Le respect absolu des distance de sécurité est impossible dans plein de situation, comme les embouteillages ou les feux rouges. Une des premières choses que ma monitrice d'auto-école m'a appris, c'est que le conducteur doit s'adapter à la situation réelle et ne pas être esclave du code de la route. Si tu es derrière un vélo dans une route avec une ligne continue, tu ne roules pas à 20 km/h pendant trente minutes avant de le doubler : tu le doubles quand tu es certain qu'il n'y a personne en face et que tu as la place de faire un écart.
Au passage, comme les robots respectaient strictement le code de la route, ils restaient derrière le robot, provoquant la fureur des automobilistes suivants et un ralentissement grotesque.
En fait cet exemple n'est pas très pertinent, puisque le code a prévu ce cas de figure et qu'en tant qu'automobiliste, tu as le droit de doubler en "chevauchant" la ligne continue, mais sans la franchir. Et encore il n'est question que de la distance de sécurité, pas de la distance d'arrêt en cas de pépins.
Pour en revenir au croisement des radars et du fichier assurés, il auraient déjà pu le faire depuis bien longtemps, mais si l'idée apparaît maintenant, c'est surement parce que l'opinion publique a bien pris le pli.
Il y a une contradiction dans la démarche envisagée. Ce type de croisement ne va pas répondre à la question "le conducteur est-il assuré ?", mais "le véhicule est-il assuré ?". Et là quand on voit la multiplicité des cas où l'assurance peut ne pas fonctionner pour un véhicule pourtant assuré réglementairement à cause du comportement ou du conducteur pas autorisé, ça oblitère totalement la pertinence de ce choix. A moins d'y ajouter un moyen de vérifier en temps réel que le titulaire de l'assurance et que le conducteur du véhicule sont bien cohérents, ça me semble quand même bien compliqué cette idée.
Et je me demande comment ils pourraient forcer les sociétés d'assurance étrangères à coopérer
Par contre, un système déclaratif de la part de chaque propriétaire de véhicule me semblerait nettement plus logique.
Je crois surtout que nos politiciens sont à la recherche d'une nouvelle légitimité pour les contrôles automatisés, car ils voient leur inefficacité sur les statistiques de la sécurité routière sur le long terme et que le coté pompe à fric devient vraiment trop évident.
A+
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