Intégrer Science Po (avec du retard)

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Yop,

Pour faire vite, voilà ma situation:

J'ai eu mon bac L en 2011, un dossier plutôt moyen, et beaucoup d'absences liées à des problèmes de santé.
L'année suivante, j'ai commencé une licence d'histoire dans le but d'intégrer une école de journalisme. Ma santé n'étant pas au top, j'ai été forcé d'arrêter. Rebelote l'année d'après alors que je débutais une licence d'anglais.

Enfin bref, je me retrouve aujourd'hui dans l'incapacité d'entreprendre des études pendant une durée d'environ 1 an.

J'avais au départ prévu de retourner à la fac, mieux vaut tard que jamais, puis je me suis dit pourquoi ne pas tenter science po? J'y avais songé en terminale, notamment parce qu'un de mes professeurs proposait une prépa à l'époque, mais n'étant pas au meilleur de ma forme et de mes capacités, j'avais abandonné l'idée.

Aujourd'hui, je me dis que l'idée n'est peut être pas mauvaise.
De plus, j'ai acquis d'avantage de maturité et de connaissances.

Le concours science po est-il réservé aux lycéens, directement après le bac, ou est-il ouvert à tout le monde?

Je suis tombé sur le site du CNED qui propose une prépa assez intéressante, est-ce que cela vaut le coup?

Je précise, au cas où la réponse à ma première question serait négative, que je suis ouvert à toutes informations/suggestions concernant des études pour s'orienter vers le journalisme.

Merci d'avance!

(Vu l'heure, j'éditerais sûrement mon post qui pourrait présenter des potentielles erreurs, et ajouter d'autres choses auxquelles je n'ai pas pensé).
L'Etudiant a consacré un article à ce sujet.

D'un côté, j'ai envie de te dire : fonces, on a qu'une vie et j'aurais pour ma part adoré de faire cela,

et d'un autre côté, la manière dont tu annonces que tu as stoppé tes études précédentes "ma santé n'était pas au top." (personnellement, rien ne peut m'empêcher d'aller en cours : même si j'avais Ebola, j'irais) et la fréquence avec laquelle tu as changé d'avis sur ton orientation me font penser qu'il se produira rapidement un évènement qui te fera décrocher.
J'ai l'impression que tu es trop compréhensif avec toi-même.

"J'y avais songé en terminale [...] Aujourd'hui, je me dis que l'idée n'est peut être pas mauvaise." : je trouve que tu manques de conviction.
Si tu voulais vraiment entrer à Sciences Po ce n'est pas cela que tu écrirais. J'ai l'impression de voir une aiguille d'électrophone posée légèrement sur la surface d'un disque, et qui va sauter à la première rayure.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 24/11/2014 à 05h53.
Perso, suite à une blessure, j'ai loupé 3 mois de cours pour cause de plaie ouverte m'empéchant tout mouvement/rester en position assise, avec nettoyage de la plaie nécessaire tous les jours et le moins de contact venant de l'exterieur pour éviter l'infection.

Tu me fais bien marrer avec ton rien
Je ne peux savoir que ce que tu écris.
Tu passes ici de : "Ma santé n'était pas au top." à "j'étais à l'article de la mort." (pas loin...). C'est différent.

J'ai envie de dire quand même, même si d'après un fil célèbre ici, tous les taverneux ont des montres de luxe, achètent les marques les plus prestigieuses et ont tous fait (à les lire) de grandes écoles ou les préparent, et sont tous sur les voies royales qui les mènent à la félicité,
que des parcours tels que Sciences Po ne sont pas faits pour les gens maudits. Et maudit, c'est un état d'esprit. Ces écoles sont pour les personnes prêtes à tout affronter et à se donner des moyens très importants sans jamais lâcher. C'est pas pour les personnes auxquelles il arrive toujours des trucs parce qu'elles n'ont pas de chance.

La chance, ça se crée. Les évènements : ça se tord. Là, tu m'écris : j'ai loupé ceci parce que, puis ensuite cela parce que, et maintenant je me demande vaguement si...
Non. Ça ne peut pas aller. Faut être beaucoup plus solide que ça. Il faut se mettre en situation de : "Je vais affronter." et pas en situation de martyr. Caliméro n'a jamais réussi. Il est touchant, mais il a pas réussi. Et il faut que tu changes d'état d'esprit pour faire face à ce que tu veux entreprendre, si c'est d'envergure.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 24/11/2014 à 07h25.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
"ma santé n'était pas au top." (personnellement, rien ne peut m'empêcher d'aller en cours : même si j'avais Ebola, j'irais)
C'est dingue d'écrire des conneries pareilles.
Oublie.
Y'avait pleins de moyen pour toi de suivre les cours même sans forcément y aller.
Le fait qu'à chaque fois tu arrêtes + que tu changes d'orientation montre que ton projet est voué à l'échec.

Surtout que mine de rien, tu vieillis et la va falloir envisager des études professionnalisante plus rapidement.
Citation :
Publié par Panta
J'ai eu mon bac L en 2011, un dossier plutôt moyen [...]J'y avais songé en terminale, notamment parce qu'un de mes professeurs proposait une prépa à l'époque
Ce n'est pas cohérent non plus.
A mon avis vu ton dossier ET pire encore ton parcours tu as peu de chance d'être admis.
Si je me trompe pas (c'était différent à mon époque puisque j'ai pu rentrer en 2eme année) tu ne peux rentrer à Sciences Po que l'année de ton bac ou en M1 après une licence (je parle de Paris). Regarde sur leur site pour vérifier si tu peux pas quand même le passer 1 an après ton bac.

En tout cas je n'aurais qu'un seul conseil : fais-le. À part les frais d'inscriptions au concours et le déplacement ça ne coûte rien d'essayer. Sur un concours y'a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu et tu ne perds rien à tenter ta chance.

Et si tu ne peux pas le passer maintenant, inscris-toi à la fac pour pouvoir tenter le concours en Master.
Je ne sais pas comment c'est maintenant, mais de mon temps (et bam le coup de vieux, ça va faire pas loin de dix ans…), le gros des entrées se faisaient après la L1, tout particulièrement dans les IEP de province (étant donné le profil de base, je pense qu'on peut écarter rapidement l'IEP de Paris).

Après, c'est une préparation intense, lourde en investissement, le travail après l'entrée est tout aussi conséquent.
Et pour l'oral, il faut avoir une vision un peu plus claire que "je ferais bien Sciences Po", avec un parcours déjà en tête, des centres d'intérêt, parce que Sciences Po, c'est large, et les parcours sont multiples.
On ne se dit jamais "Je ferais bien la fac", les IEP sont pareils, il faut se décider d'emblée à choisir une filière, une spécialisation.
Je pense que si c'est ce qui te botte le plus, alors fonce.

Par contre il faudra prendre en compte le fait de ne pas avoir continué tes études précédentes: explications à fournir, etc.

Pour ma part, je comprends très bien que c'est difficile d'associer santé fragile et études, mais les grandes écoles sont moins "humaines", surtout les entreprises.
J'ai arrêté un BTS NRC il y a 3 ans car j'ai eu des soucis personnels. Cependant, je me retrouve aujourd'hui, après l'obtention d'un diplôme en informatique, à justifier ce passage un peu "foireux" de ma vie. Que ce soit auprès d'entreprises (dans le cadre d'une alternance), d'un centre de formation. Et je sais que lorsque je vais passer les tests pour entrer en licence pro à la fac, ce sera pareil.

Si tu as envie de le faire, vas-y. Car quand on sent quelque chose, il faut se fier à notre instinct. Mais prépare le terrain, les arguments et charge toi de motivation.
Je vais éviter de répondre aux trolls, chacun gère sa vie à sa façon.

J'ai eu des soucis de santé qui ont débuté en terminale, et j'ai "fini" l'année histoire de sortir du lycée une bonne fois pour toute, la suite a été plus difficile, donc je n'ai pas été en mesure de continuer.

Enfin bref, concernant mon parcours jusqu'à présent, j'ai entamé 2 licences différentes. Les deux offraient des débouchées dans le journalisme, et après avoir commencé L1 Histoire, je me suis dit laissé tenter par une année d'anglais, car le programme m'intéressait également.

Concernant ma détermination, je me relis et j'ai en effet l'air incertain, ce n'est pas le cas, le projet est assez loin devant moi, donc je garde du recul, cela ne veut pas dire que je n'ai pas la motivation pour le faire. Passer des années en standby est extrêmement frustrant, mais aussi motivant une fois la machine lancée.

À propos de ma santé, je n'ai aucun problème pour justifier ces années "d'absence" (certificats, notes d'hospitalisation, ALD...), donc si c'est nécessaire, je suis en mesure de prouver que je n'ai pas passé deux ans à glander, au contraire.

Je vais appeler l'IEP de ma région demain pour en savoir plus sur les conditions d'accès à l'examen.

Merci pour vos réponses!
Citation :
Publié par Caniveau Royal
personnellement, rien ne peut m'empêcher d'aller en cours : même si j'avais Ebola, j'irais) et la fréquence avec laquelle tu as changé d'avis sur ton orientation me font penser qu'il se produira rapidement un évènement qui te fera décrocher.
Mais c'est quoi ces remarques a 2 balles ? Tu fais un profil psycho d'un type qui post un message a 4h du mat et tu te bases la dessus pour balancer des jugements a l'emporte-piece ?

Franchement, entre ton post et 2 ou 3 autres, y'a des baffes qui se perdent.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
J'ai envie de dire quand même, même si d'après un fil célèbre ici, tous les taverneux ont des montres de luxe, achètent les marques les plus prestigieuses et ont tous fait (à les lire) de grandes écoles ou les préparent, et sont tous sur les voies royales qui les mènent à la félicité,
que des parcours tels que Sciences Po ne sont pas faits pour les gens maudits. Et maudit, c'est un état d'esprit. Ces écoles sont pour les personnes prêtes à tout affronter et à se donner des moyens très importants sans jamais lâcher. C'est pas pour les personnes auxquelles il arrive toujours des trucs parce qu'elles n'ont pas de chance.
mec détends toi, on parle juste de Science Po la.

EDIT. De toute façon tu auras toujours un mec qui te dira que lui était plus malade que toi mais il a quand meme fini CEO de LVMH, du coup ... tu t'en fous, fais ton chemin, prends les petits conseils a droite a gauche du genre "fonce", et si tu peux suivre un truc de chez toi c'est deja un plus ca te permet d'eviter de t'embeter (si tu as le temps) et surtout de pouvoir montrer que tu en veux.

Dernière modification par Deathlight ; 24/11/2014 à 17h59.
Je ne peux pas te répondre pour le concours, mais si tu veux un avant goût je te conseille ce mooc : https://www.france-universite-numeri...re_1_2014/info
Je pense qu'il est encore accessible en archive, sinon il reprend en janvier ainsi qu'un autre cours de science Po d'ailleurs.
Ca peut aussi te donner un coup de pouce pour passer le concours en plus
En tous cas j'aurais bien aimé avoir des profs comme ça moi...
Sinon, si ton projet final est de devenir journaliste, essaye peut-être de voir si tu ne peux pas rentrer par la petite porte ou trouver des petites missions en attendant, ça t'aidera pour la suite, bon courage en tous cas
C'est très bien, les "Ah ! Vas-y !".
C'est pas long à écrire dans le thread et c'est très consensuel : on ne risque pas d'ennuis !

J'ai suivi le CNAM puis j'y ai enseigné. Pendant des années j'ai vu de très nombreux élèves quitter un cursus alors qu'ils y entraient pour devenir ingénieurs. Ils avaient pour la plupart cinq années à suivre en cours du soir. Toutes les UE (les élèves en font typiquement deux par an ou quatre demies UE) perdaient 50% à 80% de leurs élèves le long d'un semestre. Et quand ça se passe sur cinq ans, le bilan c'est que vous avez 1 000 personnes qui sont entrées l'espoir en tête et que vous en avez 40 qui sont sorties avec ce à quoi elles aspiraient.
C'est pas une affaire d'intelligence (il n'y en a pas besoin), c'est de l'endurance et beaucoup de détermination qu'il faut.
C'est pour ça que je la ramène : parce que je sais de quoi je cause. Et que forcément, tous ceux qui sont partis étaient déçus. Très déçus ! À quoi ça rime d'échouer ? Il faut vraiment se donner tous les moyens.

Vous pensez qu'en Sciences-Po, c'est différent ? Il y a un examen d'entrée et d'autres possibilités d'accès qui écrème en ne retenant que 12,5% des candidats. Déjà pour accéder à la première année, on en a retenu qu'un sur huit...

On ne peut pas y aller en rêvassant ! Je sors peut être la D.C.A. pour faire déplaner, mais ceux qui se pointent ici en écrivant : "Wouahh, vas-y..." je sais pas quel conseil ils donnent, eux. On y va pas la fleur au fusil. Il s'agit de s'éprouver avant de s'y lancer. Quel est l'intérêt d'y subir un échec, encore une fois ? Pour ajouter une expérience malheureuse à son parcours ? C'est à finir le moral dans les chaussettes avec un parcours indéfendable à la fin. Il faut être un peu sérieux !

Quels conseils vous donnez les gars, là ?
Je veux pas démotiver l'OP, je veux qu'il se blinde avant. Pas qu'il y aille en flânant. Comme d'autres l'ont écrit, il n'a plus tant de temps que ça à accorder à ses études.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 25/11/2014 à 07h31.
Paris, tu peux oublier : c'est directement après le bac ou en master. Il me semble par contre que les IEP de province proposent d'entrer en cours de cursus, c'est à vérifier (mais ça reste sélectif). Dans tous les cas, si tu es motivé et que tu as un projet derrière, ça vaut le coup de se renseigner et de tenter. Rien ne t'empêche de prévoir un plan B en fac qui colle à ton projet. Surtout qu'il y a quelques licences assez généralistes (LEA - dépend des facs après) ou des doubles licences qui peuvent te donner de bonnes bases sans avoir à choisir "une seule matière" / un seul domaine. Ou les IUT de journalisme, c'est sélectif aussi mais ça peut coller à ton projet sans forcément être super long.
Il me semble que c'est pas la premiere fois que je vois Caniveau Royal considerer je ne sais quelle ecole ou quel concours comme un truc de fou reserve a une elite stakhanoviste.

Le fait est que l'on ne connait pas le niveau de l'op (un "dossier moyen" d'un tres bon lycee, ca n'a rien a voir avec un dossier moyen d'un mauvais lycee). On ne peut pas non plus savoir quelle est reellement la gravite de ses problemes de sante, qu'on ne peut donc pas en prejuger, et que par consequent lui repondre que Sciences-po est reserve a d'autres personnes que lui, par exemple a des personnes capables d'aller en cours avec ebola (mettant au passage ses condisciples en danger de contamination, bravo ), ce n'est pas lui "donner des conseils".

Il y a des questions d'admissibilite precises, si elles lui permettent de tenter le concours, il peut le tenter, sinon non, basta. A partir de quelques messages, personne ne pourra decreter s'il y arrivera ou pas.

Dernière modification par Kwint` ; 25/11/2014 à 08h51.
C'est bon là, Ebola, c'était une boutade.

Il y en a tant que ça sur JoL qui ont décroché un master de Sciences-Po pour raconter que c'est facile ?
Juste pour que je me représente à quel point je me trompe. Il y en a combien ?
J'ai lu le sujet en diagonale mais j'ai pas vu dire que c'est facile non plus.
Tout est une question de mesure, de references, et du fait qu'au final, on ne sait rien de l'op.

Le truc qui me fait le plus tiquer par ailleurs, c'est que de l'avis general d'anciens etudiants, et comme pour la plupart des ecoles, le plus dur a Sciences-po c'est le concours, donc pas la situation qui demande le plus d'endurance justement.
Mais ne retire pas de ca que je dis qu'une fois le concours reussi c'est dans la poche... relativiser une chose ne veut pas dire partir dans l'extreme oppose.
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