C'est clairement désavantageux pour toi :
- Primes encadrées par la convention collective : La dessus, l'employeur peut pas y faire grand chose, il te les doit en plus de ta base, il peut difficilement les supprimer à moins de dénoncer la CC, ce qui n'est pas toujours possible
- Primes figurants sur le contrat de travail : L'employeur peut la supprimer s'il fait face à des difficultés économiques ou si les conditions pour l'obtenir ne sont plus remplies (ce qui ne serait pas le cas si tu avait négocié un salaire de base équivalent sans primes). Tu n'est pas obligé d'accepter la suppression de la prime, ce n'est pas une faute, mais l'employeur peut tout de même te licencier...
- Primes d'usage : L'employeur peut la supprimer sans motif, il doit simplement prévenir les DP, chaque salarié et respecter un délai de prévenance
- Primes accordées au bon vouloir de l'employeur : Il peut les supprimer sans motif, et sans prévenir, le seul recours possible est de pouvoir prouver qu'on a été victime d'une discrimination.
Après, ce qu'il faut garder en tête, c’est que quand on a un salaire gonflé aux primes, on se retrouve avec deux références de calculs, et généralement, c'est la valeur la moins avantageuse pour toi qui sera retenue :
- Calcul de l’impôt, du coefficient familial : Base + primes (à de rares exceptions près)
- Calcul de l'ARE ou de la pension de retraite, dossier de prêt dans une banque, garanties de revenus pour trouver un bien à louer : Base uniquement
Concernant le chômage, la situation est même parfois ridicule : On calcule l'ARE en fonction de tes précédents salaires de base sans les primes, mais si tu travailles quelques jours durant ton indemnisation, c'est ton salaire de base + tes primes qui sont prises en compte pour réduire ton allocation. En gros, en bossant 4 ou 5 jours seulement à un poste qui paie 50% du salaire en primes (par exemple uniquement les dimanches), tu peux voir ton allocation chômage quasiment réduite à 0 pour le mois.
Donc en gros, les primes, c'est bien tant que la boite marche, que le patron t'as pas dans le pif, que tu te retrouves pas au chômage et que tu penses pas trop à la retraite.
|