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[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière
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Alpha & Oméga
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07/07/2015, 12h25 |
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07/07/2015, 12h43 |
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Citation :
edgesse/edge avait linké le Mou du premier plan d'aide en 2010, on y voyait toutes les réformes que la Grèce s'engageait à mener pour tirer vers le haut son système fiscal, lutter contre le clientélisme et le corporatisme, pour juguler l'économie noire, etc.. Ces engagement sont restés lettre morte parce que la démocratie grecque n'en veut pas et ce n'est pas aux créanciers d'ingérer dans ces problématiques qui relèvent avant tout de la souveraineté grecque. Par ailleurs, avec ou sans euros, si Syriza veut mener ces réformes, rien ne l'y en empêche et toute l'Europe leur en sera reconnaissant. Mais, 6 mois après leur arrivée au pouvoir, personnellement je ne crois pas que Syriza fasse plus que la Pasok ou le ND. L'affichage politique ne s'est pour l'instant concrétisé en rien de tangible... Picketti parle d'un excédent primaire qui n'existe pas et qui n'existera jamais. Pour afficher cet excédent primaire, il a fallu bidouiller. Cela dit, pour le cas de la Grèce, nous ne sommes plus à un bidouillage près. http://www.latribune.fr/actualites/e...aire-grec.html Même en effaçant totalement la dette grecque, la Grèce devra aussitôt émettre une nouvelle dette. Il n'y a aucun excédent primaire, le solde primaire des comptes publics grecs est négatifs. Par ailleurs, comment justifier que ce que l'on ferait pour la Grèce, nous ne le ferions pas pour l'Espagne ou la France ? Politiquement, c'est un appel au renforcement de partis politiques extrémistes qui, partout en Europe, trouveraient une légitimité opportune et tangible en promettant à tous leurs électeurs l'annulation des dettes publiques. Ce que dit Picketti relève d'une logique économique, mais politiquement c'est intenable. Pour le reste, je ne veux pas entrer dans la discussion, pas cette fois... Les enjeux sont tellement importants pour l'Europe et la Grèce et il y a trop de paramètres financiers, économiques, juridiques et politiques pour que mon opinion soit tranchée. Je ne sais pas quelle est la bonne solution. De mon point de vue : Soit la Grèce sort de l'euro, par accident ou par un schéma organisé, et elle traversera une période très très difficile mais avec une véritable possibilité de retour à meilleure fortune, à terme, puisque d'une part sa dette ne sera soit jamais remboursée, soit remboursée avec une drachme très dévaluée, d'autre part elle pourra attirer vers elle des investisseurs qui pourront y créer des emplois et relancer l'activité économique. Dans ce cas, la Grèce s'évitera d'avoir à mener les réformes qu'elle ne veut pas mener, en particulier sur la lutte contre l'économie noire, le clientélisme politique, l'administration publique pléthorique, la fraude fiscale (en particulier des plus nantis) et la mise en place d'une fiscalité moderne dotée d'outils efficaces de calculs, de contrôles et de collectes des impôts. Politiquement, cette solution permet à chacun de prendre ses responsabilités, les grecs pourront dire merde aux créanciers qu'ils méprisent et ils pourront continuer comme avant, sans rien changer et en se ré-endettant comme tous les autres Etats, avec l'espoir bien réel qu'une fois la drachme revenue et bien installée la situation s'améliorera. C'est la position de Touati, de Sapir, de Giscard d'Estain, et de nombreux autres politiques et économistes. Soit la Grèce reste dans l'euro et elle sera définitivement contrainte d'accepter les pressions de ses créanciers qui, en échange de leurs avoirs, demanderont toujours telle ou telle réforme... réformes pour lesquelles les grecs et la classe politique grecque ont une faible appétence (et on peut les comprendre), d'autant plus qu'elles ouvrent peu de perspectives réjouissantes (même à long terme), même si elles permettent d'éviter le choc transitoire d'une sortie de l'euro. Même si les créanciers acceptent de perdre 25% ou 50% de leurs créances, il faut bien comprendre que les politiques de chacun de ces Etats devront rendre des comptes à leurs électeurs et qu'à ce jeu, pour faire bonne figure devant leurs électeurs, ils seront obligés de demander à la Grèce des gages et donc de s'immiscer dans les affaires grecques. Donc indéfiniment, la Grèce sera sous le joug de ses créanciers et indéfiniment les politiques des Etats créanciers seront empêtrés dans une dette grecque qui ne s'éteindra jamais. Pas très réjouissant, ni pour les créanciers, ni pour les grecs. C'est la position de Picketti, de Chalmin et de l'essentiel de la classe politique et économique française. La seule solution qui me semble tirer tout le monde vers le haut, ce serait de profiter de cet épisode pour mettre en place un embryon d'Europe fédérale, a minima au niveau de l'eurozone, ce qui implique de prélever des impôts et d'en répartir le produit sur la juridiction de la fédération (UE ou eurozone... ou autre). Mais cette solution, c'est juste un rêve qui ne repose aujourd'hui sur aucune légitimité politique. D'une part parce que les populations de l'Europe entière veulent majoritairement moins d'Europe. D'autre part parce que la montée des extrêmes politiques dans presque tous les Etats de l'UE empêche toute évolution en ce sens. Quelqu'un a parlé de maladie auto-immune de l'UE dans l'un des derniers messages de ce fil, je crois que le diagnostic est correct. Mon opinion est assez bien retranscrite dans ce billet : http://www.lemonde.fr/idees/article/...0181_3232.html Dernière modification par Silgar ; 07/07/2015 à 13h18. |
07/07/2015, 12h48 |
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Alpha & Oméga
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Dans cet optique, il y a une perspective d'avenir dans l'Euro mais cela créerait un précédent que personne n'est visiblement pas prêt à accepter. |
07/07/2015, 12h59 |
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Alpha & Oméga
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Citation :
Citation :
Maintenant c'est redevenu un argument Citation :
C'est sans doute plus juste pour les plus pauvres que l'inflation et ça permet par la suite de rester crédible sur les marchés de financement tout en rappelant qu'un crédit d'une façon ou d'une autre, par les uns ou par les autres, se paye toujours. Mais ce n'est pas avec ça qu'on se fait élire. |
07/07/2015, 13h07 |
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Alpha & Oméga
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Donc les réformes ou la rigueur, c'est bien mais si l'objectif est juste que tu rentres dans ton fric en te foutant des conséquences des choix que tu imposes, ça ne fonctionnera pas. Il faut une perspective pour la Grèce et pas les plans à la con proposés par la Commission qui est juste un grand foutage de gueule. |
07/07/2015, 13h51 |
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Alpha & Oméga
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Rien pour le cadastre, j'ose même pas imaginer tout cela. Les déclarations, le règlement des conflits, des mensonges, des approximations. Vu qu'il n'y a rien, tu imagines la somme de boulot à abattre ? Imagines que le reste soit dans le même état. Ce n'est pas en 10 ans qu'il te faut pour faire tout cela. |
07/07/2015, 14h24 |
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#22540
Invité
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Il y a un cadastre en Grèce. Depuis peu.
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07/07/2015, 14h29 |
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#22540 |
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07/07/2015, 14h44 |
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Citation :
Donc tu es sur la ligne de Tsipras : filez nous du blé, on vous promet qu'on va s'y mettre (un jour, peut-être, si le vent tourne dans le bon sens ...) à faire des réformes aussi basiques qu'avoir une administration fiscale digne de ce nom. Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent, comme dirait l'autre. Et vu ce que nous ont montré les différents gouvernements grecs jusque là, je comprend parfaitement pourquoi plus personne en Europe n'accepte de les croire sur parole. C'est la même chose pour la France quand on parle du déficit, tout le monde se moque de nous dès qu'on fait la moindre promesse ou prévision sur le sujet, sauf qu'on ne demande pas fric contrairement aux grecs, donc on se contente de nous faire les gros yeux. Et il faut arrêter de répéter que ça ne se fera pas en 6 mois, blablabla. Tout le monde le sait. Ce qui est demandé c'est que le processus commence sérieusement (et ne s'arrête pas). Et Tsipras aurait pu commencer à le faire dès son élection : que je sache ce n'est pas lui qui est dans tous les ministères à pondre des lois et imaginer des réformes. Mettre en place un petit groupe chargé de faire le boulot ça ne prend pas 1 mois, et ça aurait été un gage auprès de l'Europe. |
07/07/2015, 14h44 |
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30 ans ? Non. L'adhésion à la CEE (en 1981) ou à l'UE ne posait pas de problèmes. C'est l'entrée dans l'€, avec la gouvernance de cette monnaie, qui a causé la catastrophe.
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07/07/2015, 15h09 |
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07/07/2015, 15h18 |
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07/07/2015, 15h22 |
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