Épisode 11 :
Une violente claque dans la figure pour débuter l'automne.
L'EMP était prévisible quand on parvenait à saisir que Twelve et Nine ne comptaient tuer personne dans leur plan. J'ai été charmé par contre par la métaphore derrière l'acte et sa résultante : noyer le Japon dans les ténèbres était l'acte le plus poétique pour Sphinx dont l'enfance et l'éducation fut baignée dans la noirceur.
Five était la porte vers leur jeunesse et d'une certaine manière elle était nécessaire pour raconter leur histoire et véhiculer leur drame. Elle a d'ailleurs permis de bien saisir à quel point Twelve et Nine étaient d'emblée condamnés à mort : le stress imposé à leur cerveau leur coûterait la vie très rapidement. Maintenant, ce qui fait le spectaculaire de cet épisode final, c'est la façon dont la chose prend une tournure macabre. Jamais pouvait-on s'attendre à voir Twelve recevoir une balle, et pourtant ! Zanykou no Terror était un anime cash et l'épisode où ils décrivent le Japon "comme un pays vaincu à la recherche d'une revanche" devait suffire à nous indiquer à quel point la série ne ferait aucune concession sur les dénonciations, "omnipotence" des USA incluse.
La balle qui traverse le corps de Twelve n'est qu'une ingérence supplémentaire des USA dans l'appareil philosophique et politique de la série... et peut-être au-delà, mais libre à chacun de voir midi à sa porte pour le coup en termes d'interprétations caverneuses.
Je n'ai d'ailleurs pas tant accordé d'importance à l'aspect "pointage du doigt" de l'anime (sur le pouvoir donné à des institutions notamment, comme le relève judicieusement Adnae avant moi) qu'à la force et à l'émotion délivrées par les protagonistes. Ces "enfants rois" mettent une nation à genoux et ce sont bien des adolescents qui taclent des adultes dans un monde d'adultes. C'est Sphinx qui cette fois éteint la lumière et tire les draps sur la société. Le rapport de force est puissant et l'orchestration de l'anime (musique incroyable, visuels parfaits) ne fait qu'amplifier tout cela.
Je garderai toujours grâce à Zankyou no Terror un petit vague à l'âme et c'est un rare délice qu'il faut partager avec le plus grand nombre. Il existe en effet peu d'animes qui réussissent à porter un message fort en onze épisodes et qui rendent en même temps accessibles à un vaste public des thèmes comme l'endoctrinement et l'ingérence (de la société, des parents) dans la destinée des enfants. Et le tout est livré avec un énorme panache : la musique est tout simplement fantastique (madame Kanno peut être fière de son travail) et il en ressort une fable très forte et séduisante. Clairement Adnae, noitaminA est mon petit messie de l'anime depuis deux à quatre ans; ils frappent toujours plus haut !
Limpe, Wime, vous n'êtes pas seuls... Le mot de la fin quant à V-O-N m'aura achevé et fait scintiller les pupilles. 
Et comme toi Kazou, je trouve cette musique très appropriée pour les écouteurs de Nine. Il y a fort à parier d'ailleurs qu'elle ait inspiré les scénaristes pour ZnT.
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