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En fait, tu la voyais pour la deuxième fois coquin, avoue. Sinon, ça te parais pas immoral qu'elle eut été marié?
Je me disais bien qu'il y avait un message auquel je voulais répondre.
A ma période où j'avais quelque chose à me prouver et qu'un ami, en parlant de moi, disait que je pratiquais la "drague industrielle", on va dire, à la louche, qu'à peu près la moitié des femmes avec qui j'ai eu des aventures étaient en couple.
Immoral ? Mais de quel droit les jugerais-je ? Et toi ? Quand un personne adulte fait un choix moral de ce type, fidélité ou infidélité, il y a un tas de facteurs que l'on ne connait pas. Par exemple, si cela se trouve, c'est un couple vers la fin de la relation, lui a peut-être déjà une amante. Ou alors un couple libre. Bref, quand une femme me faisait l'honneur de s'offrir à moi, je ne la questionnais pas sur sa morale, je la traitais comme la personne adulte qu'elle était.
Les seules fois où j'ai esquivé les relations sexuelles, c'est quand je connaissais le gars, et que j'avais des sentiments positifs envers lui.
Par exemple, avec une autre Catherine, je connaissais son mec, et je l'aimais bien. D’ailleurs, j'en avais fait un texte RP, directement inspiré de cette histoire :
Je me sentais idiot. Je ne sais pas combien de temps j’ai fixé les seins de Cath, à peine cachés par sa très courte robe. Je me suis forcé à croiser son regard. C’est un cauchemar, ai-je pensé, en regardant ses yeux, d’un bleu profond. Elle jouait avec la clé, promenant lentement le bout du doigt le long de la grande clé.
D’une voix rauque, elle me dit, à nouveau, combien elle était heureuse avec Michel. Combien c’était bon qu’il ait une telle confiance en elle, combien il la laissait libre d’aller avec d’autres hommes, si elle en avait envie. Par inadvertance, elle laissa tomber sa clé. Nous nous penchâmes tous les deux et je me suis retrouvé à respirer sa longue chevelure de nuit. J’étais irrité contre moi-même, c’était si facile pour elle !
Mais je me suis rappelé de la matinée, quand je parlais avec Michel. Quand elle est arrivée dans le salon, quand elle m’a fait un long baiser dans le cou. Michel garda un visage impassible, mais j’ai vu de petites larmes mouiller ses yeux. Oh, Catherine, ne vois-tu pas qu’il t’aime, qu’il te laisse libre juste parce qu’il ne veut pas te perdre ? Je me rappelais de Michel, toujours prêt à aider les autres, si honnête. Mon téléphone sonna. C’était mon frère. J’ai dit à Cath que j’étais désolé de devoir partir, et j’ai fui.
Dans la nuit, après la fête, j’ai fermé les yeux, nu et seul dans mon grand lit, déjà à moitié endormi. Quelqu’un frappa à la porte, c’était Catherine. Je me suis senti immédiatement réveillé. Elle pleurait. « S’il te plaît, aide-moi », dit-elle. Elle souleva la couverture et s’allongea contre moi, son visage dans mon cou, sanglotant. Je suis sentis perdu, très conscient de la chaleur de sa jambe contre mon sexe durcissant, et d’une petite voix me disant « Tu ne devrais pas. »
Et vous, pris dans les principes, peut-être, ou au moins en tenaille entre votre amitié pour Michel et le désir... que feriez-vous ?
Cette histoire est une fiction écrite pour un atelier d’écriture, elle correspond au thème imposé de l’exercice.
Toutefois, Michel et Cath sont réels et l’histoire se base sur quelque chose que j’ai vécu. Il est intéressant de voir comment d’autres réagissent à ce genre de situation, je trouve. Héhé cela peut élargir ma palette pour peindre l’humain  .
La personne qui a eu la réaction la plus proche de la mienne à l’époque est Lady. Cath était belle et charmante, elle me plaisait. Mais j’ai réellement vu la souffrance dans les yeux de Michel quand elle a manifesté sa « liberté » et j’ai trouvé la situation malsaine.
Du coup, je n’ai rien fait avec elle. J’avais l’impression que coucher avec elle ne rendrait vraiment service ni à elle, ni à lui, ni même à moi  … J’ai peut-être eu tort, qui sait ? Je ne le saurais jamais, mais je ne regrette rien, c’est le principal  .
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