Publié par Nijel
toutouyoutou, je ne te reproche pas ta conduite. Tu l'assumes, et tu défends tes principes. Mais plutôt le fait de venir en parler sur JOL et raconter cette histoire, un peu comme "je vous l'avais bien dit", et de t'en servir presque comme un argument.
Je suis utilisateur du forum JOL, et je participe à une discussion qui est ouverte sur la Taverne. Dans le cadre de cette discussion, des points de vue différents s'expriment (respectueusement dans cette discussion, en dépit de mon quote- war avec Xarius). J'utilise mon expérience personnelle comme un exemple concret et quotidien de ce que j'estime être un problème de fond qui se pose à notre société, afin de contribuer à faire comprendre comment peuvent se dérouler les choses sur le terrain (de manière concrète encore une fois).
Je n'ai pas d'autre prétention que celle- là.
Je ne défends pas une quelconque idéologie sur la question, et je ne cherche pas autre chose qu'à participer à un débat de bonne tenue.
Maintenant, oui, j'assume mes prises de position, parce que je crois que celles- ci sont à la fois justes, et conformes à l'esprit de la République et de l'école laïque. Je ne fais pas de prosélytisme pour autant.
Publié par Nijel
Justement, c'est pour moi ce qui m'a un peu étonné dans ton message. Tu te sers de l'exemple de collégiens pour montrer que le problème des absences religieuses existe bel et bien. Ils ne sont pas venus, ils n'avaient pas forcément le choix (puisque ce n'est pas un choix individuel, mais familial en général dans le cas des fêtes religieuses) et ils se plaignent d'un truc sur un contrôle parce qu'ils n'ont pas pris la peine de rattraper. Mais s'ils avaient été absents pour n'importe quelle autre raison, ils se seraient plaints aussi.
L'unique élément qui motive le fait que je parle du collège est simplement que ce dont je parle, c'est au collège que j'en ai fais l'expérience. Je n'avais pas cours ce jour- là au lycée, et je ne sais pas ce qui s'y est passé ou pas.
Et je pense que le collège est d'autant plus révélateur que les enfants sont plus tributaires de l'influence des parents. Donc oui, s'ils ont été absents, c'est bien que leurs parents couvraient l'absence. Légalement (ou administrativement plutôt), on ne peut rien contre une absence justifiée par les parents.
Que les parents soient fidèles à une religion, et que cette religion pose qu'au terme d'un long jeûne on fasse une fête de famille, je le respecte totalement, et pas une fois il me semble avoir critiqué cela. Que les enfants soient auprès de leurs parents à l'occasion de cette fête, cela me semble tout à fait naturel.
Mais je dis juste que c'est dehors des jours officiels de congés, que c'est plus une absence de fait que de droit, et que cela PEUT éventuellement perturber la classe (plus ou moins selon les cas).
Ca ne veut pas dire que l'absence soit profondément injustifiable, et qu'il faille être profondément intolérant contre elle.
Ca veut juste dire que les parents et leurs enfants prennent une responsabilité qu'ils doivent assumer. A savoir, se débrouiller pour récupérer les cours, quand en plus ils savent depuis 10 jours qu'il y aura un contrôle l'heure avant les vacances, pour éviter que leurs enfants passent les vacances à réviser (comme quoi, je ne suis pas si méchant quand même...). Quand un enfant est au collège, c'est quand même de la responsabilité des parents de se tenir informés de ce qu'il s'y passe, et de faire en sorte de vérifier le travail et de gérer ce genre de problème : ils savaient qu'il y aurait une absence, ils savaient aussi qu'il y aurait un contrôle. Ils pouvaient donc prendre leurs dispositions.
Je ne vois pas où est le problème.
Mon propos est- il à ce point incompréhensible ?
Et je précise que le jour de la grève du 28 septembre, n'étant pas gréviste, et ayant mes deux classes, j'ai eu exactement la même attitude. Et j'ai eu les mêmes remontrances contre les élèves dont les parents les avaient dispensés de classe sous prétexte que certains collègues seraient absents.
Car, que les profs soient absents, c'est une chose. Mais ça ne justifie pas que les parents dispensent leurs enfants de classe.
Cela dit, je reste pragmatique : je n'ai fait que des remarques orales, je n'ai pas sanctionné les absences. Mais c'était le même cas de figure, avec un contrôle la semaine d'après.
Bref : je ne fais pas deux poids et deux mesures, et je n'ai pas d'attitude particulière envers les enfants musulmans. J'essaies juste de me tenir à une ligne de conduite.