Que le type soit rageux ou non, c'est surtout le fait qu'ils se retrouvent à leur tour dans le rôle de "victime" qui me ferait rire.
Donc c'est de toi que vient se sentiment, cette envie de reverser ça sur eux, comme une vengeance sacrale, application d'une justice suprême qui répond aux misères qu'ils ont pu commettre. Sûr de ton bon droit, fort d'une volonté de fer, tu cherches une sorte d'équilibre qui te permettrait d'oublier les violences qu'ils ont fait subir, à toi, à un ami, peut être à quelques connaissances qui te racontaient comment ils ont été humiliés, comment ils ont du fuir, combien ils ont pleurés.
C'est ton petit complexe de super héros qui refait surface. Si tu dois juger, si tu peux appeler de tes vœux la punition, les emmenés au purgatoire et leur apporté une souffrance, alors, tu n'hésites pas, ils l'ont mérités, tu le sais, tu en es certains. Ne détaillons pas, n'examinons pas, ne comprenons pas, c'est un retour des choses juste ; juste et bon. Tu l'as décidé, plus rien importe.
Mieux ! si ton rire, né de l'ironie d'un destin que tu aurais aimé provoquer, peut les recouvrir d'un ultime dommage et rouvrir une dernière cicatrice, alors tu seras serein, ton travail haineux aura été fait, le bilan final sera équilibré. Oui ! celui là même qui te permet de croire à la vie, à la bonté du monde et à la justice d'une nature forte et soucieuse, pour que tu puisses continuer à survivre calme, sans soucis, sans responsabilité ou culpabilité pour un crime où tu as déjà accusé quelque chose d'autre : une loi, selon toi, inéluctable, "on ne récolte que ce que l'on sème"... cette causalité reposante... pour ton esprit... et ta conscience.