Repenser la société, fin du travail et évolution de l'humanité

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Citation :
Publié par Rosenblood
...
C'est le problème fondateur.

La société de consommation implique que chacun peut tout posséder s'il fait assez d'efforts. C'est le deal actuel proposé sur la plus grande partie de la planète. La première conséquence de ça, c'est de se mesurer la quequette avec le type d'à côté pour savoir qui a plus que l'autre (certains même ici en font une pensée politique )

On pourrait parler de plein de choses tu as raison. Sauf que là, le topic c'est la fin du travail et l'évolution de l'humanité. Qu'on le veuille ou non, les modes de consommation sont au coeur du sujet. Que ce soit du fait de la raréfaction du travail (et donc des moyens de consommer) ou de celui de la raréfaction des ressources (et donc de la montée de leur prix). Donc si on revient à la cause première : qu'est-ce qu'on accepte de perdre pour que ces changements se fassent sans trop de merdes sociales. Et les réponses à cette question font flipper jusqu'à présent.

( Je répondrais à la dernière phrase quand tu m'auras pointé les endroits où j'étale mon égo surdimensionné hein, parce que pour le moment, ça fait assez "miroir magique" )
Tiens je remonte ce sujet pour poster ce lien :

http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/dow...Employment.pdf

Papier venant de l'universite d'Oxford.

Resume : utilisation d'un classifieur gaussien pour estimer l'automatisation de 702 corps de travail.
47% des emplois a haut risque dans les US. Au plus l'emploi demande d'etudes, au moins il a de chance d'etre automatise.
Citation :
Publié par Gradouble
S'ils passent leur vie à faire clicker sur des pubs leur "mind" est peut être pas si "best" que ça. On a le droit de pas faire de la merde quand on est si génial personne ne les force à faire ça.
Et si tu réfléchissais plus de 3 secondes, tu te rendrai sûrement compte que leur travail doit avoir des applications plus large et que les grande entreprise finance leur recherche pour UNE des applications possible.

La science à tout un tas d'exemple que le néophyte trouvait ridicule et qui 20 ans plus tard ne peut plus se passer de son écran tactile et d'internet.
Citation :
Publié par Malka
Tiens je remonte ce sujet pour poster ce lien :

http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/dow...Employment.pdf

Papier venant de l'universite d'Oxford.

Resume : utilisation d'un classifieur gaussien pour estimer l'automatisation de 702 corps de travail.
47% des emplois a haut risque dans les US. Au plus l'emploi demande d'etudes, au moins il a de chance d'etre automatise.
Très intéressant, merci!
Citation :
Publié par Speedi
Et si tu réfléchissais plus de 3 secondes, tu te rendrai sûrement compte que leur travail doit avoir des applications plus large et que les grande entreprise finance leur recherche pour UNE des applications possible.

La science à tout un tas d'exemple que le néophyte trouvait ridicule et qui 20 ans plus tard ne peut plus se passer de son écran tactile et d'internet.
Bah y'a pas forcément un grand schéma derrière hein. Je connais plus ou moins bien un certains nombre de mecs brillants qui bossent dans la finance, et c'est assez effarant dans ce secteur l'énergie, le temps, l'intelligence et l'ingéniosité déployés pour des finalités plutôt insignifiantes... mais qui aspire un max de pognon. Et grosso modo ils le reconnaissent eux-même.

[Modéré par Aedean : ... ]


Citation :
Publié par Tzioup
Tant mieux, la multiplication des juristes et de leurs revenus est un des marqueurs les plus flagrants de l'inefficacité d'une société.
Ce n'est pas les juristes qui font le droit, mais les élus.

Fallait pas voter Chirac, fallait pas voter Sarko, fallait pas voter Hollande.

Dernière modification par Aedean ; 17/07/2014 à 23h45.
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
On pourrait parler de plein de choses tu as raison. Sauf que là, le topic c'est la fin du travail et l'évolution de l'humanité. Qu'on le veuille ou non, les modes de consommation sont au coeur du sujet. Que ce soit du fait de la raréfaction du travail (et donc des moyens de consommer) ou de celui de la raréfaction des ressources (et donc de la montée de leur prix). Donc si on revient à la cause première : qu'est-ce qu'on accepte de perdre pour que ces changements se fassent sans trop de merdes sociales. Et les réponses à cette question font flipper jusqu'à présent.
ces questions font flipper, mais l'impossibilité d'y pourvoir une réponse saine autre que des Grèce à répétitions pour faire tourner la roue fait encore plus flipper.

les modes de consommation, mais, et c'est lié, les modes de répartition des richesses sont en effet le coeur du sujet.

des pistes, il y en a .. le système libéral est capable d'en absorber certaines pour subsister, d'autres risquent le déséquilibrer sérieusement, d'où ses réactions parfois extrêmement violentes.
les systèmes D en sont, les Systèmes d'Échanges Locaux aussi, le Revenu Minimum Universel aussi .. mais ils remettent en question des fondamentaux sur lesquels nous nous appuyons par facilité et/ou confort.

une question importante, par exemple, puisque ce sujet en parle bcp:
"N'avons nous pas besoin tous d'une activité, plutôt que d'un travail salarié ?"
imaginant qu'on puisse répondre par l'affirmative à cette question, on s'ouvre un paquet de portes non négligeables.
Citation :
Publié par Namor
les systèmes D en sont, les Systèmes d'Échanges Locaux aussi, le Revenu Minimum Universel aussi .. mais ils remettent en question des fondamentaux sur lesquels nous nous appuyons par facilité et/ou confort.
A mon sens la raison première de la difficulté à ces initiatives transitoires d'être reconnues et valorisées, c'est qu'elles mettent en danger deux classes sociales qui ont le pouvoir justement de les étouffer : les politiciens et les riches. Sans refaire le débat sur les retraites, le chômage et les artistes (qui sont trois symboles du temps libre rémunéré), les attaques répétées contre ces modèles sociaux sont symptomatiques de ce qu'une toute petite partie des français souhaite éradiquer. Parce que ça dessert leurs intérêts que les gens puissent être payés à ne rien faire (sous-entendu, rien de productif en terme de richesses valorisables financièrement), et surtout que ce soit aussi évident et visible.

Toute la propagande néolibérale, du grand patronat et de la droite (PS compris maintenant qu'il n'est plus dans l'opposition) tenait dans ce simple discours : la situation n'est pas tenable, il faut se (vous) serrer la ceinture et être raisonnable. Alors qu'un tas de gens pas spécialement cons expliquaient que si, le modèle est parfaitement tenable... mais seulement si les très riches renoncent à une partie de leurs bénéfices.

Si on réduit notre activité salariée/libérale/entrepreneuriale, on a le temps de se consacrer à des loisirs... par exemple la politique, la culture économique, ... C'est très dangereux pour les intérêts de ces gens-là.

Une société dans laquelle prime le bien commun aurait depuis longtemps organisé la transition vers un revenu universel et tout ce qui l'accompagne (développement de la robotisation, du temps partiel, de la formation, du loisir, de l'agriculture locale, des circuits de consommation courts, accès des simples citoyens aux instances politiques, ...).

Modéré par Mothra


Edit: un article du Figaro en rapport avec l'OP.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/0...isparition.php

Citation :
«La carte des emplois évolue avec les opportunités créées par les nouvelles technologies de l'information mais l'apparition de nouvelles professions en ce début de 21e siècle se fait au détriment d'anciens métiers, à l'image de celui de postier, l'un des jobs les plus affectés par les évolutions technologiques et dont les effectifs diminuent année après année: nous estimons que les effectifs devraient encore diminuer de 28% d'ici 2022 aux États-Unis».

Dernière modification par Mothra ; 17/07/2014 à 18h52.
Citation :
Publié par Ron J.
Modéré par Mothra


Edit: un article du Figaro en rapport avec l'OP.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/0...isparition.php
ça, que les besoins évoluent, ça a toujours été .. les imprimeurs ont piqué le job des enlumineurs qui ont piqué le job des graveurs

ce qui est invariable, c'est le besoin de chacun d'avoir une activité, simplement, utile dans le sens où celle ci crée ou renforce la cohérence sociale du groupe dans lequel elle s'exerce .. j'ai même tendance à penser qu'elle est inhérente à tout individu, contrairement à ce que Rousseau décrit avec son pacte tacite. L'individu n'est pas pensable hors de la collectivité, même Robinson n'y échappe pas, la recréant.

c'est là où le système libéral, et ses tenants, patrons, politiques, syndicats off, sont très fort, mais pas subtil: nous faire croire que l'utilité de notre activité tient dans sa rentabilité financière, ce qui est bien sûr une aberration définitive et mortifère.

(d'autant qu'on pourrait tellement simplement leur retourner l'argument .. sont-ils rentables, du point de vue des 99% de la pop???)
Deux papiers parus aujourd'hui illustrent assez bien les deux postures que l'on a pu observer autant sur ce topic que dans toutes les discussions sur l'innovation.

D'un côté, on se demande aux US s'il serait moral de faire des enfants robots pour neutraliser les pédophiles (ok, c'est l'exemple trash, mais il a le mérite de faire réfléchir ...) http://www.wired.com/2014/07/moral-l...-robot-future/

De l'autre, on décide que la géolocalisation c'est de la concurrence abusive de la part des VTC http://pro.clubic.com/actualite-e-bu...-reponses.html Vive le France !
Citation :
Publié par Namor
c'est là où le système libéral, et ses tenants, patrons, politiques, syndicats off, sont très fort, mais pas subtil: nous faire croire que l'utilité de notre activité tient dans sa rentabilité financière, ce qui est bien sûr une aberration définitive et mortifère.
Qu'est-ce que le libéral a à voir avec la suite de ce message

Mais sinon c'est bien vrai, on confond l'emploi, le travail, et l'argent. C'est triste.
Citation :
Publié par Ron J.
Qu'est-ce que le libéral a à voir avec la suite de ce message
tu joues un peu sur les mots là, car à part philosophiquement, le néo-libéralisme est un libéralisme appliqué .. et pragmatique:
l'état qui fout son nez dans les affaires financières, c'est pas bon .. par contre, quand il faut renflouer du banquier qui a fait de la merde à grand coups de milliards avec les fonds de poches du populo, là, c'est bon.
Citation :
Publié par Namor
tu joues un peu sur les mots là, car à part philosophiquement, le néo-libéralisme est un libéralisme appliqué .. et pragmatique:
l'état qui fout son nez dans les affaires financières, c'est pas bon .. par contre, quand il faut renflouer du banquier qui a fait de la merde à grand coups de milliards avec les fonds de poches du populo, là, c'est bon.
Le neo liberalisme, c'est les défenseurs du free market, et rien d'autre. Tout est bon pour le free market, y compris s'attaquer aux libertés individuelles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olib%C3%A9ralisme

Le libéralisme, c'est les droits de l'Homme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_classique

C'est un véritable fossé idéologique.
Citation :
Publié par Ron J.
Le neo liberalisme, c'est les défenseurs du free market, et rien d'autre. Tout est bon pour le free market, y compris s'attaquer aux libertés individuelles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olib%C3%A9ralisme

Le libéralisme, c'est les droits de l'Homme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_classique

C'est un véritable fossé idéologique.
je te l'ai dit, c'est valable philosophiquement.
mais l'usage contemporain est autre, et la pratique économique, sociale et politique du libéralisme a bel et bien enfantée du néo-libéralisme.

on a le même fossé entre le communisme (ou socialisme) du XiXème, proche sur de nombreux aspects du collectivisme (cf la 1ère internationale commune, ou le communisme libertaire), et l'espèce de capitalisme d'état qu'il a engendré au XXème en URSS.

sur un fond historique, philosophique ou utopique, je suis d'accord avec toi .. mais en l'espèce, lorsqu'on aborde des problématiques contemporaines, cette nomenclature est totalement caduque, et rend confuses des notions qui ne sont déjà pas simples à appréhender de prime abord.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Zackoo
Le premier chef d'entreprise qui me propose de travailler 11h par jour pendant 3jours, je le tue instantanément.
Citation :
Publié par Shuggananas
4 jours de 9 heures par contre ce serait correct. Les week ends de 3 jours c'est carrément plus sympa que les we de 2.
Whatever j'ai envie de dire

Tant que la balance vie / travail s'équilibre plus sur la durée et que c'est fait avec un peu de souplesse, c'est clairement le sens vers lequel on va (n'en déplaise aux contempteurs des 35h ...)
Bof, faut pas être un génie pour savoir qu'au dela d'une certaine durée de travail, la fatigue physique et morale s'accumulent et la personne en question devient de moins en moins productive.

Payer quelqu'un à faire 3 chaises par heures, après la 7eme heures, il arrive à en faire que 2, autant le laisser rentrer chez lui au lieu de le garder jusqu'à 11h et qu'il en fasse plus qu'une. ça me rappel une sorte d'allégorie sur un cheval et de la nourriture d'une certaine façon hum ...

Je suis d'accord sur le fond en soit avec le monsieur, la notion de travail doit évoluer, c'est indéniable. Le problème c'est ce qu'il propose. ça ne va pas avec ma vision de la chose.
Ce n'est pas totalement idiot : bosser 3 fois 11 heures au lieu de 5 ou 6 fois 7 heures, ça divise pratiquement par 2 les migrations pendulaires, donc les embouteillages et l'encombrement des réseaux des transport, par exemple. Cela laisse du temps pour suivre des études supplémentaires, s'investir dans des associations, pratiquer des loisirs chronophages etc.

Après, je ne suis pas certain que ce soit applicable à tous les métiers.
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