Dans l'ensemble, tout cela est très peu dans les deux premiers jeux, mais beaucoup dans les bouquins, qui se déroulent avant le premier jeu. Voila.
Tu auras toutes tes réponses en les lisant.
C'est tout mon problème en fait. Déjà, après les Rois maudits, j'ai peur de m'y écorcher les yeux, et que ce ne soit pas au même niveau littéraire (c'est une litote). Mais surtout, j'ai l'impression, peut être fausse, que les jeux sont une adaptation d'après les romans, et qu'ils ont donc une autonomie par rapport à eux. De sorte que je conçois Witcher 3 qu'au regard de sa trilogie en jeu vidéo, et pas des romans.
Après, pour moi, ça a des incidences sur ma manière de jouer. Notamment sur le choix Yennefer/Triss. Même avant d'avoir touché au jeu, j'avais déjà entendu parler de Triss, qui est l'icône féminine du jeu. Alors que l'autre, avant les bandes-annonces, inconnue au bataillon.
C'est pour ça que, dans mon idée, il est logique que Geralt envisage de se ranger des voitures auprès de Triss avec qui il a une histoire récente commune (je ne sais pas trop la période de temps que couvre les 3 Witchers). Alors que Yennefer, elle me donne l'impression de l'ex qui a disparu de ta vie pendant 10 ans, qui réapparaît d'un coup avec un gros retour de flamme, et qui croit qu'il suffit d'invoquer les heureux souvenirs communs pour que tu lâches la proie pour l'ombre. Si l'histoire de Geralt était une page blanche, OK, elle aurait un net avantage : elle est probablement plus belle, a l'air plus torride au lit, et surtout sa magie est plus badass. Mais comme pour moi Geralt a une certaine maturité dans le 3, qu'il s'est déjà tapé tout ce qui méritait de l'être sur le continent, il n'est peut être plus forcément sensible aux ascenseurs émotionnels des relations toxiques. Et tous les souvenirs passionnés que les bouquins doivent décrire, aussi intenses soient-ils, même si ça le laisse pas insensible (très belle scène d'ailleurs, je trouve, quand mon Geralt dit à Yennefer qu'il ne ressent plus la magie), ben c'est du passé passé.
Surtout que cette andouille peut s'en prendre qu'à elle-même, car, si j'ai bien compris l'histoire avant Witcher 1, elle est jamais revenue le voir pour essayer de remettre leur histoire sur les rails, quand bien même elle le savait amnésique, croyant que Geralt allait quand même revenir vers elle. Or, normalement, la princesse "fuis-moi, je te suis", c'est plus censé fonctionner passée l'adolescence.
Sinon, là je rushe la fin. J'en peux plus de ces cadres spoilers sur le fil, où j'ai peur de cliquer par mégarde. Le truc fou, c'est que lorsque le jeu t'avertit que tu es à un point de non retour, tu crois approcher du but, alors que t'as encore la durée de vie des RPG habituels derrière. Pour un jeu payé 50 Euros, il va atteindre la rentabilité horaire d'un Civilization. Une fois fini, je me le referai tranquille en completionnist et difficulté max. Vu que rien ne me fait de l'oeil à part d'hypothétiques nouveaux Mass Effect, Red Dead Redemption ou Elder Scrolls, j'ai le temps.