela interroge plus notre manière de nous confronter à la nature que la manifestation d'un réel danger à éradiquer. Par ailleurs, en nous multipliant sans fin, on détruit déjà tellement de chose... faut-il impérativement ajouter l'éradication d'espèces entières à notre tempérament déjà largement destructif ?
Je préférerai que les humains s'alarment de leur démographie que du risque (réel) posé par les moustiques.
Le moustique, c'est le premier prédateur de l'homme :
Merci Doudou pour cette infographie !
Le moustique est donc le tueur en série sur Terre. Mais on pourrait aussi apprécier le danger en intégrant d'autres variables et arriver à une conclusion très différente.
Le moustique fait 725 000 victimes par an, mais pour combien de centaine de milliards volant maladroitement ?
L'éléphant fait 100 victimes pour moins de 500 000 éléphants vivants.
J'ai bien l'impression que l'on gagnerait à éradiquer tous les éléphants.
Ce que je veux dire, au-delà de l'aspect un peu provoc, c'est que le problème n'existe que parce que l'on se confronte à toutes les espèces en occupant systématiquement leur écosystème. Plutôt que de circonscrire la nature à des îlots sans cesse plus petits et sans cesse plus éparpillés, il serait à mon sens plus raisonnable d'accepter de rendre à la nature de vastes espaces et de circonscrire l'homme à des îlots sur lesquels nous serions plus légitimes à parler d'éradication. Si l'on ne réfléchit pas dans cette direction, c'est la nature elle-même qui sera toujours un problème et ultimement un danger à éradiquer. Regardez tout ce que l'on détruit (insectes, vers, oiseaux, petits mammifères, etc.) pour faire pousser des betteraves, nous sommes sans retenue aucune.