C'est bien pour cela que j'ai précisé que la fin ne concernait pas du tout ces réformes
Toi qui nous conseille de lire le sujet entièrement, tu ferais bien de lire les réponses toutes entières aussi...
J'ai pourtant bien lu ton message en entier, et quand tu écris « plus ça va, plus ça me fait penser … », je ne vois pas ce que le second « ça » peut désigner en dehors des rectifications dont on parle ou, plus précisément, de la suppression des accents (suppression qui n'existe pas).
M'enfin, c'est un détail, et tu précisais toi-même que faire cette comparaison était un peu extrême.
Thorkas, ile (ou île) se prononce /il/ ; comme on le voit dans le message de Victhor, l'accent circonflexe modifie la phonétique des voyelles a, e et o.
Par contre, je pensais qu'il ne le modifiait plus du tout la phonétique des i et u, pour Victhor, c'est presque plus, mais ça ne change pas grand chose au constat.
Toutouyoutou, je pense que tu mélanges deux choses : la régression du niveau en français et les rectifications dont on parle.
Objectivement, les rectifications n'apporteront rien de positif, ou presque, aux écoliers, mais elles ne leur nuiront pas non plus.
Et le problème de la régression est un vieux problème, il me semble à ce sujet (et si j'ai bonne mémoire) que le niveau d'apprentissage du français était à son point culminant à la moitié du XXe siècle, ce qui implique naturellement que ça ne fait que baisser depuis.
Pour ce qui est de la distinction élite / pauvre, il est évident que des enfants de milieux très différents ne se verront pas offrir les mêmes possibilités, mais je ne suis absolument pas sûr qu'on trouvera davantage « d'anti-rectifications » dans les écoles prestigieuses et davantage de « pro-rectifications » dans les ZEP (par exemple).
Ces rectifications sont à mon sens extrêmement marginales (quelle que soit la nature de leur influence, positive ou négative) sur les problèmes que tu constates quotidiennement.
Et moi qui me suis « évertué à apprendre la langue de Molière », et qui me payais des 19/20 quand la copine se prenait un -47 (la pauvre :/), je ne constate pas que cela ne sert plus à rien ; mon apprentissage d'il y a quinze ou vingt ans me sert encore aujourd'hui et tous les jours, il me semble indispensable et les rectifications n'y enlèvent rien.
Pire (c'est là que les avis divergent et comme je ne suis pas professeur, je précise bien que c'est un avis personnel), je suis convaincu que si les professeurs de français que j'ai eus avaient adopté ces rectifications si elles avaient été mises en place quelques années plus tôt, ça n'aurait rien enlevé à mon apprentissage.
Pour répondre à la dernière question (hors questions de ségrégation élite/pauvre), il y a déjà pas mal de gens qui ont adopté ces rectifications, y compris au sein des journalistes, mais je crois que, le plus souvent, ces derniers piochent ce qui leur convient dans le tas, il ne s'agit pas d'une adoption en bloc.
(Tu peux par exemple t'amuser à regarder dans les journaux combien de
événements et de
évènements tu croises.)