Oui, effectivement il y a un point de vue très allemand (accent sur le contrôle démocratique, questionnement sur le choix de vendre etc.). Ceci dit à écouter ce reportage, je me suis rendu compte aussi que j'avais un point de vue très français
Donc le biais n'est peut-être pas si grand que ça.
Ce qui me gêne et m'a toujours gêné c'est la mise à disposition de l'armée voire sa sujétion à certains groupes privés et plus particulièrement Dassault. Je trouve que ça ne se justifie pas même pour les emplois induits (quel serait le delta de la création de ces emplois sans l'aide de l'état vu que Dassault n'a pas voulu investir dans la production d'avion et donc création d'emploi quasi nulle -et c'est donc l'armée de l'air qui sert de variable d'ajustage ... -). Le reportage le montre bien aussi pour la marine française, exemple éloquent. La question reste posée, quel bénéfice pour l'état, vu le coût induit de tous ces coups de pouce dont certains sont bien décrits en fin de reportage ?
Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Dassault développe et fabrique des avions militaires à la demande des armées, selon leurs spécifications et avec un objectif de coût/appareil (qui dépend de la quantité totale achetée forcément puisqu'il faut amortir les coûts de développement).
Et bien sûr qu'aucune boite sensée ne produit plus qu'elle ne peut vendre, surtout dans le domaine militaire où en réalité les boites n'ont pas la possibilité de vendre à qui que ce soit sans que les services de l'état n'aient donné leur accord.
Et puis si je me souviens bien, c'est parce que les politiques ont décidé de diminuer les budgets militaires que la production des Rafales a été repoussée et aussi étalée dans le temps.
D'ailleurs l'armée est loin d'avoir passé commande de l'ensemble des appareils prévu au départ (environ 300) : on doit en être à peine à la moitié et au rythme actuel le successeurs du Rafale sera entré en fonction avant qu'on soit arrivé au bout.
On ira d'ailleurs jamais au bout puisqu'à la base on avait 2 porte-avions de prévus et qu'on ne construira jamais le deuxième. La marine n'aura donc jamais besoin d'autant d'appareils que prévu à l'origine.
Si les boites d'armement en France sont aussi mal en point (je ne parle pas de Dassault, mais dans l'ensemble) et qu'on a même carrément abandonné certaines fabrications comme les fusil d'assaut ou les munitions, c'est parce que nos armées n'ont pas les moyens de payer les coûts de développements que cela suppose, et qu'on est aux choux face aux américains ou aux russes pour vendre à l'export.
La seule solution c'est de monter une industrie de défense européenne, mais encore faut-il que les pays achètent européen et pas américain comme c'est le cas actuellement.
Au moins on donne l'exemple en choisissant du matos allemand.
Dernière modification par aziraphale ; 21/06/2018 à 10h24.
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